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29 Jan 2015

CES 2015, 300 exposants santé et des standards à créer

2 commentaires

300 exposants Santé, soit une augmentation de 35% par rapport à l’an dernier, étaient présents au CES de Las Vegas du 6 au 9 janvier. C’est dire la vitalité du secteur. Selon les prévisions, 70% des possesseurs de smartphone l’utiliseront pour leur santé en 2017.
La santé étant présentée comme « le » secteur le plus prometteur, les objets santé connectés sont partout. Y compris dans les voitures. Ford développe ainsi un siège muni d’un électrocardiogramme pour détecter les irrégularités dans l’activité cardiaque du conducteur à risque. Et Parrot propose d’analyser une course (temps de contact au sol, cadence, oscillation verticale, x) en installant des capteurs dans le casque audio (le rythme cardiaque est analysé dans l’oreille). C’est le Zik Sport.
Les start-up sont nombreuses. Toutes les voies sont explorées.
La start up Emiota a reçu un Innovation Awards pour Belty, une ceinture bourrée de capteurs pour le suivi de patients atteints de maladies chroniques, cardiovasculaire ou diabète.

Autre start-up française qui fait parler d’elle, Citizen science, spécialiste des textiles connectés, fait porter son D-shirt qui donne toutes sortes d’informations sur la course d’un sportif par exemple. Le D-shirt a reçu l’Awards de la meilleure Inclusive Innovation et Citizen science qui travaille en consortium avec des partenaires sportifs, vient de lever 100 millions d’euros. Le ministre Emmanuel Macron et Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat au numérique qui menaient la délégation française forte de 120 société n’ont pu que s’en réjouir. Malgré les événements qui endeuillaient le pays au même moment.
Pour la nutrition, arrivent les spectromètres de masse qui, intégrés dans les ustensiles de cuisson, mesurent les calories.
Terraillon a présenté une balance qui pèse l’aliment et analyse les calories (mais sur indication de sa nature).
La bio impédance fait son entrée en scène. On a pu voir Mybiody Balance (autre « pépite » française), un appareil de bio-impédancemétrie qui permet de réaliser un check up en un seul geste. C’est la mise à portée du grand public de technologie réservée au corps médical (le BioZM II et ses successeurs).
Pour un usage strictement médical, on remarque un otoscope couplé à l’iPhone et Bee, stylo injectable connecté pour les diabétiques.

Ou encore le glucomètre Align d’iHealth (BG1) qui a reçu un Awards de l’innovation. Non remboursé mais vendu 19 euros (pas encore sur le marché français), ce tout petit modèle de poche se connecte directement sur la prise casque de l’iPhone.
L’observance est également un domaine très investi. Medissimo dont le pilulier communiquant iMedipac avait reçu un Award de l’innovation en 2014, a présenté iMedicup, la coupelle à médicaments connectée, destinée au mal voyants.
Les fabricants déjà bien installés comme Bewell Connect (qui présentait sa première gamme connectée), Withings (qui a été récompensé pour sa montre et son nouveau dispositif pour la maison), iHealth, Terraillon, ont peaufiné de nouvelles versions de leurs applications sur smartphone intégrant la trilogie tracker (montre connectée)-balance-tensiomètre. On va passer du tableau de bord au conseil avec des algorithmes de plus en plus performants.

Se passer du smartphone

Mais on remarque aussi que certains commencent à se passer des smartphones. La présence au CES du groupe La Poste qui a développé un hub numérique où brancher tous ces appareils (dont les capteurs de domotique, la SmartHome, autre secteur important du CES) est révélatrice de cette tendance. La Poste s’est alliée à la plate-forme Umanlife, qui gère des données d’utilisateurs d’appareils forme et santé sur un hébergeur agréé. iHealth a présenté son concept Discovery (voir l’article) où les données collectées arriveront d’un simple appui sur un bouton vers une plate-forme sécurisée. Il est temps aussi de préparer des standards pour que les objets communiquent facilement avec les différents environnements. Intel a dévoilé au CES, Intel Curie, un ordinateur de la taille d’un bouton destiné aux objets connectés à porter sur soi (les wearable).
Président du CES, Gary Shapiro a clôturé le salon en expliquant qu’il s’agissait du dernier Consumer Electronic Show. Que le CES allait devenir un Consumer Experience Show. Car au delà des prouesses techniques et de l’inventivité ambiante, ce sont maintenant les usages qu’il faut développer. Sachant qu'aux Etats-Unis, 21% de la population suit déjà sa santé par le biais d'un appareil connecté.

Sources : communiqués de presse, rencontres avec plusieurs fabricants et web conférence organisée le 27 janvier par Interaction Healthcare avec Lionel Reichardt (expert, blog pharmageek)

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À propos de l’auteur


2 réponses à CES 2015, 300 exposants santé et des standards à créer
  1. J’apprécie vraiment toutes ces innovations technologiques. Il ne faut pas les craindre tant quelles sont au service de notre sante.
    (un distributeur de défibrillateur)

  2. bonjour,
    LES GENS SE PREOCCUPENT DE LEUR SANTE,
    mais faut-il qu’ils deviennent obsessionnels?


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