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  • Santé connectée : de l’importance des plates-formes web de suivi

    Chaque mois apporte son lot de conférences et manifestations étiquetées « Santé connecté ». Le mois de mars a été l’occasion pour les plates-formes d’objets connectés et de services de revenir sur le devant de la scène. Les applications smartphones pour développées qu’elles soient ne sont pas en effet suffisantes dès lors que doit se mettre en place un suivi médical et un partage des données.
    La mise en place de l’accompagnement des patients chroniques passe par les objets connectés et la télémédecine, si la technologie apporte quelque chose qui correspond aux besoins. Le mariage de tous les acteurs sera compliqué mais intéressant, c’est la conviction de Béatrice Falise-Mirat (Orange Healthcare) qui est intervenu au Hacking Health Camp à Strasbourg  Correspondre aux besoins des patients comme des médecins, c’est l’objectif des plates-formes en ligne, lauréates des Health Innovative Days de Cap Digital consacrés aux objets connectés.
    UmanLife a développé en deux ans des modules thématiques pour la grossesse (avec app pour recevoir ses échographies sur son smartphone), les bébés, les enfants, les sportifs, la nutrition le tabac. « Nous agrégeons les données pour leur donner du sens » L’algorithme validé scientifiquement par le comité d’éthique interne permet de donner le bon conseil au bon moment. 21.000 patients sont inscrits sur HumanLife mais la société vit d’un modèle BtoB avec des solutions esanté en marque blanche et des reporting sur les utilisations des données.

    Couvrir les  besoins des patients et des médecins

    La société DataMedCare (2 ans d’existence) offre trouvé un premier partenariat dans le domaine de l’insuffisance respiratoire pour sa plate-forme de suivi ADEL Santé. Ce qui plait au médecin, c’est le gain de temps, les données faciles à lire, les algorithmes qui permettent de prioriser les patients, l’interfaçage avec le logiciel métier. Ce qui plait au patient, c’est le carnet de suivi accessible, des fiches pratiques d’éducation thérapeutique, la messagerie1900 médecins et 28 000 patients sont con cernés. En projet, le suivi du diabète et des insuffisants cardiaques.
    Avec iHealth Discovery, c’est le fabriquant d’objets connectés lui même qui compte apporter une partie du service en simplifiant la transmission des données pour le patient (celui-ci aura une box au domicile et juste un bouton à pousser). iHealth s’est associé à Icanopée pour rendre son système compatible avec le DMP et y déposer automatiquement des graphes faciles à lire par le médecin.
    Au congrès de la médecine générale, c’est Bluelinea qui était invitée à parler der son expérience lors de la plénière "Medecins et patients connectés, quelles conséquences pour la patique" (200 personnes dans la salle). La société fait figure de pionnière avec sa plateforme BlueHomeCare qui propose toutes sortes de services, de la prise en charge des personnes vulnérables avec le bracelet Bluegard à l’amaigrissement thérapeutique utilisant une balance connectée ou à la télé observance. 12 000 personnes sont aujourd’hui abonnées à ces différents services pour un coût de 9 à 69 euros/mois.
    Reste à valider ces propositions auprès des médecins qui étaient nombreux à se presser sur le stand d’iHealth, premier fabricant à exposer ses produits dans un congrès de généralistes. Reste aussi à créer les bonnes conditions du partage des données (sécurité, tableau synthétique, fiabilité des mesures, etc.) rappelées dans le livre blanc de l'Ordre.
    Une chose est sûre, ce n’est pas la tâche des médecins de faire de la collecte de données.

     

  • ResearchKit : Apple propose la norme iPhone à la recherche médicale

    La présentation de la plate-forme ResearchKit le 9 mars à San Francisco, à l’occasion du lancement de l’Apple Watch, suscite autant d’enthousiasme que de questions.

    L’enthousiasme, c’est le Big Data au service de la recherche médicale.

    La plate-forme disponible depuis le 14 avril aux Etats-Unis (puis dans d'autres pays), est open source et les kits de développement sont déjà disponibles sur l’App Store américain. Ce cadre logiciel conçu pour la recherche, doit aider médecins et chercheurs à rassembler plus facilement et qui plus est, mondialement, des données venant des personnes utilisant des applications iPhone. C’est la suite logique d’ HealthKit introduit avec l’arrivée d’iOS8 pour rendre compatible les Apps avec l’app Santé (Health) de l’iPhone (900 apps sont déjà compatibles) afin de permettre aux, différentes apps (forme aussi bien que santé) de communiquer entre elles. ResearchKit permet de solliciter, à la demande, les différents capteurs de l’iPhone : accéléromètre, micro, gyroscope, GPS, pour compléter les informations recueillies par d’autres apps comme celles d’objets santé connectés. Les chercheurs biomédicaux n’auront plus qu’à créer leurs propres apps en fonction de leurs objectifs de recherche et celle-ci pourront avoir accès aux données rassemblées par Health. Elles seront téléchargées sur l’appStore par les utilisateurs volontaires.

    Des partenaires prestigieux

    L’enthousiasme est partagé par la quinzaine de partenaires d’Apple  où l’on reconnaît les noms d’universités américaines parmi les plus prestigieuses (Standford, Cornell, Rochester, Penn, UCLA …) et d’Oxford. Les premiers exemples d’applications touchent l’asthme, le diabète, le cancer du sein, le risque cardio-vasculaire (voir plus loin)
    L’enthousiasme est partagé de ce côté de l’Atlantique par les promoteurs des objets connectés. « Apple est en train de créer le monde de la santé connectée en jouant un rôle normatif, et pour Withings, c’est un clin d’œil, de voir que bon nombre de nos clients figurent parmi les universités partenaires de ResearchKit, souligne Alexis Normand, responsable du développement santé, cela va encore faciliter l’usage de nos objets dans les études cliniques dont le coût va baisser. Bien sûr, il faut que les données soient fiables. Apple y apporte une grande attention dans HealthKit. » Chez Bewell Connect (groupe Visiomed), le Dr François Teboul, directeur médical, ne peut que le constater : « Ce sont les premiers à mettre en place ce que tout le monde veut faire et ils sont bien placés pour le faire : une plate-forme de données anonymes avec des données sur le sujet sain auxquels aucun chercheur n’avait accès. On va rentrer dans une pratique de recherche différente qui pourra s’adapter en fonction des premiers résultats, ajouter facilement un nouvel indicateur. La vraie question est celle de la validité, si le patient est complètement en autogestion. Il restera aux chercheurs à requalifier l’information

    Recrutement de patients à l'échelle mondiale

     

    ResearchKit facilite évidemment le recrutement de participants sur une grande échelle puisque l’iPhone compte des centaines de millions d’utilisateurs (74,5 millions d’exemplaires écoulés pour le seul dernier trimestre de 2014). Un processus de consentement éclairé est intégré avec une signature électronique (voir illustration). Les utilisateurs choisissent les études auxquelles ils participent et les données qu’ils souhaitent fournir. Si ResearchKit transforme de fait l’iPhone en un outil de recherche médicale, Jeff Williams, Senior Vice President of Operations d’Apple, a bien insisté sur le fait que la firme à la Pomme ne verra pas les données de l’utilisateur et que c’est celui-ci qui décide seul de les partager ou non et avec qui.  Le succès est déjà au rendez vous puisque, selon le site français  iGénération,  les chercheurs de Stanford ont enregistré 11.000 personnes inscrites en moins d'une semaine sur leur app MyHearth Counts contre 5.589 à Parkinson mPower de l'université Rochester. Le public américain est en tout cas prêt à participer à la iMedicalResearch. Selon Apple, le 14 avril, lors de l'annonce de la disponibilité du Kit aux US, 60.000 possesseurs d'iPhone s'étaient inscrits. Des précisions sur le fonctionnement de l'écosystème ont été donnés par Apple en avril :

    • Consentement des participants : c’est un élément essentiel à toute étude. Avec ResearchKit, les chercheurs ont accès à un modèle d e consentement électronique visuel qu’ils peuvent personnaliser pour donner des explications détaillées et obtenir la signature des participants. Dans ce module, il est très facile d’ajouter de nouveaux éléments, notamment des vidéos pour décrire l’étude, et d’inclure un questionnaire interactif pour s’assurer de la bonne compréhension du participant.
    • Enquêtes : ce module fournit une interface utilisateur précompilée qu’il est facile de personnaliser. Les participants répondent simplement aux questions personnalisées et transmettent immédiatement leurs réponses aux chercheurs.
    • Tâches actives : ce module permet aux chercheurs de collecter des données parfaitement ciblées en invitant les participants à réaliser des activités que les capteurs sophistiqués de l’iPhone traduisent en données. Les premiers modules incluent des tâches mesurant des activités motrices, la condition physique, des processus cognitifs et la voix. Et grâce au cadre disponible en Open Source, la communauté des chercheurs peut ajouter encore bien d’autres modules de tâches actives à ResearchKit.

     

    Expansion du domaine de l'iPhone

     

    La question, c’est la puissance financière de l’entreprise devenue telle au fil des années de succès de l’iPhone (1 milliard d’unités vendus au total) que ses réserves de cash représente 178 milliards de dollars. Des chiffres qui donnent le tournis aux analystes financiers obligés de constater qu’aujourd’hui, Apple peut tout s’offrir. Mais, le colosse reste fragile, car il lui faut sans cesse réinventer une nouvelle machine à cash.
    Apple n’ayant pas une réputation marquée de philanthropie, cette aide à la recherche médicale apparaît aussi comme une nouvelle expansion de l’écosystème iPhone. 
    La société Apple va-t-elle réussir à imposer sa norme à la Santé mobile comme le fit Microsoft en son temps pour les PC ?  Qui refuserait de croquer une pomme si alléchante, alors que la disette de moyens gagne les laboratoires ?
    Du temps du vieux débat entre recherche fondamentale et appliquée, les chercheurs craignaient le pilotage par l’aval, de l’industrie…On avait jamais imaginé le pilotage par le cash de l’électronique !

     

    Les premières applications


    - L’asthme avec le suivi l’évolution des symptômes chez un individu avec les facteurs déclenchant comme la pollution atmosphérique ("Asthma Health", Icahn School of Medicine de l'hôpital Mount Sinai à New York et LifeMap Solutions), ce qui doit permettre de personnaliser le traitement
    - Le cancer du sein pour comprendre pourquoi certaines patientes se rétablissent plus rapidement que d’autres et comment réduire les symptômes (questionnaire + capteurs de l’iPhone (« Share the Journey »Dana-Farber Cancer Institute à Boston, Penn Medicine, Sage Bionetworks et le Jonsson Comprehensive Cancer Center de l'UCLA en Californie),
    - Le risque cardio-vasculaire en étudiant à une vaste échelle en quoi l’activité et le mode de vie des participants sont reliés à leurs maladies cardiovasculaires (MyHearthCounts », Stanford Medicine)
    - Le diabète pour savoir en quoi les différents aspects de la vie d’une personne --régime alimentaire, activité physique et traitements médicaux- affectent sa glycémie (« GlucoSuccess », Massachusetts General Hospital)
    - La maladie de Parkinson avec enregistrement des activités ((jeu de mémoire, toucher du doigt, parole, marche) au moyen des capteurs de l’iPhone pour suivre l’évolution des symptômes. L’idée est de mener « l’étude mondiale la plus vaste et la plus exhaustive sur le sujet » (« Parkinson mPower », Sage Bionetworks et l'université de Rochester dans l’Etat de New York).
    La galerie d'écrans montre l'unité de présentation de ces différentes apps

     

    (mise à jour le 28 avril 2015)

     ATTENTION : Les apps ResearchKit ne sont prises en charge que par les iPhone 5,5 S, 6, 6 Plus et l’iPod Touch dernière génération. (Pas par les iPad sur lesquels on ne peut télécharger l’app Health)

    En savoir plus : Voir le communiqué de presse en français sur le site d’Apple
    Découvrir ResearchKit :
    http://www.apple.com/researchkit/

    www.researchkit.org.

     

     

  • Petit lecteur PC/SC + smartphone = solution Smart Vitale

    Il y a quelques mois, le GIE SESAM Vitale a validé la généralisation des petits lecteurs PC/SC mono-fente pour la lecture de la carte Vitale ou de la carte CPS (voir l’article de Buzz Medecin). Le pack de développement est à la disposition des éditeurs depuis le 12 septembre et voilà qu’arrive une première application…pour les taxis.  Elle s’appelle Smart Vitale et se trouve composée d’un lecteur de carte qui communique par Bluetooth avec un smartphone. Tandis que le smartphone connecté à Internet (via réseau 2G, 3G , 4G..) envoie les informations de la carte Vitale vers un serveur sécurisé.

    Les taxis premiers servis

    S’ils n’ont pas de carte CPS ou CPE, les chauffeurs de taxi ont en effet des relations avec l’Assurance Maladie, via les clients bénéficiant de bons de transport (la moitié des taxis font du transport de malades avec prise en charge).  La société Soraya éditrice depuis 1998 du logiciel du même nom qui assure la gestion  et la télétransmission d’un millier de licences de taxi, a cherché comment accompagner ses clients pour faciliter la lecture de la carte Vitale. L’arrivée des petits lecteurs PC/SC  leur a donné des idées.
    « Nos clients ont tous un téléphone mobile. Notre solution Smart Vitale a été conçue en couplant ce téléphone avec un lecteur existant (société partenaire) Bluetooth pour lequel Soraya a développé le soft de lecture de la Carte Vitale », explique Alexis Gandubert de Soraya. Les données administratives recueillies sont envoyées sur un serveur sécurisé. Chaque taxi a un accès personnel sécurisé et crypté. Il peut vérifier les droits s’il pratique le tiers payant. Pas besoin de Wifi à proximité, cela fonctionne très bien en 3 et 4 G et même en 2G ,en rase campagne. Smart Vitale est homologué par le GIE SESAM Vitale pour iOS et Android. « Deux autres éditeurs nous ont demandé d’utiliser notre solution, soit un potentiel de 7500 taxis.
    Pour les taxis, le gain de temps est évident et la possibilité de vérifier en temps réel les droits est précieuse surtout quand ils pratiquent le 1/3 payant (la moitié des taxis  conventionnés proposent le 1/3 payant).

    Au tour des infirmières (et des médecins...)

    « Nous allons nous attaquer au marché des infirmières dès que nous aurons validé notre lecteur en bi-fentes (deux lecteurs dans un seule boitier). La lecteur de CPS se fait bien sous Android. Et nous pensons que cela pourrait intéresser les médecins…»

     

    Le service se prend par abonnement  :17 euros HT/mois avec dégressivité en fonction de la durée de l’engagement (c’est  par exemple 16 euros/mois sur un an.) et du nombre d'abonnements
    http://www.smartvitale.fr/
     

  • Santé connectée : les médecins doivent accompagner le mouvement

    Sous le titre, « Santé connectée, de la e-santé à la santé connectée », le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) a publié début février un livre blanc de 36 pages qui fait le point sur toutes les questions d’ordre éthique et déontologique qui peuvent se poser aux médecins. Face aux objets connectés et aux applications, le CNOM les encourage à en adopter les aspects utiles et bénéfiques dans leurs pratiques médicales, évoquant aussi bien le quantified self, que l’automesure et la maison intelligente. On lit dans ce document que « l’impact de la m-santé sera sans doute le plus probant dans les cas où ses usages seront intégrés à des organisations de soins structurées par la médecine ». De fait, les sociétés savantes (en cardiologie, en diabétologie…) s’intéressent de plus en plus aux objets connectés et les médecins ne sont pas les derniers à participer au développement d’applications pour smartphones (voir la remise des Trophées de la santé mobile).

    Une déclaration de conformité

    Ce qui taraude le CNOM et on le comprend, ce sont les risques. Il recommande donc que la mise sur le marché des outils de m-santé fasse au moins l’objet d’une déclaration de conformité à un certain nombre de standards pour préserver la confidentialité et la protection des données recueillies, la sécurité informatique (des produits et des logiciels), la sûreté sanitaire (validation médicale). On pourrait ensuite imaginer une labellisation par diverses organisations qualifiées (association de patients, sociétés savantes, HAS..). Le troisième niveau, c’est la certification qui concerne les dispositifs médicaux et se fait dans un cadre européen. La régulation doit être européenne.

    Les Français courent vite

    Lors du débat organisé autour de la sortie du livre blanc, on a pu entendre, le Dr Dominique Dupagne, invité pour jouer les trublions, rappeler qu’Internet et les smartphones avaient « échappé aux tutelles » et que les objets connectés étaient maintenant lâchés dans la nature. « Il y a un rôle nouveau pour les personnes et les data ». Tandis que Philippe Lemoine, auteur de rapports sur le numérique, brossait le tableau d’une France en pleine révolution numérique. « Les Français courent vite, ils sont 20% au dessus de la moyenne européenne pour les usages du numérique. » et d’ajouter qu’il faut faire de la date un levier majeur d’innovation, notamment en santé. Et de proposer un incubateur de cabinet médical connecté et un subventionnement des objets connectés.
    Le CNOM recommande d’ailleurs la prise en charge sociale de ces objets dès lors que leurs bénéfices sur la santé individuelle et/ou collective seront « scientifiquement reconnus ».  Le But de l'Ordre avec ce livre blanc : produire un document ordinal qui ouvre la réflexion de tous les acteurs de la société numérique, comme devait le rappeler le Dr Jacques Lucas, vice-président du CNOM, délegué général aux systèmes d'information en santé, lors du colloque TIC Santé (voir les videos et photos du colloque).

    Le débat n’est pas clos, loin de là, dans un pays où on adore ça…Pour sa part, Buzz Medecin ne peut que remarquer l’implication croissante des sociétés qui développent ces objets, dans la validation médicale de leurs produits et le respect de la confidentialité des données. Outre Withings et son Institut de santé, iHealth vient d’engager une pharmacienne et va utiliser en France un hébergeur agréé pour les données de santé (HADS) et Bewell Connect développe sa gamme sous la direction d’un médecin et fait héberger les données chez Orange (HADS).

    Le livre blanc du CNOM est à consulter ou à télécharger ici

     

  • MSSanté : montée en charge en 2015 ?

    MS Santé, la messagerie médicale sécurisée, soutenue par l’ASIP Santé, s’implante très progressivement dans les hôpitaux en préparant l’arrivée massive des contenus qui devrait être le facteur déclenchant pour l’équipement des professionnels de santé libéraux. C’est du moins le cercle vertueux que l’ASIP Santé s’efforce de mettre en place.
    Plus d’un an après le lancement de la phase pilote de déploiement de MS Santé dans 15 hôpitaux volontaires, où en est-on ?
    14 établissements sont opérationnels et 8 envoient des comptes rendus d’hospitalisation électroniques vers la ville en routine, a expliqué à Buzz Medecin, Vladimir Vilter, responsable de mission à l’ASIP Santé.
    On a ainsi appris aux Tech Days de Microsoft qu’à l’hôpital St Joseph (ESPIC) début février, la moitié des services étaient déployés et en capacité d’envoyer les comptes rendus à J zéro (comme va le recommander la future loi de Santé, puisque le patient devra sortir de l'hôpital avec son compte rendu). L’hôpital envoie 5 à 600 mails par jour, soit 20% des comptes rendus, vers les médecins de ville. Les médecins correspondants destinataires sont pour la plupart déjà équipés de la messagerie Apicrypt, très diffusée sur la région parisienne (NDLR. Apicrypt rassemble au total 50 000 utilisateurs professionnels de santé)  mais la proportion de nouveaux inscrits sur MS Santé (15%) est en augmentation. L’hôpital s’est contenté d’un premier courrier fin août aux 300 correspondants les plus actifs pour les inciter à recevoir les comptes-rendus par mail et à s’inscrire sur le web mail MS Santé. Attitude prudente face à la montée en charge progressive des services équipés.

    Procéder par étape

    Vladimir Vilter, responsable du projet à l’ASIP Santé, n’a pas d’autre discours : pas la peine de pousser la ville tant que l’hôpital n’est pas complètement prêt. Il a d’abord fallu que des éditeurs hospitaliers se rendent compatibles (Enovacom, Wraptor, Inovelan se sont lancés dès l’an dernier). Plus décisif encore la récente intégration de MS Santé dans la boite Outlook du pack Microsoft livré aux établissements via Uni-HA (500 établissements, soit 4 à 500 000 postes concernés).
    Dernier atout : l’instruction en date du 23 décembre adressée par la DGOS aux établissements qui leur enjoint de rendre leur système de messagerie compatible avec MS santé d’ici la fin 2015 afin d'assurer la communication rapide des documents de sortie aux patients vers les professionnels de santé exerçant en ville. Pas question bien sûr de casser l’existant régional. Comme le système Zepra en Rhône Alpes qui est en phase de généralisation auprès des libéraux (53.000 documents consultés en décembre 2014) ou les 8.000 BAL lorraines ou encore les plates-formes des pays de Loire ou de Poitou-Charentes ou les échanges ville-hôpital avec Apicrypt. Tout cela devrait cohabiter et s’adapter pour devenir compatible. Et il restera à mobiliser le secteur de la biologie.
    Les établissements, indique l’instruction de la DGOS, pourront soit adapter leur outil de messagerie propre et devenir « opérateur MSSanté », soit proposer aux professionnels de santé "d'utiliser directement les boîtes aux lettres offertes par l'Asip santé avec les ordres professionnels en particulier dans les petits établissements", soit acquérir un service de messagerie conforme à la loi, proposé par un opérateur public ou privé. Pour la DGOS, la durée de mise en conformité ne devrait pas prendre plus de 3 à 4 mois, rappelant que "le déploiement de la MSSanté permettra, après deux ou trois ans, de dématérialiser plusieurs dizaines de milliers de comptes rendus et lettres de sortie chaque année. »
    Pour Vladimir Vilter, le « coaching » MSSanté est prêt. Le plan marketing aussi. « Les flux hospitaliers ont été analysés. 15% de leurs correspondants apportent 80% du volume. C’est sur eux que l’on se focalisera ».
    En attendant, MSSanté avec une dizaine de milliers d’inscrits, médecins à 70%, n’est plus considérée en phase de bétatest...Quelques dizaines d’utilisateurs ont même essayé les versions mobiles pour iPhone (voir la démo). La messagerie est également compatible avec Thunderbird. Bel exemple d’utilisation en télémédecine : le dépistage de la rétinopathie diabétique réalisé par des orthoptistes et interprétés par des ophtalmologistes à distance. « Les données médicales et les données de remboursement pour cet acte de télémédecine sont envoyés par MSSanté, avec intégration dans le logiciel métier ».

    L’intégration dans le logiciel métier des libéraux arrive

    Pour les médecins, l’étape décisive, c’est en effet l’intégration de MSSanté dans leur logiciel métier ce qui leur permettra de récupérer les documents directement dans les dossiers patients (comme cela se fait déjà dans les logiciels ayant intégré Apicrypt). La FEIMA (Fédération des éditeurs d’informatique médicale et paramédicale ambulatoire) a vu enfin aboutir ses demandes auprès de l’ASIP Santé pour faciliter l’interfaçage de MSSanté, avec la publication en juillet dernier d’une nouvelle version du « Dossier des spécifications techniques clients de messagerie ». Dès lors, les éditeurs de la FEIMA (70% du marché) ont engagés les travaux de développement nécessaires et plusieurs « sont en phase de diffusion des outils correspondants après les retours positifs issus d’une période de bétatest », précise à Buzz Medecin Francis Mambrini, président de la FEIMA.

    Comme diraient certains YAPLUKA (y a plus qu’à) …

     

     

     

  • Ouverture des données de santé : premier Hackathon public/privé

    Dans le cadre du mouvement d’open data santé prévu par la future loi santé portée par Marisol Touraine, la CNAM a
    « entrouvert » quelques données pour un premier « Hackathon »(de Hack et marathon). L’événement a eu lieu le 26 janvier et Mme Touraine a conclu la journée. Des acteurs militants de l’Open Data comme Withings et Celtipharm, y ont participé.
    Pour ce premier Hackathon Données de santé organisé par la CNAM TS et la mission Etalab chargée de l’ouverture des données publiques (cf. le portail data.gouv.fr), une soixantaine de participants venant de structures publiques et de sociétés privées se sont retrouvés dans les locaux de La Paillasse à Paris, un laboratoire communautaire pour les biotechnologies, Selon TIC Santé, étaient présents  côté public, la Direction de la recherche des études, de l’évaluation et des statistiques, l'Institut des données de santé, le GIP Mipih et côté privé, Celtipharm, Microsoft, GE Healthcare, Cap Gemini, Jalma, le fabricant d’objets connectés Withings et le groupe mutualiste Corvea . But de l’opération : montrer que la réutilisation originale des données publiques ouvre de nouvelles perspectives d’usage et de services associés.

    Un jeu de données du SNIIRAM

    A cette occasion, la CNAM a fourni aux participants un jeu de données du SNIIRAM (Système national d’information inter-régimes de l’assurance maladie) qui constitue un des enjeux de l’ouverture des données de santé. Ce jeu de données contenait des informations anonymisées des dépenses de santé de ville des Français (remboursement des consultations et des médicaments) au cours des cinq dernières années. Il devrait rejoindre sur le portail gouvernemental le premier jeu de données déjà rendu public par la CNAM le 16 décembre dernier sur data.gouv.fr . Les participants se sont répartis en une dizaine d’équipes qui ont pu croiser ces nouvelles données avec d’autres bases déjà ouvertes (données démographiques, RPPS, le répertoire partagé des professionnels de santé, la base des accidents de la route, etc.) et avec leurs propres données.

    Withings s'empare du sujet

    Si certains acteurs plus spécialisés dans le traitement des données de santé, se sont dits un peu déçu par le peu de données mises à disposition, ce n’est pas le cas de Withings, fier de sa participation au Hackathon. Porteur du projet « Quelle est l’influence des modes de vies sur les dépenses de santé ? », le leader français des objets connectés a croisé les données de l’Assurance Maladie avec des données agrégées provenant des utilisateurs de ses trackers d’activité et pèse-personnes connectés tout en se basant sur les données de population de l’INSEE. Et a publié sur son site les cartographies résultantes. Il suffit ensuite de comparer la cartographie du montant des remboursements en médecine générale par personne et par département avec les cartographies des données de niveau d’activité physique (nombre de pas par jour) et de corpulence (taux d’individus en surpoids ou obèse). « Dans les départements où la moyenne de pas est moins élevée, les dépenses de santé par personne sont plus importantes », conclut Withings en indiquant qu’il existe d’autres facteurs pouvant influencer ces dépenses (comme la pyramide des âges…). Pas de corrélation évidente en revanche avec le taux de surpoids et d’obésité. Il faudrait affiner mais pour Withings, ce premier essai est déjà transformé. Dans la foulée (10 000 pas /par jour à faire selon l’OMS…), l’industriel qui vient de se doter d’un Institut de Santé, le Withings Health Institute (voir le livre blanc santé connectée) a également mis en ligne sur son site la première publication de son Observatoire de Santé : une carte de France de la sédentarité (données agrégées et anonymisées d’un échantillon aléatoire de 100 000 utilisateurs). « Les Franciliens sont les plus actifs parmi les Français » (NDLR : peut-être parce qu’ils craignent justement d’être les plus sédentaires …).

    Partenariat CNAM-X en matière d'algorithme

    Le directeur général de la CNAM, Nicolas Revel a cependant fixé les limites de l’ouverture : la protection des données personnelles et l’accompagnement nécessaire par les équipes de la CNAM compte tenu de la complexité du système. La CNAMTS a d’ailleurs annoncé le 2 février avoir conclu un partenariat de 3 ans avec l’école polytechnique pour mieux exploiter les données du SNIIRAM dans le cadre de ses missions mais aussi dans un but de santé publique. Avec le développement d’algorithmes permettant « la détection de signaux faibles ou d’anomalies en pharmaco-épidémiologie, l'identification de facteurs utiles à l'analyse des parcours de soins, la lutte contre les abus et la fraude ». Enfin, serait-on tenté d’ajouter.

     

     

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  • CES 2015, 300 exposants santé et des standards à créer

    300 exposants Santé, soit une augmentation de 35% par rapport à l’an dernier, étaient présents au CES de Las Vegas du 6 au 9 janvier. C’est dire la vitalité du secteur. Selon les prévisions, 70% des possesseurs de smartphone l’utiliseront pour leur santé en 2017.
    La santé étant présentée comme « le » secteur le plus prometteur, les objets santé connectés sont partout. Y compris dans les voitures. Ford développe ainsi un siège muni d’un électrocardiogramme pour détecter les irrégularités dans l’activité cardiaque du conducteur à risque. Et Parrot propose d’analyser une course (temps de contact au sol, cadence, oscillation verticale, x) en installant des capteurs dans le casque audio (le rythme cardiaque est analysé dans l’oreille). C’est le Zik Sport.
    Les start-up sont nombreuses. Toutes les voies sont explorées.
    La start up Emiota a reçu un Innovation Awards pour Belty, une ceinture bourrée de capteurs pour le suivi de patients atteints de maladies chroniques, cardiovasculaire ou diabète.

    Autre start-up française qui fait parler d’elle, Citizen science, spécialiste des textiles connectés, fait porter son D-shirt qui donne toutes sortes d’informations sur la course d’un sportif par exemple. Le D-shirt a reçu l’Awards de la meilleure Inclusive Innovation et Citizen science qui travaille en consortium avec des partenaires sportifs, vient de lever 100 millions d’euros. Le ministre Emmanuel Macron et Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique qui menaient la délégation française forte de 120 société n’ont pu que s’en réjouir. Malgré les événements qui endeuillaient le pays au même moment.
    Pour la nutrition, arrivent les spectromètres de masse qui, intégrés dans les ustensiles de cuisson, mesurent les calories.
    Terraillon a présenté une balance qui pèse l’aliment et analyse les calories (mais sur indication de sa nature).
    La bio impédance fait son entrée en scène. On a pu voir Mybiody Balance (autre « pépite » française), un appareil de bio-impédancemétrie qui permet de réaliser un check up en un seul geste. C’est la mise à portée du grand public de technologie réservée au corps médical (le BioZM II et ses successeurs).
    Pour un usage strictement médical, on remarque un otoscope couplé à l’iPhone et Bee, stylo injectable connecté pour les diabétiques.

    Ou encore le glucomètre Align d’iHealth (BG1) qui a reçu un Awards de l’innovation. Non remboursé mais vendu 19 euros (pas encore sur le marché français), ce tout petit modèle de poche se connecte directement sur la prise casque de l’iPhone.
    L’observance est également un domaine très investi. Medissimo dont le pilulier communiquant iMedipac avait reçu un Award de l’innovation en 2014, a présenté iMedicup, la coupelle à médicaments connectée, destinée au mal voyants.
    Les fabricants déjà bien installés comme Bewell Connect (qui présentait sa première gamme connectée), Withings (qui a été récompensé pour sa montre et son nouveau dispositif pour la maison), iHealth, Terraillon, ont peaufiné de nouvelles versions de leurs applications sur smartphone intégrant la trilogie tracker (montre connectée)-balance-tensiomètre. On va passer du tableau de bord au conseil avec des algorithmes de plus en plus performants.

    Se passer du smartphone

    Mais on remarque aussi que certains commencent à se passer des smartphones. La présence au CES du groupe La Poste qui a développé un hub numérique où brancher tous ces appareils (dont les capteurs de domotique, la SmartHome, autre secteur important du CES) est révélatrice de cette tendance. La Poste s’est alliée à la plate-forme Umanlife, qui gère des données d’utilisateurs d’appareils forme et santé sur un hébergeur agréé. iHealth a présenté son concept Discovery (voir l’article) où les données collectées arriveront d’un simple appui sur un bouton vers une plate-forme sécurisée. Il est temps aussi de préparer des standards pour que les objets communiquent facilement avec les différents environnements. Intel a dévoilé au CES, Intel Curie, un ordinateur de la taille d’un bouton destiné aux objets connectés à porter sur soi (les wearable).
    Président du CES, Gary Shapiro a clôturé le salon en expliquant qu’il s’agissait du dernier Consumer Electronic Show. Que le CES allait devenir un Consumer Experience Show. Car au delà des prouesses techniques et de l’inventivité ambiante, ce sont maintenant les usages qu’il faut développer. Sachant qu'aux Etats-Unis, 21% de la population suit déjà sa santé par le biais d'un appareil connecté.

    Sources : communiqués de presse, rencontres avec plusieurs fabricants et web conférence organisée le 27 janvier par Interaction Healthcare avec Lionel Reichardt (expert, blog pharmageek)

  • Trophées de la santé mobile 2015 : les médecins à l’honneur

    La santé mobile ne se développera pas sans les médecins et c’est donc bien normal qu’ils se soient retrouvés mis à l’honneur le 26 janvier à l’Espace Cardin pour la remise des Trophées de la santé mobile, organisés par dmd Santé. Les prix avaient été dévoilés quelques jours auparavant (voir l'article).

    Mes vaccins, Musculoskeletal ultrasound, ArthMouv, Ludicalm

    Le Pr Paul-Henri Koeck, président du Groupe d’études en préventologie, s’est vu remettre le Grand trophée de l’application mobile de santé pour Mes Vaccins, la version iPhone et Android présentée fin 2012 du site Internet mesvaccins.net.
    Les Dr Jean-Louis Brasseur, Gérard Morvan et le Pr Nicolas Sans ont reçu le Trophée de l’application professionnelle pour Musculoskeletal Ultrasound de Qualia Systemes, quelques 500 coupes commentées pour améliorer sa pratique et faciliter l’apprentissage de l’échographie musculosquelettique.
    Pour le Trophée de l’application de suivi, c’est Arthmouv de Sanofi France qui a été choisie comme un bel exemple de service permettant d’améliorer la relation médecin-patient avec un historique de la douleur rempli par le patient.
    C’est à la douleur des enfants que s’intéresse Sylvie Marie Brunet, hypnothérapeute, qui a eu l’idée d’un jouet digital générant une illusion visuelle et sonore, utilisé comme hypnoanalgésique lors de soins. Ludicalm a reçu le Trophée de l’application grand public/patient.
    Le Trophée coup de cœur des Internautes est allé à TUP (Trouver un préservatif) réalisé par MSD France et l’association HF Prévention.
    Remis pour la première fois, le Grand Trophée de l’objet connecté a récompensé la balance Withings WS-50 (voir le test).
    Enfin les tremplins de la santé mobile ont distingué quatre projets : Pill’Up d’Electronic Alliance créée par un pharmacien, Stéphane Pirnay, et un ingénieur pour répondre aux problèmes d’observance; Chèque santé, titre prépayé pour la santé financé par l’entreprise; MyDocteo d’ePophyse pour la régulation du trafic dans les salles d’attente ; Redstep pour savoir s’il est possible de donner son sang.

    Réguler avec une charte simple et révisable

    Cette édition 2015 des TSM s'est déroulée dans l’ambiance effervescente de la santé mobile où les projets affluent, les start-up poussent à toute vitesse, les pouvoirs publics ont (enfin) détecté un potentiel de croissance et les régulateurs s’affolent. "Comment réguler", c’était le sujet du débat qui a précédé la remise des prix. Un débat qui n’a pas apporté grand chose de nouveau. Mais c’est en la tournant avec vivacité et adresse que la mayonnaise finit par prendre (digression : j’ai bien aimé sur les stands des partenaires, la toute nouvelle balance de cuisine diététique de Terraillon qui vous affiche en calories l’aliment pesé…) ! On retiendra de cette table-ronde que c’est à l’Etat (via la HAS, la CNIL etc.) de définir les référentiels et aux industriels de s’en emparer. Le Président de dmd santé, le Dr Guillaume Marchand appelle de ses vœux une charte simple et révisable : « ce serait suffisant ».
     

  • Trophées de la santé mobile 2015 : 18 prix dévoilés, 5 trophées décernés le 26 janvier

    Les Trophées de la santé mobile, organisés par dmd Santé, seront décernés (5 Trophées) le 26 janvier parmi les 18 lauréats dont les noms viennent d’être dévoilés. En ce qui concerne les applications mobiles destinées aux professionnels de santé, 9 prix seulement sur les 18 possibles ont été attribués par le jury, regrette le Dr Guillaume Marchand président-fondateur de dmd santé, ce qui veut dire que certaines spécialités n’ont pas d’applications de qualité. Pour être éligibles, les apps doivent en effet avoir obtenu un minimum de 16/20 selon les critères d’évaluation du site dmdpost.com. Les neuf lauréats"professionnels de santé" sont donc :

    • URG de Garde (équipe du Pr Adnet, service d’Urgence de l’hôpital Avicenne),
    • Musculoskeletal Ultrasound, l’ atlas musculoarticulaire des Dr Jean-Louis Brasseur et Gérard Morvan et du Pr Nicolas Sans,
    • Hepatoweb Mobile du Dr Mennecier,
    • iRein AFU, un guide sur la conduite à tenir face au cancer du rein conçu par l’Association française d’urologie,
    • Indice Algo Fonctionnel Lequesne utilisé en rhumatologie courante des laboratoires Expanscience,
    • Protocoles en gynécologie du Réseau Aurore, le guide des thérapeutiques inhalées (asthme et BPO) d’Elsevier Masson,
    • Onco-Logik du Réseau Oncolor
    • iPansement.

      Neuf lauréats ont également été distingués dans la catégorie Grand Public. Pour la première fois sera attribué un Grand Trophée de l’objet connecté santé. Enfin, pour stimuler l’innovation, dmd Santé a initié aux cotés de la plate-forme de crowdfunding e-santé Wellfund, les 1ers tremplins de la Santé mobile. Parmi les projets sélectionnés, celui de Diane Evrard, interne ORL qui veut redonner de la voix à ceux qui n’en n’ont plus.
       

  • Tour de France du numérique : les e-formations et projets primées au colloque TIC Santé les 3 et 4 février

    Une formation à la santé mobile pour les infirmières, une e-formation pour les orthophonistes, un projet de télé-expertise pour diagnostiquer la maladie parodontale, rééducation post-chute du sujet âgé par la réalité virtuelle. La dernière étape à Paris le 13 janvier au Ministère de la Santé du Tour de France du numérique pour la santé de l’association Formatic Santé, a apporté un dernier lot d’initiatives primées. L’arrivée est prévue les 3 et 4 février pour le colloque TIC Santé 2015 sur le thème « Acteurs de santé, tous connectés ! Pour une culture numérique partagée ». Les lauréats des projets innovants s’y retrouveront pour présenter leurs travaux.  Voir le programme et s’inscrire
    Le Pr Albert-Claude Benhamou, chargé de mission pour l’université numérique au ministère de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur (MENESR) a rappelé que les facultés de médecine avaient donné l’exemple avec l’université médicale francophone virtuelle devenue UNF3S qui couvre toutes les formations santé et qui se développe aujourd’hui dans les MOOC (Massive open onlive course), les formations en ligne ouverte à tous. La plate-forme France université  numérique (FUN) recense les MOOC disponibles dont le dernier est celui sur Ebola https://www.france-universite-numerique-mooc.fr/courses/unige/57001/Trimestre_1_2015/about collaboration entre l’UNF3S et l’université de Genève mise en ligne le 24 décembre dernier.

    Mais les professionnels de santé les plus actifs aujourd’hui semblent bien être les paramédicaux comme en témoigne le tour de France du Numérique. Que l’initiative vienne du public ou d’entreprises innovantes, ils sont tous en pointe en e-formation, serious game, réalité virtuelle…Les élèves infirmières de l’IFSI du CH Sud Francilien vont, par exemple, se former à l’utilisation des objets connectés et des applications pour smartphones.On est loin de voir ces sujets abordés dans la formation initiale des médecins.