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  • La prescription électronique arrivera par étapes d’ici fin 2024

    Parue au Journal Officiel du 19 novembre, une ordonnance fixe au 31 décembre 2024, la généralisation de la prescription électronique ou e-prescription pour les professionnels de santé prescripteurs. Retardant ainsi de deux ans la mise en application d’une des mesures de la loi relative à l’organisation et la transformation du système de santé du 24 juillet 2019.

    Depuis juillet 2019, la e-prescription est en expérimentation dans trois départements (Maine et Loire, Saône et Loire et Val de Marne) avec des médecins et des pharmacies volontaires. 54 pharmacies et 68 médecins y participent et ont réalisé 180 000 prescriptions dématérialisées.
    Début 2020, un premier bilan à 7 mois portant sur 87 000 e-prescriptions avec 63 médecins et 48 pharmacies, a montré que 12 000 ont été remboursées effectivement* . En effet pour que le circuit soit complet, il faut que le patient d’un médecin équipé du logiciel ad-hoc se rende dans une pharmacie elle aussi équipée d’un logiciel participant.
    Les médecins travaillent majoritairement sur Crossway de CLM (53 sur 63) mais aussi sur Axisanté et Hellodoc ; les pharmacies sur LGPI (Pharmagest), Smart RX (Alliance) et Everys (WinPharma).

    Un QR Code sur l'ordonnance

    Objectif des éditeurs comme CLM : faciliter la tâche des professionnels de santé avec une solution ergonomique. Pour participer à l’expérience, les éditeurs ont intégré un nouveau téléservice de l’Assurance Maladie dans le logiciel d’aide à la prescription (LAP), ce qui permet de générer pour chaque rédaction d’ordonnance un numéro unique.
    Le médecin, après accord du patient, envoie les données de la prescription dans la base nationale ainsi que sur le DMP du patient. Son logiciel imprime l’ordonnance avec un QR code qui intègre le numéro unique de prescription et les identités du prescripteur et du patient (qui figurent sur l’ordonnance papier). Ci-dessous un exemple d’ordonnance réalisée avec Crossway.

    Le patient muni de son impression papier se rend chez le pharmacien qui scanne le QR code pour extraire le numéro unique. Il se connecte à la base nationale pour récupérer les données de la prescription, contrôle la cohérence des données avec l’impression papier. Puis effectue sa dispensation comme d’habitude avec ou sans substitution et peut modifier la prescription en indiquant le motif. Les données de délivrance sont enregistrées dans la base nationale. Il transmet comme aujourd’hui les pièces justificatives. Le premier point d’étape s’étant révélé positif quant aux remontées des professionnels de santé, l’expérimentation va être étendu à d’autres départements. Un lien est établi entre la prescription et la délivrance après la dispensation. Seules les prescriptions délivrées sont identifiées. Au-delà des médicaments remboursés, les dispositifs médicaux, puis les prescriptions d’analyse seront peu à peu mis dans la boucle. Mais les prescriptions hospitalières restent dispensées de toute obligation.

    *Chiifres cités dans un article de Ticsanté

     

  • Selon un baromètre « officiel » sur la TC, le téléphone en tête des moyens utilisés par les médecins pendant le premier confinement

    Alors que la DGS a envoyé le 13 novembre une note "DGS Urgent" aux professionnels de santé leur recommandant le recours à la téléconsultation et aux télé soins dans le contexte de la crise sanitaire, on peut se demander, à la lecture du dernier baromètre de l’Agence du numérique en santé, quelle va être la place du téléphone dans cette nouvelle poussée attendue de télémédecine…

    Ceci explique peut-être cela. « Les téléconsultations réalisées par téléphone (sans vidéotransmission) avec un médecin sont à nouveau pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie » peut-on lire sur le site Ameli*. A nouveau, car en prolongeant la prise en charge à 100% des TC, au moins jusqu’à la fin 2020, la CNAM avait tout d’abord exclu les consultations par téléphone. Pour les rétablir;

    Le téléphone en tête des moyens utilisés

    La lecture de deux baromètres quantitatif et qualitatif commandés par l’Agence du numérique en santé (ANS) et publiés fin octobre montre en effet que le téléphone a été privilégié par une majorité de médecins ayant pratiqué des consultations soit seul, soit en utilisant des applications en vidéo.

     

     

     

     

     

    Odoxa a interrogé pendant l’été un échantillon de 2010 personnes et de professionnels de santé (254 médecins et 246 infirmières) pour la 2ème vague du baromètre Télémédecine de l’ANS. Par rapport à l’an dernier la satisfaction des usagers a grimpé de 8 points à 79% mais celle des médecins a légèrement baissé à 75%. Néanmoins 71% des médecins l’ont pratiqué contre 13% il y a un an.
    A la question des moyens utilisés pendant le confinement :
    - 33% ont utilisé un téléphone seul
    - 27% un téléphone avec une image
    - 40% un ordinateur ou une tablette (51% chez les médecins à plus de 100 TC)
    Pour la vidéotransmission, les applications comme Skype, WhatsApp et Face time font 30%, une webcam et un téléphone ont servis dans 29% des cas, les outils des plates-formes (du marché ou autre) recueillent 49% et ceux des plates-formes ARS 11%.
    Les entretiens qualitatifs (14 MG, 16 spécialistes) menés par CareInsight en septembre révèlent aussi un intérêt majeur des médecins pour le téléphone et WhatsApp devant les plates-formes de téléconsultation privés ou publiques..
    Pourquoi cet engouement pour le téléphone ? Parce que c’est simple et facile à utiliser par les patients comme par leurs médecins parfois confrontés à des problèmes de connexion. Et en plus, c’est disponible et ne réclame pas d’abonnement supplémentaire.
    Ce qui leur fera changer d’avis, c’est l’intégration des téléconsultations dans leur logiciel métier. Qui est encore loin d’être répandue.
    Les trois quarts des médecins pensent que la TC a permis de mieux gérer la situation pandémique et évoque à 83% la nécessité » de maintenir la prise en charge à 100% qui a été le facteur déclenchant. A bon entendeur.

    Baromètre Odoxa

    etude CareSight

    *Précisions sur le site Ameli : pour les sages-femmes, cette prise en charge à 100 % s'applique uniquement aux patients n'ayant pas accès à une connexion internet à haut débit ou très haut débit. Elle s'applique également aux patients disposant d'un tel accès mais ne disposant pas d'un terminal permettant une vidéotransmission dans l'une des situations suivantes :  patient présentant les symptômes de l'infection ou étant reconnu atteint de la Covid-19,  patient âgé de plus de 70 ans , patient reconnu atteint d'une affection grave, patiente enceinte.

  • DMP pour tous en 2022 : comment le rendre utilisable ?

     Cela fait deux ans que la CNAM a repris les rênes du DMP. Malgré tous ses efforts et quelques succès dans les établissements, l’Assurance Maladie doit maintenant compter avec la création automatique du DMP dans le futur Espace Numérique de Santé (ENS) de 2022 pour atteindre ses objectifs d’ouverture. Il lui faut aussi encourager les éditeurs à développer des interfaces ergonomiques et inciter (sans doute financièrement) les médecins à l’alimenter.

    En adoptant le 6 octobre dernier, en 1ère lecture, le projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (dite ASAP !) déjà amendé par le Sénat, les députés ont donné au DMP et à l’Espace Numérique de Santé un caractère automatique selon le principe de l’opt-out utilisé en publicité et que l’on peut traduire par « qui ne dit mot consent ».
    Au 1er janvier 2022, nous pourrons donc tous ouvrir un espace numérique de santé et le DMP en sera un composant. Tout professionnel de santé participant à la prise en charge du patient pourra y accéder sous réserve de l’assentiment préalable de ce dernier.
    Le professionnel de santé aura le « devoir » de renseigner ce dossier et d’y verser les lettres de liaisons issues de l’hôpital. La liste des documents nécessaires à la coordination des soins à verser au DMP sera fixée par décret. Le principe d’une telle liste, font valoir les députés porteurs de cet amendement, doit permettre aux éditeurs de logiciels métier de faciliter l’automatisation de l’alimentation du DMP.

    Au-to-ma-ti-ser

    La CNAM compte en effet beaucoup, et elle l’a dit aux représentants syndicaux lors de la journée de négociations consacrée au numérique en santé, sur la création automatique du DMP dans l’ENS pour augmenter de 40 millions le nombre de DMP limité actuellement à 9,3 millions. Encore faut-il que ces dossiers soient utilement remplis pour servir à la coordination des soins.
    La rédaction du volet de synthèse médicale (VSM) pourrait faire partie des éléments intégrés dans le nouveau forfait structure (avec l’agenda partagé, l’eCPS, l’eprescription) en cours de négociation.
    La CNAM qui n’entend apparemment pas lâcher un euro d’augmentation sur les actes, semble en revanche prête à financer les médecins sur des objectifs précis. Dans le forfait structure actuel, c’est la compatibilité avec le DMP qui était exigée. Cette fois, c’est une rémunération du VSM qui semble se dessiner.
    A la DIONIS (Direction opérationnelle du numérique et innovation en santé) de la CNAM, chargée entre autres de la mise en place de l’ENS, on se déploie sur tous les fronts. Depuis que la CNAM a repris le flambeau DMP, il s’agit d’une version DMP V2 utilisant l’INS (identifiant national de santé) et ouverte aux enfants mineurs.
    500 établissements de santé alimentent aujourd’hui le DMP. 24 CHU sur 32, une cinquantaine de laboratoires de biologie (les trois plus importants logiciels sont compatibles avec une alimentation automatisée) et un tiers des EHPAD sont équipés. Coté médecins, la DIONIS travaille avec les éditeurs pour faire évoluer l’interface DMP vers plus d’ergonomie et de facilité d’utilisation. Sur le stand de la CNAM aux Journées nationales de médecine générale les 1-2 octobre à la Défense, Crossway, Hellodoc, Axisanté, Icanopée, MonLogicielMedical (Medistory était prévu) ont proposé des démonstrations de leur interface d’alimentation du DMP. Du fameux VSM en 1 clic (qui suppose d’avoir préalablement bien structuré et organisé ses dossiers médicaux) au glisser déposer des autres documents. Le 1er janvier 2022 approche à grands pas.

  • Le Catel et la SFMG lancent des fiches pratiques pour la téléconsultation

    Point fort du 10ème Catel Paris qui a réuni plus d'une centaine de personnes en visioconférence le 15 octobre, le lancement de fiches pratiques téléconsultation. Réalisées par le Catel et la SFMG, elles sont à la disposition des professionnels de santé et aussi des patients sur le site teleconsultez.fr

    Dès la première crise du Covid 19, le Catel, centre de ressources et expertise e-santé et la Société française de médecine générale (SFMG) ont réuni un collectif de 25 professionnels de santé, médecins et paramédicaux, impliqués sur le sujet, pour tirer les leçons de l’explosion des téléconsultations. En Juin, sont ainsi sortis des Recommandations des professionnels de santé à l’intention des institutionnels . Et ce 15 octobre , le collectif a présenté lors d’une visioconférence, ses indications de bonnes pratiques pour accompagner les professionnels, soient une dizaine de fiches qui traitent le sujet de manière générale ( rôle et interactions des acteurs, réglementation et rémunération, outils, étapes de la téléconsultation) ou abordent des cas spécifiques (la téléconsultation en premier recours, en diététique, en kinésithérapie, en périnatalité). Sans compter la fiche pratique à imprimer pour vos patients.

    D’autres fiches sont en cours et la réactualisation sera régulière.

     

     

    Tout l’intérêt de ces documents est de se baser sur l’expérience de professionnels qui pratiquent les téléconsultations en routine et non pas seulement en solution de dépannage pendant une crise sanitaire Ils sont parfois partie, comme l’avoue le Dr Guillaume Coindard, généraliste à Athis-Mons, d’un point de vue économique ( rémunérer des tâches jusqu’ici effectuées gratuitement) pour découvrir l’intérêt évident de l’outil , complémentaire de la pratique de la médecine générale. « La téléconsultation modifie le raisonnement médical qui se base sur l’examen clinique » Il faut donc arriver à déterminer jusqu’où on peut se passer de cet examen et ne pas hésiter à convoquer ensuite le patient au cabinet. Mais c’est aussi une solution dont on peut augmenter le niveau si le patient effectue une automesure tensionnelle ou avec la présence d’une infirmière ou d’un pharmacien ou encore en pratiquant la téléconsultation pluridisciplinaire.

    Pour les infirmières, « c’est une vraie valeur ajoutée à notre travail » : assister le patient en téléconsultation ou pratiquer des télésoins sur prescription médicale.
    Les représentants de plusieurs fédérations professionnelles n’ont pas dit autre chose. Se réjouissant de ce nouvel outil de coordination des soins.
    En cancérologie par exemple pendant le confinement, on a vu se mettre en place une réelle continuité ville hôpital.

    Ne pas laisser retomber le soufflé

    Reste la question que tous se pose après l’explosion des téléconsultations, le soufflé va-t-il retomber ?
    Jean-Charles Gillet, directeur de la CPAM de la Somme, retient trois enseignements du retour d’expérience régional ( 547 TC entre novembre 2018 et mars 2019, 50.000 entre le 15 mars et le 31 mai 2020) :
    - poursuivre l’assouplissement des conditions d’accès,
    - la TC ayant fait la preuve que ça marche, d’un point de vue médical, alterner consultations et téléconsultations a du sens. La TC représente encore 10 à 15% de l’activité des MG aujourd’hui
    - pour ne pas laisser le dispositif retomber, il faut d’une part continuer à accompagner les professionnels de santé et d’autre part s’appuyer sur les organisations territoriales car la TC est fondamentale pour la coordination des soins. « Le sujet devrait bouger à l’occasion des négociations qui sont reparties "

  • Montre connectée : les fonctions santé veulent faire leurs preuves

     Alors qu’Apple annonçait le 15 septembre la sortie de son Apple Watch Series 6, avec un nouveau capteur de mesure de la saturation d’oxygène Sp02 dans le sang, Withings, leader des objets connectés santé, a lancé le 7 septembre la Scan Watch, bénéficiant du marquage CE médical, capable de détecter la fibrillation auriculaire. Les constructeurs participent désormais à des études cliniques.

    Le mérite revient à Apple d’avoir creusé le sillon, modeste au démarrage, des montres connectées avec l’Apple Watch dont les ventes (près de 31 millions d’exemplaires) ont dépassé en 2019 l’ensemble de l’industrie horlogère suisse ! La gamme des Apple Watch est devenue très large, incluant les usages familiaux avec des prix plus attractifs jusqu’aux fonctions les plus sophistiquées. La santé est toujours mis en avant.
    L’Apple Watch Séries 6 inaugure un nouveau capteur Oxygène sanguin. Quatre groupes de LED vertes, rouges et infra-rouges et quatre photodiodes sont intégrés au cristal au dos du boitier de l’Apple Watch pour mesurer la lumière réfléchie par le sang. L’utilisateur télécharge l’app Oxygène sanguin dont l’algorithme va mesurer l’oxygène sanguin (compris entre 70 et 100%). Ces mesures sont prises régulièrement lorsque la personne est inactive. Tout en spécifiant bien que les mesures ne sont pas destinées à un usage médical y compris à l’auto diagnostic ou à une consultation médicale mais juste prévues pour détermine un état général forme et santé. Apple s’est associé à trois laboratoires pour voir comment cette mesure pourrait être utilisée dans les applications. Avec l’université de Californie, Irvine et l’assureur Anthem, pour chercher si les mesures longitudinales de l’oxygène sanguin peuvent aider à mieux gérer et contrôler l’asthme. En collaboration avec les chercheurs d’ autres centres de recherche médicale d’Amérique du Nord, Apple va s’attacher à comprendre comment différentes mesures prises par sa smart watch (fréquence cardiaque, oxygène sanguin) peuvent faciliter la détection de l’insuffisance cardiaque ou encore des signes précoces de l’insuffisance respiratoire en cas de grippe ou de Covid 19.

     

     

    Quant à Withings, pour bénéficier de la certification CE médical, il a dû engager plusieurs études cliniques pour certifier la qualité médicale des mesures. Deux études ont été menées avec l’Hôpital européen Georges Pompidou et le Centre de cardiologie du Nord pour valider la détection de la fibrillation auriculaire via l’enregistrement d’un ECG de grade médicale et l’intermédiaire d’un capteur optique PPG qui surveille la fréquence et le rythme cardiaque (lorsqu’un battement de cœur irrégulier est détecté, l’utilisateur reçoit un SMS l’invitant à pratiquer un ECG en seulement 30 secondes). Une troisième étude en lien avec l’Hipoxia Lab de l’université de Californie a validé la mesure de la saturation en oxygène du sang. Prochaine étape : la détection de l’apnée du sommeil en partenariat avec l’hôpital Béclère qui nécessite, avant sa mise sur le marché, une nouvelle approbation réglementaire. Dès avril, par dérogation exceptionnelle de l’ANSM, Withings a pu diffuser sa ScanWatch auprès des patients atteints de Covid 19. L’université Louis et Maximilien de Munich l’a intégrée dans son projet de suivi de patients atteints de Covid 19. Leader des objets de santé connectée, Withings vient de lever 53 millions d’euros pour assurer la poursuite de sa croissance en Europe et aux Etats-Unis.

    ScanWatch à partir de 279,95€

    Apple Watch Series 6 à partir de 429€ .

  • La téléconsultation s’installe dans la durée

     Après l’explosion liée au confinement, la téléconsultation semble prendre une allure de croisière, selon un bilan de l’assurance maladie. Tandis que les plates-formes notent des accélérations au rythme de la reprise de l’épidémie de Covid.

    « Une pratique qui s’installe dans la durée ». C’est l’Assurance maladie qui le dit dans son bilan de deux ans de téléconsultation remboursées. Elle a d’ailleurs décidé de prolonger jusqu’à la fin 2022 sa prise en charge à 100%.
    60 000 médecins y ont eu recours, essentiellement des libéraux (96%) et des généralistes dans 80% des cas.
    Un patient sur 5 avait moins de 30 ans et 1 sur 5 plus de 70 ans et la majorité connaissait le médecin (à 80%).


    Après cette flambée (4,5 millions d’actes remboursés en avril 2020, soit une consultation sur 4), le nombre de téléconsultations remboursées est retombé à 650 000 en août ( 3%). Les opérateurs de plates-formes de TC comme Doctolib (32 500 médecins )ou Maiia (20 000 médecins) notent que ce chiffre reste dix fois supérieur à celui de janvier 2020 et observent une remontée en septembre avec la reprise de l’épidémie et la multiplication des cas contacts. Pas encore de deuxième vague mais des vaguelettes qui font monter l’utilisation de la vidéo à distance à 5% des consultations.
    Dans son UG Zapping du 2 septembre, le Dr Claude Bronner (FMF) la recommande pour éviter la propagation de l’épidémie de grippe.
    Pour l’Assurance maladie « la télésanté a démontré son utilité lors de cette crise sanitaire et s’est rendue indispensable ». Un avis partagé par les plates-formes.

    Objectif 15%

    Les médecins et les patients ont pu constater à cette occasion les avantages intrinsèques de la téléconsultation : suivi plus fréquent des patients, accès aux soins rapide et simple, confort de travail pour les professionnels rémunérés pour l’ensemble de leurs tâches…
    Pour Stanislas Niox-Château, cofondateur de Doctolib, « cette pratique va s’installer dans les usages durablement. Mais la consultation vidéo ne doit pas remplacer la consultation en présentiel (sic !) : elle représentera probablement entre 15 et 20% de l’activité des praticiens ». Il se réfère à ce qui se passe dans les pays nordiques ou en Asie.
    15%, c’est aussi l’objectif à 10-18 mois de son concurrent Maiia. Un objectif souhaitable pour rentabiliser les investissements.
    En attendant, les acteurs, très (trop ?) nombreux, consolident leurs partenariats et lèvent de nouveaux fonds.
    Ainsi Medaviz, solution territoriale de télémédecine, a levé début septembre 6 millions d’euros pour accélérer son développement.
    Maiia, filiale de Cegedim et partenaire de Pharmagest pour la téléconsultation, a signé avec 37 groupements et a déjà équipé 1700 pharmacies où l’on pourra avoir accès à un médecin. Sa solution est également interfacée avec les tablettes Simply Vitale des infirmières (RM Ingénierie, groupe Cegedim) car la téléconsultation favorise la coordination des soins.
    Certains acteurs misent quant à eux principalement sur la téléconsultation non remboursée via des accords avec les mutuelles, les assurances, les entreprises pour leur salariés à l’étranger etc.

    De son côté, l’Assurance maladie entend faire perdurer la dynamique et favoriser le déploiement de la téléconsultation et de la téléexpertise qui "doit devenir accessible à l’ensemble de la population" (prolongement de l’avenant 7).
    Les négociations qui ont débuté le 17 septembre avec Thomas Fantome, le nouveau directeur général de l’UNCAM, devraient aller dans ce sens, portées par la stratégie « Ma santé 2022 ».

  • Plus d’un tiers des généralistes prêts à continuer la téléconsultation après la pandémie

    Le boom de la téléconsultation observé au plus fort de la pandémie de Covid19 n’était -il qu’un feu de paille ou a -t-il installé une tendance de fond ? Plusieurs enquêtes et les derniers chiffres énoncés par l’Assurance maladie lors d'un débat au e-congrès CMGF le 3 juillet, laissent penser que la TC est bien entrée dans les pratiques médicales du moins chez un tiers des médecins.

    C’était, mais on ne le savait pas encore, la dernière prestation de Nicolas Revel en tant que directeur de l’Assurance maladie le 3 juillet au matin*(il est aujourd'hui directeur de cabinet du nouveau premier ministre Jean Castex). Plutôt satisfait d’avoir préparé le terrain à l’explosion des actes de TC passés de 10 000 /semaine en février 2020 jusqu’à 1 million pendant le confinement. « Fin juin nous en remboursons 500 000/semaine ». Le nombre de médecins utilisateurs est monté de 3 000 à 50 000, libéraux à 95%. En cette période de baisse d’activité, les TC ont représenté 20% des actes facturés.
    L’autre motif de satisfaction de l’Assurance maladie, c’est d’observer que ces médecins, généralistes à 80% (soit 40 000) ont soigné à 80% des patients qu’ils connaissaient. « C’est la cible que nous voulions atteindre » même si l’obligation des 12 mois apparait sans doute trop restrictive.

    1/3 des médecins continueront à faire des téléconsultations

    Cette découverte de la téléconsultation par les médecins sera-t-elle durable ?
    Un sondage réalisé le 21 avril auprès de 1000 praticiens utilisateurs de la consultation vidéo de Doctolib montre que 57% des médecins voient l’intérêt d’être rémunérés pour des tâches de post consultation ou de conseils au téléphone ou des échanges de mail, 45% y ont trouvé un moyen d’améliorer leur confort de travail en exerçant de chez eux à certaines heures et 36% d’améliorer la prévention et le suivi .

    Pourtant, l’enquête en ligne réalisée la semaine du 10 Juin par l’hebdomadaire Le Généraliste dévoile que ce n’est pas la panacée, comme le souligne le directeur de la rédaction du journal, Christophe Gattuso.
    95% des 700 répondants ont pratiqué la TC (jusqu’à 5 fois par jour) et dans leur ensemble, ils donnent 6,3/10 à la TC. Le satisfecit n’est pas complet. Les deux tiers ont constaté des erreurs ou un retard de diagnostic (6% souvent, 28,5% parfois et 37% de façon exceptionnelle). Après la période de pandémie, seul 34,4% se disent prêts à continuer 53,3% n’en referont pas.

    Une pratique à encadrer

    Côté Assurance maladie, dans le souci de ne pas briser ce bel élan, la prise en charge à 100% a été prolongée jusqu’à la fin de l’année, voire plus, en espérant que l’intégration du tiers payant dans les logiciels ne fasse bientôt plus l’exception.
    Le Dr Paul Frappé, président du Collège de médecins générale, pense que ses confrères ont apprécié le maintien du lien en période de pandémie, la réduction des coûts de déplacement, l’immédiateté des réponses apportées. Dans certains cas, la téléconsultation permet en outre au patient d'exprimer plus facilement des problèmes délicats , psychologiques ou sexuels en particulier.
    Mais il reste encore à apprivoiser ce nouveau lien très différent, à réfléchir à une nouvelle organisation du cabinet, à appréhender une nouvelle sémiologie clinique en l’absence de palpation. (Quelle confiance accorder aux mesures des appareils connectés ?).
    Il faudra identifier plus finement les situations où la TC est à déconseiller et anticiper les échecs. Enfin, la multiplicité des plates-formes ne simplifie pas le choix des médecins ni celui des patients, qui peuvent être obligés de s’adapter à une interface par médecin ! « Il ne faut pas recommencer les mêmes erreurs qu’avec les logiciels et mettre en place un minimum de points de repère fixes et d’interopérabilité. » Sans compter le risque de dérégulation avec les plates-formes qui « salarient » des médecins. Les téléconsultations hors parcours de soins doivent rester l'exception.

    Trois quarts des patients veulent continuer à téléconsulter

    Et les patients qu'en disent-ils ?
    Un sondage CSA en ligne mené pour la plage-forme Maiia auprès de 800 Français de plus de 18 ans du 11 au 15 mai révèle que 367 ont eu recours à une TC au cours des 12 derniers mois.
    73,6% de ces utilisateurs ont bien l’intention de continuer : la TC leur fait gagner du temps, trouver un RV plus rapidement et éviter les contaminations. 54,3% souhaitent donc que leur médecin traitant leur propose cette possibilité et 28% se disent prêts à changer de médecin pour cette raison ! Le renouvellement d’ordonnance est le premier motif (66,8%) puis le suivi après des examens médicaux (51,4%), le fait d’avoir une maladie contagieuse (44%), le suivi d’une maladie chronique (39,5%) et les problèmes psychologiques (33,8%). Les déserts médicaux ne représentent que 20%.
    En découvrant eux aussi la téléconsultation, souvent à l’initiative de leur médecin, les patients y ont vu un moyen supplémentaire d’accès aux soins. Bien pratique.

    Voir l’enquête du Généraliste

    Voir la rubrique téléconsultation de Buzz Medecin (plus de 20 fiches)

  • Accélérer le déploiement du numérique en santé après la crise du Covid 19

    Le 3ème Conseil du Numérique en Santé (CNS) s’est tenu le 18 juin dernier en visioconférence autour de plus de 250 acteurs de la e-santé et du ministre Olivier Véran. Occasion de souligner l'utilité et le déploiement des outils numériques dans la crise Covid-19 et d'accélérer la feuille de route du numérique en santé.

    S’il a beaucoup été question du boom de la téléconsultation (jusqu’à 1 million d’actes par semaine et 600 000 encore courant Juin, et du lancement plus ou moins réussi de l’application de traçage StopCovid, les médias ont moins évoqué le travail de fond réalisé en urgence dans le cadre du contrôle de la pandémie.

    SI-DEP, système d’information de dépistage, pour remonter les résultats des tests de 5000 laboratoires de biologie raccordés en un mois Soit 1 million de RT-PCR remontés au plus fort du pic avec 100 personnes dans l’équipe projet
    ROR+ (Répertoire opérationnel des ressources) pour le suivi de la disponibilité des lits en soins critiques (1000 connexions quotidiennes) PSIG portail de signalement des événements sanitaires indésirables ;
    SIVIC, le système d’information de suivi et dénombrement des victimes ;
    CepiDC , l’application de dématérialisation des certificats de décès ;
    Mes conseils Covid pour le grand public, et bien sûr le portail SI-SAMU.
    "Les outils numériques ont été parmi les premiers gestes barrières pour les professionnels de santé", a souligné Olivier Véran. "S'il fallait trouver une vertu à l'épidémie [de Covid-19], c'est d'avoir révélé la pertinence de certaines pratiques numériques, notamment la télémédecine."
    Reste que certains projets comme les expérimentations de l’application carte vitale dématérialisée ApCV ou la eCPS, moyen d’authentification forte sous la forme d’une application smartphone, ont été interrompus pendant la pandémie. Néanmoins, l’addendum SV intégration ApCV va être publié en septembre et l’expérimentation étendue à 10 départements en avril 2021et la solution eCPS sera fonctionnelle fin 2020 pour les services en ligne avec possibilité d’intégration dans les applications mobiles ou de bureau.
    Comme c’était l’heure des bilans, on a appris que MS Santé poursuit sa progression avec 2,5 millions de messages échangés chaque mois, 44, 6% des établissements raccordés (1429), 199 laboratoires de biologie médicale et 60% des PS équipés (230 000) . Une messagerie permettant aux patients de contacter directement un professionnel de santé sera expérimentée en « réel » d'ici fin 2020.
    9,3 millions de DMP ont été ouverts au 9 juin.
    64 médecins et 48 pharmacies équipés dans 3 départements (Maine-et-Loire, Saône-et-Loire et Val-de-Marne,) ont réalisé 117 200 e-prescription. Le premier bilan est positif et les syndicats de médecins et de pharmaciens souhaitent l’extension de l’expérimentation.

    .En ce qui concerne, les trois grands chantiers du déploiement de l'espace numérique de santé (ENS), du bouquet de services professionnels (BSP) et du Health Data Hub (HDH), le calendrier sera tenu comme prévu, dans les 18 mois qui arrivent, soit pour des ouvertures au 1er janvier 2022
    Pour clore l’année en beauté, des "trophées de la e-santé" seront remis le 10 décembre 2020 à des acteurs publics et privés.

    Telecharger le communiqué de presse

  • Stellair Intégral, un service en ligne d’Olaqin pour la facturation des FSE

     Olaqin* lance sur le marché Stellair Intégral, un service 100% en ligne homologué par le GIE SESAM-Vitale pour la facturation des FSE. Intéressant pour les médecins généralistes et spécialistes qui souhaitent une solution autonome et sans souci.

    Son lancement commercial devait avoir lieu juste avant le confinement. Du coup, Stellair Integral a d’une certaine façon « bénéficié » d’une période de test supplémentaire à grande échelle au plus fort de la pandémie, où il a été mis sur demande à disposition des médecins pour facturer les téléconsultations. Aucune installation, adapté aux tablettes et aux smartphones aussi bien qu’aux PC et Mac, c’était l’outil adéquat pour télétransmettre les FSE des actes à distance tout en vérifiant les droits du patient avec le téléservice ADRi intégrés. Cette identification du patient à distance s’est révélée très simple à effectuer.
    Olaqin a aussi développé dans le cadre des centres Covid 19, l'accès vers le téléservice permettant d’enregistrer les patients diagnostiqués positifs et un partenariat avec Ordoclic, solution de prescription électronique.

    En mobilité comme au cabinet en toute sécurité

    Stellair Intégral s’accompagne en mobilité du nouveau lecteur portable Neo, sur batterie rechargeable pour la lecture de la CPS (et aussi de la carte Vitale). Il fonctionne en Wi Fi ou avec une option « connectivité mobile ». Il est conçu pour exercer en mobilité ou en multi-exercices et sert aussi à sécuriser l’application.
    Au cabinet, Stellair Intégral est compatible avec le lecteur Prium 4, l’un des plus répandus sur le marché. Il est possible de paramétrer des actes favoris pour gagner du temps. Un tableau de bord en ligne rassemble les rejets, les retours Noemie, les factures en attente, les actualités, etc.
    Olaqin veut apporter au médecin un service complet qui suit les évolutions de la réglementation sans besoin de mise à jour à effectuer. Avec des conditions de sécurité optimales : accès par Login/mot de passe pour la connection au webservice et utilisation d’un code pour la transaction.
     Même s'il existe une forte tendance à dématérialiser y compris les cartes santé, avec les expérimentations e-Vitale et les projets e-CPS de l’Agence numérique en santé (ex ASIP), on peut prédire que les besoins en lecteurs de carte se feront encore sentir pendant de longues années, comme la carte bancaire coexiste avec le e-paiement sur smartphone.
    «Notre expertise dans le domaine réglementaire nous conduit à jouer un rôle pour faciliter les transactions des professionnels de santé en leur offrant des services innovants » souligne Boris de Bossoreille, responsable des offres chez Olaqin.
    Des partenariats pourraient bientôt se nouer avec des éditeurs de logiciels en ligne ou des plates-formes de téléconsultation, qui n’ont pas vocation à développer leur propre service de facturation et télétransmission SESAM-Vitale.

    Demande de contact sur le site. Un conseiller rappelle pour évaluer les besoins. Olaqin privilégie son large réseau de revendeurs de proximité pour diffuser les forfaits Stellair Intégral. Les deux forfaits forfait Prium-4 et  Liberté (Neo inclus) sont à 32 euros/mois (prix indicatif)
    Voir la video sur Youtube

    *Olaqin a repris en novembre 2019 les activités de la division Santé France d’Ingenico : la commercialisation des terminaux Santé (Prium 4, Vehis, Vital’Act 3S, Baladeur 2 , etc. ) ainsi que l’exploitation des services de télémise à jour des cartes Vitale déployés dans les pharmacies et les établissements de santé. La société toujours installée à Suresnes compte 60 personnes.

  • StopCovid, Contact Covid et SI-DEP, les piliers numériques du dépistage et de contrôle de l’épidémie

    Ce mercredi 27 mai est pour Cédric O, secrétaire d’état au Numérique, le jour d’une sorte de grand oral puisque doit être discuté et voté à l’assemble nationale le projet StopCovid qui a déjà fait couler beaucoup d’encre virtuelle ou imprimée. Alors que le « contact tracing » physique confié aux généralistes et à 6500 agents de l’assurance -maladie qui utilisent les outils numériques Contact Covid et SI-DEP, a démarré le 13 mai.

    Le dossier de presse a été envoyé par Bercy le 21 mai, soit le jeudi de l’Ascension. 18 pages rappelant que l’application StopCovid fait partie de la stratégie nationale de contrôle de l’épidémie Covid19, un outil utile voire indispensable pour compléter le travail manuel des brigades sanitaires. Et qu’il s’agit d’ « un projet emblématique du savoir technologique français » avec une équipe de chercheurs et d’industriels réunis autour de l’INRIA (voir l’article précédent).
    Même s’il y a un peu de retard puisque la présentation du projet a été repoussé du 28 avril au 27 mai, c’est l’occasion pour la « start-up nation » de monter au créneau. Et de se mettre au service de la santé publique. Les premiers tests de StopCovid sont concluants. Ça marche. On pourrait le lancer le 2 juin et m^me peut-être samedi. Voir l'infographie infog-longue-stopcovid.

    Des applications encore peu utilisées dans les autres pays

    Il n’a donc jamais été question de faire alliance avec la solution Apple-Google jugée comme n’offrant pas de garanties suffisantes vis-à-vis de la protection de la vie privée et des données de santé. Elle est disponible depuis le 20 mai dans la dernière mise à jour iOS13.5. Vous pourrez le vérifier si vous avez un iPhone ( réglages/confidentialité/santé) la « journalisation des expositions au Covid-19 » n’est pas active en France. Le 25 mai, souligne « les actus de l’informaticien », 25 pays sur cinq continents avaient choisi de donner accès à l’interface Apple-Google et seulement trois états américains. Plusieurs états ont en effet déjà lancé leur propre application (CrushCovid, Healthy Together.) qui a été peu téléchargée (2% de la population dans l’Utah au bout d’un mois).
    Un article paru dans « The Guardian » incite à un certain scepticisme : l’application australienne, similaire téléchargée 6 millions de fois n’aurait permis en un mois de n’identifier qu’une seule personne. L'infographie si dessous diffusée par Statista montre l'état d'avancement des projets d'applications de traçage dans les différents pays européens.

     

    Les outils numériques des Brigades sanitaires

    De fait, le dispositif physique des Brigades sanitaires apparait lui aussi pour le moment surdimensionné. Le 22 mai au matin, l’Assurance-maladie selon « Le Monde » daté du 26 mai comptait 5500 patients positifs et 14 000 contacts. Des chiffres très en deça des prévisions de 1800 à 4000 cas quotidiens. Des chiffres issus de Contact-Covid et SI-DEP, les outils autorisés par la loi du 11 mai prolongeant l’état d’urgence sanitaire. Car si le recueil des données est « manuel », leur traitement est informatique.
    Développé par l’Assurance-maladie, Contact Covid est l’outil numérique utilisé par les médecins et les brigades de l’Assurance-maladie pour accélérer l’identification des personnes contacts. On y enregistre identification et coordonnées du patient et de ses contacts, information sur l’état de santé général et les possibilités d’accompagnement et d’hébergement (en cas d’isolement).
    SI-DEP, le Système d’Information de DEPistage est la plate-forme de recueil des résultats des tests remontés par plus de 600 laboratoires publics et privés. Placé sous la maitrise d’œuvre de l’AP-HP, SI-DEP renferme les données d’identification et de situation (tél, mail.)des personnes, les coordonnées des médecins, la date du prélèvement et les résultats de l’analyse. Tout est clairement expliqué sur le site du ministère de la santé.

    Tous ces dispositifs sont provisoires. L'ensemble des données sera rendu non-identifiant pour les usages d'épidemiologie et de recherche.
    Mais le 14 mai, le comité national pilote d'éthique du numérique du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a souligné les risques potentiels de croisement des données de StopCovid et des outils SI-DEP et Contact Covid.
    Tandis que le 16 mai a paru le décret instituant un" comité de contrôle et de liaison Covid 19", chargé d'évaluer par retour d'expérienes l'apport réel des outils numériques pour l'action des équipes sanitaires de terrain.  Il vérifie le respect du secret médical et de la protection des données personnelles. Le gouvernement doit en outre remettre au parlement tous les trois mois un rapport sur le fonctionnement des outils numériques créés dans la cadre de la lutte contre le Covid jusqu'à leur "disparition".