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  • Enovap, la première e-cigarette pour un sevrage nicotinique intelligent est en vente

    On vous en parle depuis 2016, date de ce premier article du blog, mais cette fois ça y est, la start-up Enovap, après plus de trois ans de recherche et développement, a lancé début février sur le marché le premier vaporisateur personnel intelligent de la gestion de la nicotine. Si, pour certains « fumeurs », le nuage de vapeur a tout bonnement remplacé les volutes de la fumée de cigarette, pour les six ingénieurs et entrepreneurs à l’origine d’Enovap, la cigarette électronique est un bon moyen de sortir du tabac à condition de gérer au mieux la concentration nicotinique.

    Cela ressemble plutôt à une petite flasque d’alcool, à glisser dans la poche arrière du pantalon. Pourtant, celui ou celle qui la porte à sa bouche ne boit pas, il vapote. Enovap se veut un accessoire LifeStyle (plusieurs couleurs disponibles, couverture cuir..) même s’il fait fonction de cigarette électronique ; d’un genre un peu spécial puisque qu’elle met toute son intelligence à réguler la quantité de nicotine distribué au fumeur. 75% des vapoteurs continuent à fumer, explique Alexandre Scheck, président d’Enovap, car la gestion nicotinique de l’e-cigarette n’est pas bonne. On ne peut changer la concentration que lors du remplissage du réservoir, qui se fait tous les jours ou tous les deux jours.

    Sortir du tabac par le plaisir

    Le fumeur en cours de sevrage hésite à diminuer la dose trop vite. L’innovation d’Enovap, c’est de disposer de deux réservoirs, l’un rempli d’un liquide sans nicotine, l’autre avec nicotine. Le vapoteur suit sa consommation de nicotine sur son appareil ou sur l’application smartphone et peut la régler en fonction du besoin ressenti en nicotine : le fameux HIT, contraction dans la gorge procurant de la satisfaction. Les deux vapeurs se mélangent en plus ou moins grande quantité, de façon à obtenir la concentration souhaitée. C’est le Hit Control.
    Un vapoteur qui connait ses besoins (un coup de pouce après le déjeuner ou lors d’un stress) va régler la dose en conséquence. Le reste du temps, il confie l’analyse aux algorithmes d’Enovap. Les données de consommation sont récupérés (transmission bluetooth vers le smartphone) et les besoins en nicotine sont anticipés automatiquement avec un sevrage progressif tout en douceur, en fonction de l’analyse des habitudes du fumeur. L’application fait aussi office d’accompagnateur. C'est à ce dosage automatique et personnalisé par intelligence artificielle qu' Enovap travaille avec un laboratoire du CNRS (LIMSI).Le comportement du fumeur sera analysé de façon automatique pour élaborer le programme de sevrage le plus efficace. Cela fera l'objet d'une mise à jour prévue en mai.

    Depuis le 1er février, Enovap peut ajouter dans son argumentaire les résultats d'une étude publiée dans le New England Journal of Medicine sur 315 participants, qui montre une meilleure efficacité de la e-cigarette 2e génération que des patches de substituts nicotiniques : 18% d'arrêt de fumer contre 9, 9%. C'est pour les 80%, restants, dépendants à la nicotine, qui continuent de vapoter au bout d'un an, qu'Enovap pense avoir trouver la solution. Une solution agréable qui plus est.

    Comme l’expliquait le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue à l’hôpital Saint Louis, (avec lequel Enovap a collaboré à ses débuts et pour le dernier Mois sans tabac), « on peut sortir du tabac par le plaisir. Le rôle du soignant est de supprimer l’envie de fumer ».
     

    https://www.enovap.com/fr     

    (mis à jour le 11 septembre 2018 et le 23 février 2019)

  • Baromètre eVidal-CNOM : 65% des médecins utilisent leur smartphone pour prescrire

    La quatrième vague du Baromètre Vidal-CNOM sur les usages numériques en santé (novembre 2015) vient de livrer ses résultats : 85% des médecins sont équipés d’un smartphone (60% iPhone, en baisse et 35% Android en hausse) dont ils se servent à 65% pour prescrire (informations sur un médicament ou une stratégie thérapeutique) contre 35% en 2012. Ils sont plus nombreux à prescrire des applications ou des objets connectés même si cela concerne une faible proposition de patients.

    Créé en 2012 par Vidal en partenariat avec le Conseil national de l’ordre des médecins, l’observatoire des usages numériques en santé réalise tous les ans une étude par questionnaire envoyé par mail à 1402 médecins possesseurs de Smartphones (libéraux à 80% avec une pratique mixte pour les 20% restant).
    Ce qui permet de suivre la progression de l’usage qu’ils en font au fil des ans. L’échantillon est composé à 67% de généralistes avec un âge moyen de 57 ans correspondant bien à la démographie médicale (43% ont entre 60 et 69 ans). 57% disposent aussi d’une tablette.

    Un usage de plus en plus maitrisé

    Ainsi les médecins sont de moins en moins nombreux à prendre l'appel quand le smartphone sonne pendant la consultation (18% contre 30%). Mais plus nombreux à consulter Internet en présence du patient (21% contre 11,70% en 2012) et en visite (47% contre 33,30). La navigation Internet sur smartphone se stabilise. Les sites sur les médicaments (77%), l’actualité médicale (58%) et la formation (39%) forment le peloton de tête tandis que les sites institutionnels accusent une forte baisse (28 contre 51% en 2012). S’ils sont 58% à avoir téléchargé une application professionnelle, leur nombre est limitée 61% en ont installé de une à trois. Les geek (plus de 10 applications) ne dépassent pas 10% de la population médicale… Et seuls 17% des médecins utilisent finalement plus de 3 applications.

    La "prescription" d'applications et d'objets connectés en progrès

    Ce qui évolue le plus en matière de e-santé, c’est l’attitude des médecins vis à vis des patients 18% ont conseillé des applications à leurs patients (contre 8% en 2013) principalement pour les suivis glycémique, nutritionnel, physique et tabagique et 16% conseillent des objets connectés tels que tensiomètre, glucomètre et podomètre contre 9% en 2014. Ce conseil médical ne concerne toutefois que moins de 20% des patients, voir en majorité moins de 10%). Ils le réservent aux patients plutôt jeunes (ados et actifs), technophile ou affecté par une maladie chronique. Les médecins considèrent pour les trois quart qu’une recommandation par une société savante pour les apps ou labellisation par une autorité de santé pour les objets, pourrait les inciter à prescrire davantage ces nouveaux moyens.
    A noter aussi, 86% des médecins eéchangent par mail (sécurisés à 47%) avec leurs correspondants et 61% échangent parfois par mail avec leurs patients, mais cela ne concerne que moins de 20% des patients.

    Voir le baromètre complet

     

     

  • Le GIE SESAM Vitale prolongé pour le 1/3 payant

    On l’avait un peu oublié, mais le GIE SESAM Vitale, qui a joué un rôle majeur dans la mise en place de la télétransmission des FSE, avait été créé en 1993 par l’Assurance Maladie pour 25 ans. Il aurait donc dû disparaître en 2018. C’était sans compter avec la mise en œuvre du tiers payant généralisé (mais non obligatoire pour la partie complémentaire) qui lui offre une seconde vie jusqu’au 31 décembre 2026.

    « Il y a eu un consensus pour le prolonger", explique à Buzz Medecin, son directeur, Jacques de Varax. Le GIE, c’est tout de même 195 salariés et des compétences appréciées notamment pour l’intégration des téléservices dans les logiciels… « La gouvernance a évolué. Les services de la CNAM participent et on travaille aujourd’hui avec les industriels le plus en amont possibles. Les projets sont pensés en commun ». Au terme d’un nouvel accord de partenariat, les programmes d'action du GIE concerneront à la fois les travaux communs à l'assurance maladie et aux complémentaires santé, mais aussi les projets spécifiques aux différents partenaires. 

    Le nouveau webservice ADRi

    Dans l’optique du tiers payant AMO, la CNAM a ouvert un nouveau webservice : « ADRi », Acquisition des DRoits intégrés qui permet au PS d’obtenir les droits à jour de ses patients, notamment pour la CMU, l’ALD etc. et l’absence de carte Vitale. Certains éditeurs de logiciels métier comme CGM et CLM l’ont intégré. 400 médecins équipés d’Axisanté le testent ainsi depuis janvier, à leur grande satisfaction, selon l’éditeur. L’interrogation ne prend que deux secondes et c’est l’assurance de facturer avec des droits à jour. Ce service va se déployer à partir du 1er juillet quand les PS pourront proposer le tiers payant aux patients pris en charge à 100%. C’est le CNDA qui continue à agréer l’intégration.

    Les assurances complémentaires qui ont rendu un rapport commun avec la CNAM en février, auront elles aussi des services en lignes, mais chaque fédération a déjà ses propres infrastructures. L'association inter-AMC est chargée de la maîtrise d’ouvrage. Objectif commun à tous : que ce soit interopérable et simple à utiliser pour le PS, avec une offre de services communs AMO-AMC. « Le rôle du GIE est d’assurer la cohérence de l’ensemble et les relations avec les industriels. Nous aurons plus de souplesse pour avancer » précise M.de Varax. Les complémentaires santé vont, rappelons-le, s’engager dans le 1/3 payant à partir du 1er janvier 2017 en le proposant à leurs clients dans le cadre des « contrats responsables et solidaires ».
    Le GIE doit être le garant de la qualité de ces nouveaux services. Y compris pour le suivi des factures Tiers Payant.
    Mais rien ne presse, si l'on considère que le GIE SESAM Vitale est encore là pour dix ans !

  • L’APICEM a 20 ans et attend Apicrypt2 pour fin 2016

    L’APICEM, structure éditrice de la messagerie Apicrypt utilisée par 60 000 professionnels de santé, fête ses 20 ans le 4 avril par une visite de ses locaux de Coudekerque-Branche (communauté urbaine de Dunkerque) aux élus locaux et à la presse. Le Dr Alain Caron, directeur d'APICEM, fait le point des projets pour Buzz Medecin, en attendant Apicrypt 2 dont la sortie est repoussée à la fin de l’année.

    apicrypt

    Avec 60 000 utilisateurs professionnels de santé dont 41 500 libéraux et 14% de non médecins, 65 millions de messages transmis au cours des 12 derniers mois, Apicrypt peut revendiquer, sur son nouveau site Internet, le titre de « première messagerie médicale sécurisée de France ». Un succès pour lequel le bouche à oreille entre professionnels de santé a beaucoup fait. Ces messages sont toujours massivement, à 69,8% exactement, des résultats de biologie (93% des laboratoires français sont équipés avec Apicrypt). Mais « les échanges entre médecins progressent, indique le Dr Caron, le nombre de médecins hospitaliers a cru de 22% sur un an ». Les échanges des établissements vers la ville sont en augmentation mais les généralistes n’émettent en moyenne que 20 000 messages par mois (sur la période 2014-2015). Pour le moment, l’envoi d’un courrier sécurisé nécessite d’installer un module spécifique (Apimail A sur Mac ou ApimailV3 sur PC).

    En attendant Apicrypt 2

    Ce sera plus facile avec la nouvelle version Apicrypt 2 qui a reçu en octobre le label France Cybersecurity et annoncé sa compatibilité avec la messagerie MS Santé (voir l’article du blog) promue par l’ASIP Santé.
    « Le plus gros de l’intégration dans l’espace de confiance MSSanté est fait, précise le Dr Caron, les réglages finaux ne peuvent être réalisés sans l’agrément Hébergeur de données de santé demandé en février 2015 mais pas encore obtenu ». Et ensuite, « il faut compter trois mois pour la mise en œuvre ». La diffusion d’Apicrypt 2 est repoussée d’autant. Espérée pour le premier trimestre 2016, elle est attendue pour la fin de l’année.
    L’APICEM qui est toujours une association, détient à 99,4% trois entités : APICEM SARL qui gère Apicrypt, une unité de fabrication et d’envoi des clés de cryptage, et APICEM développement pour les projets.
    L’expérimentation DMP2 dans 3 régions (Bretagne, Ile de France, Lorraine) a débuté en octobre. Il s’agit de tester l’auto alimentation automatisée à 95% du contenu du DMP2, à partir d’une copie des flux Apicrypt. Hébergés par un hébergeur agréé, ces dossiers pourront également recevoir à terme une copie des prescriptions, lorsque le serveur de dématérialisation des prescriptions en projet sera opérationnel. Il est actuellement en bétatest. Intéressés au premier chef, les pharmaciens, de plus en plus nombreux à rejoindre Apicrypt.
    Autre chantier APICEM, le serveur de normalisation de la biologie. Diffusé progressivement (pour éviter la saturation de la hot line !), il offre déjà la possibilité de signer des conventions de preuve et ce qui évite aux laboratoires d’envoyer une copie papier. Les biologistes doivent créer le dictionnaire des équivalences pour se mettre à la norme LOINC. Avec Apicrypt 2 et l’agrément HDS, les résultats apparaitront en clair et les automates de l’APICEM pourront repérer les libellés hors LOINC et proposer l’équivalence sémantique aux biologistes qui n’auront plus qu’à valider le compte-rendu. Les résultats s’intégreront ainsi automatiquement dans les dossiers patient du logiciel métier des médecins.

    www.apicrypt.org

  • Avec CareKit, Apple renforce son emprise sur la santé

    Après ResearchKit lancé en avril 2015 à destination de la recherche médicale, Apple a profité de sa keynote le 21 mars pour présenter CareKit, à l’intention des développeurs d’applications Santé, parmi lesquels se trouvent nombre de professionnels de santé

    Les apps iPhone utilisant CareKit sont téléchargées par les patients pour suivre un programme de soins, surveiller leurs ou la prise des médicaments. A la clé, le partage des informations avec les médecins, infirmières ou membres de la famille.
    Conçu comme un environnement open source, CareKit sera lancé en avril. Apple oriente le travail des développeurs en mettant à leur disposition quatre premiers modules exploitant les capteurs de l’iPhone ou de l’AppleWatch :

    • Care Card, c’est le suivi d’un protocole de soins ou d’exercices en enregistrant automatiquement les activités détectées par les capteurs de l'Apple Watch ou de l'iPhone ;
    • Symptom and Measurement Tracker permet d’enregistrer des symptômes et des sensations (douleur, fatigue) et de les suivre par des questionnaires simples et des photos tandis que les activités (mouvements du patient par exemple) sont mesurées à l’aide de l’accéléromètre et du gyroscope de l’iPhone,
    • Insight Dashboard combine les protocoles de la Care Card et les symptômes pour montrer l’efficacité d’un traitement
    • Le module Connect assure le partage des informations.
      CareKit-4Up-PR-PRINT
      Et pour le patient, tous les résultats des différentes apps peuvent être regroupés dans Health, l’app Santé présente dans l’iPhone 6 et ses successeurs, depuis que l’iPhone compte vos pas.
      D’ores et déjà, plusieurs sociétés, université ou centres de recherche américains ont annoncé l’intégration des modules CareKit dans leurs apps. Certains y voient l’opportunité de combler le fossé existant entre les résultats de la recherche médicale et les soins quotidiens.
      Ainsi One Drop veut assurer un meilleur du diabète en demandant au patient non seulement sa glycémie mais aussi son niveau de faim, de douleur, ses sensations de vertige. Start de Iodine suit l’efficacité des antidépresseurs auprès de patients en traitement. Le Texas Medical Center pense mieux suivre les patients opérés après leur sortie avec l’application qu’il a développée, en partageant des informations sur la prise de médicament, l’activité, la douleur ressentie.

    Intégrer les données génétiques

    Nul doute que de nombreux professionnels de santé vont trouver des idées d’apps pouvant être utiles à leurs patients.
    Apple espère qu’ils s’en empareront comme cela s’est produit avec Research Kit qui a entraîné la réalisation d’études portant sur de grands nombres d’individus. Aux données environnementales, géographiques qui sont enregistrées en même temps que les réponses à des questionnaires ou les résultats de mesure, les chercheurs peuvent désormais ajouter les données génétiques. Un nouveau module conçu par la société 23andMe, spécialiste des tests génétiques à partir d’un échantillon de salive, est à la disposition de la communauté open source, pour intégrer facilement des données génétiques aux études. Les personnes participant aux études peuvent choisir de partager leurs données génétiques avec la recherche médicale. Principales pistes de recherche explorées pour le moment : l’asthme, les maladies cardio-vasculaires, la dépression post-partum. Pour cette dernière, le National Institute of Mental Health a déjà prévu d’envoyer des kits de test salivaire à certaines patientes en fonction de leurs réponses. Il est vrai qu'aux Etats-Unis, les patients ne voient en général aucun inconvénient à partager leurs données, dès lors qu'on leur explique que c'est pour faire avancer la recherche.

     

  • Medistory 4×4 pour iPad en démo

    Medistory arrive en 4x4 de Nancy. Et c'est donc à Nancy chez Prokov Editions, rue saint Nicolas, toujours la même adresse mais avec des locaux bien plus étendus qu’à l’origine, que Buzz Medecin s’est rend,  pour découvrir Medistory 4x4. C’est le nom choisi pour ce Medistory pour iPad tant attendu. Le résultat est à la hauteur des espérances et même plus. Une nouvelle expérience utilisateur.

    Pourquoi le dossier médical n’aurait-il pas droit au meilleur ? Chez Prokov Éditons, on n’hésite pas à se réinventer tous les dix ans. En fonction des nouvelles technologies et des nouveaux besoins des médecins.

    Un nouveau contexte professionnel

    La nouvelle technologie, c’est l’arrivée de l’iPad.
    Les nouvelles réalités de l’exercice médical, c’est le ROSP, ce sont des jeunes médecins qui restent remplaçants souvent dix ans avant de s’installer, c’est le développement des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) avec un nouveau contexte de partage des données. Et c’est aussi une génération de médecins pour qui l’utilisation de la technologie doit être simple et intuitive. « Aujourd’hui, on veut du prêt à consommer .»
    Six ans de travail, cela veut dire aussi des essais et des choix. « Notre objectif était de redéfinir l’expérience du dossier médical. Nous avions sorti, avec Medistory 3, un logiciel dit structuré pour constater qu’au bout du compte, les médecins n’utilisaient pas le codage jugé fastidieux, explique en préambule Thierry Kauffmann, président de Prokov Editions, Sur MS 4x4, le codage existe toujours mais il est transparent pour l’utilisateur. La personnalisation du logiciel qui demandait un effort de paramétrage, est devenu communautaire. Le médecin va chercher dans une bibliothèque, l’ « EtherEgo », ses courriers type, ses scores, ses questionnaires utiles à sa pratique. Juste ce qu’il lui faut. »

    Codage transparent et blibliothèque en ligne

    Ce sont ces questionnaires qui vont permettre de structurer l’information ainsi que l’ordonnance (les médicaments sont déjà tous codés dans la base de médicaments BCB) et les résultats d’analyse qui sont harmonisés en ligne (et codés). Si Prokov a finalement renoncé à faire héberger les dossiers médicaux en ligne, pour garder la maitrise des données, car le réseau n’est pas disponible partout quand on se déplace, l’éditeur a créé un complément en ligne de MS 4x4 « EtherEgo » (marque déposée !!). C’est un ensemble d’outils dont la fonction d’harmonisation des résultats d’analyse et une bibliothèque commune d’enquêtes, de scores, de questionnaires, de recommandations à s’approprier. Autre choix, celui d’une approche SAS comme un sas (option sur la Medistory Station en réseau) pour le partage des données en MSP, sujet toujours délicat dans un contexte rural où tout le monde se connaît. Le SAS est une forme de messagerie interne qui permet aux médecins de confier des « missions » aux paramédicaux. Un code est associé à la mission. Le patient dispose d’un code de verrouillage s’il ne veut pas partager son dossier avec l’infirmière ou le kiné…

    Une démo qui va crescendo MS4x4 ecran accueil

    L’utilisation de l’iPad pour un dossier médical présentait plusieurs défis : taille écran, mémoire (128 Go c’est beaucoup plus que celle des ordinateurs d’hier mais c’est tout de même limité), 1 seule application visible à la fois, une seule fenêtre à l’écran, clavier virtuel, écran tactile. De tout cela, Prokov a su faire des atouts. Tous les dossiers tiennent dans l’iPad avec un allégement des images proposé par défaut. Medistory 4x4 est un logiciel complet avec un dossier patient complet, un carnet de RV synchronisé, une messagerie sécurisée, etc.
    La prescription est certifiée selon le référentiel HAS (avec BCB).
    La télétransmission avec Express Vitale se fait au cabinet (on peut emporter un TLA en mobilité).
    Le label MSP de l’AsipSanté, conditionné par la compatibilité DMP en cours, sera bien sûr demandé.
    C’est d’ailleurs, sur un iPad mini (repris sur un grand écran pour le confort de l’assistance !) que Thierry Kauffmann fait sa démonstration pour Buzz medecin.. L’ouverture du dossier affiche d’emblée les éléments essentiels, identité, antécédents, synthèse automatique de ce qui est important, biométrie. On peut tout faire défiler en touchant l’écran. Le clavier virtuel change selon le contexte pour une saisie intuitive et rapide. Un clavier de survol apparaît si nécessaire, pour ajouter par exemple, une consigne lors d’une mission. Le terme de consultation a été élargie à celui de « rencontre » qui prend en compte toutes les modifications du dossier (arrivée de résultats d’analyse par exemple ou d’un courrier). Quand l’utilisateur passe à la « rencontre du jour », le problème de santé apparaît bien visible, les tâches à prévoir sont indiquées ainsi que les vaccins. Le médecin a téléchargé dans l’EtherEgo , les programmes de suivi qui vont le guider, prévoyant les tâches à remplir dans les trois prochains mois par exemple.

    L"'Efficience" ajoute du sens aux données

    La « démo » s’achève en dévoilant l’ « Efficience », la recherche multicritère nouvelle génération. L’analyse de la patientèle fournit les indicateurs ROSP mais aussi l’Efficience, c’est à dire la pyramide des âges, l’activité économique du cabinet, le suivi des différentes pathologies, la co-morbidité (combien de diabétiques en HTA ?). Tout cela sous forme de graphiques. C’est très visuel. Pour les besoins de la démo, c’était instantané. Sur l’ensemble d’une patientèle, cette extraction prendra 2 à 3 mn mais le résultat est impressionnant. « Nous avons ajouté du sens aux données » se félicite l’éditeur. Il parait que lors des démonstrations réservées à quelques medistoriens privilégiés, les médecins ont fait "Wahoo !". Je me suis contentée de prendre un air admiratif pour ne pas gêner Thierry Kauffmann dans sa démonstration car il n'aime pas qu'on l'interrompe …

    Medistory 4x4 sera présenté lors d’une soirée le jeudi 10 mars à Nancy, la veille de l’ouverture du congrès de la FFMPS (Fédération française des maisons et pôles de santé) qui se tient les 11 et 12 mars dans la même ville. On peut demander une invitation par email à contact@prokov.com
    www.prokov.com

    La version pour Mac, Medistory 4 devrait suivre dans quelques mois. iOS et Mac OSX sont tout de même cousins….

    La fiche Medistory 4x4 de Buzz Medecin sera en ligne avec le début de sa commercialisation

  • Un groupe de veille objets connectés à l’Académie de pharmacie

    A l’occasion de sa séance thématique « Objets connectés quel avenir ? » le 17 février, l’Académie de pharmacie a annoncé le lancement en son sein d’un groupe de veille Objets connectés en Santé.
    « Il était urgent de les gérer avant qu’ils ne nous gèrent », explique Patricia Rafidison, qui avec Pierre Poitou, tous deux membres de l’Académie de pharmacie, font partie des initiateurs du groupe de travail d’une dizaine d’académiciens de toutes les disciplines qui s’est mis en place début 2015. Avec le battage médiatique autour de la santé connectée après le CES 2015, on ne pouvait plus attendre. D’autant que « ces objets, en le rendant plus acteur, peuvent aider le "pharmacien à se rapprocher du patient ». La réflexion a mûri tout au long de 2015 permettant de parcourir le paysage de l’objet connecté dans l’environnement pharmacie, sous tous ses aspects : innovation, juridique, bénéfices/risques, utilisation dans le système de soins, formation du pharmacien. Ce travail a abouti à l’organisation par l’Académie, d’ une séance de sensibilisation sur les objets connectés en pharmacie, ouverte à l’ensemble des membres. Ce qui a permis de faire un large tour d’horizons. Mais il ne fallait pas en rester là et l’Académie a lancé un groupe de veille objets connectés permanent afin d’émettre à terme des recommandations.

  • Trophées de la santé mobile et attentes des médecins (et de leur Ordre)

     La santé mobile a depuis trois ans en France ses Trophées*, organisés par dmdSanté mais pénètre encore difficilement les cabinets médicaux. Au risque de laisser les médecins sur le bord de la route, derrière leurs patients. Pour guider ces médecins qui se trouvent à la croisée des chemins, à reprendre la main, le CNOM avait organisé le 16 février un débat sur « la santé dans la société de l’information et de la communication ». Essai de synthèse de diverses réflexions entendues ici et là.

    Aux trophées de la Santé Mobile, le 8 février, il y avait aussi des ateliers et on a parlé économie de la santé connectée en constatant que les politiques avaient pris la mesure des enjeux et qu’il existait de nombreuses sources de financement des start-up. Restaient entière les questions de l’adoption de ces technologies et de leur usage au quotidien par les professionnels de santé et les patients. La validation et la mise en place des pilotes est trop lente comparé au temps de l’évolution technologique. On a ainsi appris incidemment lors du débat du CNOM qu’en région Rhône Alpes, 150 médecins allaient équiper leurs patients ayant des problèmes cardiaques avec balance, bracelet d’activité et tensiomètres connectés (projet Pascaline, Parcours de santé coordonné et accès à l’innovation numérique). Ceci dans le cadre des Territoire de Santé Numérique. Mais les appels d’offre sont encore en cours.

    Les jeunes médecins confiants

    Pourtant la prescription et la dispensation seraient en passe de devenir une réalité chez une partie des jeunes médecins et pharmaciens. Selon une enquête réalisée par le Lab eSanté en partenariat avec MedPics (site de partage de photos médicales), Le Moniteur des Pharmacies et Stagium*, 25% des jeunes médecins et dévoilée aux trophées, 29% des jeunes pharmaciens déclarent avoir déjà conseillé une application mobile ou un objet connecté de santé. Et surtout ils considèrent à 78% pour les médecins et à 84% pour les pharmaciens qu’à l’horizon 2020, ce sera monnaie courante. Eux mêmes équipés à 98-99% en smartphone et aussi en tablettes (77% des jeunes médecins et 59% des jeunes pharmaciens), ils sont utilisateurs d’application mobile de santé (à 94% chez les médecins et à 77% chez les pharmaciens). Toutefois les jeunes médecins utilisent plus leur mobile pour cherches de informations sur le web que les pharmaciens (86% contre 66%) et ceux ci sont en revanche plus utilisateurs de réseaux sociaux (63% contre 45%). Les jeunes médecins ont une vision plutôt positive de la santé connectée quant à l’amélioration de la relation avec les patients (44%).

    Pour une application "souple" de la déontologie en matière d'information du public

    Au CNOM, le Dr Jacques Lucas, rappelle que 70% des médecins pensent qu’il faut intégrer le numérique dans l’organisation des soins, et tout à son « devoir de pédagogie » il invite ses confrères à prescrire des apps. Pour le délégué général aux systèmes d’information en santé du CNOM, une partie du problème vient du fait que déontologiquement, le médecin est toujours sur le fil du rasoir dès lors qu’il fait de l’information au public car cela peut être envisagé comme de la pub indirecte. Or c’est bien le médecin qui est considéré par la société comme la première source fiable d’information santé. « Si les médecins ne prennent pas leur place légitime, elle sera prise par d’autres », renchérit Catherine Lenain, chargée de la déontologie à l’autorité de la régulation professionnelle de la publicité qui a plaidé pour un « droit souple » dans ce domaine.
    Concrètement, l’Ordre s’est positionné auprès du ministre de la santé pour être co-constructeur, avec les patients d’ailleurs, du futur service public d’information en santé inscrit dans la loi de santé. Le CNOM avait organisé ce débat pour nourrir sa prochaine publication (avril) sur « les repères déontologiques concernant le médecin dans la société de l’information et de la communication ». Y intégrera –t-il aussi la parole du Dr Alain de Broca, auteur de « soigner au rythme des patients », venu jouer les philosophes et rappeler que les patients réclament d’abord de la relation humaine et qu’il faut éviter que « le numérique ne constitue un hygiaphone délétère ».

    *Les Trophées ont récompensé My eReport, une manière très simple et très rapide de déclarer des effets indésirables, Novi-Chek de Roche Diabetes Care, Mon Coach Douleur de Takeda qui permet au patient cancéreux de communiquer à son médecin une synthèse de ses épisodes douloureux, e-pansement, réalisation d’un infirmier déjà récompensée mais qui continue à bien évoluer et fait l’unanimité. La balance Web Coach Pop de Terraillon et le tensiomètre iHealth Feel (BP 5) ont obtenu les Trophées objets connectés. Des valeurs sûres.

    **Enquête auto-administré sur le web auprès de 545 jeunes médecins et pharmaciens de moins de 35 ans. Des médecins de la 4e année aux jeunes médecins remplaçants ou installés depuis moins de 5 ans, les pharmaciens titulaires depuis moins de 5 ans.

  • Doc’nDoc : trouver un remplaçant/ remplacement en deux clics

    Des sites de petites annonces médicales, il y en a beaucoup. Mais Doc’nDoc est « le premier réseau professionnel de remplas par mise en relation directe », annonce le Dr Pascale Karila-Cohen, installée comme radiologue (après trois ans de remplacement) et fondatrice de ce nouveau site. Les annonces, il faut les parcourir sans savoir si l’on trouvera ce qu’on cherche, alors que sur Doc’nDoc, le résultat est immédiat car il fait du matching (de l’anglais to match, faire se rencontrer). Le matching est notamment pratiqué sur les sites de rencontres et sur certains sites de recrutement.

    Découvert aux cours des Trophées de la santé mobile (8 février), ce site est particulièrement simple, reposant sur l’intuition d’un médecin qui a connu la galère des remplas.
    Le remplaçant s’inscrit gratuitement et renseigne quelques informations sur son profil, son adresse, s’il veut bien travailler hors de sa région, ses disponibilités.
    Le médecin à remplacer s’inscrit lui aussi en indiquant adresse, type de cabinet, période souhaitée. Dès l’inscription enregistrée avec la période de remplacement, l’algorithme de matching se met en action et lui propose les remplaçants correspondants. Il reçoit aussi un mail et bientôt un SMS (future version du site). Pour visualiser ces contacts, il devra acquérir des crédits et dépensera 25 euros/contact visualisé. Lorsque le contact est visualisé, la disponibilité du remplaçant se bloque automatiquement et l’offre de remplacement du médecin également. Le remplaçant a 72h pour accepter ou décliner le remplacement. Si le remplaçant le refuse, les crédits sont reversés au médecin qui a fait l’offre. On ne paye que si on s’en sert. Et pour le moment, on ne paye rien car le site n’a pas encore toutes ces fonctionnalités. Comme le développement d’une messagerie permettant des échanges entre remplaçant et remplacé, pour vérifier les affinités. A terme est également prévu un système de notation...

    Inscrivez-vous, c'est gratuit (pour le moment)

    Le site, tout débutant, compte 1200 médecins inscrits , généralistes pour deux tiers et radiologues pour le tiers restant. Remplaçant et remplacés à part égale. Car il n’y a pour le moment que deux spécialités concernées. Le reste suivra…ainsi que les gardes. Il faut souhaiter à ce site d’avoir rapidement beaucoup d’inscrits (profitez-en, c’est gratuit et ça marche déjà) pour prendre l’ampleur nécessaire et sortir sa nouvelle version. Et apporter enfin, une solution à l'éternel problème du remplaçant à trouver, surtout en urgence.

    www.docndoc.fr

  • 10 Fév 2016
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  • Santé mobile et connectée : Health Shapr donne vie aux projets des professionnels de santé

    Vous êtes médecin (ou professionnel de santé en général) et vous pensez avoir l’idée de l’application géniale que vous n’avez trouvée nulle part ou de l’objet connecté que tous vos confrères attendent ? Vous avez déjà un début de développement que vous voulez rendre professionnel ? Vous ne savez pas comment trouver des conseils, un financement, un développeur ?

    Rendez-vous sur HealthShapr. Ce « programme de portage des innovations en santé mobile et connectée », premier du genre repose sur le partenariat de Wellfundr, un site de financement participatif (ou crowdfunding) dédié à la santé, d’IBM et de sa plate-forme d’outils Bluemix (dont des outils d’analyse cognitive issus de Watson), de Mauna Innovation (accompagnement global), d’Ova Design, de DMD Santé. Dès que votre projet est en ligne (sous forme d’un Powerpoint par exemple), tous ces experts se donnent 72 heures pour l’examiner et vous répondre. Un projet retenu sera ensuite budgétisé et accompagné jusqu’au prototype. HealthShapr se rémunère sur la campagne de financement de Wellfundr (à hauteur de 6%) mais ne conserve aucune propriété intellectuelle sur les projets. C’est en faisant le constat que les PS ne manquaient pas d’idées mais de temps pour les « industrialiser » que s’est lancé Health Shapr. Le programme est aussi ouvert aux patients mais le projet sera toujours examiné par un médecin.

    Startupers médecins à vous de jouer !

    http://healthshapr.com/