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17 Déc 2013

 

Lors de son 4e « Investor Summit » à Boulogne, le 16 décembre, le groupe Cegedim a mis l’accent sur sa base de données « stratégiques » OneKey qui renferme les profils de 13, 7 millions de professionnels de santé de 73 pays (dont les Etats-Unis et la Chine et plus récemment le Japon). Au service notamment de l’industrie pharmaceutique, pour ses études de marché et comme outils de CRM (la relation client), OneKey compte 200 000 utilisateurs et assure 53% du chiffre d’affaire du groupe (488 Millions d’euros sur 922). OneKey contient également 1,7 millions de dossiers patients (anonymisés) provenant des praticiens informatisés qui font partie de panels sélectionnés. Les laboratoires peuvent, par exemple, rechercher dans la base quels sont les médecins prescripteurs de leurs produits, savoir quelles sont leurs préférences en matière de visite médicale (face à face, visite interactive), etc. Répondant à une question, Esther Van Hulten, l’une des responsables de OneKey a précisé que les médecins pouvaient avoir accès à leurs données et donnent une autorisation pour la gestion et la collecte d’informations les concernant. OneKey suit également -c’est une nouveauté- l’activité des médecins sur la Toile (blogs, tweet, réseaux sociaux, etc..). Pour en savoir plus.

Un agenda en ligne ouvert aux patients début 2014

Cegedim, c’est aussi un leader européen des logiciels médicaux, de la location d’ordinateurs et des bases de données médicales. (31% du CA) : 78 000 pharmaciens et 145 000 médecins et paramédicaux équipés. Le marché est porté par le P4P présents dans plusieurs pays et rebaptisé en France ROSP, a expliqué le Dr Eric Jarousse, vice-président de CHS (Cegedim Healthcare Software), « le médecin devient un des maillons du dispositifs de soins et le pharmacien aussi ». C’est une tendance mondiale avec un patient acteur reconnu du parcours de soin. Face à ces nouveaux besoins, Cegedim s’apprête à lancer en France son portail Patient déjà opérationnel en Espagne. Un des premiers services proposés sera celui de l’agenda en ligne ouvert au patient, synchronisé avec les logiciels CLM. Autre tendance, celle des objets santé connectés (voir la BuzzLetler de novembre) utilisés par le patient en automesure, des mesures qui ne seront utilisables par le médecin que si elles sont analysées et en quelque sorte prédigérées. Avec ses serveurs sécurisés (HADS en France) et ses logiciels métiers, Cegedim s’estime bien placé sur cette nouvelle activité. « Nous avons les fondations solides nécessaires pour gérer ces écosystèmes ».
Dernier maillon de cette chaîne de services du secteur santé, les assurances et les mutuelles. Cegedim les informatise et prend en charge la gestion des flux et tiers payant (16% du CA). Dans ce contexte, la généralisation du tiers payant qui se profile en France est plutôt une bonne nouvelle pour le groupe français dont le métier est en train de changer en profondeur, au rythme des mutations de l’industrie pharmaceutique et de la pratique médicale.

 

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