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  • Pour 70% des médecins, les objets connectés adaptés aux malades chroniques

    Voilà un sondage qui d’une certaine façon, donne raison au développement des tests d’objets médicaux connectés sur Buzz Medecin (voir la rubrique)…puisqu’il fait apparaître que 62% des médecins déclarent avoir déjà prescrit au moins une fois un objet connecté à un patient et un sur deux en avoir déjà recommandé, qu’ils pensent à 79% que ces objets vont faciliter leur consultation et semblent convaincus que la santé connectée constitue « une opportunité pour la qualité des soins (81%) et « une opportunité pour améliorer la prévention » (91%). 70% des médecins pensent que la prescription d’objets connectés est utile aux patients atteints de pathologies chroniques ou d’ALD. Sont particulièrement cités les objets connectés liés aux maladies respiratoires (59%), à l’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque (54%). Les glucomètres connectés arrivent en 3e position avec 18%. Ces objets contribuent en outre à l’éducation thérapeutique du patient (74%).
    Rien d’étonnant puisque le même sondage dévoile un portrait d’un professionnel qui pense à 72% que la médecine sera d’autant plus efficace que « les patients interviennent le plus possible dans leur traitement et le suivi de leur maladie ». Alors que pour la majorité des Français (54%), c’est mieux si les patients laissent faire les médecins et interviennent le moins possible. La proportion tombe toutefois à 41% chez les patients. L’intérêt de cette étude 360° réalisée pour la première fois en décembre* par  Odoxa (avec le concours de la chaire Santé de Sciences Po) pour le compte d’Orange Healthcare et de la MNH (mutuelle nationale des hospitaliers et de professionnels de santé) est en effet de croiser les réponses du grand public, des patients et des professionnels de santé sur la même thématique.

    Prescrits à 5% des patients

    Les réponses des médecins sont ainsi « corrigées » car seulement 5% des patients disent que leur médecin leur a déjà prescrit ou recommandé un objet connecté. ..Les Français (67 et 69%) et plus encore les patients (81 et 82%) estiment d’ailleurs à une large majorité sue ces objets devraient être pris en charge par la sécurité sociale ou au moins par les complémentaires santé. Les médecins sont plus dubitatifs (43 et 53%).
    Un tiers des médecins et des Français et un quart des patients perçoivent aussi la santé connectée comme une menace pour la liberté de choix des patients. Et pour la moitié des trois cibles, la santé connectée constitue une menace pour le secret médical (46% pour les patients). Commentant les résultats de ce sondage, Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique, de retour du CES (Consumer Electonic show) de Las Vegas a souhaité un équilibre entre les impératifs de protection et les impératifs de l’innovation, rappelant qu’aux USA le secteur se développait plus vite qu’en France en raison d’un environnement législatif plus favorable. « L’open data santé est un immense enjeu pour notre pays qui détient le plus grand volume de données de santé dans le monde. ». Tandis qu’Orange Healthcare rappelait que la protection et la confidentialité des données de santé était une de ses priorités.
    Conclusion d'Odoxa : meilleure pédagogie du médecin, notamment sur ce que son patient accepterait voire souhaiterait en matière de santé connectée, réassurance du patient sur la confidentialité et le secret médical, et invention ou développement de nouveaux services associés sur les objets connectés – notamment « around the data » – tels sont les défis qu’il faudra probablement relever pour permettre un développement des objets de santé connectée.

    *Echantillon représentatif de 1016 personnes pour le Grand Public, de 406 patients et de 399 médecins spécialistes et généralistes.

    Voir les résultats complets de l'étude d'Odoxa, institut expert en études de santé publique

     

     

  • Objets connectés 2015 : en avant toute vers la santé !

    En cette fin d’année 2014, le « quantified self », la mesure de soi-même par des objets connectés, se tourne vers la santé. Lors du débat sur "La santé connectée, l'émergence de nouveaux usages en santé" organisé le 18 décembre par Paris Region Lab et son incubateur e-santé, le blogueur Remy Teston (blog Buzz E-sante) qui est aussi responsable e-marketing du laboratoire Pfizer, a constaté cette évolution ainsi que celle des « wearable devices » tels que T-shirt et montres. En attendant le « web symbiotique », fusion entre les corps et l’interface numérique. N’était-ce pas au fond le sujet de la conférence « Differential Medicine » organisée les 11 et 12 décembre par The Family. Sous ce nouveau concept, se rangent médecines préventive et prédictive, se mélangent les mondes du big data santé et de la génomique. Certains évoquent  l'arrivée du transhumanisme…

    iHealth Discovery

    Plus concrètement, 40% des investissements des objets connectés vont actuellement vers la santé. Withings a sorti un livre blanc  Santé connectée et Uwe Diegel, chez iHealth lance iHealth Discovey qu’il a présenté à Differential Medicine. Sa conviction : la santé connectée, ce n’est pas seulement vendre des dispositifs portables , mais bien d’apporter de la valeur médicale. Son analyse : tous les pays sont confrontés au vieillissement de la population, les personnes les plus âgées sont les plus vulnérables et les plus atteintes par les maladies chroniques, etc.… Or, ce sont aussi celles qui utilisent le moins les smartphones. Les dispositifs sont chers, il y a beaucoup trop d’applications santé et trop de systèmes d’exploitation.
    C’est vers le Cloud devenu incontournable, qu’il s’est tourné pour bâtir iHealth Discovery. On installe au domicile une box, la Discovery Station qui agrège les données. Une personne prend sa tension. L’écran affiche la mesure. Un code couleur lui dit si la valeur est bonne ou pathologique. Elle appuie sur un bouton et c’est envoyé à l’agrégateur de données via la station. Toute sortes de modules sont disponibles : détecteur de chute, tensiomètre de poignet, glucomètre, balance, dispositif de géolocalisation, caméra. Les modules sont bon marché; iHealth Discovery qualifie les mesures. Le patient reçoit des SMS. Au CES de Las Vegas (6-9 janvier), Uwe Diegel présente aussi iHealth Hero : le pouls en continu sans ceinture de poitrine et la saturation d’oxygène mesurée en continu par un dispositif en forme d’anneau de sport. Il prépare un glucowatch, qui permettra au diabétique de ne se piquer qu’une fois par semaine (pour calibrer l’appareil) et mesurera en suite la glycémie à travers la peau. iHealth prépare aussi une fondation et son site iHealth Pro, en préparation, sera en ligne d’ici février.
     

  • Kinapsys de RM Ingénierie : la réalité virtuelle au service de la rééducation

    M.M. Foucault, père et fils, respectivement « general manager » et « deputy general manager » de RM Ingénierie, ont joué les vedettes du 5e Investor Summit (où le « booklet » de synthèse est en anglais) de Cegedim à Boulogne le 16 décembre.
    Romain le fils a fait « travailler » son père Pierre en rééducation fonctionnelle et neurologique pour démontrer les possibilités de la nouvelle solution Kinapsys, basée sur la Kinect V2 de Microsoft et son capteur de mouvement. M. Foucault père, face à un écran, s’est donc immergé dans un environnement virtuel où son image aux articulations et aux segments visibles (comme sous des rayons X) reproduit ses propres mouvements. On est en plein dans la réalité augmentée. M. Foucault père gagne un point quand le mouvement est bien fait : des mouvements de bras, d’épaule, de jambes selon les exercices programmés (il y en a 250). Il exécute un exercice en double tâche comme un Memory piloté par les pieds. Il a un retour visuel immédiat (biofeedback) sur sa réussite. A sa console, M. Foucault fils gradue difficulté et vitesse. Car tout est paramétrable.

     

     

     

     

     

     

     

    Première solution de rehab-gaming

    L’entreprise de Rodez, qui a rejoint le groupe Cegedim en 2006 travaille depuis 31 ans avec les kinés. Elle occupe une position de leader sur ce marché (22.000 clients) et innove constamment. L’arrivée de la Kinect de Microsoft lui a inspiré cette solution intégrée pour la rééducation, un « serious game » qui marque la naissance du rehab-gaming, des exercices divertissants permettant de traiter différentes pathologies. Kinapsys intéresse la traumatologie, la gérontologie, la neurologie, la rhumatologie, l’orthopédie, les désordres pondéraux, etc. Présenté en septembre au salon Rééduca, Kinapsys a gagné le trophée « Rééduca Innov 2014 » et a reçu un accueil favorable des kinés. Il était aussi en démonstration au grand salon international Medica de Düsseldorf en novembre. C'est la solution la plus aboutie dans son domaine sachant que la Wii de Nitendo a aussi trouvé des utilisations en rééducation. 
    A l'issue de leur démonstration à Boulogne, M.M. Foucault se sont éclipsés avec leur matériel car ils avaient rendez-vous chez Microsoft où Kinapsys fait figure de meilleur exemple d'application santé de la Kinect.
    Le pack complet est vendu 4900 euros TTC. La commercialisation débute.
    En savoir plus
     

  • Fermez vos apps non utilisées : un conseil de la CNIL

    Après les apps sur Iphone en 2013, c’est au monde Android que la CNIL et l’INRIA se sont intéressés pour débusquer les accès aux données, massifs et peu visibles qui touchent les utilisateurs. Conclusion sur Android comme sous iPhone, fermez vos apps pour les inactiver et n’hésitez pas à faire le ménage.

    Réglez le niveau de publicité

    Rendus publics lundi 15 décembre, les résultats de la seconde phase du projet Mobilitics portent sur 121 apps sous Android utilisées pendant trois mois par dix volontaires sur un smartphone modifié pour tracer l’usage des données par les applications. L’écosystème Google étant plus ouvert que celui d’Apple, les possibilités d’accès aux données sont encore plus étendues. Et les promoteurs d’apps ne s’en privent pas collectant abusivement données de géolocalisation et identifiants matériels et logiciels y compris quand les apps sont en veille. Sur Android comme sur iOS, entre 50 et 60% des applications testées accèdent aux identifiants du téléphone comme l’UDID (unique device identifier), mieux protégé aujourd’hui ou l’advertising ID (adID) dédié à la publicité. Depuis, le 1er aout 2014, Google impose aux nouvelles applications et aux mises à jour de n’utiliser que cet identifiant pour la publicité. Les utilisateurs peuvent le régler mais combine le savent.
    Sur l’iPhone, il faut se rendre dans « réglages » Confidentialité, accéder à Publicité (tout en bas) et activer le suivi publicitaire limité.
    Sur Android, il faut aller dans « paramètres Google » et activer l’option »désactiver annonces par centres d’intérêt ». Voir les écrans.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La localisation, donnée reine

    La localisation est la donnée reine qui concerne un quart à un tiers des apps. Indispensable dans certains cas, elle constitue aussi une intrusion dans les habitudes et comportements de la personne.
    Une application de service de réseau social a pu accéder 150 000 fois en trois mois à la localisation d’un des testeurs. A quoi sert cette accumulation de données ?  On peut aussi régler les autorisations d'accès à la localisation.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    En fonction de leur stratégie, Apple et Google ou Microsoft sont dans une position privilégié pour collecter les données. Certains services sont installés par défaut et parfois impossibles à désinstaller. Comme les magasins d’application. Une application installée par défaut a procédé, selon Mobilitics, à plus d’un million de localisation en 3 mois…
    Face à cette situation, la CNIL, conformément à l’avis du G 29 souhaite travailler avec les grands acteurs du système d’exploitation pour qu’ils se mettent en conformité dans le cadre d’un pacte de conformité en cours de négociation. « Du fait de la pression croissante des utilisateurs, ces sociétés sont dans le dialogue", estime la présidente de la CNIL, Mme Falque Pierrotin.

     

    Comment fermer vos apps peu utilisées

    En attendant, ne pas télécharger d’applications inutiles et faire régulièrement le tri dans son smartphone.
    Fermer les applications non utilisées qui restent le plus souvent en veille et continuent à venir chercher des données.

    Sur l’iPhone, il faut cliquer deux fois sur la touche « Home » les applications apparaissent sous forme d'un défilé avec leurs icônes en bas et un écran au dessus. On fait glisser vers le haut, l’écran de l’app qui disparaît. L’app est fermée. Elle sera plus lente à rouvrir mais elle n'accèdera plus à vos données.

     

  • Kap&Link de Kapelse, un « terminal lecteur » fixe nouveau et différent

    C’est dans un café de la Porte Maillot qu’elles m’ont été montrés (enfin !!), les « solutions » SESAM-Vitale de Kapelse, homologuées selon le référentiel « terminal lecteur » 3.30 le 22 juillet dernier et dévoilées sur le site du GIE depuis quelques jours. Ingenico n'est plus le seul sur le marché...

    Un produit différent

    Ce nouveau produit est différent : beau, design, léger, branché, compact, connecté. Il va servir à la télétransmission, à la mise à jour des cartes Vitale et à bien d’autres choses. Kapelse est une nouvelle société qui « conçoit des solutions e-santé innovantes pour le suivi simple et sécurisé des patients à leur domicile". Kapelse travaille sur un projet de box télésanté de la taille d’une mini tablette, le Kap&Care, aujourd’hui abouti dont « l’objectif est de stocker, visualiser et transmettre des mesures de santé de manière sécurisée et accessible par un tiers » (c’est la « Satebox » du projet lorrain Satelor, actuellement en test chez des patients). Il a fallu y intégrer une partie authentification par CPS, pour le suivi par les professionnels de santé.

    Fabriqué en France

    De la box au lecteur de carte, il n’y avait plus, si l’on peut dire, qu’une fente à rajouter et même deux (pour les cartes mutuelles mais pas bancaires). Et voici le Kap&Link. Blanc avec écran couleur tactile, format d’un smartphone qui serait renflé à la base, il s’utilise en position verticale ou horizontale. Avec des rainures antidérapantes au dos et à la base, qui est arrondie et intègre un cerclage chromé recouvert d’antidérapant. Ce « terminal lecteur » est fabriqué en France s’il vous plait (avec 60% de valeur française) dans deux usines. La société Kapelse a tenu à faire travailler des entreprises françaises, avec toutes les difficultés qu’on imagine…Il respecte la norme RHOS et sa fabrication n’utilise ni colle, ni solvant, ni peinture. La coque plastique est teintée dans la masse.

    La carte CPS s’installe dans le socle où se glisse également le cordon USB. Une fois le réceptacle fermé, le cordon ne risque pas de se débrancher. C’est élégant et astucieux. Pas de CD d’installation, le pilote s’installe dans le poste de travail à partir du lecteur. Installation plug and play pour MacOS et Windows (mise à niveau pour Win XP) et Linux. Le microprocesseur travaille sous Linux, ce qui lui assure rapidité et performance. Il est ouvert à toutes sortes d’applications. Il suffit de lui ajouter un accessoire (switch Ethernet K-Eth) pour le transformer en lecteur Ethernet en conservant un seul et unique câble. Un service de mise à jour des Cartes vitale, Kap&Maj sera d’abord proposé en pharmacie (avec le Kap&Link ou la box). En version réseau, le Kap&Link qui intègre la technologie NFC s’utilise en mode sans contact pour l’authentification des PS. Une version mobile est finalisée (format smartphone, WiFi et Bluetooth 4.0). Elle sera homologuée selon le référentiel RAC (Référentiel accès cartes) du GIE Sesam Vitale qui rend les services en ligne (Ameli Pro de l’Assurance maladie ou le DMP) accessibles à partir d’une tablette mobile.
    Avec cette nouvelle gamme de terminaux, les éditeurs de logiciels métier ne devraient pas manquer de développer de nouveaux services et solutions pour leurs clients...

    La version fixe sera commercialisée début 2015 autour de 250 euros environ

    Fiche technique du Kap&Link fixe:
    320 Mo de mémoire (64 Mo SDRAM et 256 Mo Flash), processeur ARM Cortex A5 32 bits basse consommation.
    3 connecteurs cartes. Antenne sans contact (NFC). Switch Ethernet en option.
    Écran graphique tactile 3,5 ‘’ de résolution 320x480 pixels. Clavier tactile
    Dimensions : 115x60x75, poids : 180g
     

     

  • Withings sort un livre blanc Santé connectée

    La société Withings dont les produits sont surtout diffusés dans le grand public, publie un livre blanc et lance un Institut de santé. Afin de renforcer sa présence dans le monde médical. « Withings inspire Health » est son nouveau slogan. Buzz Medecin teste d’ailleurs régulièrement ses produits. (Voir les tests du tensiomètre, de la balance, du tracker d’activités).
    En recevant par mail (et sous embargo s’il vous plait), le « ebook » Withings, on craignait le pire : un énième livre blanc sur la santé connectée. Bonne surprise, on y trouve des éléments suffisamment originaux pour retenir l’intérêt. C’est sans doute que pour réaliser son « livre blanc de la santé connectée », Withings s’est assuré du concours de médecins spécialistes de l’auto-mesure. A savoir deux chantres de l’auto-mesure, les Drs Nicolas Postel-Vinay, co-fondateur du site automesure.com et Guillaume Bobrie, qui a démontré la supériorité de l’automesure à domicile sur la mesure clinique ainsi que le Dr Eric Topol, cardiologue américain qui mène des travaux sur l’impact de la génomique et des technologies mobiles sur la santé. Cette collaboration permet en tout cas au document de 48 pages de dépasser le cadre de l’auto-promotion (même si elle n'en est pas absente).
    Après avoir pris acte de la naissance de la santé connectée (« le suivi autrefois réservé au monde médical devient accessible au grand public »), les auteurs s’attaquent au cœur du sujet qui intéresse les médecins : ce que ça va changer dans leur pratique. Le message est clair « n’ayez pas peur ». Suit le liste des différents outils de mesure connectés disponibles sur le marché pour la glycémie, le poids, la pression artérielle, la fréquence cardiaque (via les montres et les trackers notamment), la force d’expiration, l’oxygénation du sang, le nombre de pas, la température… avec pour chacun un avis médical sur la fiabilité et l’intérêt des mesures. Le tableau est précis et utile.
    Ne voilà-t-il pas les moyens de l’auto-surveillance des diabétiques, asthmatiques, hypertendus, face à l’explosion du vieillissement et des maladies chroniques…

    Des effets positifs pour les patients

    Pour les médecins, c’est une nouvelle relation avec les patients qui s’instaure du fait de l’accès plus large des patients aux données les concernant. Selon un sondage Withings, 25% des utilisateurs français de tensiomètres communiquent leurs données à leur médecin. Aux Etats-Unis, ils sont 42%. Il devient difficile au médecin d’ignorer ce que devient son patient entre deux consultations.
    La démonstration continue avec les résultats d’études anglo-saxonnes qui démontrent la supériorité du suivi sans fil : les patients qui disposent du matériel connecté sont plus observant, prennent plus souvent leur mesure et transmettent davantage leurs données. (NDLR : C’est sans doute plus pratique ?). De même, les patients au régime perdent plus de poids avec un coaching mobile que sans. Le Withings Health Institute (Withings, on le sait, conserve sur ses serveurs les données remontées par les utilisateurs de ses appareils et qui sont traitées anonymisées) sort à cette occasion une « évaluation inédite » portant sur des utilisateurs de ses objets ( balance, tensiomètre, tracker d’activités) qui montre des effets positifs sur le contrôle du poids. La société cite 7 études médicales en cours auxquelles participent ses dispositifs. En d’autre terme, Buzz Medecin en conclut qaunt à lui que l’usage de l’objet connecté renforce la motivation. Ce qui n’est déjà pas si mal. Enfin, une étude clinique est en cours pour montrer les effets directs des objets connectés (200 patients équipés glucomètre iBGStar et tensiomètre Withings) sur les dépenses de santé.
    Les recommandations qui terminent le livre blanc enfoncent les portes qui ont déjà été ouvertes dans maintes réunions esanté, santé mobile et autres, en réclamant : effort d’évaluation et de certification (y compris pour les algorithmes médicaux des applications) pour rassurer et convaincre les professionnels de santé et les autorités de santé d’investir dans l’innovation, formation des médecins avec module dédié aux objets connectés pendant leurs études, évolution du cadre financier et réglementaire. Pour le moment, « le contexte réglementaire et l’organisation de l’Assurance Maladie freinent le déploiement à grande échelle » des dispositifs connectés, mais Withings souligne le potentiel de diffusion que représente le lieu de travail, l’entreprise finançant des programmes de prévention.
    Enfin, le Big Data vint… « La constitution d’immenses base de données sur l’activité physique, le poids, la tension des populations qui se suivent volontairement et qui accepteraient de partager leurs données à des fins de recherche peut faire progresser la recherche médicale de façon considérable ». Surtout si on les croise aux données de l’assurance maladie (NDLR : vive l’open Data Santé).
    Les médecins auront tout intérêt à parcourir ce livre … en attendant la sortie dans les prochaines semaine de celui que leur Conseil national de l’Ordre doit consacrer au même sujet.

    Le livre blanc se télécharge sur le site de Withings  ' (en donnant ses coordonnées)
     

  • DCI obligatoire et interdiction de publicité dans les logiciels de prescription au 1er janvier 2015.

    Le décret paru le samedi 15 novembre au Journal officiel (Décret n°2014-1359 du 14 novembre 2014) rend obligatoire au 1er janvier 2015, la certification des logiciels d'aide à la prescription médicale (LAP) et des logiciels d'aide à la dispensation (en pharmacie) . Ce décret d’application de la loi sur le renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé (29 décembre 2011) et de l’adaptation au droit de l'Union européenne (loi du 24 février 2014) était attendu.
    Le décret stipule aussi que la mention de la dénomination commune internationale (DCI) devient obligatoire sur les ordonnances à partir du 1er janvier 2015.

    Absence de publicité de toute nature

    Le texte précise l’objet du LAP : " proposer aux prescripteurs exerçant en ville, en établissement de santé ou en établissement médico-social, une aide à la réalisation de la prescription de médicaments". Les autres fonctionnalités du logiciel métier ne sont pas concernées par la certification. L’élaboration de la procédure de certification est confiée à la HAS (Haute autorité de santé) qui établit les référentiels. La certification est obtenue pour 3 ans.
    Un des articles rappelle les six exigences « minimales » du référentiel : conformité aux dispositions réglementaires et aux règles de bonne pratique, assurer la diminution du coût du traitement à qualité égale, prescription en DCI, information sur le médicament issue d’une base de données agréée HAS (selon une charte de qualité), informations sur le concepteur du logiciel et le financement de son élaboration et aussi des « exigences de sécurité portant sur l’absence de toute information étrangère à la prescription et de publicité de toute nature ainsi que sur sa qualité ergonomique ».
    Les 38 LAP déjà certifiés répondent à ces exigences. La prescription en DCI est une question de paramétrage. L’interdiction de publicité pourrait en revanche concerner directement plusieurs logiciels du marché. Dans les logiciels de CompuGroup Medical (AxiSanté, Hellodoc), le service BIQ (Bulletin d’information quotidien) s’affiche à l’ouverture du logiciel et des économiseurs d'écrans sponsorisés apparaissent quand l'ordinateur est au repos.  Le BIQ diffuse des informations éditeurs, des actus médicales mais aussi des bannières publicitaires. L'utilisateur peut le désactiver mais pas le désinstaller. Franck Frayer, CEO de CGM France, a indiqué à Buzz Medecin sa position : "Nous allons nous conformer à ce que souhaitent la loi et le marché". Il attend pour le moment d'avoir des précisions, les autres fonctions du logiciel n'étant pas concernées par la certification. Les logiciels CLM (Cegedim) qui donnent la possibilité à leurs utilisateurs d’accepter des écrans de veille publicitaires (en échange d’une réduction sur la maintenance) sont-ils concernés?  L'étaient bien évidemment ceux du logiciel Pratis qui avait bâti son modèle économique sur la gratuité et la présence de bannières publicitaires permanentes (il n’a d’ailleurs jamais fait de demande de certification). Mais ce logiciel est en voie de disparition avec un éditeur en liquidation judiciaire (voir la Buzz Letter d’octobre). Buzz Medecin n'a en tout cas pas réussi à obtenir la HAS pour obtenir les précisions souhaitées.
    Si les logiciels d’officine sont soumis au même décret, le référentiel de certification est différent puisqu’il s’agit d’aide à la dispensation. Mais les exigences sont quasi identiques.

    Voir le texte du décret sur Legifrance
     

     

  • Compte twitter, forum, site de coaching en ligne, la CNAM 2.0 sur les rails

    Le 6 novembre, quelques heures avant la fin de son mandat, M. Frédéric Van Roekeghem ( appelé "affectueusement"  Rocky dans la presse médicale) avait convié la presse à un dernier point d’information résolument tourné vers l’avenir 2.0 de la CNAMTS qu’il a dirigé pendant dix ans. Donc en 2015, la CNAMTS qui a ouvert le 27 octobre un compte twitter @CnamtsOfficiel (48 tweets, 16 abonnements, 483 abonnés au 6/11 à 17h), aura une « fan page » Facebook pour les femmes enceintes et animera un forum pour répondre aux questions des assurés sur ameli.fr. Elle fera aussi surveiller sa e-réputation. Et va lancer fin 2014 à l’intention des assurés détenteur d’un compte ameli, un service de coaching en ligne Santé active. Ce service d'accompagnement en ligne sur 3 mois portera sur  la prévention en matière de nutrition, de mal de dos et de risque cardio-vasculaire et sera complété en 2015 d’un module d’accompagnement du sevrage tabagique.

    La première ligne de contact de l'Assurance Maladie, c'est Internet

    La CNAMTS se félicite globalement du succès d’ameli.fr qui reçoit plus de 110 millions de visites par an. 16 millions d’abonnés y ont ouvert un compte (objectif 17 millions soit un assuré sur deux fin 2015), ameli génère 70 millions de contacts par an et 90.000 conversations avec sa conseillère virtuelle. A comparer aux 36 millions de visites dans les accueils des CPAM  et 30 millions d'appels téléphoniques. La version mobile a été téléchargée 2 millions de fois. Les services en ligne sont de plus en plus utilisés mais avec 3 millions d’appels au 36 46 pour signaler un changement d’adresse (disponible en ligne) et 1,5 million de déplacements pour commander la CEAM (la carte européenne d’assurance maladie) il y a encore de la marge de progression. Et  La carte européenne devrait d’ailleurs être dématérialisée sur smartphone fin 2015. Pour les rendez-vous dans les 2100 points d’accueil physique, un service d’e-booking (prise de RV sur le Web) est en test.
    Le site ameli est cependant devenu trop riche. Une refonte est en cours pour faciliter l’accès aux bonnes rubriques à partir de situations concrètes. Encouragés par la ROSP (rémunération sur objectif de santé publique), les échanges avec les professionnels de santé se dématérialisent progressivement. Et pour que les diabétiques dits "en écart de soins " bénéficient davantage de Sophia (536 000 adhérents soit 1 diabétique éligible sur 4), il va être proposé à leur médecin de les inscrire via Espace Pro.
    « Notre première ligne de contact aujourd’hui c’est Internet » a conclu l’ex-DG de la CNAMTS ( qui est remplacé par Nicolas Revel) reconnaissant que l’Assurance Maladie n’était pas en avance dans ce domaine. Une nouvelle campagne d’information sur les services d'ameli.fr est prévue du 22 novembre au 9 décembre prochains.
     

  • Medaplix sur le Cloud Pro d’Orange

    Orange propose sur son portail Pro à ses clients professionnels de santé, le logiciel 100% Web Medaplix de Medext Group qui a beaucoup évolué et progressé en fonctionnalités depuis son lancement il y a deux ans (voit le nouveau test de Buzz medecin).
    Une façon pour l’opérateur d’enrichir son offre Cloud Santé qui ne comptait jusqu’ici que la boîte mail sécurisée pour les FSE ainsi que la possibilité de création et d’hébergement d’un site Internet à 29,90 euros HT/mois (pour un site livré sous 5 jours après entretien téléphonique, adapté à chaque spécialiste et conforme à la déontologie médicale).
    Pour Medaplix vendu en ligne sur un mode low cost où il faut tout installer tout seul, attirer les médecins clients Orange (et ils sont nombreux, issus en particulier de l’ancienne offre Wanadoo santé) constitue une opportunité de développement non négligeable.
    L’offre Orange est plus chère mais elle inclut formation (deux heures) et assistance téléphonique (numéro vert). Et elle est sans engagement. Après un mois d’essai offert, on peut mettre fin au contrat à tout moment. Et Medaplix permet d'obtenir la ROSP.
    20,83 € HT /mois pour Medaplix seul et 37, 50 € HT/mois avec la télétransmission (Pyxvital).
    http://lecloudpro.orange.fr/catalogue/Medaplix

  • Textile : une puce dans un fil pour suivre le linge hospitalier

     

    Insérer une puce sans contact dans le fil même de tissage ? C'est l'innovation d'une société française. Et on peut même vous confier que le leader américain du linge hospitalier a fait le voyage à Marseille pour les rencontrer lors du dernier "International RFID Congress" les 7 et 8 octobre. Société innovante créée en août 2013, lauréate du prix Creadev, Primo 1D pense tenir le bon bout du fil qui va lui ouvrir le marché du textile hospitalier ( et d'autres par la suite). Sa levée de fond en juillet, après une première aide de 400 000 euros (dont 200 000 de subventions) lui permet de passer à la phase industrielle
    "Nous aimerions commencer par un pilote sur le marché hospitalier car c’est le plus difficile avec des exigences et des contraintes très fortes, lié à la blanchisserie : haute température, haute pression résistance à 250 lavages » Et si cela peut commencer par le marché américain tant mieux.
    L’augmentation du coût de la fibre de coton (qui entre à 60% dans la composition des textiles hospitaliers) a en effet rendu nécessaire d’éviter les pertes de linge et d’assurer une meilleure rotation de stocks. La Blanchisserie interhospitalière de Saint Germain en Laye qui traite le linge de 20 hôpitaux franciliens a calculé qu'il s'égarait 200 draps par jour et s'est mis à les "pucer" (lire l'article sur le site de DSIH)
    20 cm de fil pour remplacer la puce RFID, il fallait y penser et le réaliser. Primo1D a retrouvé dans la Drôme les compétences nécessaires d’un moulinier (spécialiste du guipage) qui insère dans un fil de coton une puce d’un demi millimètre et son antenne d’1/10e de millimètre.
    Le fil est inséré au moment de la confection (le plus souvent en Asie) dans un ourlet au moment du tissage… Il suffit d’approcher un lecteur, un portique de détection pour lire les informations de la puce…  Un fil à suivre
     

  • 27 Oct 2014
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