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19 Jan 2015

Pour 70% des médecins, les objets connectés adaptés aux malades chroniques

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Voilà un sondage qui d’une certaine façon, donne raison au développement des tests d’objets médicaux connectés sur Buzz Medecin (voir la rubrique)…puisqu’il fait apparaître que 62% des médecins déclarent avoir déjà prescrit au moins une fois un objet connecté à un patient et un sur deux en avoir déjà recommandé, qu’ils pensent à 79% que ces objets vont faciliter leur consultation et semblent convaincus que la santé connectée constitue « une opportunité pour la qualité des soins (81%) et « une opportunité pour améliorer la prévention » (91%). 70% des médecins pensent que la prescription d’objets connectés est utile aux patients atteints de pathologies chroniques ou d’ALD. Sont particulièrement cités les objets connectés liés aux maladies respiratoires (59%), à l’hypertension artérielle et l’insuffisance cardiaque (54%). Les glucomètres connectés arrivent en 3e position avec 18%. Ces objets contribuent en outre à l’éducation thérapeutique du patient (74%).
Rien d’étonnant puisque le même sondage dévoile un portrait d’un professionnel qui pense à 72% que la médecine sera d’autant plus efficace que « les patients interviennent le plus possible dans leur traitement et le suivi de leur maladie ». Alors que pour la majorité des Français (54%), c’est mieux si les patients laissent faire les médecins et interviennent le moins possible. La proportion tombe toutefois à 41% chez les patients. L’intérêt de cette étude 360° réalisée pour la première fois en décembre* par  Odoxa (avec le concours de la chaire Santé de Sciences Po) pour le compte d’Orange Healthcare et de la MNH (mutuelle nationale des hospitaliers et de professionnels de santé) est en effet de croiser les réponses du grand public, des patients et des professionnels de santé sur la même thématique.

Prescrits à 5% des patients

Les réponses des médecins sont ainsi « corrigées » car seulement 5% des patients disent que leur médecin leur a déjà prescrit ou recommandé un objet connecté. ..Les Français (67 et 69%) et plus encore les patients (81 et 82%) estiment d’ailleurs à une large majorité sue ces objets devraient être pris en charge par la sécurité sociale ou au moins par les complémentaires santé. Les médecins sont plus dubitatifs (43 et 53%).
Un tiers des médecins et des Français et un quart des patients perçoivent aussi la santé connectée comme une menace pour la liberté de choix des patients. Et pour la moitié des trois cibles, la santé connectée constitue une menace pour le secret médical (46% pour les patients). Commentant les résultats de ce sondage, Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique, de retour du CES (Consumer Electonic show) de Las Vegas a souhaité un équilibre entre les impératifs de protection et les impératifs de l’innovation, rappelant qu’aux USA le secteur se développait plus vite qu’en France en raison d’un environnement législatif plus favorable. « L’open data santé est un immense enjeu pour notre pays qui détient le plus grand volume de données de santé dans le monde. ». Tandis qu’Orange Healthcare rappelait que la protection et la confidentialité des données de santé était une de ses priorités.
Conclusion d'Odoxa : meilleure pédagogie du médecin, notamment sur ce que son patient accepterait voire souhaiterait en matière de santé connectée, réassurance du patient sur la confidentialité et le secret médical, et invention ou développement de nouveaux services associés sur les objets connectés – notamment « around the data » – tels sont les défis qu’il faudra probablement relever pour permettre un développement des objets de santé connectée.

*Echantillon représentatif de 1016 personnes pour le Grand Public, de 406 patients et de 399 médecins spécialistes et généralistes.

Voir les résultats complets de l'étude d'Odoxa, institut expert en études de santé publique

 

 

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