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  • mHealth Quality : dmd Santé lance un label pour créer la confiance dans la santé mobile

     

    La société dmd Santé  lance le label européen mHealth Quality pour certifier la qualité des apps santé ainsi que des objets et dispositifs médicaux connectés. Un store regroupera les apps labellisées. Rencontre avec  son président fondateur,  le Dr Guillaume Marchand,  « homme de confiance » de la santé mobile.

     

    Comment créer la confiance au milieu de la jungle des 17 000 apps santé et de la floraison des objets santé connectés ?  Lors de la présentation officielle le 11 septembre, du label mHealth Quality, c’était le leitmotiv.  Dmd santé se veut « créateur de confiance ».  Et espère bien imposer, à terme, son label au niveau européen.  C’est en tout cas l’ambition affichée  par Guillaume Marchand qui a provisoirement abandonné l’exercice de la psychiatrie pour se consacrer à son entreprise.  Il y a trois ans, c’était encore une aventure de copains internes en médecine  qui, après quelques tests d’apps, avaient compris qu’il  fallait aider le grand public et les confrères à faire le bon tri . Condition sine qua non pour un sain développement de la santé mobile et connectée.

    Dmd Santé: des trophées au label

     En 2012, Guillaume Marchand créé donc avec Nicolas Laffere, futur généraliste, et un ingénieur, la société dmd santé  et son site collaboratif dmdpost, plate-forme d’évaluation  des applications selon un  cahier des charges de 14 critères.  Le plus entreprenant, c’est Guillaume, mélange de passionné obsédé par le devenir  high tech de la médecine et de bon vivant sympathique qui trouve toujours le temps pour une dégustation de vins ou de champagne (il est rémois) .
    Guillaume ne ménage pas sa peine. Ces dernières années, on l’a vu partout, le plus souvent invité à la tribune mais aussi sur son stand ou  dans les couloirs de tous les colloques, réunions, salons, programmes et projets qui traitent de esanté, msanté, santé connectée et j’en passe.  Il devient incontournable.
    Pour s’asseoir un peu plus dans le paysage, Dmd Santé fonde les Trophées de la santé mobile dont la 3e édition aura lieu le 8 février prochain. On y rencontre,  au grand complet, le petit monde de la santé mobile et connectée.
    La start-up dmd Santé installée au Village by CA, rue de la Boëtie, avec le statut  « Jeune Entreprise Innovante » justifiant de travaux de RD*, a réussi  ses levées de fond. Elle est soutenue par BPI France (Banque publique d’investissement), le fonds européen dédié à l’ « innovation disruptive ». Elle fait partie de la Fondation Internet nouvelle génération (FING).  Elle compte une dizaine de salariés et met le savoir faire acquis dans l’évaluation de plus de 1100 apps (avec l’aide de centaines de bénévoles médecins et patients) au service de la réalisation du label mHealth Quality.  La valeur d’usage reste primordiale et continuera à être analysée par dix personnes dont deux médecins tous rémunérés (de 5 à 50 euros). « Sinon on certifie des process, pas des outils offrant un vrai service ». Mais auparavant l’éditeur de l’app aura rempli un auto-questionnaire en ligne de 100 à 200 questions (selon les spécificités de l’application) dont le traitement est automatisé et passé un  audit de sécurité (assuré par le partenaire Prodéo)**. Si tout est conforme, l’app  labellisée est mise en ligne sur le store de référencement  mHealthQuality, une app à télécharger. « Nous avons choisi dans nos critères d’audit, les critères européens lorsqu’ils étaient plus forts que les critères français. » D’où la vocation européenne du label.  Qui concernera aussi dans un 2e temps les objets santé et dispositifs médicaux connectés.
    La procédure de labellisation coûtera de 2500 à 8000 euros pour un label valable un an (version majeure).  « Des mutuelles pourront offrir une labellisation » suggère Guillaume Marchand.
    Sera-t-il soutenu par les pouvoirs publics ?  Guillaume Marchand y croit. Il a de bons rapports avec le CNOM . « Je nous vois comme un  guichet unique pour la HAS, la CNIL, l’ANAP… » Une chose est sûre, il va y mettre toute son énergie : «  je n’ai pas un boulot, je vis une passion » dit-il.  S’il met entre parenthèse son activité de psy, choisie un peu par référence maternelle et parce que « c’est très humain », c’est pour mieux se consacrer à la santé mobile sans négliger Stagium, la plate-forme d’évaluation des terrains de stage hospitaliers à l’intention des externes et internes  qui marche très fort : « nous avons 6000 inscrits ».
    A 31 ans, il n’a pas tout perdu du visage poupin de guiloo, son surnom « branché » depuis la classe de 6ème, du temps où il montait des associations et qui l’a poursuivi pendant ses études médicales, du temps où il organisait le CRIT  Médecine (ski + champagne). Sur  twitter, le  tweeto @drguiloo (659 abonnés), c’est toujours lui, même s’il vous conseille le compte pro @dmdsante  (3492 abonnés), animé par Pauline.  
    Il n’a pas oublié non plus Amore, l’association médicale d’œnologie de Rouen et de ses environs, fondée pendant son internat, et ses soirées dégustation.  Il caresse l’idée de la relancer sur Paris.
     
    « J’ai une tendance hyperactive, moi ?  Si je vous dis que je ne le suis pas, vous allez penser que je vous mens, non ? »

     

    *Guillaume Marchand et Mombin Yasini, directeur de la RD de dmd Santé, ont, par exemple démontré, publications à l’appui, que les étoiles des stores ne prenaient pas en compte la fiabilité médicale.  Sur le top 150 des mApps en France, seuls 24% ont fait appel à un professionnel de santé, 20% des contenus médicaux citent leurs sources ou encore 40% des apps qui recueillent des données n’indiquent pas ce qu’ils vont en faire. 
    ** Pour son label, dmd Santé constitue des comités d’experts avec  un juriste, un  chercheur spécialiste de l’éthique, des experts en sécurité et des patients experts.

     

     

  • Doctors 2.0 : et vous docteur, c’est pour quand le 2 et 3.0?

    Même s’ils se prennent de plus en plus en charge, les patients veulent parler santé connectée avec leur médecin qui reste « le » conseiller privilégié.
    L’année 2014-2015 de la santé connectée va se terminer début juillet à Castres avec l’université de la e-Santé (1-3 juillet). Une année de prise de conscience du monde médical face à phénomène longtemps envisagé par les professionnels de la santé comme relevant du gadget.

    La sortie du livre blanc de l’Ordre des Médecins, la présence de constructeurs comme iHealth et Bewell Connect dans des salons médicaux, l’intérêt de services hospitaliers pionniers qui s’est manifesté à HIT (ou à l’université de la e-Santé), ces signes révèlent l’amorce d’un mouvement de validation des dispositifs, que Buzz Medecin a bien perçu tout au long de ces derniers mois.
    Ce ne sont plus seulement les assureurs et les complémentaires qui voient des opportunités dans la santé connectée (dans un cadre de prévention) mais bien le monde de la santé et les patients eux-mêmes, principalement les patients chroniques.
    Au premier rang desquelles les diabétiques, une population qui coûte 18 milliards par an à l’Assurance maladie et compte de nombreux jeunes. Les diabétiques sont en tête pour les appli smarpthone s(60% en ont téléchargé une) selon une enquête Le Lab Santé (voir plus loin)
    A Doctors 2.0 (4-5 juin à la Cité Universitaire), Carole Avril de la Fédération française des diabétiques, annonce la naissance du diabète Lab, un projet pilote associant les patients pour faire émerger des services innovants utiles avec la mise en place d’un blog (contact : diabeteLAB@afd.asso.fr). Et Novartis se félicite du succès du Hackathon e-Santé organisé en mars dernier. Jean-François Suelves, directeur digital du laboratoire, a dû user de toute sa persuasion enthousiaste pour convaincre sa hiérarchie mais les résultats sont là : une vingtaine de concepts innovants surgis en 48h, 1527 tweets, envoyés à 378752 personnes, 3,9 millions d’impressions des Hackathon message.

    Les patients s’informent mais attendent les conseils de leur médecin .

    Une enquête rendue publique à Doctors 2.0 réalisée par le Dr Didier Mennecier (fondateur et webmaster d’hepatoweb) à partir du groupe Facebook de 4150 membres « Vivre avec la maladie de Crohn » crée par une mère dont la fille est atteinte, montre que les médecins ont encore des efforts à faire pour répondre à la demande des patients. 150 médecins font partie du groupe mais seul le Dr Mennecier intervient. Les patients ont découvert le groupe en surfant sur le Web et dans 2% des cas seulement sur le conseil de leur médecin. Les patients (965 réponses) recherchent principalement à partager le vécu de leur maladie (807), des informations (651) ou du soutien (557). Pourtant ils évoquent rarement ce groupe avec leur médecin 341 pensent que cela ne l’intéresse pas et 291 que cela ne regarde qu’eux. 266 lui en ont parlé. En réaction à cette confidence, 51% des médecins leur ont déconseillé l’usage du blog contre 32% qui ont trouvé cela très bien.
    Pour 79% des patients, les informations recueillies sur le Web sont en fait complémentaires de celle du médecin. Et 37% jugent qu’il convient de les prendre avec précaution. Au total pour le Dr Mennecier, un groupe Facebook apparaît comme complémentaire de la prise en charge et ce d’autant plus que les patients restent prudents.
    De la même façon ,dans une enquête plus générale menée par le Lab e-santé du 20 février au 20 mars auprès des internautes avec le soutien de Doctissimo et de plusieurs sites de patients (diabète, maladie du rein et de la thyroïde, etc.), on constate que 21,5% des malades chroniques ont déjà téléchargé une application mobile de santé . Plus de 40% des malades chroniques ayant téléchargé une appli ont échangé à ce sujet avec leur médecin qui la leur avait conseillée dans 23% des cas. A noter, 52% des personnes qui n’ont jamais téléchargé d’appli seraient prêtes à leur faire si leur médecin leur en conseillait une
    51% ont échangé avec leur médecin, des mesures ou des données générées par ces appli soit en lui montrant l’écran de leur smartphone ou de leur tablette (47,5%), soit en lui adressant un email (31,7%). Dans cette population d’internautes, un malade chronique sur dix possèdent déjà un objet connecté : 29,2%,un glucomètre connecté, 27,3%, un tracker d’activité ; 13,6%, une balance connectée et 13,6%, un auto-tensiomètre connecté.
    Reste à construire cette nouvelle relation médecin malade autour de la santé connectée.

     

  • Post-Hop, un projet d’ app récompensé par le Hackathon santé avec l’AP-HP

    Ils étaient quatre médecins et un étudiant en médecine parmi les 150 participants du Hackathon Santé organisé du 12 au 14 juin par What Health en partenariat avec l’AP-HP à la Salpêtrière Ils étaient quatre chirurgiens, deux orthopédistes, un ORL et un neurochirurgien, tous convaincus de l’intérêt des nouvelles technologies mobiles pour leur pratique. Ils se sont retrouvés au Hackathon avec trois développeurs et un designer pour faire avancer leur projet, Post Hop. Résultat : Post Hop a figuré au palmarès au titre de meilleur projet « Traitement » .

    Accompagner la période postopératoire

    « C’était une idée que le Pr Nizard caresse depuis longtemps, explique le Dr Arthur André, actuellement interne en neurochirurgie, trouver un moyen simple de créer du lien entre le patient et le chirurgien pendant la période postopératoire. » Le Pr Rémy Nizard, chef du service d’orthopédie et de traumatologie à la Salpêtrière, n’en est pas à sa première app puisqu’il est l’auteur d’iTrauma, application pratique professionnelle (éditée par Lavoisier) pour identifier rapidement des traumatismes du squelette et des articulations.
    Le Hackathon a fourni l’occasion de concrétiser le projet sous forme des premières captures d’écran. Il y a une forte demande de la part des patients en soins postopératoires d’autant plus que la durée des séjours se raccourcit. En proposant des questionnaires qu’un algorithme sera capable d’analyser, Post Hop fera un premier tri entre ce qui ne nécessite que des conseils apportés par les FAQ et ce qui mérite d’appeler le service pour obtenir une consultation. Dans un premier temps ne seront concernées que l’orthopédie, l’ORL et la neurochirurgie mais cela pourra s’étendre à d’autres spécialités. L’app sera téléchargée lors de la consultation préopératoire Pour le Dr André qui vient de créer en avril la start up Citizen Doc autour d’une première app d’aide à l’automédication (sortie prévue en juillet), « c’est vraiment l’avenir des applications mobiles de répondre aux besoins réels des praticiens et à la demande des patients. Il faut cibler les problématiques qui peuvent être résolus par des algorithmes. C’est un changement des pratiques que tous les médecins ne comprennent pas encore. Mais cela leur donnera les moyens de mieux se consacrer à ce qui relève de la compétence médicale. » Un credo partagé par les quatre chirurgiens.
     

    www.what-health.org

    Voir aussi l'article sur Smoke-Watchers, meilleur projet "Santé publique"

  • SmokeWatchers : un programme de coaching et un objet connecté contre la dépendance tabagique

    SmokeWatchers vient de remporter le prix « Meilleur projet santé publique » du Hackathon Santé What Health organisé du 12 au 14 juin à la Pitié-Salpêtrière en partenariat avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris*. Un projet à vrai dire déjà bien implanté dans les lieux puisque c’est dans le service de tabacologie du Pr Bertand Dautzenberg que ce programme de coaching collaboratif et son objet connecté (une batterie connectée pour tout type de cigarette électronique) ont été testés par les patients.
    Ce sont les fameux Weight Watchers qui ont inspiré les Smoke Watchers « Pour qu’un programme de lutte contre la dépendance marche, il faut des coachs pour aider le médecin traitant. Et ils ne peuvent être exclusivement virtuels. Nous avons introduit le principe collaboratif : arrêter ensemble». Ainsi celui qui veut arrêter de fumer n’est jamais seul, il se fixe des objectifs. Ses Watchers (amis, voisins, soignant) l’encouragent mais aussi les autres participants. Avec partage via les réseaux sociaux» explique Benjamin Choukroun, fondateur et CEO de SmokeWatchers

    La plate-forme du programme (hébergée en France pour les utilisateurs français) s’est ouverte en mars avec des questionnaires à remplir. Mais seuls les participants de l’essai (patients de la Salpêtrière et de l’hôpital Léopold Bellan) disposaient de la batterie connectée qui s’adapte à tous les types de cigarettes électroniques (le pas de vis est standardisé). Cette batterie de 35 g offre 1 à 2 jours d’autonomie aux vapoteurs et 40 jours de stockage des données. Le nombre de bouffées et la quantité de nicotine inhalée (ainsi que le voltage utilisé) sont transmises via Bluetooth lorsque l’application est ouverte sur le smartphone (Android, iPhone à partir du 4S).

    La batterie connectée diffusée à partir de septembre

    La batterie connectée sera diffusée à partir de septembre, dans le circuit hygiène bien-être (pharmacies et para pharmacies). Un partenariat a été passé avec Visiomed. Une mutuelle est intéressée. Et potentiellement tous les professionnels de santé qui s’investissent dans l’arrêt du tabac.
    Il y a deux millions de vapoteurs en France mais 70 à 80% d’entre eux continuent à fumer des cigarettes classiques. Dont la consommation, elle, doit être saisie manuellement.. SmokeWatchers a aussi pensé à eux et aux 15 millions de fumeurs français et proposera bientôt un autre objet connecté pour évaluer leur consommation de tabac. Car les essais en milieu hospitalier l’ont montré, les vapoteurs dont la consommation est enregistrée automatiquement sont davantage enclins à la réduire.
    Le prix qui vient de lui être remis pourrait aussi ouvrir au programme les portes de l'ARS Ile de France. Un programme qui est en tout cas en phase avec le zéro tabac prôné par Marisol Touraine.

    http://hackathon.what-health.org/
    http://www.smoke-watchers.com
     

     

  • Self-Med : faire sa comptabilité médicale avec son smartphone

    Article remis à jour le 24 octobre 2018

    Parce que la comptabilité est une corvée pour le médecin (et pour le professionnel de santé en général), dont elle gâche quelques soirées, Michael Azoulay, expert comptable pendant 15 ans, a voulu la rendre presque…ludique en privilégiant l’utilisation du smartphone, dans le service en ligne Self-Med. En trois ans, Self-Med s'est enrichi et bénéficie de plus en plus des progrès de l'intelligence artificielle. Une version V2 sort en mars 2019.

    Ainsi est née la start up Self-Med qui compte aujourd'hui 6 personnes, « l’innovation comptable aux services des professionnels de santé ». L’idée est de réduire au maximum la saisie comptable en utilisant une connexion bancaire. 
    Le plus compliqué pour le professionnel de santé, ce ne sont pas les recettes mais la gestion des justificatifs de dépense, la répartition selon les postes, les débits du compte bancaire dont on ne sait plus ce qu’ils représentent… « C’est là que Self-Med intervient, explique M.Azoulay, nous collectons en temps réel pour le médecin toutes les informations qui manquent, à partir de la consultation journalière de son (ou de ses) compte bancaire. Un robot de connexion effectue cette collecte chaque nuit.»
    Plus qu'un logiciel de comptabilité en ligne (dans le "Cloud"), Self-Med est un service en ligne.

    Ce service, sécurisé (Norton Secured), est opérationnel depuis 2015. Le médecin se sert du site Web pour s’inscrire, se relier à son expert comptable s’il le souhaite. Il n’y a aucun paramétrage à effectuer. Ensuite, le professionnel de santé consulte et actualise sa compta sur l’appli mobile; L’appli sur smartphone est synchronisée au compte bancaire professionnel et les flux bancaires sont automatiquement catégorisés. C’est plus ludique que l’appli bancaire. « Quand le médecin a fait un chèque, l’appli envoie une alerte au moment où le chèque est débité, demandant son affectation (frais, impôts, documentation, cotisation, etc.). Quand il reçoit une facture, il peut la prendre en photo avec son smartphone. Celle-ci sera disponible en pièce jointe pour son expert comptable, s'il en a un. Les amortissements sont calculés en temps réel.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des contrôles automatisés et une 2035 en 30 minutes

    « Avec cette application intelligente, nous avons automatisé les contrôles de la profession comptable, estime Michael Azoulay. Le système envoie des alertes pour ce qui n'est pas identifié et  identifie le reste soit 90% grâce aux algorithmes.
    Les professionnels de santé  sont en mesure de rédiger la déclaration 2035 de manière autonome et rapide puisque 90% de la saisie est automatisée. Sur le site Web, la liasse 2035 est en ligne avec un parcours en cinq étapes.  Dont une vérification point par point de la comptabilité.
    Un tutoriel texte et une video réalisée en  partenariat avec une AGA accompagnent le professionnel.
     Self-Med fait aussi gagner du temps à l'expert-comptable.  La solution est d’ailleurs partenaire de jedeclare.com et se veut compatible avec les principaux logiciels de la profession comptable. Le coût de la télédéclaration est inclus dans les abonnements Premium.

    Gestion automatisée du tiers payant

    Prochaine étape : le suivi bancaire automatisé du tiers payant dans la version V2 qui sera disponible le 31 mars 2019.
    "Nous nous inscrivons dans un travail collaboratif avec les AGA, les experts comptables et les éditeurs". 
    Des partenariats sont déjà établis avec des éditeurs de logiciels métier et de logiciels de télétransmission des FSE comme Weda, Sephira, Topaze-Télévitale, Albus Compta (pour les infirmiers libéraux). D'autres sont en cours.  La version V2 va fonctionner en API pour les éditeurs.
    " Self-Med aura accès aux flux Noémie provenant des éditeurs et  fera les rapprochements bancaires de façon automatique. Nous avons les moyens de retrouver les dates à l'intérieur d'un remboursement de la CPAM. Les impayés seront identifiés. Notamment pour les mutuelles.
    Self-Med va donc proposer deux services distincts : la comptabilité et le tiers payant, accessibles depuis le web ou depuis l'application mobile.
     

     Essai gratuit de 15 jours sur www.self-med.fr, renseignements  contact@self-med.fr. Appli Self-Med à télécharger sur App Store, Google Play et Windows Store
    Self-Med est destiné aux cabinets libéraux individuels ou groupés mais avec compta BNC ou SEL. Le cas de figure compte propre/compte SCM est prévu. Accès dédié secrétaire

    Trois offres :
    - Premier prix   9,90 €/mois sur le Web. Photos des justificatifs. Pas d'affectation automatique des dépenses. Connexion bancaire tous les jours. Accès expert comptable et AGA
    - Premium       39,90 €/mois. avec l'application smartphone et la gestion des justificatifs. Connexion bancaire tous les jours. Accès expert comptable et AGA
    - Premium +    54,90 €/mois avec l'expert comptable partenaire. Connexion bancaire tous les jours


     

  • La santé connectée en vedette à HIT (Salons Santé Autonomie)

    Des fabricants comme Bewell Connect, IHealth, Samsung ou Terraillon, six conférences et un parcours Objets connectés, la santé connectée, a fait son entrée en force cette année à HIT du 19 au 21 mai à la Porte de Versailles dans le cadre des Salons Santé Autonomie.  (Attention l'article de synthèse est un peu long, les lecteurs pressés voudront bien me pardonner).

    La santé connectée c’est d’abord un marché.
    Comme l’explique Thomas Serval président co-fondateur de Kolibree (la brosse à dent connectée bientôt disponible en France…), il faut distinguer « e-selfcare » qui s’adresse au consommateur sur le créneau forme-prévention, « Health IT » pour les professionnels où l’on fait rentrer des sujets comme le DMP et la télémédecine et « e-healthcare » qui va du professionnel vers le consommateur-patient avec le monitoring à domicile Les ventes d’objets connectés santé devraient en tout cas continuer à croitre de + 40% d’ici 2016. C’est bien pourquoi, plusieurs industriels du connecté étaient présents et qu’un parcours objets connectés a été concocté par DMD santé, site spécialisé sur le sujet. Intel y est allé de sa conférence pour rappeler l’existence de son processeur Intel Atom dans les objets mobiles et son implication en faveur de l’interopérabilité au sein du consortium Continua Health Alliance. Personne ne veut louper le coche
    Le défi pour les constructeurs, c’est d’arriver à autonomiser l’objet pour qu’il soit utilisable aussi bien par les personnes âgés que par les jeunes rivés à leur smartphone. Puis il leur faut passer du produit au service.

    La santé connectée, ce sont des services
    Samsung l’a très bien compris qui a présenté aux établissements sa nouvelle offre en location issue d’un partenariat avec Orange. Ce kit patient d’autodiagnostic comprend un ensemble de dispositifs connectés de marque TapCheck avec 120 configurations possibles (tensiomètre, glucomètre, balance, thermomètre…à interface bluetooth ou NFC) autour d’une tablette (Samsung) durcie et d’un smartphone (Samsung) lui aussi durci. La tablette présente l’avantage de fournir des contenus d’aide thérapeutique. L’envoi des données est automatique sur le cloud sécurisé d’Orange. « La solution complète est commercialisée 20 euros HT/mois, souligne Carlos Jaime, directeur santé, car nous voulons permettre au plus grand nombre d’avoir accès à nos produits » Le Pr Gil Dubernard, chef de service à la maternité de la Croix Rousse à Lyon a équipé depuis deux mois deux chambres avec pèse personne, glucomètre et tensiomètre connectés pour le suivi du diabète gestationnel. Les patientes viennent avec leur tablette (elles la reçoivent pour 12 mois dès qu’elles s’inscrivent à la Croix Rousse) et la sage-femme implémente les mesures sur le dossier. La validité des mesures est en cours. En fonction des résultats, on peut imaginer le même suivi, à domicile (pendant la grossesse et après l’accouchement) avec des sages femmes connectées. Un berceau connecté permettra bientôt le suivi du poids des nourrissons.
    Bien connu du secteur santé Visiomed présentait sous sa marque Bewell Connect  My HealthBox et le concept POPS, une valisette destinée au retour à domicile (et/ou à la surveillance de malades chroniques) et comprenant un choix de dispositifs médicaux sans fil  : tensiomètre, thermomètre, oxymètre de pouls, glucomètre et bientôt ECG MyEco ( il a été présenté au MEDPI à Monaco) ainsi qu’un Hub (fourni par Orange), le POPS qui peut se porter à la ceinture ou en bracelet, reçoit des messages sur son petit écran et muni d’une carte SIM et d’un GPS, sert à envoyer les données sans avoir besoin d’un smartphone « Il y aura trois types de bundle avec des appareils différents selon les besoins et dans tous les cas, un infirmer expliquera le fonctionnement des objets, commente le Dr François Teboul chez Visiomed, avant le départ de l’hôpital, le POPS sera apparié avec le numéro unique du patient . La plate-forme de Bewell sera interconnecté avec la plate-forme de l’hôpital ». Une expérimentation est prévu cet été avec le CHU de Nantes. Le prix n’est pas encore connu.
    iHealth
    prépare également sous une offre avec un Hub en partenariat avec Icanopée qui sera compatible DMP (projet iHealth Discovery) mais n'avait encore rien de concret à montrer sur le sujet.
    Annoncé à HIT, l’accord Qualcomm Life-Bluelinea pour le suivi à distance des patients chroniques participe de cette notion d’écosystème autour des objets connectés. La solution 2net (une prise-hub et sa plate-forme) de Qualcomm est ouverte et permet d’assurer l’interopérabilité. Elle réunit 500 partenaires et sera.utilisée pour intégrer plus rapidement tout type d’objets connectés au bouquet de service à la personne BlueHomeCare. Ce bouquet de services est déjà utilisé par plus de 12 000 personnes à leur domicile et par près de 500 établissements spécialisés. « Opérateur d’objets et de services connectés dédiés à la santé, Blue Linea a déjà déployé 10.000 objets « précise Laurent Levasseur, président du directoire. (voir le précédent article sur les plates-formes de suivi).

    La santé connectée, c’est un nouveau parcours de soins
    La santé connectée est passée rapidement d’un buzz high tech à la mise en place de services équipés dans de gros établissements, con state Dominique Lehalle modératrice de la table ronde « santé connectée une opportunité bénéfique pour l’organisation des soins ». On a l’intuition n que ça va résoudre certains problèmes auxquels sont confrontés les pays occidentaux « Et si parcours de soins devenait un parcours de vie. Ils sont plusieurs à l’évoquer
    « Nous entrons dans un monde multidimensionnel connecté dont l’usager est le cœur, on est obligé d’y aller, souligne Jean-François Goglin (FEHAP), le dossier du citoyen-usager-patient n’est plus une simple chambre d’enregistrement des données produites mais devient le pilote de fonctions directement connectées sur le patient. Le citoyen =-usager-patient s’achètera ces objets. IL faut penser global et en parcours de vie. Le patient est le capitaine de sa propre santé et il doit être considéré comme un client auquel nous devons le meilleur service possible.
    Henri Isaac (Renaissance Numérique) ajoute qu’il faut repenser la place du patient à l'hôpital. Le numérique offre un levier pour pérenniser la qualité du système en le refondant. Le patient veut y être associé.
    Les patients sont demandeurs et les médecins sont leurs interlocuteurs privilégiés, note le Dr Eric Couet ,médecin généraliste connecté, fondateur de connected doctors. 40 de ses patients ont des objets.
    Le médecin est passé du savoir au partage des données de « son » dossier puis aux données recueillies par le patient, renchérit le Dr Didier Mennecier, fondateur d’hepatoweb. Les professionnels de santé sont en décalage. Les patients, une enquête d’Accenture, le révèle, souhaitent que les professionnels de santé soient en mesure d’offrir des services numériques comme les rendez vous en ligne (82%) avec rappel de RV par SMS (76%) ou les échanges par messagerie sécurisées (69%) Les usagers pensent aussi qu’ils devraient avoir accès à leur dossier médical (81%) qui pourrait devenir une interface de communication entre le médecin et le patient, ce que personne n’avait envisagé.. ;
    C’est bien à un parcours de vie que pensent les assureurs.Qui voient dans les objets connectés des possibilités de lutte contre l’absentéisme par une meilleure prévention. Des pistes pour la medecine du travail. L’objet connecté peut y aider car il facilite le recueil des données. Des chaussures équipées de capteurs peuvent ainsi permettre de mieux connaître le poids soulevé dans la journée par les ouvriers du bâtiment. Sintéressent à la fourniture de nouveaux services à valeur ajoutée pour l’enseignement et la prévention. Les risques : le profilage des patients assurés et un renforcement des inégalités sociales de santé entre les connectés et les autres.
    Reste beaucoup de validation à faire, comme le rappelait le Pr Pierre Simon : "Le médecin s’appuie sur le SMR (service médical rendu) et pour le moment on n’a aucune preuve d’impact de ces objets sur la santé" . Le feed back des données n’est pas encore très fiable reconnait le Pr Thierry Dantoine (CHU de Limoges) mais la représentation que les patients ont de ces objets, c'est qu’ils sont motivants.

     

  • La Consul Station : une offre de soins par télémédecine démarre dans le Var

    Le week-end des 13-14 juin, si la date d’inauguration est maintenue par le Conseil général, la permanence des soins sera, hors urgence vitale, assurée pour les 13 000 habitants du bassin de vie d’Aups (Var) par une Consult Station, cabine de télémédecine intégrée pour la première fois à la permanence des soins.
    Le Dr Aurélie Spanjaard du Samu 83 et le Dr Nicolas Riant de la maison médicale de Garde Cœur du Var au Luc (à 27 km d'Aups), circonspects au début sont aujourd’hui convaincus par la Consult Station. « A la régulation, on a de moins en moins d’offre de soins à proposer en consultation », souligne le Dr Spanjaard. « Le projet VAR télésanté, en préparation depuis juin 2011, permet d’augmenter le rayon d’activité du médecin en formant un réseau autour de la cabine Consult Station. » Il n’y a plus que 3 médecins à Aups (2149 habitants et une EPHAD de 70 lits) pour un bassin de 13.000 personnes avec une saisonnalité estivale alors qu’ils étaient 5 en 2011. Un seul médecin assurait 70% des gardes. Lorsqu’il a cessé son activité suite à un accident, la permanence des soins s’est trouvée en difficulté. D’où l’idée d’installer une Consult Station, cabine de téléconsultation autonome de la société H4D qui va trouver place à la caserne des pompiers d’Aups.

    Le patient acteur de son examen

    D’un poids total de 200 kilos, cette cabine prête à l’emploi dès lors que l’on dispose d’une prise électrique et d’une prise Internet fonctionne comme un écosystème. C’est un dispositif médical certifié CE. Elle dispose d’un lecteur de Carte Vitale qui sert à l’authentification du patient Ses dispositifs médicaux (thermomètre, tensiomètre, oxymètre de pouls, balance, stéthoscope et même otoscope, dermatoscope et ECG) sont prévus pour l’automesure avec un écran tactile d’instructions Les mesures sont recueillis dans un serveur sécurisé (HADS d’Orange) et transmise à l’un des intervenants du réseau (ici, l’un des médecins de la maison de garde du Luc), visible sur l’ écran de visioconférence. « Une fois la liaison établie, l’interrogatoire médical est le même, explique le Dr Riant, le stéthoscope à distance fonctionne très bien l’examen du pouls est un peu plus compliqué. Il faut juste guider les patients pour qu’ils remettent les capteurs au bon endroit. Les tests montrent que ça devient très vite un jeu. Le patient devient acteur de son examen »En fin de téléconsultation, le patient peut imprimer l’ordonnance qui sera tamponnée par le pompier médiateur. Il est toujours conseillé au patient de retourner voir son médecin traitant dans les 48 heures.

    Une offre de soins supplémentaire

    Pas question de laisser le patient se rendre dans la cabine de sa propre initiative. Celle ci fait partie du parcours de soins et elle est réservée à des patients qui ont appelé le 15 et pour lesquels il n’y a pas de médecin de garde proche, ni d'urgence vitale (douleur thoracique, etc.). Respectant aussi quelques critères de taille et de poids pour pouvoir entrer dans la cabine !
    Il faut également des patients « éveillés » capables de se prendre en charge, avec l’aide du pompier de garde, mais qui n’est pas présent dans la cabine. « C’est une offre de soins en plus pour la régulation ».
    La Consult Station a trouvé d’autres usages dans plusieurs hôpitaux et résidences seniors où elle est utilisée pour la surveillance épidémiologique, le dépistage, les bilans de santé et l’automatisation de certaines mesures (consultations d’anesthésie, par exemple). Elle est commercialisée en location (environ 1000 euros par mois maintenance comprise). Dans le cadre du projet varois, d’une durée de 18 mois reconductible, il va s’agir aussi d’évaluer  le modèle économique et le temps passé par les médecins de la maison de garde, sachant qu’il n’existe toujours pas d’acte spécifique.

    ( La présentation de ce projet a eu lieu le jeudi 21 mai dans le cadre du salon Santé Autonomie )
     

  • Nutrition : le régime Terraillon comprend balance et traqueur connectés et coaching téléphonique

     

    Marque centenaire et leader en France sur le marché du pesage, Terraillon lance son application Wellness Coach avec une offre de coaching téléphonique, validée par une étude clinique.

    Terraillon, le sait-on, réalise ses meilleures ventes avec son pèse-personne connecté Web Coach POP, qui est un impédancemètre. Le consommateur qui surveille son poids est en effet prêt à investir dans ce type d’appareil (autour de 120 euros) qui calcule aussi l’IMC la masse grasse, la masse osseuse, la masse musculaire etc. (la même tendance se retrouve chez les autres constructeurs comme Withings avec son Smart Body Analyser, en tête des ventes). Par ailleurs, la convergence du bracelet et de la balance connectés a été rapidement identifiée par les industriels car la sédentarité est une des causes de la prise de poids. Leur regroupement dans une seule application permet de comparer les courbes et de maintenir la balance énergétique .

     

     

     

     

     

     

     

    Wellness Coach, une app renforcée sur la nutrition

    Terraillon lance donc Wellness Coach (gratuite) téléchargeable sur l’AppStore (elle est compatible avec Health) et en mai sur Google Play qui remplace My Terraillon Neuf mois de travail pour une application conçue et développé en France. Wellness Coach reprend le suivi de la tension, du poids de l’activité et du sommeil et introduit la nutrition.

    Elle intègre aussi la nouvelle balance de cuisine NutriTab (disponible en juin) qui permet de surveiller les apports énergétiques (les aliments sont pesés et leur valeur énergétique calculée en se référant à une base de données alimentaires validée incluse)

     

     

     

    Sur Wellness Coach l’utilisateur peut fixer un objectif de poids (les objectifs fixés trop bas font l’objet d’une alerte). Le questionnaire coaching est ouvert à tous (même aux non utilisateurs des produits Terraillon) et s’articule selon trois thématiques : Ligne, Zen et Forme et vitalité. L’utilisateur bénéficie de deux conseils par semaine en lien avec ses objectifs (100 conseils sont déjà disponibles). Les données sont stockées en France et ne sont pas retraitées.

    Un coaching téléphonique nutrition en complément

    Mais se souvenant qu’un smartphone sert aussi à téléphoner, Terraillon ne s’est pas arrêté là. Une étude clinique a été réalisée par le docteur Sophie Ortega, médecin-nutritionniste, sur 28 patients sains avec un IMC supérieur à 21, ceux qui sont vus le plus souvent en consultation.
    Il s’agissait de démontrer l’intérêt d’associer des objets connectés à un coaching téléphonique. L’objectif pour les volontaires : perdre 5,5 à 10 kg en 3 mois en prônant une diététique équilibrée pas trop restrictive et une activité d’environ 10 000 pas /jour. Au total, 85% des patients ont atteint l’objectif et tous ont perdu du gras, entre 3 et 4% de masse grasse. 100% ont estimé que le capteur d’activité les avait stimulés. Conclusion : l’utilisation d’un  pèse personne et d’un bracelet connectés associée à un coaching téléphonique tous les 15 jours permet une perte de poids durable et progressive, sans fatigue et sans recours à une diète restrictive
    Terraillon a donc lancé une offre coaching Premium de 3 mois (150 euros TTC) avec un premier entretien de 30 à 45 mn sous forme d’une enquête alimentaire suivi d’entretiens tous les quinze jours au téléphone avec la même diététicienne. Le programme est assuré par un call center de professionnels de la nutrition basés à Paris. Il peut être activé directement depuis Wellness Coach

     

     

     

  • JICC : un nouvel acteur des objets connectés et des services de coaching personnalisés

    Crée en 2014, JICC (prononcez JIK) ainsi nommé des initiales de ses fondateurs, Cédric Chataignoux et Jérôme Iglesias (de gauche à droite sur la photo) , annoncera en mai son premier objet connecté. La vocation de ce nouvel acteur de la santé connectée n’est pas cependant d’être un fabricant de plus. JICC entend se différencier en offrant des services personnalisés associés aux objets connectés, qu’ils s’agissent des siens ou de ceux de ses partenaires.

    Une technologie de personnalisation du coaching

    Les fondateurs de JICC se sont spécialisés dans le coaching électronique en participant, en 2011, à la création de Life&Company, une start-up e-santé qui a notamment travaillé au développement du site figarosante.fr et réalisé le site santé active de la CNAMTS. 
    Forts de cette expérience, ils ont décidé de lancer sur leurs fonds propres, une nouvelle start-up, JICC,  utilisant les objets connectés pour en développer les services associés et les rendre plus efficaces.

    Un objet connecté, c’est du service

    Leur premier objet, conçu en France avec une application dédiée développée en France devrait sortir fin 2015 en visant d’emblée l’international.  « Pour le marché français, les données seront hébergées en France et nous irons à terme vers des serveurs HADS (hébergeurs agréés pour les données de santé). Pour JICC, un objet c’est forcément un service associé;  ce qui nous intéresse, ce n’est pas l’objet en lui-même mais d’interpréter les données recueillies, et d’encourager les utilisateurs à changer leur comportement. Ce que nous sommes en train de préparer, c’est une plate-forme avec des services connectés personnalisés", précise à Buzz Medecin Jérôme Iglesias, co-fondateur de l'entreprise avec Cédric Chataignoux.
    Une technologie de personnalisation est en cours de mise au point en collaboration avec des laboratoires de recherche,qui s'appuiera  sur de nombreux critères, tenant compte des capacités, des gouts et de la situation des individus.  La plate-forme JICC a aussi vocation à agréger d’autres services Web déjà existants, comme la prise de rendez-vous en ligne par exemple. "Nous nous adressons au grand public mais aussi aux professionnels de santé qui peuvent être prescripteurs de services de coaching sur la gestion du stress, l’amélioration du sommeil, l’arrêt du tabac…." Quelques exemples que la présence comme conseil médical de l’équipe, du Dr Philippe Beaulieu, ne démentit pas. Ce praticien n’est-il pas attaché au Centre de diagnostic et de traitement des maladies du sommeil du CHU Henri Mondor et spécialiste en thérapie cognitivo-comportementale. On attend le premier objet JICC avec impatience.

     

  • PrescriSur, pour prescrire avec plus de sûreté

    Pharmacologue de formation, ayant exercé des responsabilités comme directeur scientifique chez Vidal et des missions dans différentes instances gouvernementales (Ministère de la santé, HAS, ANSM), Nicole Petitcollot s’est lancé dans l’aventure Internet, au moment où d’autres prennent leur retraite. Un an de travail à éplucher littérature et recommandations officielles
    et son site PrescriSur est en ligne depuis le 2 décembre 2014. Il est indépendant et gratuit sans inscription.

     

     

    Des gélules de couleur pour signaler les recos et les alertes

    « La prise de conscience, ce fut l’affaire Mediator, explique-t-elle, les informations existaient, étaient publiques mais n’étaient pas rassemblées à l’endroit où elles auraient pu être utiles ».

    Ainsi, les prescripteurs n’ont pas toutes les informations qui leur seraient utiles dans les bases de données de médicaments comme Vidal ou Claude Bernard qui utilisent les RCP ni même dans la base de données de l’ANSM (agence nationale de la sécurité du médicament). « Il manque en particulier la notion de prescription en première intention qui peut figurer dans les recommandations officielles".
    PrecriSur pallie ce manque en ajoutant des gélules de couleur. Lorsque la prescription est recommandée en 1ere intention et en l'absence de contre-indications, une gélule verte figure à côté de la substance. La gélule est orange lorsque la molécule est mise sous surveillance particulière. Chaque gélule orange est accompagnée d’une info cliquable, qui explicite l’avis ou la publication.
    Il existe parfois des cas de gélules bicolores quand la substance est recommandée tout en faisant l'objet d'une alerte.

    Un site de formation pour les étudiants

    Toutes les sources sont citées et accessibles. Le travail de Mme Petitcollot s'appuie sur les publications de l'ANSM, de l'EMA (agence européenne du médicament), de la HAS, de l'InVS, du CRAT, etc., des sociétés savantes, les Vidal Recos et la revue Prescire.
    PrescriSur se veut à la fois une aide à la prescription et un site de formation pour les étudiants. On peut l’interroger par grande pathologie, par classe pharmacothérapeutique (y figurent les plus documentées), par substances ou par médicaments (nom des spécialités avec des liens vers les fiches de la base de données publiques des médicaments), en utilisant une fenêtre de recherche (pas très intuitive) à partir des premières lettres du médicament ou de la substance.
    Pour chaque pathologie, on trouve une description des symptômes sous un angle clinico thérapeutique. Toutes les pathologies ne sont pas couvertes mais seulement  les plus courantes en médecine générale, qu'elles aient fait ou non l'objet  de recommandation. Les intitulés sont donc très variés : Maladie de Parkinson,  douleur, angine, dépression, etc. Le site évolue constamment. Il s'est enrichi en septembre de trois nouveaux items : diarrhée, ostéoporose, dysfonctionnement érectile. La dermatologie vient d'être mise à jour avec les dernières recommandations de la SFD pour l'acné , l’herpès orofacial, le psoriasis, la gale enrichie d’un nouveau scabicide Topiscab5% crème (perméthrine) qui  peut être utilisé chez l’enfant à partir de 2 mois et chez la femme enceinte,  populations non couvertes par les autres scabicides , les verrues, la dermatite atopique et la rosacée.
    PrescriSur ne remplace pas la base de données certifiée intégrée à votre logiciel. Le site n'a pas vocation à traiter les interactions mais à alerter utilement, d'une manière très visuelle, et au fur et à mesure des nouvelles publications sur les effets indésirables et les mises sous surveillance d'une molécule.
    A utiliser sans modération dès qu'un doute apparait et pour vérifier ses connaissances.
     

    www.prescrisur.fr

    (mis à jour le 03/02/2016)

  • 27 Avr 2015
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