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15 Jan 2013

Démarrage de Respir@dom : 200 patient apnéiques en télémédecine

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C’est parti pour Respir@dom, un projet de télémédecine porté par le réseau Morphée, avec le soutien de l’ARS d’Ile de France, la participation d’industriels (Orkyn, Philips Respironics) et le financement, pour un montant de 850 000 €, de la DGCIS (Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services) dans le cadre des investissements d’avenir. 200 patients apnéiques traités par ventilation à Pression Positive Continue (PPC) ont été tirés au sort parmi les quelque 500 000 patients bénéficiant d’une machine et d’un masque à domicile pour éviter l’aggravation de leur état de santé.

Plus de confort pour éviter l'arrêt du traitement

Le but de cet essai randomisé est en effet de lutter contre les arrêts de traitement liés au port d’un masque pendant la nuit (20 à 30% d’abandon au cours des 4 premiers mois conduisant à 90% à tout arrêt de traitement) en apportant plus de services et de confort au patient. Tout en validant un modèle économique pour l’Assurance Maladie qui dépense aujourd’hui 400 millions pour le traitement de l’apnée du sommeil. Un nouvel arrêté devrait d’ailleurs être bientôt publié imposant un port du masque d’au moins trois heures (ce qui devra pouvoir être vérifié par le prestataire de l’appareil) pour continuer à bénéficier de la machine à PPC. Respir@dom est déjà dans les clous puisque les machines installées sont communicantes et enverront via le réseau GPRS non seulement leur durée de fonctionnement mais aussi toutes les données analysées dans le Dossier Médical Sommeil (DMS) sécurisé du patient. Les anomalies donnent lieu à des alertes techniques renvoyées vers le prestataire. Un espace permet au patient d’évaluer son confort et sa motivation. Un mauvais ressenti génère une alerte pour les médecins participants aux projets. Le portail respiradom.fr propose également un forum de discussion entre patients, ainsi que des vidéos et même un serious game. Il est ouvert à tous les patients apnéiques.
L’étude médico-économique doit se poursuivre jusqu’au 30 novembre 2013, date à laquelle les promoteurs de Respir@dom espèrent pouvoir généraliser le service. Se posera alors la question du financement ultérieur. L’étude doit aussi évaluer le temps passé par les équipes soignantes.

 

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