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30 Nov 2020

Docaposte et la e-santé : avec 13 millions d’utilisateurs, succès pour le site maladiecoronavirus

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Entre le 18 et le 25 novembre, Docaposte la filiale de la Poste, hébergeur des 45 millions de Dossiers pharmaceutiques et de maladiecoronavirus.fr, a organisé en plusieurs sessions Live la 2e édition de son symposium e-santé « Les trois sphères » sur le thème « e-santé : les révolutions de la covid ».

C’est un bel exemple de ce que la e-santé peut apporter en période d’épidémie. « Lorsque les cas de covid ont commencé à s’accroître, nous nous sommes demandé comment nous pouvions préparer le terrain pour éviter l’engorgement des appels au 15 des personnes pensant avoir été exposées », explique le Dr Fabrice Denis, oncologue et expert e-santé, nous nous sommes retrouvés sur Zoom à 80 , médecins chercheurs (3 CHU), urgentistes, médecins généralistes, ingénieurs e-santé, patients et en dix jours le site de test gratuit maladiecoronavirus.fr était en place, hébergé par Docaposte. Il a reçu 13 millions d’utilisateurs qui en échange de la gratuité du test et des conseils reçus, ont accepté de partager les données recueillies anonymement et gérées par l’Institut Pasteur et l’AP-HP qui ont développé l’algorithme du test.
Comme quoi, quand il y a un service, les gens sont prêts à partager les données. Plus on rassure les patients, plus ils partagent.
Dominique Pon, DG de la clinique Pasteur à Toulouse et responsable ministériel de la transformation numérique en santé, s’appuyant sur le sondage dévoilé lors des Assises du numérique en santé, constate d’ailleurs une évolution majeure de la perception par les Français de l’usage du numérique en santé : la moitié y est devenue très favorable.
Le Dr Denis, cite plus largement le cas de ce qu’il nomme les applications compagnons, comme il en existe lors des traitements en oncologie et en imagine déjà une pour mesurer les effets des futurs vaccins anticovid avec des questionnaires. Les chercheurs sont très friands de ces données en vie réelle
Des questionnaires peuvent aussi entrer dans le cadre de la télésurveillance des maladies chroniques, enrichissant le tableau de bord du patient et améliorant par suite la consultation en présentielle lorsqu’elle a lieu.
Représentante des usagers au conseil de surveillance de l’AP-HP, Marie Citrini, juge très intéressantes ces applis compagnons . On peut trouver des patients volontaires si les explications nécessaires sont fournies et comprises.
Jeanne Bossi-Malafosse, spécialiste données personnelles et sciences du vivant chez Delsol Avocats, rappelle la nécessité d’un cadre juridique protégé, comme en France où les hébergeurs de données de santé sont certifiés et en Europe où le RGPD fait autorité.

Des applications évaluées et remboursées

Encore faut-il que les applications qui doivent être considérés comme des dispositifs médicaux aient fait l’objet de leur efficacité par une évaluation clinique.
Ensuite elles doivent faire l’objet d’une prise en charge :" Nos outils n’ont pas de remboursement, il n’y a pas d’acte, regrette le Dr Fabrice Denis, il faut créer l’acte infirmier de télésurveillance" Prise en charge également réclamée par Regis Senegou, directeur des marché e-santé de Docaposte," il nous faut un mode économique pérenne. En Allemagne, il y a une politique de remboursement massif des applications. Si on ne le fait pas en France, toute l’innovation va partir à l’étranger".

En replay sur https://docaposte.congress.events/les3spheres à partir du 1er décembre

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