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  • Avec CareKit, Apple renforce son emprise sur la santé

    Après ResearchKit lancé en avril 2015 à destination de la recherche médicale, Apple a profité de sa keynote le 21 mars pour présenter CareKit, à l’intention des développeurs d’applications Santé, parmi lesquels se trouvent nombre de professionnels de santé

    Les apps iPhone utilisant CareKit sont téléchargées par les patients pour suivre un programme de soins, surveiller leurs ou la prise des médicaments. A la clé, le partage des informations avec les médecins, infirmières ou membres de la famille.
    Conçu comme un environnement open source, CareKit sera lancé en avril. Apple oriente le travail des développeurs en mettant à leur disposition quatre premiers modules exploitant les capteurs de l’iPhone ou de l’AppleWatch :

    • Care Card, c’est le suivi d’un protocole de soins ou d’exercices en enregistrant automatiquement les activités détectées par les capteurs de l'Apple Watch ou de l'iPhone ;
    • Symptom and Measurement Tracker permet d’enregistrer des symptômes et des sensations (douleur, fatigue) et de les suivre par des questionnaires simples et des photos tandis que les activités (mouvements du patient par exemple) sont mesurées à l’aide de l’accéléromètre et du gyroscope de l’iPhone,
    • Insight Dashboard combine les protocoles de la Care Card et les symptômes pour montrer l’efficacité d’un traitement
    • Le module Connect assure le partage des informations.
      CareKit-4Up-PR-PRINT
      Et pour le patient, tous les résultats des différentes apps peuvent être regroupés dans Health, l’app Santé présente dans l’iPhone 6 et ses successeurs, depuis que l’iPhone compte vos pas.
      D’ores et déjà, plusieurs sociétés, université ou centres de recherche américains ont annoncé l’intégration des modules CareKit dans leurs apps. Certains y voient l’opportunité de combler le fossé existant entre les résultats de la recherche médicale et les soins quotidiens.
      Ainsi One Drop veut assurer un meilleur du diabète en demandant au patient non seulement sa glycémie mais aussi son niveau de faim, de douleur, ses sensations de vertige. Start de Iodine suit l’efficacité des antidépresseurs auprès de patients en traitement. Le Texas Medical Center pense mieux suivre les patients opérés après leur sortie avec l’application qu’il a développée, en partageant des informations sur la prise de médicament, l’activité, la douleur ressentie.

    Intégrer les données génétiques

    Nul doute que de nombreux professionnels de santé vont trouver des idées d’apps pouvant être utiles à leurs patients.
    Apple espère qu’ils s’en empareront comme cela s’est produit avec Research Kit qui a entraîné la réalisation d’études portant sur de grands nombres d’individus. Aux données environnementales, géographiques qui sont enregistrées en même temps que les réponses à des questionnaires ou les résultats de mesure, les chercheurs peuvent désormais ajouter les données génétiques. Un nouveau module conçu par la société 23andMe, spécialiste des tests génétiques à partir d’un échantillon de salive, est à la disposition de la communauté open source, pour intégrer facilement des données génétiques aux études. Les personnes participant aux études peuvent choisir de partager leurs données génétiques avec la recherche médicale. Principales pistes de recherche explorées pour le moment : l’asthme, les maladies cardio-vasculaires, la dépression post-partum. Pour cette dernière, le National Institute of Mental Health a déjà prévu d’envoyer des kits de test salivaire à certaines patientes en fonction de leurs réponses. Il est vrai qu'aux Etats-Unis, les patients ne voient en général aucun inconvénient à partager leurs données, dès lors qu'on leur explique que c'est pour faire avancer la recherche.

     

  • Medistory 4×4 pour iPad en démo

    Medistory arrive en 4x4 de Nancy. Et c'est donc à Nancy chez Prokov Editions, rue saint Nicolas, toujours la même adresse mais avec des locaux bien plus étendus qu’à l’origine, que Buzz Medecin s’est rend,  pour découvrir Medistory 4x4. C’est le nom choisi pour ce Medistory pour iPad tant attendu. Le résultat est à la hauteur des espérances et même plus. Une nouvelle expérience utilisateur.

    Pourquoi le dossier médical n’aurait-il pas droit au meilleur ? Chez Prokov Éditons, on n’hésite pas à se réinventer tous les dix ans. En fonction des nouvelles technologies et des nouveaux besoins des médecins.

    Un nouveau contexte professionnel

    La nouvelle technologie, c’est l’arrivée de l’iPad.
    Les nouvelles réalités de l’exercice médical, c’est le ROSP, ce sont des jeunes médecins qui restent remplaçants souvent dix ans avant de s’installer, c’est le développement des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) avec un nouveau contexte de partage des données. Et c’est aussi une génération de médecins pour qui l’utilisation de la technologie doit être simple et intuitive. « Aujourd’hui, on veut du prêt à consommer .»
    Six ans de travail, cela veut dire aussi des essais et des choix. « Notre objectif était de redéfinir l’expérience du dossier médical. Nous avions sorti, avec Medistory 3, un logiciel dit structuré pour constater qu’au bout du compte, les médecins n’utilisaient pas le codage jugé fastidieux, explique en préambule Thierry Kauffmann, président de Prokov Editions, Sur MS 4x4, le codage existe toujours mais il est transparent pour l’utilisateur. La personnalisation du logiciel qui demandait un effort de paramétrage, est devenu communautaire. Le médecin va chercher dans une bibliothèque, l’ « EtherEgo », ses courriers type, ses scores, ses questionnaires utiles à sa pratique. Juste ce qu’il lui faut. »

    Codage transparent et blibliothèque en ligne

    Ce sont ces questionnaires qui vont permettre de structurer l’information ainsi que l’ordonnance (les médicaments sont déjà tous codés dans la base de médicaments BCB) et les résultats d’analyse qui sont harmonisés en ligne (et codés). Si Prokov a finalement renoncé à faire héberger les dossiers médicaux en ligne, pour garder la maitrise des données, car le réseau n’est pas disponible partout quand on se déplace, l’éditeur a créé un complément en ligne de MS 4x4 « EtherEgo » (marque déposée !!). C’est un ensemble d’outils dont la fonction d’harmonisation des résultats d’analyse et une bibliothèque commune d’enquêtes, de scores, de questionnaires, de recommandations à s’approprier. Autre choix, celui d’une approche SAS comme un sas (option sur la Medistory Station en réseau) pour le partage des données en MSP, sujet toujours délicat dans un contexte rural où tout le monde se connaît. Le SAS est une forme de messagerie interne qui permet aux médecins de confier des « missions » aux paramédicaux. Un code est associé à la mission. Le patient dispose d’un code de verrouillage s’il ne veut pas partager son dossier avec l’infirmière ou le kiné…

    Une démo qui va crescendo MS4x4 ecran accueil

    L’utilisation de l’iPad pour un dossier médical présentait plusieurs défis : taille écran, mémoire (128 Go c’est beaucoup plus que celle des ordinateurs d’hier mais c’est tout de même limité), 1 seule application visible à la fois, une seule fenêtre à l’écran, clavier virtuel, écran tactile. De tout cela, Prokov a su faire des atouts. Tous les dossiers tiennent dans l’iPad avec un allégement des images proposé par défaut. Medistory 4x4 est un logiciel complet avec un dossier patient complet, un carnet de RV synchronisé, une messagerie sécurisée, etc.
    La prescription est certifiée selon le référentiel HAS (avec BCB).
    La télétransmission avec Express Vitale se fait au cabinet (on peut emporter un TLA en mobilité).
    Le label MSP de l’AsipSanté, conditionné par la compatibilité DMP en cours, sera bien sûr demandé.
    C’est d’ailleurs, sur un iPad mini (repris sur un grand écran pour le confort de l’assistance !) que Thierry Kauffmann fait sa démonstration pour Buzz medecin.. L’ouverture du dossier affiche d’emblée les éléments essentiels, identité, antécédents, synthèse automatique de ce qui est important, biométrie. On peut tout faire défiler en touchant l’écran. Le clavier virtuel change selon le contexte pour une saisie intuitive et rapide. Un clavier de survol apparaît si nécessaire, pour ajouter par exemple, une consigne lors d’une mission. Le terme de consultation a été élargie à celui de « rencontre » qui prend en compte toutes les modifications du dossier (arrivée de résultats d’analyse par exemple ou d’un courrier). Quand l’utilisateur passe à la « rencontre du jour », le problème de santé apparaît bien visible, les tâches à prévoir sont indiquées ainsi que les vaccins. Le médecin a téléchargé dans l’EtherEgo , les programmes de suivi qui vont le guider, prévoyant les tâches à remplir dans les trois prochains mois par exemple.

    L"'Efficience" ajoute du sens aux données

    La « démo » s’achève en dévoilant l’ « Efficience », la recherche multicritère nouvelle génération. L’analyse de la patientèle fournit les indicateurs ROSP mais aussi l’Efficience, c’est à dire la pyramide des âges, l’activité économique du cabinet, le suivi des différentes pathologies, la co-morbidité (combien de diabétiques en HTA ?). Tout cela sous forme de graphiques. C’est très visuel. Pour les besoins de la démo, c’était instantané. Sur l’ensemble d’une patientèle, cette extraction prendra 2 à 3 mn mais le résultat est impressionnant. « Nous avons ajouté du sens aux données » se félicite l’éditeur. Il parait que lors des démonstrations réservées à quelques medistoriens privilégiés, les médecins ont fait "Wahoo !". Je me suis contentée de prendre un air admiratif pour ne pas gêner Thierry Kauffmann dans sa démonstration car il n'aime pas qu'on l'interrompe …

    Medistory 4x4 sera présenté lors d’une soirée le jeudi 10 mars à Nancy, la veille de l’ouverture du congrès de la FFMPS (Fédération française des maisons et pôles de santé) qui se tient les 11 et 12 mars dans la même ville. On peut demander une invitation par email à contact@prokov.com
    www.prokov.com

    La version pour Mac, Medistory 4 devrait suivre dans quelques mois. iOS et Mac OSX sont tout de même cousins….

    La fiche Medistory 4x4 de Buzz Medecin sera en ligne avec le début de sa commercialisation

  • Un groupe de veille objets connectés à l’Académie de pharmacie

    A l’occasion de sa séance thématique « Objets connectés quel avenir ? » le 17 février, l’Académie de pharmacie a annoncé le lancement en son sein d’un groupe de veille Objets connectés en Santé.
    « Il était urgent de les gérer avant qu’ils ne nous gèrent », explique Patricia Rafidison, qui avec Pierre Poitou, tous deux membres de l’Académie de pharmacie, font partie des initiateurs du groupe de travail d’une dizaine d’académiciens de toutes les disciplines qui s’est mis en place début 2015. Avec le battage médiatique autour de la santé connectée après le CES 2015, on ne pouvait plus attendre. D’autant que « ces objets, en le rendant plus acteur, peuvent aider le "pharmacien à se rapprocher du patient ». La réflexion a mûri tout au long de 2015 permettant de parcourir le paysage de l’objet connecté dans l’environnement pharmacie, sous tous ses aspects : innovation, juridique, bénéfices/risques, utilisation dans le système de soins, formation du pharmacien. Ce travail a abouti à l’organisation par l’Académie, d’ une séance de sensibilisation sur les objets connectés en pharmacie, ouverte à l’ensemble des membres. Ce qui a permis de faire un large tour d’horizons. Mais il ne fallait pas en rester là et l’Académie a lancé un groupe de veille objets connectés permanent afin d’émettre à terme des recommandations.

  • Trophées de la santé mobile et attentes des médecins (et de leur Ordre)

     La santé mobile a depuis trois ans en France ses Trophées*, organisés par dmdSanté mais pénètre encore difficilement les cabinets médicaux. Au risque de laisser les médecins sur le bord de la route, derrière leurs patients. Pour guider ces médecins qui se trouvent à la croisée des chemins, à reprendre la main, le CNOM avait organisé le 16 février un débat sur « la santé dans la société de l’information et de la communication ». Essai de synthèse de diverses réflexions entendues ici et là.

    Aux trophées de la Santé Mobile, le 8 février, il y avait aussi des ateliers et on a parlé économie de la santé connectée en constatant que les politiques avaient pris la mesure des enjeux et qu’il existait de nombreuses sources de financement des start-up. Restaient entière les questions de l’adoption de ces technologies et de leur usage au quotidien par les professionnels de santé et les patients. La validation et la mise en place des pilotes est trop lente comparé au temps de l’évolution technologique. On a ainsi appris incidemment lors du débat du CNOM qu’en région Rhône Alpes, 150 médecins allaient équiper leurs patients ayant des problèmes cardiaques avec balance, bracelet d’activité et tensiomètres connectés (projet Pascaline, Parcours de santé coordonné et accès à l’innovation numérique). Ceci dans le cadre des Territoire de Santé Numérique. Mais les appels d’offre sont encore en cours.

    Les jeunes médecins confiants

    Pourtant la prescription et la dispensation seraient en passe de devenir une réalité chez une partie des jeunes médecins et pharmaciens. Selon une enquête réalisée par le Lab eSanté en partenariat avec MedPics (site de partage de photos médicales), Le Moniteur des Pharmacies et Stagium*, 25% des jeunes médecins et dévoilée aux trophées, 29% des jeunes pharmaciens déclarent avoir déjà conseillé une application mobile ou un objet connecté de santé. Et surtout ils considèrent à 78% pour les médecins et à 84% pour les pharmaciens qu’à l’horizon 2020, ce sera monnaie courante. Eux mêmes équipés à 98-99% en smartphone et aussi en tablettes (77% des jeunes médecins et 59% des jeunes pharmaciens), ils sont utilisateurs d’application mobile de santé (à 94% chez les médecins et à 77% chez les pharmaciens). Toutefois les jeunes médecins utilisent plus leur mobile pour cherches de informations sur le web que les pharmaciens (86% contre 66%) et ceux ci sont en revanche plus utilisateurs de réseaux sociaux (63% contre 45%). Les jeunes médecins ont une vision plutôt positive de la santé connectée quant à l’amélioration de la relation avec les patients (44%).

    Pour une application "souple" de la déontologie en matière d'information du public

    Au CNOM, le Dr Jacques Lucas, rappelle que 70% des médecins pensent qu’il faut intégrer le numérique dans l’organisation des soins, et tout à son « devoir de pédagogie » il invite ses confrères à prescrire des apps. Pour le délégué général aux systèmes d’information en santé du CNOM, une partie du problème vient du fait que déontologiquement, le médecin est toujours sur le fil du rasoir dès lors qu’il fait de l’information au public car cela peut être envisagé comme de la pub indirecte. Or c’est bien le médecin qui est considéré par la société comme la première source fiable d’information santé. « Si les médecins ne prennent pas leur place légitime, elle sera prise par d’autres », renchérit Catherine Lenain, chargée de la déontologie à l’autorité de la régulation professionnelle de la publicité qui a plaidé pour un « droit souple » dans ce domaine.
    Concrètement, l’Ordre s’est positionné auprès du ministre de la santé pour être co-constructeur, avec les patients d’ailleurs, du futur service public d’information en santé inscrit dans la loi de santé. Le CNOM avait organisé ce débat pour nourrir sa prochaine publication (avril) sur « les repères déontologiques concernant le médecin dans la société de l’information et de la communication ». Y intégrera –t-il aussi la parole du Dr Alain de Broca, auteur de « soigner au rythme des patients », venu jouer les philosophes et rappeler que les patients réclament d’abord de la relation humaine et qu’il faut éviter que « le numérique ne constitue un hygiaphone délétère ».

    *Les Trophées ont récompensé My eReport, une manière très simple et très rapide de déclarer des effets indésirables, Novi-Chek de Roche Diabetes Care, Mon Coach Douleur de Takeda qui permet au patient cancéreux de communiquer à son médecin une synthèse de ses épisodes douloureux, e-pansement, réalisation d’un infirmier déjà récompensée mais qui continue à bien évoluer et fait l’unanimité. La balance Web Coach Pop de Terraillon et le tensiomètre iHealth Feel (BP 5) ont obtenu les Trophées objets connectés. Des valeurs sûres.

    **Enquête auto-administré sur le web auprès de 545 jeunes médecins et pharmaciens de moins de 35 ans. Des médecins de la 4e année aux jeunes médecins remplaçants ou installés depuis moins de 5 ans, les pharmaciens titulaires depuis moins de 5 ans.

  • Doc’nDoc : trouver un remplaçant/ remplacement en deux clics

    Des sites de petites annonces médicales, il y en a beaucoup. Mais Doc’nDoc est « le premier réseau professionnel de remplas par mise en relation directe », annonce le Dr Pascale Karila-Cohen, installée comme radiologue (après trois ans de remplacement) et fondatrice de ce nouveau site. Les annonces, il faut les parcourir sans savoir si l’on trouvera ce qu’on cherche, alors que sur Doc’nDoc, le résultat est immédiat car il fait du matching (de l’anglais to match, faire se rencontrer). Le matching est notamment pratiqué sur les sites de rencontres et sur certains sites de recrutement.

    Découvert aux cours des Trophées de la santé mobile (8 février), ce site est particulièrement simple, reposant sur l’intuition d’un médecin qui a connu la galère des remplas.
    Le remplaçant s’inscrit gratuitement et renseigne quelques informations sur son profil, son adresse, s’il veut bien travailler hors de sa région, ses disponibilités.
    Le médecin à remplacer s’inscrit lui aussi en indiquant adresse, type de cabinet, période souhaitée. Dès l’inscription enregistrée avec la période de remplacement, l’algorithme de matching se met en action et lui propose les remplaçants correspondants. Il reçoit aussi un mail et bientôt un SMS (future version du site). Pour visualiser ces contacts, il devra acquérir des crédits et dépensera 25 euros/contact visualisé. Lorsque le contact est visualisé, la disponibilité du remplaçant se bloque automatiquement et l’offre de remplacement du médecin également. Le remplaçant a 72h pour accepter ou décliner le remplacement. Si le remplaçant le refuse, les crédits sont reversés au médecin qui a fait l’offre. On ne paye que si on s’en sert. Et pour le moment, on ne paye rien car le site n’a pas encore toutes ces fonctionnalités. Comme le développement d’une messagerie permettant des échanges entre remplaçant et remplacé, pour vérifier les affinités. A terme est également prévu un système de notation...

    Inscrivez-vous, c'est gratuit (pour le moment)

    Le site, tout débutant, compte 1200 médecins inscrits , généralistes pour deux tiers et radiologues pour le tiers restant. Remplaçant et remplacés à part égale. Car il n’y a pour le moment que deux spécialités concernées. Le reste suivra…ainsi que les gardes. Il faut souhaiter à ce site d’avoir rapidement beaucoup d’inscrits (profitez-en, c’est gratuit et ça marche déjà) pour prendre l’ampleur nécessaire et sortir sa nouvelle version. Et apporter enfin, une solution à l'éternel problème du remplaçant à trouver, surtout en urgence.

    www.docndoc.fr

  • 10 Fév 2016
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  • Santé mobile et connectée : Health Shapr donne vie aux projets des professionnels de santé

    Vous êtes médecin (ou professionnel de santé en général) et vous pensez avoir l’idée de l’application géniale que vous n’avez trouvée nulle part ou de l’objet connecté que tous vos confrères attendent ? Vous avez déjà un début de développement que vous voulez rendre professionnel ? Vous ne savez pas comment trouver des conseils, un financement, un développeur ?

    Rendez-vous sur HealthShapr. Ce « programme de portage des innovations en santé mobile et connectée », premier du genre repose sur le partenariat de Wellfundr, un site de financement participatif (ou crowdfunding) dédié à la santé, d’IBM et de sa plate-forme d’outils Bluemix (dont des outils d’analyse cognitive issus de Watson), de Mauna Innovation (accompagnement global), d’Ova Design, de DMD Santé. Dès que votre projet est en ligne (sous forme d’un Powerpoint par exemple), tous ces experts se donnent 72 heures pour l’examiner et vous répondre. Un projet retenu sera ensuite budgétisé et accompagné jusqu’au prototype. HealthShapr se rémunère sur la campagne de financement de Wellfundr (à hauteur de 6%) mais ne conserve aucune propriété intellectuelle sur les projets. C’est en faisant le constat que les PS ne manquaient pas d’idées mais de temps pour les « industrialiser » que s’est lancé Health Shapr. Le programme est aussi ouvert aux patients mais le projet sera toujours examiné par un médecin.

    Startupers médecins à vous de jouer !

    http://healthshapr.com/

  • La cardiologie connectée à l’heure des tests

    Balance, tensiomètre, ECG, tracker d’activité… Le cardiologue dispose d’une panoplie de dispositifs médicaux connectés. Les patients ont commencé à s’équiper. Quel bénéfice peut en tirer le cardiologue, pour lui et ses patientS ? Telle était la question qui sous tendait la session commune « e-santé et cardiologie » réunissant la HAS (Haute autorité de santé), le Collège national professionnel de cardiologie (CNPF) et la SFC (société française de cardiologie) lors des 26e journées européennes de la SFC (13-16 janvier).

    Premier constat : beaucoup d’applications et une foule d’objets connectés. Beaucoup de sociétés entrent dans le domaine de la santé, sans médecin, constatent les cardiologues. « Nous avons changé de monde dans la médecine » renchérit Yves Juillière (Nancy). 93% des objets achetés n’ont pas été conseillés par un médecin mais choisis par les personnes . « Quelle est notre place par rapport à cette vague » se demande Eric Perchicot (Cavaillon, CNPC). Parmi tous ces appareils et applications qui prétendent mesurer la fréquence cardiaque, souligne le Dr Gregory Perrard, il convient déjà de faire un tri. Les appareils les plus sophistiqués s’adressant aux sportifs et qui se placent sur le thorax, ceux qui sont au contact de la peau sont corrects mais que dire de l’Apple Watch qui utilise un signal infrarouge : dès qu’on bouge un peu la fréquence change. Que vaut le tracker d’activité d’Apple installé par défaut sur les iPhone 6 et ses données de pas parcourus qu’il enregistre quasiment à votre insu ? La santé connectée est-elle vraiment un domaine commercial comme un autre ?

    Bientôt un référentiel HAS objets connectés et applications

    La HAS s’est emparé du sujet qui fait partie de ses missions d’information des professionnels de santé mais ne veut surtout pas certifier. « La durée de vie d’une application est trop courte, elle risque de disparaître avant d’avoir été évaluée » s’exclame Jean-François Thébaut de la HAS et lui même cardiologue. L’idée est plutôt celle de proposer un référentiel assez large de bonnes pratiques sur les appli cations et les objets connectés en santé mobile. Pierre Trudelle (HAS) mène le groupe de travail d’une dizaine de personnes qui s’est attelé à cette réflexion en envisageant quatre champs de la santé connectée. L’ appel à experts (PS, universitaires impliqués dans la réalisation d’objets ou d’app) a été lancé en décembre sur le site de la HAS est clos. La sortie du document est prévue pour fin mars. Cela permettra notamment aux sociétés savantes d’extraire les critères pour valider les dispositifs.

    Un test de suivi observationnel avec un  tracker et une balance connectés

    Les instances professionnelles ne sont pas inactives. Constatant que ces objets sont faciles voir agréables à utiliser par les patients, un groupe de travail s’est monté sous la houlette de Gregory Perrard et Elisabeth Pouchelon, cardiologues libéraux. « Nous sommes en train de démarrer un suivi observationnel des patients hypertendus grâce aux objets connectés. 50 patients seront équipés d’un tracker et d’un tensiomètre (partenariat avec Withings) lors d’une consultation chez leur cardiologue qui téléchargera l’application sur leur smartphone et leur expliquera le fonctionnement. Ils auront deux rendez-vous avec leur cardiologue à 6 mois et à 12 mois. Nous voulons mesurer sur cette cohorte l’acceptabilité des objets connectés et les effets sur le suivi chez des patients jusqu’ici mal contrôlés. » Les premiers résultats en juillet permettront de juger de la faisabilité de la méthode et de l’efficacité sur la prise en charge.

    Le télésuivi de l’insuffisance cardiaque fait partie, on le sait, des domaines retenus pour la deuxième vague expérimentations d’actes de télémédecine avec un tarif préfigurateur. Les études PIMPS ( 314 patients équipés d’une balance et d’un lecteur autotest de BNP connectés) et Osicat (837 patients avec un programme automatisé d’éducation thérapeutique et une balance ) ont joué les pionniers. On en attend encore les résultats complets mais on sait déjà qu’un télésuivi (étude allemande) peut diminuer les hospitalisations de 40% et la mortalité de 30%.
    Les objets connectés achetés par le patient cardiaque ont sûrement un rôle à jouer avec un programme défini par le cardiologue ou le médecin traitant. Il va aussi falloir compter avec  l'arrivée des ECG "wearable" au dernier CES...

  • CES 2016 : des objets connectés santé de plus en plus médicaux

     Le CES de Las Vegas qui vient de fermer ses portes (6-9 janvier), vous n’y étiez pas ? Et bien, Buzz Medecin non plus. Mais avec tout ce qu’on a pu lire dans la presse, sur les blogs et les communiqués de presse reçus, je vais tout de même tenter une synthèse en trois points.

    Une vitrine pour la French Tech (y compris santé)

    Premier point, si en France, on s’intéresse tant au Consumer Electronic Show, c’est que nous avons eu, avec 190 entreprises françaises présentes, la plus grosse délégation non américaine. Comme l’an dernier, Emmanuel Macron s’est déplacé. En moins d’une semaine, les start-up françaises ont levé des dizaines de millions d’euros et enregistré beaucoup de précommandes. Dans le secteur de la santé, une dizaine de membres de la nouvelle association e Health Tech avaient fait le voyage. Pour un certain nombre de jeunes pousses, Las Vegas, c’est leur première visibilité mondiale. Si elles décrochent un prix, c’est la promesse de voir s’ouvrir le marché américain qui reste le premier marché mondial des objets connectés. Ainsi Kolibree, après son Innovation Award, a vendu l’an dernier plus de 10 000 brosses à dent connectée via les dentistes américains ce qui lui permet  aujourd'hui de se rapprocher du jeu video pour apprendre aux enfants à se brosser les dents. Las Vegas n'est qu'un tremplin. La moitié des jeunes pousses de 2015 ne sont plus là en 2016, soit qu’elles aient été rachetés, soit qu’elles aient disparus.

    Réinventer l'ECG et le thermomètre

    Deuxième point. Certes, l'on voit encore surgir à l'Eureka Park du CES, quelques réalisations en quête d'originalité comme le bracelet Motio de Fabulasy qui veut qualifier votre profil émotionnel et par là votre qualité de vie, Sensorwake, le réveil olfactif,  Levl, le tracker de fitness qui repère les calories brûlées en mesurant l’acétone de votre haleine, Spire qui détecte le stress ou encore Rythm, un casque qui aide à mieux dormir…
    Mais la plupart des nouveautés sont des instruments de mesure médicaux réinventés, ce qui ne les empêche pas d’être innovants et de recevoir des prix.
    Sur leurs communiqués, Bewell Connect (groupe Visomed) et iHealth se disputent le leadership, l’un de la santé connectée en France, l’autre des objets connectés au niveau mondial, tandis que Withings se présente comme le leader de la santé connectée.
    BW-HR1_MYECG_BdefRévolution dans la pratique de l'ECG ? Bewell a reçu un Innovation Awards catégorie biotechnologie pour MyECG, un dispositif CE sans fil et sans électrode, léger (100g) facile à utiliser qui permet un suivi cardiologique à distance par le médecin via le smartphone ou la tablette de son patient. Il sera vendu 249 euros TTC (en ligne, en pharmacie et magasins de matériel médical).
    Autre électrocardiogramme, l’iHealth Rhythm dejà annoncé par Buzz Medecin, a remporté l’innovation Award catégorie fitness, Sport et Biotechnologies. Il est composé d’un unique patch (consommable) de 20g et 10cm à trois électrodes placé sur le sternum et permet un suivi pendant une période de 24 à 48h. Ainsi placé sous surveillance, l’activité cardiaque dévoile toute éventuelle anomalie. En cas de douleur, le patient presse un bouton, pour l’indiquer sur le bilan de l’examen reçu par le médecin via bluetooth et l’application iHealth Pro.
    A noter, parti de dispositifs très design, iHealth aborde aussi aujourd'hui le marché avec des produits plus "classiques", disposant d’écrans bien lisibles, comme son nouveau tensiomètre grand public iHealth View. Ce tensiomètre de poignet sauvegarde jusqu’à 100 mesures et s’affranchit du smartphone qui ne sert plus que pour les courbes. Ce retour de l’écran s’explique par l’utilisation de ces appareils par une population majoritairement âgée. Les industriel du biomédical qui ont connecté leur gamme ne s'y sont pas trompé et ont toujours conservé l’écran, comme les allemands Beurer et Medisana ou encore A&D Medical et Terraillon. thermo-application-cWithings continue à miser sur le design, sa marque de fabrique, quand il revisite la prise de température. Son Thermo, couronné par 2CES Innovation Awards est précis et rapide. La prise de température connectée s’effectue en plaçant le Thermo sur la tempe. Une batterie de 16 capteurs (Hot Spot Sensor technology) effectue 4000 mesures en 2 secondes. La lecture s'effectue sur l'appareil et sur le smartphone en wi-fi. Autre innovation Withings, le capteur d’activité Go avec écran E-Ink pour voir ses efforts en direct. Les ambitions santé de cette entreprise restent très fortes si l’on en croit le credo d’Eric Carreel, son co-fondateur (« le Monde » du mardi 5 janvier) : « on va passer d’un monde où l’on est soigné quand on est malade à un monde où l’on détecte en avance les maladies qui peuvent potentiellement nous toucher ». Un credo partagé par tout le secteur de l’e-santé

    Partenariats et services

    Le troisième point, c'est le développement des partenariats et des services. C’est ainsi que sur le stand de La Poste étaient rassemblés les membres de French IoT, l’Internet des objets français. Le groupe Malakoff Mederic, assureur santé et prévoyance de 200 000 entreprise en Franc,e a présenté une expérimentation illustrant son programme de prévention utilisant des objets connectés. Menant depuis 2008, des études sur le bien-être et la santé en entreprise, Malakoff dispose d’une base de données intelligente qui vient enrichir le Hub de La Poste. Autre exemple, le pilulier connecté imedipac de Medissimo, Innovation Award en 2014, une fois intégré au Hub de la Poste, va servir à des essais cliniques : décrire et analyser ce qui conduit un patient à prendre ou ne pas prendre ses médicaments. En décembre, iHealth annonçait un partenariat pour intégrer son glucomètre iHealth Gluco à l’application mySugr, carnet de suivi pour les diabétiques qui est déjà reconnu comme un dispositif médical de classe I (marquage CE en Europe et enregistré à la FDA aux USA). On note aussi que Bewell connect est partenaire de Smoke watchers, programme de coaching d’aide à la dépendance tabagique qui peut utiliser une cigarette électronique connectée, pour offrir un service plus complet sur sa plate-forme . Ces partenariats semblent appeler à se multiplier. Jusqu'à l'intégration dans le logiciel métier des médecins. CLM présente déjà sur son site l'intégration d'une balance et d'un tensiomètre connectés dans son logiciel  Crossway. Mais ce n'était presenté pas au CES !

  • JICC Lighter, un briquet connecté pour arrêter de fumer en surveillant sa consommation

    C’est bien entendu dans la prise en charge de la dépendance tabagique que s’inscrivent les fondateurs de la société JICC (voir l’article du blog) en présentant le JICC Lighter, le premier briquet connecté qui permet de mesurer les habitudes d’un fumeur de façon quantitative et qualitative. Pour Jérôme Iglesias et Cédric Chataignoux, fondateurs de JICC, l’objet connecté n’est qu’un moyen d’obtenir des données à analyser. Des données qui permettront des prises en charge personnalisées.

    "Qualifier" chaque cigarette

    Leur premier dispositif est un briquet connecté qui va permettre d’obtenir des données inédites sur la consommation et le comportement d’un fumeur. « Chaque cigarette allumée est comptabilisée mais aussi la date et l’heure où elle est fumée. Elle est qualifiée».

    JICC LIghterLe JICC Lighter fonctionne en lien avec l’application JICC Now L’utilisation du briquet sert d’abord à la prise de conscience des habitudes tabagiques. Dans une deuxième étape, si le fumeur décide de s’arrêter, le programme de coaching, tenant compte de ses habitudes, va l’entrainer à réduire progressivement : supprimer la cigarette en sortant du bureau par exemple. L’utilisateur peut se fixer une limite : 10 cigarettes par jour et verrouiller son briquet lorsque l’objectif est atteint. L’application lui donnera des conseils personnalisés tout au long de la journée.
    Les fondateurs de JICC se sont adjoints l’expertise du Dr Philippe Beaulieu, médecin spécialisé dans les thérapies cognitives et comportementales (TCC) devenu directeur médical de la société. La combinaison d'un programme de TCC on line et d’un objet connecté apparaissent, selon lui, comme « la meilleur promesse » pour lutter contre l’addiction au tabac. A terme, le JICC Lighter s’intégrera dans un écosystème autour de l’utilisateur. On pourra mettre en évidence le rôle des habitudes alimentaires et de l’activité physique sur le comportement tabagique. Les données seront hebergés sur un serveur agréé HDS.

    L’appareil, plutôt élégant, se recharge via une prise USB (5 jours d’autonomie), il est muni d’un écran et fabriqué en Europe de l’Est. Sa sortie est prévue pour le 1er avril 2016 au prix de 99 euros. Il est en prévente sur le site à 59 euros jusqu’au 31 mars . JICC Now sera à cette date disponible sur iOS puis sur Android au deuxième semestre 2016.

     

  • Le Dossier Pharmaceutique apporte la preuve de son utilité

    Succès de l’Ordre des Pharmaciens (CNOP) par son déploiement (32 millions de dossiers actifs) et son utilisation par les pharmaciens (1000 connexions chaque minute), le Dossier pharmaceutique (DP) vient en plus d’apporter la preuve de son utilité pour améliorer la sécurité de l’acte pharmaceutique.
    « Il était utile de quantifier, a souligné Isabelle Adenot présidente du CNOP, en présentant à la presse les résultats de deux études, l’évaluation du DP ne fait que commencer ».

    Utile aux patients de passage

    Deux équipes de recherche universitaire ont planché sur le sujet, après appel d’offre du CNOP, en mesurant les interventions pharmaceutiques (IP) c’est à dire l’ajout, l’arrêt, la substitution, l’adaptation posologique d’un médicament ou le choix d’un mode d’administration effectué par le pharmacien. Dans 1/3 des cas, ce sont des prescriptions non conformes qui alertent le pharmacien. Lequel appelle le plus souvent le prescripteur. Parmi ces IP, il s’agissait dans le cas présent de mettre en évidence celles qui se sont produites en lien avec la consultation du DP. Le choix des officines s’est porté sur celles qui accueillent des stagiaires de 6e année auxquels on pouvait confier la tâche de remplir les fiches d’IP.
    L’étude menée par l’équipe CNRS de l’université de Grenoble a recueilli 8000 interventions auprès de 248 pharmacies de 31 départements. Sur les 3326 IP concernant un patient ayant un DP (il faut aussi que le patient se trouve en possession de sa carte Vitale), le DP a été utile dans 119 cas. Sa consultation (200 millisecondes) a permis d’éviter des problèmes d’interaction, de redondance, de mauvais dosage, d’oubli de prescription ou encore de pharmacodépendance (délivrance multiples d’hypnotiques par exemple). Autre constat : le DP est surtout utile aux patients de passage, car pour ses clients réguliers ou exclusifs, l’officine tient déjà leur dossier sur son système informatique.
    La deuxième étude menée par la faculté de pharmacie de Clermont-Ferrand concernait l’automédication et plus spécifiquement la dispensation d’ibuprofène et/ou de pseudo éphédrine. Sur 12 160 dispensations, ont eu lieu 815 IP pour cause de contre-indications (50%) ou de non-indications (27%). Dans les trois quart des cas, c’est le dialogue avec le patient qui a entrainé la décision du pharmacien. Mais dans 10% des cas, c’est le DP qui a permis de détecter les interactions et les contre-indications, et de proposer une alternative thérapeutique face à des patients peu avertis sur l’innocuité des molécules.

    Une aide à la pratique

    « Le DP est une aide à la pratique. Il est déterminant pour les personnes de passage » a conclu Isabelle Adenot en regrettant que pour expérimenter le déploiement du DMP, l’assurance maladie ait préféré utiliser « son » historique des remboursements plutôt que le DP des pharmaciens* mis à jour en temps réel, connecté à la quasi totalité des officines (il n’en reste que 59 non connectées) et à un nombre croissant d’établissements (219 PUI- pharmacies à usage interieur, soit 8%). 1500 médecins hospitaliers l’utilisent, les urgentistes en tête, suivis des anesthésistes et des gériatres.

    *(mise à jour du 7/01/2016)  L'avant projet de décret sur le DMP actuellement en  concertation prévoit que le DMP recueille sept types de données parmi lesquels les données du remboursement et les données relatives à la dispensation du médicament issues du DP. Voir la dépêche de TIC Santé à ce sujet