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  • La cardiologie connectée à l’heure des tests

    Balance, tensiomètre, ECG, tracker d’activité… Le cardiologue dispose d’une panoplie de dispositifs médicaux connectés. Les patients ont commencé à s’équiper. Quel bénéfice peut en tirer le cardiologue, pour lui et ses patientS ? Telle était la question qui sous tendait la session commune « e-santé et cardiologie » réunissant la HAS (Haute autorité de santé), le Collège national professionnel de cardiologie (CNPF) et la SFC (société française de cardiologie) lors des 26e journées européennes de la SFC (13-16 janvier).

    Premier constat : beaucoup d’applications et une foule d’objets connectés. Beaucoup de sociétés entrent dans le domaine de la santé, sans médecin, constatent les cardiologues. « Nous avons changé de monde dans la médecine » renchérit Yves Juillière (Nancy). 93% des objets achetés n’ont pas été conseillés par un médecin mais choisis par les personnes . « Quelle est notre place par rapport à cette vague » se demande Eric Perchicot (Cavaillon, CNPC). Parmi tous ces appareils et applications qui prétendent mesurer la fréquence cardiaque, souligne le Dr Gregory Perrard, il convient déjà de faire un tri. Les appareils les plus sophistiqués s’adressant aux sportifs et qui se placent sur le thorax, ceux qui sont au contact de la peau sont corrects mais que dire de l’Apple Watch qui utilise un signal infrarouge : dès qu’on bouge un peu la fréquence change. Que vaut le tracker d’activité d’Apple installé par défaut sur les iPhone 6 et ses données de pas parcourus qu’il enregistre quasiment à votre insu ? La santé connectée est-elle vraiment un domaine commercial comme un autre ?

    Bientôt un référentiel HAS objets connectés et applications

    La HAS s’est emparé du sujet qui fait partie de ses missions d’information des professionnels de santé mais ne veut surtout pas certifier. « La durée de vie d’une application est trop courte, elle risque de disparaître avant d’avoir été évaluée » s’exclame Jean-François Thébaut de la HAS et lui même cardiologue. L’idée est plutôt celle de proposer un référentiel assez large de bonnes pratiques sur les appli cations et les objets connectés en santé mobile. Pierre Trudelle (HAS) mène le groupe de travail d’une dizaine de personnes qui s’est attelé à cette réflexion en envisageant quatre champs de la santé connectée. L’ appel à experts (PS, universitaires impliqués dans la réalisation d’objets ou d’app) a été lancé en décembre sur le site de la HAS est clos. La sortie du document est prévue pour fin mars. Cela permettra notamment aux sociétés savantes d’extraire les critères pour valider les dispositifs.

    Un test de suivi observationnel avec un  tracker et une balance connectés

    Les instances professionnelles ne sont pas inactives. Constatant que ces objets sont faciles voir agréables à utiliser par les patients, un groupe de travail s’est monté sous la houlette de Gregory Perrard et Elisabeth Pouchelon, cardiologues libéraux. « Nous sommes en train de démarrer un suivi observationnel des patients hypertendus grâce aux objets connectés. 50 patients seront équipés d’un tracker et d’un tensiomètre (partenariat avec Withings) lors d’une consultation chez leur cardiologue qui téléchargera l’application sur leur smartphone et leur expliquera le fonctionnement. Ils auront deux rendez-vous avec leur cardiologue à 6 mois et à 12 mois. Nous voulons mesurer sur cette cohorte l’acceptabilité des objets connectés et les effets sur le suivi chez des patients jusqu’ici mal contrôlés. » Les premiers résultats en juillet permettront de juger de la faisabilité de la méthode et de l’efficacité sur la prise en charge.

    Le télésuivi de l’insuffisance cardiaque fait partie, on le sait, des domaines retenus pour la deuxième vague expérimentations d’actes de télémédecine avec un tarif préfigurateur. Les études PIMPS ( 314 patients équipés d’une balance et d’un lecteur autotest de BNP connectés) et Osicat (837 patients avec un programme automatisé d’éducation thérapeutique et une balance ) ont joué les pionniers. On en attend encore les résultats complets mais on sait déjà qu’un télésuivi (étude allemande) peut diminuer les hospitalisations de 40% et la mortalité de 30%.
    Les objets connectés achetés par le patient cardiaque ont sûrement un rôle à jouer avec un programme défini par le cardiologue ou le médecin traitant. Il va aussi falloir compter avec  l'arrivée des ECG "wearable" au dernier CES...

  • CES 2016 : des objets connectés santé de plus en plus médicaux

     Le CES de Las Vegas qui vient de fermer ses portes (6-9 janvier), vous n’y étiez pas ? Et bien, Buzz Medecin non plus. Mais avec tout ce qu’on a pu lire dans la presse, sur les blogs et les communiqués de presse reçus, je vais tout de même tenter une synthèse en trois points.

    Une vitrine pour la French Tech (y compris santé)

    Premier point, si en France, on s’intéresse tant au Consumer Electronic Show, c’est que nous avons eu, avec 190 entreprises françaises présentes, la plus grosse délégation non américaine. Comme l’an dernier, Emmanuel Macron s’est déplacé. En moins d’une semaine, les start-up françaises ont levé des dizaines de millions d’euros et enregistré beaucoup de précommandes. Dans le secteur de la santé, une dizaine de membres de la nouvelle association e Health Tech avaient fait le voyage. Pour un certain nombre de jeunes pousses, Las Vegas, c’est leur première visibilité mondiale. Si elles décrochent un prix, c’est la promesse de voir s’ouvrir le marché américain qui reste le premier marché mondial des objets connectés. Ainsi Kolibree, après son Innovation Award, a vendu l’an dernier plus de 10 000 brosses à dent connectée via les dentistes américains ce qui lui permet  aujourd'hui de se rapprocher du jeu video pour apprendre aux enfants à se brosser les dents. Las Vegas n'est qu'un tremplin. La moitié des jeunes pousses de 2015 ne sont plus là en 2016, soit qu’elles aient été rachetés, soit qu’elles aient disparus.

    Réinventer l'ECG et le thermomètre

    Deuxième point. Certes, l'on voit encore surgir à l'Eureka Park du CES, quelques réalisations en quête d'originalité comme le bracelet Motio de Fabulasy qui veut qualifier votre profil émotionnel et par là votre qualité de vie, Sensorwake, le réveil olfactif,  Levl, le tracker de fitness qui repère les calories brûlées en mesurant l’acétone de votre haleine, Spire qui détecte le stress ou encore Rythm, un casque qui aide à mieux dormir…
    Mais la plupart des nouveautés sont des instruments de mesure médicaux réinventés, ce qui ne les empêche pas d’être innovants et de recevoir des prix.
    Sur leurs communiqués, Bewell Connect (groupe Visomed) et iHealth se disputent le leadership, l’un de la santé connectée en France, l’autre des objets connectés au niveau mondial, tandis que Withings se présente comme le leader de la santé connectée.
    BW-HR1_MYECG_BdefRévolution dans la pratique de l'ECG ? Bewell a reçu un Innovation Awards catégorie biotechnologie pour MyECG, un dispositif CE sans fil et sans électrode, léger (100g) facile à utiliser qui permet un suivi cardiologique à distance par le médecin via le smartphone ou la tablette de son patient. Il sera vendu 249 euros TTC (en ligne, en pharmacie et magasins de matériel médical).
    Autre électrocardiogramme, l’iHealth Rhythm dejà annoncé par Buzz Medecin, a remporté l’innovation Award catégorie fitness, Sport et Biotechnologies. Il est composé d’un unique patch (consommable) de 20g et 10cm à trois électrodes placé sur le sternum et permet un suivi pendant une période de 24 à 48h. Ainsi placé sous surveillance, l’activité cardiaque dévoile toute éventuelle anomalie. En cas de douleur, le patient presse un bouton, pour l’indiquer sur le bilan de l’examen reçu par le médecin via bluetooth et l’application iHealth Pro.
    A noter, parti de dispositifs très design, iHealth aborde aussi aujourd'hui le marché avec des produits plus "classiques", disposant d’écrans bien lisibles, comme son nouveau tensiomètre grand public iHealth View. Ce tensiomètre de poignet sauvegarde jusqu’à 100 mesures et s’affranchit du smartphone qui ne sert plus que pour les courbes. Ce retour de l’écran s’explique par l’utilisation de ces appareils par une population majoritairement âgée. Les industriel du biomédical qui ont connecté leur gamme ne s'y sont pas trompé et ont toujours conservé l’écran, comme les allemands Beurer et Medisana ou encore A&D Medical et Terraillon. thermo-application-cWithings continue à miser sur le design, sa marque de fabrique, quand il revisite la prise de température. Son Thermo, couronné par 2CES Innovation Awards est précis et rapide. La prise de température connectée s’effectue en plaçant le Thermo sur la tempe. Une batterie de 16 capteurs (Hot Spot Sensor technology) effectue 4000 mesures en 2 secondes. La lecture s'effectue sur l'appareil et sur le smartphone en wi-fi. Autre innovation Withings, le capteur d’activité Go avec écran E-Ink pour voir ses efforts en direct. Les ambitions santé de cette entreprise restent très fortes si l’on en croit le credo d’Eric Carreel, son co-fondateur (« le Monde » du mardi 5 janvier) : « on va passer d’un monde où l’on est soigné quand on est malade à un monde où l’on détecte en avance les maladies qui peuvent potentiellement nous toucher ». Un credo partagé par tout le secteur de l’e-santé

    Partenariats et services

    Le troisième point, c'est le développement des partenariats et des services. C’est ainsi que sur le stand de La Poste étaient rassemblés les membres de French IoT, l’Internet des objets français. Le groupe Malakoff Mederic, assureur santé et prévoyance de 200 000 entreprise en Franc,e a présenté une expérimentation illustrant son programme de prévention utilisant des objets connectés. Menant depuis 2008, des études sur le bien-être et la santé en entreprise, Malakoff dispose d’une base de données intelligente qui vient enrichir le Hub de La Poste. Autre exemple, le pilulier connecté imedipac de Medissimo, Innovation Award en 2014, une fois intégré au Hub de la Poste, va servir à des essais cliniques : décrire et analyser ce qui conduit un patient à prendre ou ne pas prendre ses médicaments. En décembre, iHealth annonçait un partenariat pour intégrer son glucomètre iHealth Gluco à l’application mySugr, carnet de suivi pour les diabétiques qui est déjà reconnu comme un dispositif médical de classe I (marquage CE en Europe et enregistré à la FDA aux USA). On note aussi que Bewell connect est partenaire de Smoke watchers, programme de coaching d’aide à la dépendance tabagique qui peut utiliser une cigarette électronique connectée, pour offrir un service plus complet sur sa plate-forme . Ces partenariats semblent appeler à se multiplier. Jusqu'à l'intégration dans le logiciel métier des médecins. CLM présente déjà sur son site l'intégration d'une balance et d'un tensiomètre connectés dans son logiciel  Crossway. Mais ce n'était presenté pas au CES !

  • JICC Lighter, un briquet connecté pour arrêter de fumer en surveillant sa consommation

    C’est bien entendu dans la prise en charge de la dépendance tabagique que s’inscrivent les fondateurs de la société JICC (voir l’article du blog) en présentant le JICC Lighter, le premier briquet connecté qui permet de mesurer les habitudes d’un fumeur de façon quantitative et qualitative. Pour Jérôme Iglesias et Cédric Chataignoux, fondateurs de JICC, l’objet connecté n’est qu’un moyen d’obtenir des données à analyser. Des données qui permettront des prises en charge personnalisées.

    "Qualifier" chaque cigarette

    Leur premier dispositif est un briquet connecté qui va permettre d’obtenir des données inédites sur la consommation et le comportement d’un fumeur. « Chaque cigarette allumée est comptabilisée mais aussi la date et l’heure où elle est fumée. Elle est qualifiée».

    JICC LIghterLe JICC Lighter fonctionne en lien avec l’application JICC Now L’utilisation du briquet sert d’abord à la prise de conscience des habitudes tabagiques. Dans une deuxième étape, si le fumeur décide de s’arrêter, le programme de coaching, tenant compte de ses habitudes, va l’entrainer à réduire progressivement : supprimer la cigarette en sortant du bureau par exemple. L’utilisateur peut se fixer une limite : 10 cigarettes par jour et verrouiller son briquet lorsque l’objectif est atteint. L’application lui donnera des conseils personnalisés tout au long de la journée.
    Les fondateurs de JICC se sont adjoints l’expertise du Dr Philippe Beaulieu, médecin spécialisé dans les thérapies cognitives et comportementales (TCC) devenu directeur médical de la société. La combinaison d'un programme de TCC on line et d’un objet connecté apparaissent, selon lui, comme « la meilleur promesse » pour lutter contre l’addiction au tabac. A terme, le JICC Lighter s’intégrera dans un écosystème autour de l’utilisateur. On pourra mettre en évidence le rôle des habitudes alimentaires et de l’activité physique sur le comportement tabagique. Les données seront hebergés sur un serveur agréé HDS.

    L’appareil, plutôt élégant, se recharge via une prise USB (5 jours d’autonomie), il est muni d’un écran et fabriqué en Europe de l’Est. Sa sortie est prévue pour le 1er avril 2016 au prix de 99 euros. Il est en prévente sur le site à 59 euros jusqu’au 31 mars . JICC Now sera à cette date disponible sur iOS puis sur Android au deuxième semestre 2016.

     

  • Le Dossier Pharmaceutique apporte la preuve de son utilité

    Succès de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) par son déploiement (32 millions de dossiers actifs) et son utilisation par les pharmaciens (1000 connexions chaque minute), le Dossier pharmaceutique (DP) vient en plus d’apporter la preuve de son utilité pour améliorer la sécurité de l’acte pharmaceutique.
    « Il était utile de quantifier, a souligné Isabelle Adenot présidente du CNOP, en présentant à la presse les résultats de deux études, l’évaluation du DP ne fait que commencer ».

    Utile aux patients de passage

    Deux équipes de recherche universitaire ont planché sur le sujet, après appel d’offre du CNOP, en mesurant les interventions pharmaceutiques (IP) c’est à dire l’ajout, l’arrêt, la substitution, l’adaptation posologique d’un médicament ou le choix d’un mode d’administration effectué par le pharmacien. Dans 1/3 des cas, ce sont des prescriptions non conformes qui alertent le pharmacien. Lequel appelle le plus souvent le prescripteur. Parmi ces IP, il s’agissait dans le cas présent de mettre en évidence celles qui se sont produites en lien avec la consultation du DP. Le choix des officines s’est porté sur celles qui accueillent des stagiaires de 6e année auxquels on pouvait confier la tâche de remplir les fiches d’IP.
    L’étude menée par l’équipe CNRS de l’université de Grenoble a recueilli 8000 interventions auprès de 248 pharmacies de 31 départements. Sur les 3326 IP concernant un patient ayant un DP (il faut aussi que le patient se trouve en possession de sa carte Vitale), le DP a été utile dans 119 cas. Sa consultation (200 millisecondes) a permis d’éviter des problèmes d’interaction, de redondance, de mauvais dosage, d’oubli de prescription ou encore de pharmacodépendance (délivrance multiples d’hypnotiques par exemple). Autre constat : le DP est surtout utile aux patients de passage, car pour ses clients réguliers ou exclusifs, l’officine tient déjà leur dossier sur son système informatique.
    La deuxième étude menée par la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand concernait l’automédication et plus spécifiquement la dispensation d’ibuprofène et/ou de pseudo éphédrine. Sur 12 160 dispensations, ont eu lieu 815 IP pour cause de contre-indications (50%) ou de non-indications (27%). Dans les trois quart des cas, c’est le dialogue avec le patient qui a entrainé la décision du pharmacien. Mais dans 10% des cas, c’est le DP qui a permis de détecter les interactions et les contre-indications, et de proposer une alternative thérapeutique face à des patients peu avertis sur l’innocuité des molécules.

    Une aide à la pratique

    « Le DP est une aide à la pratique. Il est déterminant pour les personnes de passage » a conclu Isabelle Adenot en regrettant que pour expérimenter le déploiement du DMP, l’assurance maladie ait préféré utiliser « son » historique des remboursements plutôt que le DP des pharmaciens* mis à jour en temps réel, connecté à la quasi totalité des officines (il n’en reste que 59 non connectées) et à un nombre croissant d’établissements (219 PUI- pharmacies à usage interieur, soit 8%). 1500 médecins hospitaliers l’utilisent, les urgentistes en tête, suivis des anesthésistes et des gériatres.

    *(mise à jour du 7/01/2016)  L'avant projet de décret sur le DMP actuellement en  concertation prévoit que le DMP recueille sept types de données parmi lesquels les données du remboursement et les données relatives à la dispensation du médicament issues du DP. Voir la dépêche de TIC Santé à ce sujet

  • iHealth enrichit sa gamme médicale et s’implante à l’hôpital

     Parmi les fabricants d’objets santé connectés, iHealth se veut le pionnier de la médecine connectée avec une gamme iHealth Pro et son application professionnelle aujourd'hui dispositif médical de classe I..

    Lancée, il y a quelques mois, la gamme iHealth Pro va s'enrichir en 2016 deux nouveaux dispositifs médicaux de classe IIa.

     

    L’électrocardiogramme connecté iHealth Rhythm et le holter tensionnel iHealth Next ont été présentés à Medica à Düsseldorf (16-19 novembre).

    iHealthRhythmiHealth Rhythm est composé d’un patch (consommable) à trois électrodes qui se pose sur le sternum du patient en restant invisible sous les vêtements et permet de surveiller l’activité cardiaque pendant un à trois jours. Le médecin fournit le dispositif au patient de façon temporaire, ce qui lui permet de détecter les anomalies cardiaques pendant la période de surveillance. Le patient peut presser sur un bouton, s’il ressent une douleur. Connecté par Bluetooth l’appareil envoie ses mesures sur iHealthPro, l’application iPad développée pour les professionnels. Le médecin peut y accéder en direct ou récupérer le bilan en branchant l’appareil sur l’iPad. Il peut partager les résultats avec un spécialiste.si nécessaire.

    iHealth Next propose quant à lui un suivi de la tension pendant 24h (avec une mesure de l’activité). C’est un brassard universel au plus près de la forme du bras avec une pompe interne réduite au maximum. On le porte en toute discrétion.
    La promesse : des examens complets et moins onéreux.

    Cet été, c’était la commercialisation en France d’iHealth Cardiolab déjà testé par Buzz Medecin (voir le test). Ce premier système de diagnostic cardiovasculaire connecté repose sur deux modules de mesure (tensiomètre) positionnés simultanément au bras et à la cheville. Ce qui permet de calculer par algorithmes, plusieurs paramètres cardiovasculaires dont l’IPS (Index de Pression Systolique) et de réaliser un bilan cardiovasculaire en quelques minutes qui s’établit sur iHealthPro. Cardiolab a été vendu à plus de 2000 exemplaires en Italie. Les différents dispositifs Pro s’utilisent avec l’application iHealth Pro sur iPad qui regroupe les résultats des mesures des tensiomètres, glucomètres, oxymètres de pouls, balances, et bientôt Holter et ECG, utilisés par les patients à domicile ou chez les médecins. Le médecin créé une fiche patiente qui lui permet d’obtenir une synthèse des différentes mesures prises par son patient. L’application permet de générer des rapports PDF pour les adresser à un confrère. Les données des patients sont accessibles sur la plate-forme web iHealth Pro sur laquelle les médecins doivent s’enregistrer. A noter, l’application est un dispositif médical de classe1 et les données sont hébergées chez IDS, hébergeur agréé pour les données de santé. Buzz Medecin l'a testée, cette inscription est encore un peu compliquée mais les améliorations arrivent. Ce ne sont encore que les débuts de la médecine connectée !

    L’ Hi LAB de la clinique Pasteur de Toulouse

    Il y a encore beaucoup d’évangélisation à faire auprès des médecins comme des patients. Aussi iHealth vient de signer un partenariat avec la clinique Pasteur de Toulouse pour mettre en place la plate-forme Hi-LAB (Health Innovation Laboratory) qui se veut un accélérateur d’innovations médicales au service des patients et des soignants. iHealth met, dans l’Espace patient de Hi LAB, ses dispositifs médicaux à la disposition des patients pour qu’ils puissent mesurer et transmette leurs données médicales depuis leur domicile à leur médecin sur l’espace web sécurisé développé par la clinique Pasteur. On vous le répète, nous n’en sommes qu’au début…

  • Antel 2015 : les médecins libéraux intéressés par la télémédecine

    Sur le thème Télémédecine et territoire, le 8ème congrès européens de la SFT-ANTEL, les 30 et 31 octobre, a permis d’aborder à plusieurs reprises la place des médecins libéraux dans des projets qui ne sont plus uniquement portés par l’hôpital mais par des MSP

    Premier constat rapidement établi en lisant les « posters » affichés dans les couloirs du congrès, les médecins généralistes sont « preneurs » de la télé expertise de spécialiste avec réponse dans la journée. Avant le lancement d’un projet de télé expertise en dermatologie, l’union régionale des professionnels de santé et médecins libéraux de Picardie a envoyé en septembre dernier des questionnaires aux généralistes picards et reçu 216 réponses, soit un taux de retour de 14,9%. Près des ¾ des médecins sont d’accord pour utiliser la télé expertise en dermatologie dans leur pratique. Ils y voient une facilité, une aide à la décision, une actualisation de leur connaissance et une amélioration du confort du patient. Pour eux, la télédermatologie serait surtout utile en dermatologie générale et pour les suspicions de tumeurs. Les plaies qui font actuellement l’objet d’expérimentation sont plus rarement citées. Une autre étude mené par le SNJM et Union généraliste, début 2015 sur 896 questionnaires reçus (pour 34 172 envois) révèle l’intérêt des médecins pour une télé expertise avec réponse dans la journée et pour la télédermatologie dans les situations d’urgence. Le problème sera sans doute celui de la disponibilité des dermatologistes et des spécialistes en général. L’expérience du Réseau Arpèges Tele-med en région Centre Val de Loire , financée par l’URCAM puis par l’ARS, pour lutter contre la désertification médicale a permis de réaliser 2000 télé expertises demandées par les médecins traitant avec une réponse en moins de 72 h dans 96% des cas. Dans le cas d’Arpèges, c’est clairement la télé expertise en cardiologie qui est plébiscitée ». Et non pas le suivi des plaies. Se fondant sur le succès de Domoplaies (2000 téléconsultations par an), ce sont pourtant les projets de télédermatologie pour le suivi des plaies qui sont actuellement déployés dans le cadre des expérimentations de l’article 36 associant les libéraux. « Cette thématique imposée nous limite, reconnaît le Dr Michel Serin venu témoigner au nom de la FFMPS (Fédération française des maison et pôles de santé). Dans la « vraie vie des PS », cela fait longtemps que l’appareil photo numérique sert à la « télémédecine corsaire ». L’article 36 apporte des avantages comme la mise à disposition de matériel, l’évaluation, la rémunération du requis (le spécialiste sollicité).

    Des besoins en télégérontologie

    La MSP, point de rencontre de différents PS avec des bureaux partagés semble le terrain idéal pour la télémédecine.
    Principalement en direction des EHPAD où de nombreux libéraux assurent des vacations. C’est là que se situent les besoins en télégérontologie et téléconsultations spécialisées (cardiologie, endocrinologie, rhumatologie, orthopédie). Les spécialistes peuvent se trouver à l’hôpital ou en ville. « La télémédecine est une opportunité pour les EHPAD, explique le Dr Nathalie Salles, gériatre au CHU de Bordeaux, car le recours aux urgences est très fréquent et l’on sait que la moitié des hospitalisations sont évitables.
    Si les plaies chroniques représentent 30,9% des besoins, c’est la télépsychiatrie ainsi que divers consultations spécialisés qui sont les plus intéressantes ; les troubles de comportements sont présents chez 41,8% des pensionnaires et il est impossible de les déplacer. 14 EHPAD d'Aquitaine sont équipés et il y en aura bientôt 100.
    Plusieurs exemples présentés au congrès de la SFT-ANTEL ou ailleurs témoignent de la réussite des téléconsultations auprès des patients âgés dès lors qu’ils sont accompagnés d’un soignant.
    Lors d’une réunion à Lyon en juin, organisée par Telemedinov sur la télémédecine en ambulatoire, le Dr Frédéric Mignen, chef de Pôle Télégériatrie au CH Loire Vendée Océan a souligné que les téléconsultations permettait de diviser par deux les journées d’hospitalisation. Cinq EHPAD sont opérationnels et 100 téléconsultations ont été réalisées avec le concours d’une quinzaine de médecins hospitaliers et libéraux. Voir l'article sur le site de DSIH.

    Oui aux projets co-construits avec l'hôpital

    Les professionnels de santé libéraux pour lesquels une rémunération est désormais prévue à titre expérimentale dans le cadre de l’article 37 de la loi de financement du 23 decembre 2013, sont donc prêts et intéressés mais pas à n’importe quel prix.
    « Les professionnels de santé ne veulent pas être une variable d’ajustement de la politique hospitalière » prévient le Dr Jacques Lucas, vice-président en charge des systèmes d'information au Conseil national de l ‘Ordre des médecins. Ils ont prêts à intégrer un projet de télémédecine si celui-ci est co-construit. Il souligne aussi qu’il n’existe plus de risque déontologique aux échanges entre professionnels de santé dans le cadre de l’équipe de soins mais aussi avec l’équipe médico-social. Car il n’est pas possible d’évacuer les EHPAD des projets. D’autant plus que pour le moment, c’est en télégérontologie que se trouvent les projets les plus prometteurs.

    A noter, le Pr Pierre Simon, président de la SFT-ANTEL de 2010 à 2015, vient de publier "Télémedecine, Enjeux et pratiques" aux éditions Le Coudrier. Un livre pour tout savoir sur les pratiques de la télémédecine et leur apport dans la prise en charge des malades.

  • Salons de médecine : vus sur les stands des éditeurs

     Buzz Medecin s’est rendu le 1er octobre aux journées nationales de médecine générale à la Grande Arche de la Défense et le 8 aux entretiens de Bichat au Palais des Congrès. A la rencontre des éditeurs de logiciels et des services de rendez-vous en ligne présents.

    Sephira revient dans les deux salons. Le leader de la télétransmission « autonome » avec Intellio présente de nouvelles offres, parce qu’il n’est plus envisageable aujourd’hui de télétransmettre sans gérer un dossier médical. Le Pack Sephira tout en un comprend donc le terminal Intellio et ses services plus Medicawin pour 9,90 euros/mois la première année (59 euros/mois ensuite) avec 190 euros d’installation formation et un engagement de 24 mois. Medicawin est quasiment offert. Une politique payante puisque Medicawin compte 3800 utilisateurs. Sa nouvelle version doit sortir avant la fin de l’année et l’éditeur qui a racheté le logiciel en ligne Ubinect destinés aux paramédicaux, s’intéresse de près à de nouvelles solutions en mobilité.

    Sur le stand de CLM (présent dans les deux salons), on fait le point sur les nouveautés pour Crossway, Mediclick et MLM. Comme l’intégration de la messagerie MSSanté depuis juillet avec indication des correspondants abonnés. Pour l’envoi d’un document, c’est aussi simple de l’envoyer dans le DMP que sur MSSanté. Ma comptabilité libérale en ligne, c’est bien pratique pour travailler de chez soi, nous fait-on remarquer. L’œil est attiré par la présence du nouveau lecteur eS-KAP-Ad de Kapelse. Homologué en avril dernier, il est en test chez CLM et les retours sont bons. C’est un TLA complet pouvant emporter toute la CCAM. Pour le moment il n’est homologué que pour les paramédicaux en TLA réduit mais devrait l’être aussi bientôt pour les prescripteurs, en TLA complet. Prochain test dans Buzz Medecin.

     

    Aux entretiens de Bichat, Fabrice Greenbaum affiche comme toujours un large sourire sur son stand partagé avec Eolys (dont l’ECG et le spiromètre sont intégrés à Weda). Son hébergeur Zayo vient d’être enfin agréé comme hébergeur de données de santé pour Weda. Et sa solution de télétransmission Vitazen intégrant le module Pyxvital a reçu l’agrément du CNDA. " Nous sommes en train d'intégrer MSSanté et avons réalisé une synchronisation automatique pour les tablettes avec un Mac et un PC".

    Site Web et agenda en ligne gratuits

    Toujours aux entretiens de Bichat, les stands des services de rendez-vous en ligne Doctolib et  Mon Docteur sont séparés par un stand de labo. Chacun affiche sa croissance. Doctolib : « nous avons 5000 médecins inscrits et 500 de plus chaque mois. Mon Docteur (groupe Lagardère) est aussi dans la course pour gagner des utilisateurs. Aux JNMG, la solution de gestion des rendez-vous Medbox (qui va changer de nom prochainement) espère se détacher en tête en offrant gratuitement un site Internet de 3 pages et un agenda en ligne ouvert aux patients, à tous les médecins. « Notre objectif est d’aider tous les médecins qui en ont envie à se lancer sur le web pour répondre aux besoins de leurs patients » explique le Dr Julien Pourcel, concepteur de Medbox. La société espère que ces nouveaux clients prendront ensuite ses services payants : rappel par SMS et surtout son répondeur téléphonique intelligent qui gère toutes les télécommunications du praticien 24h sur 24 et 7jours sur 7. C’est ce qu’Hellodoc avait fait en son temps avec son module de télétransmission gratuit. Cela ne lui a pas trop mal réussi !

  • Apicrypt 2 interopérable avec MSSanté

    C’est une bonne nouvelle pour le développement des échanges médicaux.
    Avec la version Apicrypt 2 les 58.000 utilisateurs d’Apicrypt pourront rejoindre l’espace de confiance de MSSanté, la messagerie sécurisée lancée par l’ASIP Santé il y a deux ans.
    Le Dr Alain Caron (photo) s'est vu en effet remettre au nom de l'Apicem le 16 octobre dernier, le label France Cyber Security* pour Apicrypt 2 décerné par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information).
    Ce label atteste de l’évolution d’Apicrypt vers la signature systématique et obligatoire de tous les messages et la traçabilité de toutes les étapes de la transmission. Et surtout cette version va permettre la mise en place de l’interopérabilité avec MSSanté. Jusqu’à présent les deux messageries étaient incompatibles. Alors que, sous l'impulsion de la DGOS, MSSanté est en train de se déployer peu à peu dans les hôpitaux, Apicrypt est déjà présente dans 1200 établissements de soins et 1700 EPHAD. Alors que quelques éditeurs sont compatibles MSSanté, ils sont 300 à avoir intégré Apicrypt.
    Dans le domaine des échanges sécurisés médicaux, c’est la messagerie Apicrypt qui occupe le terrain avec 61 millions de messages en un an. Parce qu’elle était simple à utiliser, Apicrypt s’est étendue depuis 20 ans par le bouche à oreille sur le mode associatif, bénéficiant du soutien de nombreuses instances professionnelles. La messagerie est utilisée par 133 spécialités médicales et paramédicales. Aujourd’hui, l’APICEM est une SARL qui sait que l’évolution devenait inéluctable avec les nouvelles règles de traçabilité imposées pour les examens biologiques en particulier, qui représentent l'essentiel des échanges. La convention de preuve Cofrac devient obligatoire.
    L’Apicem a d’ailleurs également déposé un dossier pour faire agréer ses serveurs comme hébergeur de données de santé (HDS). L’instruction du dossier est en cours. Enfin ne l’oublions pas, la CNAM qui a déjà repris le déploiement du DMP, est aussi en charge de la promotion de MSSanté. Il est prévisible que l’utilisation d’une messagerie compatible MSSanté par les professionnels de santé deviendra obligatoire.

    *Le label France Cyber Security sert à attester auprès des utilisateurs et donneurs d’ordre, la qualité et les fonctionnalités des produits et services labellisés et vise à promouvoir les solutions de cyber sécurité françaises et accroître leur visibilité à l’international, en soulignant les qualités propres au savoir faire français.

  • Ouverture de MedicActiV : découvrez ses premiers cas clinique en simulation numérique

    L'iTunes de la formation en santé

    « Notre objectif est de devenir l’iTunes de la formation en santé ».  Pour le moment,  MedicActiV, présentée comme la première plate-forme de simulation numérique dédiée à la santé,  a ouvert le 12 octobre avec cinq cas cliniques de cardiologie en consultation gratuite.
    «  Il s’agit de montrer au monde de la santé les possibilités de la simulation numérique et le potentiel de MedicActiV pour la formation des professionnels de santé. C’est un début, pour donner à envie à d’autres équipes médicales de se lancer à leur tour dans l’aventure » souligne Jérôme Leleu, président d’Interaction Healthcare qui est à l’origine de la plate-forme.  MedicActiV a été développée par SimforHealth (Sim4Health), le département de simulation numérique en santé de l’Agence digitale en Santé.

    L’événement inaugural s’est passé à Bordeaux. L’agence Interaction Healthcare y est implantée et   lUnité de Traitement de l’Insuffisance Cardiaque (UTIC) du CHU de Bordeaux à l’hôpital cardiologique du Haut -Lévêque s’est jeté à l’eau la première en collaboration avec l’équipe CARMEN « Modélisation et calculs pour l’électrophysiologie cardiaque » de l’INRIA Bordeaux.

    Ces cinq cas cliniques concerne le même patient  de 52 ans, M. Plantier, dont on va suivre l’évolution cardio-vasculaire sur plusieurs années, si l’on est généraliste ou cardiologue et qui va aussi être pris en charge aux urgences.  Le généraliste découvre une HTA  à l’occasion d’un bilan de routine, décèle un patient à risque, prescrit des examens, dont il aura les résultats pour la consultation suivante. Le module de suivi du patient de 52 à 58 ans comprend cinq consultations soit environ 1h15 de formation. Le praticien interroge son patient, l’ausculte,  peut consulter son dossier qui s’enrichit au fil des mois et de années. Comme dans la vraie vie. Les réponses aux quiz diagnostic et traitement, sont  ensuite analysés à la lumière des recommandations de la société européenne de cardiologie et de la HAS (disponibles dans les annexes).  

    Faire baisser les coûts en mutualisant et grâce à Patient Genesys

    Sur  MedicActiV,  l’éditeur reste libre de son modèle économique : mettre ses cas cliniques à disposition gracieusement, prévoir un accès payant, des services d’abonnement pour les établissements de formation.  La réalisation de telles consultations virtuelles reposant sur des cas cliniques représente un budget  de 50 000 à 150 000 euros,  selon la complexité, explique Jérôme Leleu, ce qui n’est pas à la portée de tous les formateurs. 

     

    A la mi-2016, intégré à MedicActiV, doit s’ouvrir Patient Genesys, un outil de création de cas clinique virtuel, issu d’un programme de recherche collaboratif (voir l’article du blog) mené par un consortium dont fait partie Vidal avec Interaction Healthcare à sa tête. Ayant à leur disposition un choix de patients virtuels et d’environnement 3D, un moteur de synthèse vocale et et un agent conversationnel, les professionnels de santé et médecins formateurs pourront créer eux mêmes leurs cas cliniques digitaux et leurs consultations virtuelles.  Qui seront mis en ligne sur MedicActiV.

    Pour déployer la plate-forme à l'international, Interaction Healthcare  entamera début 2016 une nouvelle levée de fonds de 2,5 millions d’euros. « C’est un marché porteur pour la France et le développement de la French Tech" qu’Interaction  Healthcare s’emploie à  développer. On ne demande qu’à les suivre.

    Pour tester en pratique : www.medicactiv.com Il faut tout d’abord créer un compte. Les cas sont accessible en ligne via Safari ou Firefox en téléchargeant un fichier exécutable (Unity Web Player)  ou en téléchargeant l’application MedicActiV pour Windows X et sup  avec un  microprocesseur Core i3 minimum ou Mac OS X 10.7 et sup. J’ai testé sur un PC portable sous Vista en téléchargeant l'application MedicActiV (très rapide) et tout a très bien fonctionné.

     

     

  • Reconnaissance vocale : Dragon Medical Practice 3 vous en donne plus

     

    Nuance Communication a annoncé ce 24 septembre la sortie de la dernière version 3 de Dragon Medical Practice Edition, la solution de dictée vocale en temps réel de sa division Nuance Health Care. Une version qui apporte plus de précision et plus de rapidité, selon l’éditeur.

    Adaptée aux services hospitaliers comme aux cabinets médicaux, Dragon Medical dispose d’un dictionnaire médical de base que l’on peut enrichir des dictionnaires médicaux de spécialités développés par ses partenaires. Le taux de reconnaissance du vocabulaire médical est donc très bon pour ce que nous avons pu en juger sur une précédente version (un test plus complet de cette nouvelle version sera bientôt proposé par Buzz Medecin). L’éditeur l’évalue à près de 99%.
    Un des avantages du produit Dragon est de permettre de dicter dans n’importe quelle partie du logiciel métier sous Windows, pour enrichir le dossier médical comme pour ajouter une note et bien sûr dicter un compte-rendu. Si le logiciel utilise Word ou a intégré Dragon Medical (c’est le cas de plusieurs logiciels hospitaliers et de radiologie), la mise en page est en outre pilotée à la voix avec les commandes
    « Dragon ». Mêmes facilités pour les messageries Outlook, Gmail et Hotmail et pour la recherche avec Internet Explorer. Ce sont les RIA (Rich Internet Applications). La nouvelle version utilise de nouveaux modèles statistiques qui permettent de réduire encore le taux d’erreurs

    Compatibles avec les IPhone et les Android

    Parmi les nouveautés, cette nouvelle version offre une boite de dictée transparente qui permet de rester actif sur les autres applications, comme en surimpression. La barre Dragon se réduit automatiquement pour ne pas encombrer l’écran. Dragon Medical a également gagné en facilité d’installation. Le profil s’est simplifié. Les périphériques sont détectés et testés. Le programme détecte automatiquement la configuration de l’ordinateur et sait tirer partie des processeurs multicoeurs. Intelligent, il avertit l’utilisateur si la qualité du son est mauvaise. Enfin, outre les microphones classiques, Dragon Medical est désormais compatibles avec les iPhone et les smartphones Android.
    Malgré le niveau de qualité atteint et le fait qu’elle fait gagner du temps (les études de Nuance évalue entre 30 et 60 minutes le gain de temps journalier), la reconnaissance vocale est encore peu utilisée par les médecins français. Les services hospitaliers s’y mettent progressivement. Les revendeurs notent l’intérêt croissant des cardiologues, angiologues, gastroentérologues, ORL et bien sûr des experts médicaux et des radiologues. Mais le taux d’équipement global ne dépasse pas 6%.

    Il y a donc encore beaucoup de marge de progression pour Nuance. Présente dans la plupart des smartphones, utilisée par de nombreux service de standards téléphonique la reconnaissance vocale est en train de se vulgariser auprès du public. De nouvelles habitudes se prennent et les systèmes professionnels comme Dragon Medical Practice Edition, pourraient bien en tirer partie. Si la demande se confirme, on verra enfin sortir une adaptation française de la version native pour Mac diffusée aux Etats-Unis.

    Prix : 1095 euros HT avec le vocabulaire médical de base. Il existe des Packs avec des dictionnaires de spécialités. 26 spécialités sont disponibles chez Mysoft par exemple. Pack Multi spécialités adapté à la médecine générale (1250 euros HT) et Pack spécialiste (1350 euros HT). Dragon Medical Practice Edition prend en charge Windows 8.1, Microsoft Office 2013 (32- et 64-bit).
    Liste des revendeurs sur le site de Nuance Healthcare