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28 Fév 2021

Des start-up françaises plus solides, un Conseil national du numérique plus ouvert aux sciences sociales

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Les annonces du classement de référence des start-up françaises le 8 février suivies de la nouvelle composition du Conseil du numérique (CNNum) le 11, sont le signes d’une certaine maturité du numérique dont il convient maintenant d’interroger les finalités.

Le secteur Biotech-Santé est encore bien représenté dans la French Tech 120 avec 23% du total, soit 25 entreprises qui pour faire partie de ce classement sont en situation d’hyper croissance (+ 25%) ou ont fait des levées de fonds supérieures à 20 millions d’euros. C’est le cas de Withings, le spécialiste des objets connectés santé qui a levé 53 millions d’euros ou de Medadom, avec ses solutions de téléconsultation pour les pharmacies et les EHPAD qui en a levé 43. Ils sont entrés cette année dans la French Tech 120 . On y trouve aussi Qare (téléconsultation), Dreem (suivi du sommeil).
Le Next 40 désigne quant à lui l’élite des jeunes pousses, devenues des licornes (évaluée 1 milliard d’euros) où ayant levé plus de 100 millions d’euros. Doctolib et Bioserenity, solution de de diagnostic et de monitoring patient via des dispositifs et Alan (Assurance santé) s’y retrouvent comme l’an dernier. Le gouvernement veut y voir le signe d’un noyau dur de sociétés commençant à faire preuve d’une certaine solidité.

Ce n'est donc pas étonnant si le nouveau CNNum dont la composition a été annoncée le 11 février, ne compte plus d’industriels mais un panel d’universitaires sous la houlette de Gilles Babinet, son président. « Le numérique est un fait de société, plus un sujet technique". Le numérique est partout et a pénétré les politiques du gouvernement. « Il faut maintenant penser la transformation en termes anthropologiques ; le numérique bouleverse nos sociétés, bouscule nos modes de travail et nos démocraties"
D’où l’arrivée d’universitaires spécialistes des sciences sociales. La santé sera représentée plus particulièrement par Serge Tisseron, psychiatre et docteur en psychologie qui a beaucoup travaillé sur les relations homme-robot et sur les effets des écrans sur les enfants et leur relation avec les adolescents.

On peut enfin entrer dans le concret avec les lauréats du premier appel à projet du programme "Structures 3.0" dévoilés par l'Agence du numérique en santé (ANS) et la délégation au numérique en santé (DNS) le 18 février. Présentées comme de "véritables accélérateurs de la e-santé en France", ces Structures 3.0 doivent permettre d’expérimenter et d’évaluer en conditions réelles de nouveaux usages du numérique en santé et d'en partager les apprentissages. Les 10 lauréats se sont distingués par la qualité de leur dossier, mettant en valeur à la fois la dimension innovante de la solution numérique expérimentée, l’impact dans la qualité et l’organisation des soins pour les usagers et les professionnels et l’engagement des porteurs du projet. Plusieurs projets concernent le handicap et les soins à domicile.

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