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  • Ségur numérique : les médecins ont jusqu’au 30 novembre pour commander leur logiciel référencé

    Les médecins généralistes et spécialistes ont jusqu’au 30 novembre pour commander aux éditeurs la version « référencée Ségur » de leur logiciel, rappelle l’Agence du numérique en santé dans une communiqué publié sur son site. Ce qui leur permettra de bénéficier des financements du Ségur numérique et de « sécuriser » leur forfait structure 2022 en respectant leurs obligations réglementaires.Pour les logiciels non encore référencés, le dispositif va être prolongé, comme on l'apprend le 22 septembre.

    C’est la course au référencement et aux commandes des nouvelles version chez les éditeurs.
    Au 5 septembre, 14 logiciels de gestion de cabinet ont été référencés, dont les plus diffusés comme (par ordre d’entrée en scène) Medistory, Crossway, Hellodoc, Axisanté, Doctolib Médecin, Dr Santé, Weda, MLM, etc.
    Parallèlement à cette procédure de référencement, les éditeurs qui sont aidés à hauteur de 430 euros TTC par utilisateur installé, doivent obtenir une commande de la part des médecins. Une démarche très codifiée sur un formulaire fourni avec une signature électronique pour authentification (présence de la carte CPS). La commande déclenche un premier acompte de 30% pour l’éditeur. Le solde étant lié à l’usage des nouvelles fonctions. Voir l’article de Buzz Médecin il y a un an 
    La date limite d’envoi de ces commandes a été repoussée jusqu’au 30 novembre comme l’a annoncé Buzz Médecin début juillet .
    Début septembre, 37% des médecins équipés de logiciels référencés avaient renvoyé ce formulaire. Mais, le taux est différent d’un éditeur à l’autre.
    La procédure a été automatisée au maximum et la campagne a démarré avant même le référencement.
    Chez Cegedim Santé, où une équipe dédiée Ségur a été mise en place, le parc Crossway, sensibilisé depuis plusieurs mois, a commandé à 100% en utilisant l’espace client. « Les fonctionnalités ont été mises en avant ainsi que les avantages financiers allant jusqu’à 5350 euros sur les années 2022 et 2023 ; les médecins n’ont guère hésité ». La démarche est en cours pour MLM, Mediclick et Medimust.
    Chez Weda, une fenêtre pop-up rappelle depuis mai, à l’ouverture du logiciel, la nécessité de commander la version Ségur, jusqu’à ce que l’utilisateur s’y soit plié. Un espace a été créé pour les bons de commandes et à la mi-septembre, 7000 bons ont été recueillis et 300 pour les MSP.
    Chez Prokov, même utilisation de pop-up; lors de la commande, la CPS est détectée et permet la signature. La moitié des utilisateurs de Medistory 4 avait basculé à la mi-septembre.

    Mises à jour et formations gratuites pour les médecins à faire avant le 28 avril 2023

    Le Ségur finançant la mise à jour du logiciel des médecins de ville "vers des versions compatibles avec Mon espace santé et l'ensemble des services socles du numérique en santé", les médecins n’ont rien à débourser pour autant qu’ils soient abonnés à la maintenance.
    Dans le cas de Prokov qui fait payer ses nouvelles versions mais n’exige pas d’abonnement à la hotline, il reste encore un certain nombre de médecins sous Medistory 3 qui n’est plus maintenu. Dans ce cas, il leur a été proposé de migrer sous Medistory 4 référencé Ségur avec 50% de remise. Et il faut bien le reconnaître, le Ségur a boosté les ventes ! Le but recherché n’était-il pas aussi que tous les médecins travaillent avec les versions les plus actualisées de leur logiciel…
    Reste que tout cela prend du temps. Ce sera au médecin de télécharger la nouvelle version Ségur. Pour les logiciels en ligne, la version Ségur sera en ligne pour les médecins ayant passé commande, les autres continueront à utiliser l’ancienne.
    Les éditeurs se sont également engagés à assurer la formation des médecins à l’utilisation des nouvelles fonctionnalités : accès à l’Espace santé, échanges de messages avec les patients, e prescription, appli Carte Vitale, nouveau DMP, Pro Santé Connect. Les éditeurs ont prévu des plates-formes de e-learning, ou des" tutos" (six tutos chez Prokov avec une question finale pour savoir si l’on a compris).
    Les services ne sont cependant pas encore tous opérationnels . L'usage de l'appli Carte Vitale est encore limité à 8 départements, le service d'identification ProSanté Connect est resté indisponible du 13 au 14 aout dernier...
    En tout état de cause, les mises à jour devront être achevées avant le 28 avril 2023.
    Dernière minute : Ou plutôt devraient car dans un esprit de soutien aux éditeurs qui n'ont pas encore obtenu leur référencement, l’Agence du Numérique en Santé précise dans un communiqué du 22 septembre qu'elle "prolongera prochainement le dispositif pour le couloir Médecin de Ville, selon des modalités exactes qui seront précisées dans les prochains jours, pour permettre aux éditeurs de logiciels non encore référencés de valider leur conformité « Ségur ». Ce dispositif rendra éligible aux exigences du Forfait structure 2023 les solutions concernées"

    Liste des logiciels référencés Ségur

  • Paymed : le tiers payant défend l’intérêt des professionnels de santé jusqu’au recouvrement

    De retour pendant la campagne présidentielle, le tiers payant généralisé est de nouveau à l’ordre du jour. Dans ce contexte, la démarche de Paymed qui vise à défendre les professionnels face à un système qui a été pensé pour les payeurs, reprend tout son bien -fondé. Objectif : favoriser l’accès aux soins tout en préservant les intérêts des professionnels de santé, avec en option un service de gestion des impayés.

    Le tiers payant intégral généralisé est, pour les médecins, un serpent de mer qui réapparait souvent en période électorale car il a la faveur de la majorité des Français très attachés à la « gratuité » des soins !
    On se rappelle que la réforme voulue par François Hollande et Marisol Touraine et qui était une mesure phare de la loi de santé de 2016, avait été ajournée. Ce qui a été adopté dans le PLFSS 2021, c’est une généralisation pour les soins du panier 100% santé (dentaires, optiques et auditifs) dans le cadre de la réforme 100% santé. L’ancien ministre de la santé Olivier Véran s’étant également dit prêt à l’imposer, le 100% santé a été souvent vu par les professionnels de santé comme le cheval de Troie du tiers payant généralisé.
    Depuis janvier 2022, le tiers payant obligatoire s’applique dans certains cas :accident du travail, maladie professionnelle, dépistage organisé du cancer, contraception pour les moins de 26 ans, etc.

    30% des patients ont du mal à avancer les frais médicaux

    Il n’en demeure pas moins que les médecins sont sensibles au fait que 30% des patients ont du mal à avancer les frais médicaux.
    Mais subsiste la crainte d’une usine à gaz où les professionnels de santé doivent signer des conventions avec chaque assurance complémentaire.
    Certes, les Assurances maladies complémentaires (AMC), évidemment favorables à la généralisation du tiers payant, se sont organisées et ont travaillé avec le GIE SESAM Vitale pour développer le service IDB (Information Droits Bénéficiaire). Ce service permet au professionnel de santé de s’assurer en temps réel que le bénéficiaire des soins est bien connu de l’AMC (comme ils le font pour l’AMO avec ADRi). L’identification se fait à partir du Datamatrix présent sur l’attestation (le plus souvent papier) tiers payant AMC du patient .
    Une douzaine de logiciels métier ont aujourd’hui intégré ce service sous le nom de TP AMC (ou sel AMC) avec une double fonction : identifier les droits AMC du patient et calculer le montant de la prise en charge AMC. Dans la réalité, ils sont surtout utilisés dans les centres de santé et les MSP.
    Car sur le terrain le 1/3 payant intégral décolle lentement  : 13% des médecins généralistes et 6% des spécialistes le pratiquent.
    Créé en 2019 par plusieurs syndicats de médecins (SML et CSMF), de dentistes, de pharmaciens (FSPF), de kinésithérapeutes, rejoint par les orthophonistes (FNO) et les audioprothésistes, Paymed a bien identifié ces obstacles.
    Agréé OCT (organisme concentrateur de FSE), s’appuyant sur l’expérience de Santeffi (filiale du Crédit Agricole) auprès des pharmacies, Paymed a recherché dès l’origine un accord global avec l’inter AMC c’est-à-dire l’ensemble des assurances complémentaires, pour éviter aux PS d’être obligés de s’engager en signant une convention avec chaque mutuelle. Accord encore en cours de discussion. De toute façon, les abonnés de Paymed sont accompagnés au conventionnement grâce au référencement des organismes payeurs (1600 organismes référencés) avec une grande vigilance sur le respect des conventions et des engagements.

    Suivi des factures jusqu'à l'option gestion des impayés

    Mais l’originalité de la démarche est d’apporter une solution simple à la délégation de paiement offerte au patient par le professionnel.
    La société Paymed est en effet un établissement de paiement agréé ce qui permet un paiement unique quel que soit la domiciliation bancaire du professionnel.
    « Nous apportons aux professionnels de santé la certitude du paiement et la simplicité, explique Paul-Henri Cheminal, directeur général de la société, le flux Paymed s’intègre dans le logiciel métier à la place des flux de télétransmission. On paramètre le logiciel. Le médecin reçoit des statistiques et un suivi d’activités. Nous prenons en charge chaque facture, de la télétransmission au pointage bancaire jusqu’à l’encaissement. »
    Dans l’offre de base, baptisée « alternative libérale au tiers payant » qui compte un millier de clients, le pointage et le rapprochement bancaire sont prévus et le professionnel reçoit sur son tableau de bord de suivi, des conseils personnalisés et des explications pour traiter ses impayés.
    Avec le service « gestion des impayés », une étape supplémentaire est franchie : Paymed paye directement au médecin les FSE télétransmises (à J+1 ou J+6 selon l’option choisie) et se substitue à lui pour traiter les rejets et relancer les organismes payeurs. Le professionnel dispose d’un interlocuteur unique.
    « Les pertes ont été chiffrées montrant que cet abonnement supplémentaire est vite rentable ». 300 clients y ont souscrit.
    Paymed propose également un service e-paiement qui avait été mis gratuitement à la disposition des médecins pour les téléconsultations pendant les confinements. Pas besoin de lecteur de carte, le patient reçoit un lien de paiement sans avoir besoin de s’inscrire sur une plate-forme.

    Alternative libérale 60 euros/mois (36 pour les auxiliaires)
    Gestion des impayés remise de 20% jusqu’au 30 septembre soit 127,20 euros/mois
    e-paiement 40 cts par facture de 25 euros. Sans engagement.
    https://www.paymed.pro

  • Commande des mises à jour logicielles « Ségur » : la date limite repoussée au 30 novembre 2022

    L’Agence du numérique en santé (ANS) annonce dans un communiqué du 27 juin que la date limite de recueil de commandes des professionnels de santé pour les mises à jour « Ségur » est désormais fixée au 30 novembre (au lieu du 15 juillet). La date limite d’installation des logiciels « Ségur » est ainsi repoussée au 28 avril 2023.

    Le rapport d’étape établi pour le Ségur numérique en santé révèle qu’au 15 juin, date limite de dépôt des candidatures au référencement pour les logiciels (catégories biologie médicale, radiologie, hôpital, médecins de ville), l’ANS avait reçu 130 dossiers de preuves complet.
    66 des solutions sont déjà validées au 27 juin dont 4 logiciels médecins : Medistory 4, Crossway 24.00, Hellodoc 6 et Tamm 2022 (entre le 30 mai et le 20 juin). Voir le précédent article
    La dynamique de prise de commandes se met en place avec plus de 40 000 commandes signées par les professionnels de santé, se félicite l’ANS
    Néanmoins, pour permettre à tous les éditeurs référencés ou qui vont l’être, de déployer les mises à jour « Ségur » à tous leurs utilisateurs, le « calendrier de la vague 1 – ainsi nommée par l’ANS- va être étendu :
    - Date limite de recueil des commandes auprès des PS au 30 novembre 2022
    - Date limite d’installation des mises à jour au 28 avril 2023

    Un ouf de soulagement pour les éditeurs et leurs clients surtout à l'approche des congés d'été....
    Les nouvelles dates ont été publiées au Journal Officiel du 3 juillet

    Toutes les solutions référencées sur le site de l’ANS

  • Medistory et Crossway, les premiers logiciels médecins référencés Ségur arrivent.

    Prokov Editions (groupe Equasens) a été le premier à annoncer l’obtention du référencement Ségur le 30 mai pour Médistory 4, bientôt suivi le 7 juin par Cegedim Santé pour Crossway 24. et le 13 juin par CompugroupMedical pour Hellodoc. Après cette étape, les médecins doivent demander la mise à jour à leur éditeur. Les éditeurs avaient, rappelons-le, en principe jusqu’au 15 juin pour déposer les dossiers de preuves nécessaires à ce label.

    155 points d’exigences fonctionnelles 

    Pour ce référencement qu’il a été le premier logiciel de gestion de cabinet (LGC) à obtenir, le leader dans l’environnement Apple, Medistory, a dû intégrer 155 points d’exigences fonctionnelles. Comme Crossway après lui ou Hellodoc et bientôt Axisanté dans sa version en ligne. Sachant qu’un certain nombre d’exigences étaient déjà opérationnelles dans ces logiciels. Pour l'éditeur, il s'agit aussi de préserver l'ergonomie et la fluidité de sa solution.

    Dans un logiciel référencé Ségur l’utilisateur va donc trouver :

    - Pro Santé Connect : C’est la principale nouveauté. Les professionnels de santé pourront s’authentifier dans leur logiciel via Pro Santé Connect avec une e-CPS (application mobile) ou avec une carte CPS. Avec des identités fournies par l’annuaire Santé qui puise dans les répertoires RPPS et FINESS, Pro Santé Connect doit permettre de s’authentifier une seule fois de manière sécurisée à tous les services de la e-santé destinés aux professionnels de santé.

    - Appli Carte Vitale : intégrée aux logiciels, cette application téléchargée par les assurés (au fur et à mesure de son déploiement dans les départements) leur permet d’accéder à différents services. Le praticien grâce à un QR code généré sur l’application du patient, dispose quant à lui des informations nécessaires à la prise en charge de la consultation (et de la téléconsultation)

     - INSi : l’appel au téléservice qui permet de récupérer et de vérifier l'identité nationale de santé (INS) du patient se fait automatiquement dans le logiciel.

    - DMP : le dossier médical partagé est encore plus intégré et le VSM, le Volet de Synthèse Médicale documenté par le médecin traitant est automatique et déposé en 1 clic dans le DMP du patient dans Mon Espace Santé

    - ePrescription : Au moment de l’édition de la prescription un QR code est imprimé et l’ordonnance est déposée sur des serveurs dédiés sécurisés afin de dématérialiser la prescription entre les médecins, les pharmaciens et les professionnels prescrits. Cette fonctionnalité n'existait qu'à titre expérimental.

    - Messagerie Sécurisée de Santé. La Messagerie Sécurisée de Santé permet les échanges sécurisés et confidentiels entres professionnels de santé, et va offrir désormais la possibilité d’écrire directement au patient.
    Prokov Éditions a élargi l’offre en proposant, la Messagerie de Santé MédiStory (adresse@medistory.mssante.fr)! : plus pratique et sans paramétrage, elle est activable à distance, partageable avec les professionnels habilités tout en proposant des fonctions organisationnelles indispensables aux cabinets de groupe et MSP. Crossway et Hellodoc sont opérateurs Mailiz,, l'autre nom de MSSanté.

    Ces trois premiers logiciels référencés seront diffusés dès cet été après demande des utilisateurs authentifiés par carte CPS.
    Cegedim Santé rappelle que la mise à jour est prise en charge par l’état et permettra de toucher le forfait structure (2800 euros) versés automatiquement. Crossway est aussi référencé pour les Centres de Santé.
    D’autres logiciels devraient suivre. Cegedim Santé précise avoir déposé les dossiers de preuve pour ses autres logiciels, MonLogicielMédical, Medimust et Mediclick. CGM attend le label Ségur pour Axisanté en ligne très prochainement.

    Suivre l'actualité des solutions référencées sur le site de l'ANS.

  • Innovations Vidal : des tableaux de bord intelligents pour l’analyse des traitements et des effets indésirable

    Vidal présentait à Santexpo de nouvelles interfaces graphiques intelligentes pour une faciliter et accélérer la décision thérapeutique. Ces modules très visuels sont prêts à être intégrés dans les logiciels à l’hôpital comme dans les cabinets médicaux. Buzz Medecin a été séduit.

    Les médecins qui utilisent une base de données de médicaments dans le cadre d’un Logiciel d’aide à la prescription (LAP),  doivent faire jouer les interactions et contre-indications pour sécuriser leur ordonnance. Une étape souvent jugée si fastidieuse que certains se décident à « décrocher » pour gagner du temps…Ce qui n’est pas le but recherché par la HAS, promoteur des LAP !
    Vidal propose aujourd’hui à ses utilisateurs,  des tableaux graphiques intelligents beaucoup plus attractifs.
     Avec le nouveau module d'analyse médicament-médicament, les interactions et les redondances sont clairement visualisées et les alertes mieux prises en compte.

     

     

     

    L’historique médicamenteux d’un patient apparait lui aussi comme un ensemble de lignes colorées  que l’on peut parcourir
    Premier à avoir intégré ce module, le logiciel Efficience d’iCanopée, qui permet aux logiciel de gestion de cabinet de se connecter au DMP et aux téléservices, puise dans les données de l’historique des remboursements de l’Assurance Maladie pour en faire une présentation visuelle très efficace.
    Intégré à votre LGC, ce sont vos propres prescriptions qui apparaitront.
    Cette synthèse graphique et interactive est un atout pour la prise en charge du patient.

     

     

    Les effets indésirables sont également visualisés sous forme de pavés colorés avec indication de leur fréquence. C’est le moment d’un dialogue avec le patient qui émet des plaintes.
    Si l’on prend l’exemple d’un patient qui absorbe 18 médicaments et présente des effets digestifs indésirables, on comprend vite l’intérêt de cette présentation exhaustive pour repérer les produits en cause. Et préconiser arrêt diminution ou substitution.
    Intégrés aux logiciels métiers des praticiens, ces nouveaux modules devraient apporter un gain de temps à leurs utilisateurs au cabinet comme à l’hôpital ,notamment dans le cadre de la conciliation médicamenteuse.

     

  • Echanges entre confrères : les messageries instantanées déploient leurs avantages

    Plus simple à utiliser que la messagerie internet, convivial et dans l'air du temps, c’est le mode chat (tchat), c’est-à-dire la messagerie instantanée sécurisée sur ordinateur et application smartphone dont les offres se multiplient pour les communications entre professionnels de santé et la coordination entre professionnels. Avec à la clé des services d’adressage de patient et de téléexpertise. Tour d'horizon à Santexpo.

    Les messageries instantanées sécurisées (ou chat ) vont-elles réussir à réaliser le vieux rêve de la santé numérique : dématérialiser et fluidifier la coordination ville-hôpital ainsi que les échanges et discussions entre confrères, de manière sécurisée? Alors que l’Agence du numérique en santé (ANS) pousse encore l’utilisation de la messagerie sécurisée de santé (MSSanté), élément clé du nouvel Espace numérique de santé, on a vu à Santexpo fleurir les offres de chat sécurisé qui offre des avantages de simplification. Et dont les habitués de WhatsApp possèdent déjà tous les codes. Pour attirer les professionnels de santé en nombre et se développer rapidement, ces chats vont s’intégrer dans les logiciels métiers, les plates-formes de prise de rendez-vous ou encore sur des applications déjà populaires dans le monde de la santé.

    PandaLab : des établissements et structures aux cabinets libéraux

    Racheté en 2020 par Pharmagest devenu Equasens, PandaLab, qui existe depuis 5 ans, avait pris un peu d’avance, avec 18 000 utilisateurs dans 150 établissements et structures (MSP, CPTS, communautés professionnelles territoriales de santé). Autour de la messagerie instantanée pour les échanges informels, se sont développée des modules pour la prescription, le parcours du patient, la visioconférence et un suivi en oncologie. Les récentes acquisitions de logiciels métiers médicaux par Equasens vont faciliter son ouverture vers la médecine de ville : PandaLab est déjà intégrée dans Medilink (ex Chorus) et devrait l’être bientôt dans Medistory. La nouveauté 2022, c’est Panda Tilt avec des fonctions d’adressage d’un patient à un confrère, la demande d’avis d’expert c’est-à-dire la téléexpertise, avec sa facturation puisqu’elle est aujourd’hui prise en charge et la demande d’examen. Toutes les demandes sont structurées. Le coût reste modique pour les professionnels de santé : 50 euros HT/an et par utilisateur (la secrétaire doit prendre un compte).

    Doctolib Team et Maiia chat, ouvertes gratuitement à tous les professionnels de santé

    « L’adressage, c’est la fonction essentielle pour les médecins. Envoyer un patient à un confrère en joignant les documents utiles, comme sur WhatsApp et prendre un rendez-vous sur les créneaux ouverts aux confrères, explique-t-on chez Cegedim Santé qui a dévoilé Maiia Chat à Santexpo. Dès la mi-juin, Maiia chat sera inclus dans tous les logiciels de Cegedim santé (Crossway, MonLogicielMedical, Mediclick, Medimust) qui disposent déjà de Maiia agenda. Synchronisé au LGC, le chat permet de sélectionner et d’échanger une fiche patiente en direct.
    S’appuyant sur les annuaires officiels, Maia Chat est gratuite pour tous les professionnels ayant un numéro RPPS, qui pourront s’inscrire en ligne et y seront invités par les utilisateurs. Un médecin généraliste invitera ses correspondants, comme sur les réseaux sociaux. Ce nouvel outil, plateforme collaborative de santé, va se révéler utile à la coordination des soins autour d’un patient, facilitant son parcours de soins Un partenariat SAS (service d’accès aux soins) pour les urgences est en cours. Les CPTS et autre MSP sont concernés . Enfin, l’avis de confrère pourra être sollicité avec la possibilité de facturer les nouveaux actes de téléexpertise.

     

     

     

     

    Une évolution indispensable pour Cegedim Santé sachant que Doctolib a présenté dès le mois de mars au CMGF (congrès médecine générale France) Doctolib Team, sa nouvelle messagerie instantanée gratuite, ouverte elle aussi à tous les professionnels de santé abonnés ou non à Doctolib (annuaire de 400 000 PS certifiés).
    Intégrée au logiciel Doctolib Médecin ou à l’agenda, l’échange de documents ou l’adressage sont encore plus rapides, avec possibilité de prendre rendez-vous pour le patient dans les créneaux réservés . Doctolib met en avant son réseau de 110 000 professionnels de santé utilisateurs et sa présence dans 260 hôpitaux où Doctolib Team peut être interfacé avec la GAD (la gestion administrative des malades). La téléexpertise arrivera avant la fin 2022. Les données sont chiffrées de bout en bout, insiste -t-on chez Doctolib.
    C'est d'ores et déjà un succès  puisque Doctolib Team annonce (communiqué du 30 mai) 160.000 utilisateurs, 520.000 messages échangés (dont 142.000 en avril), 4500 discussions autour d'un cas patient créées. Huit CPTS l'ont également adoptée.
    CompugroupMedical, autre leader du marché, avoue un peu de retard mais promet aussi un chat Clickdoc intégré dans son agenda Clickdoc diffusé dans tous ses logiciels (Hellodoc, Axisanté)

    Notons enfin que 360 medics, moteur de recherche à la connaissance médicale, utilisé par 250 000 soignants en France, a lancé il y a un an la messagerie bipper comme outil de coordination des soins. 360 medics a levé, en septembre 2021, 10 millions d’euros pour la développer.

     

     

     

     

     

     

    En résumé : dès lors que l’on est suffisamment diffusé dans le milieu médical et que l’on dispose d’une plate-forme, que ce soit par le biais de son parc informatique, de son agenda en ligne ou de son application, la messagerie instantanée sécurisée apparait comme la bonne solution à proposer aux professionnels de santé.
    Pour la coordination des soins, la discussion autour de cas patient, la communication entre professionnels, les demandes d’avis, l’adressage, etc. Tout en gagnant du temps. Les médecins devraient logiquement être séduits...
    Face à ce monde des chats en expansion, on peut imaginer que la messagerie classique continuera son office pour la réception des résultats de laboratoire, des comptes rendus d’hospitalisation, etc. Et demain les échanges avec les patients ?

    Pandalab 50 euros HT/an https://pro.pandalab.fr
    Doctolib Team est gratuit pour les médecins sur inscription info.doctolib.fr/doctolib-team
    Maiia chat sera également gratuite https://suite.maiia.com/blog-maiia/messagerie-securisee-de-sante-4-raisons-de-passer-a-linstantane
    bipper est commercialisée auprès des structures de soins  www.bipper.io

  • L’arrêté est paru : ce que les médecins doivent mettre dans le DMP

     La liste des documents qui doivent être obligatoirement versés dans le DMP par le professionnel chargé de la prise en charge d’un patient vient de paraître au Journal Officiel ( arrêté du 26 avril) . Huit nouveaux documents se sont ajoutés à la liste précédente qui en comptait cinq. Que les professionnels de santé se rassurent cependant, car ce sera aux éditeurs de logiciels métiers d’automatiser ces envois. L’obligation sera effective au 31 décembre 2022 ou 2023 selon les cas.

    C’est une des conséquences du Ségur numérique et de la mise en place de Mon Espace Santé dont le Dossier médical partagé et la messagerie sécurisée sont les points forts.
    La liste signée par la Déléguée ministérielle au numérique en santé (DNS) prend en compte « les éléments diagnostiques et thérapeutiques nécessaires à la coordination des soins ».
    Ils doivent respecter un «format conforme au réf érentiel d’interopérabilité »
    Ce qui est nouveau, c’est que les documents devront suivre trois cheminements
    - envoi dans le DMP
    - envoi par messagerie sécurisée aux autres professionnels : médecin traitant, prescripteur et « tout autre professionnel dont l’intervention dans la prise en charge du patient est pertinente »,
    - envoi par messagerie sécurisée au patient dans Mon Espace Santé
    Dans les établissements : restent obligatoires la lettre de liaison en vue d’une hospitalisation (lorsqu’elle est dématérialisée) et la lettre de sortie d’hospitalisation ainsi qu’un résumé des documents de sortie. Les établissements ne sont pas encore concernés par d’autres envois de documents produits lors des hospitalisations si ce n’est les comptes rendus opératoires au 31 décembre 2023
    Pour les médecins traitants :
    Outre le volet de synthèse médicale à réaliser une fois par an, ce sont les différentes prescriptions qui devront faire l’objet de partage : prescription de produits de santé ( au 31 décembre 2022), prescription d’examen de biologie médicale ou d’examen de radiologie (au 31 décembre 2023 ainsi que les courriers adressés à un autre PS. 
    Pour les biologistes :
    Les comptes rendus des examens de biologie médicale, déjà versés au DMP et envoyés au médecin traitant devront également être envoyé au patient par messagerie sécurisée au 31 décembre 2022
    Pour les radiologues :
    Le compte rendu des examens radio-diagnostiques doit dès le 31 décembre de cette année être envoyé dans le DMP, par messagerie sécurisée aux autres professionnels et au patient.

    Voir l'arrêté et le télécharger (2 pages)

  • Télémédecine : Doc2U, un dispositif tout en un pour un examen comme au cabinet

    Alternative légère aux bornes et cabines de téléconsultation, la solution connectée tout en un de la start-up toulousaine Doc2U offre les mesures des 4 constantes physiologiques indispensables à une consultation de médecine générale à distance. La certification Dispositif médical de classe II a est attendue prochainement pour une commercialisation prévue en juin 2022.

    Ils étaient trois ingénieurs passionnés d’innovation santé et de mobilité connectée qui, observant l’explosion de la téléconsultation, ont créé en septembre 2020 à Toulouse, avec deux médecins généralistes, la startup Doc2U. Objectif : permettre à un médecin généraliste téléconsultant d’obtenir toutes les mesures de constantes habituelles ainsi qu’un examen comme dans une consultation au cabinet, ou presque. Qu’on en juge.

    6 dispositif médicaux connectés réunis sur un seul appareil

    La solution One by Doc2U est un dispositif médical connecté tout en un. Il déploie tensiomètre, cardiofréquencemètre, thermomètre, oxymètre pour les mesures mais offre aussi un stéthoscope et un otoscope dont il transmet le son et les images. Les mesures et les images apparaissent sur l’écran du médecin.

    Le thermomètre est frontal, l’oxymètre utilise une technologie réflective (on pose le doigt dessus), le stéthoscope s’applique sur la peau, etc. Les mesures, les images et les sons sont transmis sur le Doc2U Cloud sur un serveur HDS (hébergeur de données de santé) d’OVH. Puis envoyées sur l’ordinateur ou la tablette du médecin via la plate-forme de téléconsultation partenaire. Mais les données ne sont pas stockées. Dans cette vidéoconsultation, le patient sera le plus souvent accompagné, mais il peut aussi être guidé par le médecin pour son auto-examen.
    Les trois fondateurs pensent proposer leur solution aux pharmacies, aux services de soins à domicile, aux EHPAD, aux CPST (déserts médicaux), en entreprise via des mutuelles.
    Le matériel sera en location  avec un abonnement de quelques dizaines d’euros pour la plate-forme web. Elle pourra s’intégrer aux logiciels métier en marque blanche.
    Plusieurs plates-formes de téléconsultation sont déjà compatibles avec la solution Doc2U telles MesDocteurs, ConexSanté, Medaviz, Promotal, Diabilive et MediSport.
    Une levée de fond de 3 millions d’euros est en cours. Les premières préséries sont en cours de fabrication en France. Doc2U sera présenté à Santexpo (17-19 mai) à la porte de Versailles.

    Buzz Médecin fera un test dès que possible.

  • Pro Santé Connect , un accès plus sécurisé aux services numériques de santé

    Dans le cadre du référencement Ségur de leurs logiciels, les éditeurs doivent intégrer Pro Santé Connect. Cet outil facilite et sécurise la connexion des professionnels de santé aux différents services numériques en santé. Il deviendra obligatoire sur tous les services sensibles à partir de début 2023. Buzz Médecin vous explique ce que cela change en pratique sur votre poste de travail.

    Accès au DMP, à AmeliPro, aux téléservices, aux messageries sécurisées entre professionnels, au logiciel de coordination pour les CPTS, déclaration des maladies obligatoire, etc… Les services numériques de santé se multiplient avec les différents mots de passe et les problèmes de sécurité afférents (on a vu récemment des fuites de données liées à des compte Ameli pharmacien).
    D’où l’idée de développer, pour les professionnels de santé enregistrés dans le RPPS (Répertoire partagé des professionnels de santé), une porte d’entrée unique, avec un seul code associé à la CPS ou à la e-CPS.
    En pratique, pour les professionnels qui ouvrent déjà leur logiciel avec une CPS, rien ne change.
    « Avec Pro Santé Connect, il suffit de se connecter une seule fois au début de la journée » assurent les responsables du projet à la DNS (Délégation ministérielle au numérique en santé) et à l’ANS (Agence du numérique en santé).
    En ouvrant son logiciel de gestion de cabinet, avec sa CPS, le médecin aura donc d’emblée accès à tous les services numériques en passant par la fenêtre Pro Santé Connect et s'il reste actif, pourra passer de l'un à l'autre sans ré-identification.
    Pour les médecins dont la CPS n'est pas présente ou pas accessible (laissée sur le lecteur du secrétariat pour la facturation par exemple) et qui utilisaient le couple log-in/mot de passe, a été développée une alternative sécurisée à la carte CPS,  l’application e-CPS. avec une double sécurisation.
    Une fois que cette application est activée, il suffit de saisir le numéro RPPS dans la fenêtre Pro Santé Connect sur votre logiciel ou sur le service numérique pour recevoir une demande d'authentification à valider sur votre mobile ( comme pour un achat sur le web). Plus de 300 000 professionnels de santé ont déjà adopté cette solution, notamment pour les usages en mobilité.

    La force de Pro Santé Connect par rapport à l'intégration des services par les éditeurs c'est d'éviter une ré-identification du médecin qui prend un peu de temps (page de redirection).
    Ce sont en effet les services numériques en santé qui intègrent Pro Santé Connect. Ils sont déjà 130 dont  Mailiz (le service de messagerie gratuit de l’ANS), SI-DEP (déclarations des tests Covid), l’espace régional SARA en Rhône-Alpes etc.). L’intégration d’AmeliPro est en cours. Et demain celle de la version professionnelle de Mon Espace Santé.
    La promesse : passer d’un système à l’autre en un clin d’œil !
    On compte actuellement 7 millions d’authentifications par mois au travers de Pro Santé Connect, via principalement l’application e-CPS. Une chose est certaine, l’accès par login/mot de passe, dans le domaine de la santé, a vécu. Mais Pro Santé Connect n'aura pas le droit à la panne !

  • Bonnes pratiques de la téléconsultation en médecine libérale : l’Assurance maladie diffuse une charte

     L’Assurance maladie a diffusé le 12 avril une charte de bonnes pratiques de la téléconsultation élaborée avec les syndicats signataires de la convention médicale et l’Ordre des médecins, comme prévu par l’avenant 9, pour accompagner le développement de la pratique de la téléconsultation.

    Ce document de 10 pages rappelle les grands principes qui doivent régir l’activité de téléconsultation et interprète les dispositions de la convention médicale concernant la prise en charge des téléconsultations par les médecins libéraux conventionnés.
    Principe de base : le médecin consultant juge de la pertinence de la téléconsultation. Aucune situation médicale n’est à priori exclue mais c’est au médecin de décider de ce qui peut être effectué à distance plutôt qu’en face à face.
    Le respect des enjeux de qualité et de sécurité des soins reste primordial. Le professionnel de santé doit être authentifié et le patient identifié.
    Quelques obligations :  la eprescription à partir du 31/12/ 2024 envoyée par MSSanté sur MonEspaceSanté et dès à présent si possible, le compte rendu de la TC et les actes et prescriptions effectués versés dans le dossier du patient et dans le DMP s’il existe.
    Le recours à l’appli carte Vitale est encouragé pour la facturation.
    Il est aussi recommandé au médecin de se former à cette nouvelle pratique.

    Respect du parcours de soins, territorialité et exceptions

    La prise en charge par l’Assurance maladie exige trois conditions :
    - respect du parcours de soins coordonné (orientation initiale par le médecin traitant)
    - alternance de consultations et téléconsultations
    - territorialité
    Il y a toutefois des exceptions :
    - l’accès aux spécialistes en accès direct
    - les patients âgés de moins de 16 ans
    - le patient n’a pas de médecin traitant
    - le médecin traitant n’est pas disponible
    - les situations d’urgence
    - les détenus
    - les résidents des EHPAD ou de centres pour handicapés
    Dans ces cinq dernières situations, une téléconsultation de proximité peut être proposée dans le cadre d’une organisation coordonnées territoriale de télémédecine, avec des médecins volontaires sur le territoire.
    Autre exception : les patients résidant en zone ayant une offre de soins insuffisantes (« déserts médicaux »).

    Une pratique limitée à 20% de l'activité

    Un médecin ne peut pas réaliser plus de 20% de son activité globale conventionnée à distance (téléconsultation et téléexpertises cumulées) sur une année civile (1er janvier-31 décembre) et c’est également valable pour les médecins sollicités pour exercer sur des plateformes de téléconsultation.
    Les médecins y travaillant doivent faire preuve de vigilance sur le respect de ces règles .
    La charte le rappelle :« la réalisation de téléconsultation par le biais des plateformes commerciales de télémédecine n’exonère en aucun cas le médecin de ses obligations déontologiques »
    Quant à l’implantation des télécabines de téléconsultation, elle doit se faire en lien avec les PS du territoire et les organisation territoriales coordonnées de télémédecine.

    On voit que l’activité des plateformes se trouve de fait encadrée par cette charte.

    Charte-bonnes-pratiques-teleconsultation