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23 Déc 2021

2022 : une année décisive pour le numérique en santé

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Le 6ème Conseil du numérique en santé qui s’est tenu le jeudi 16 décembre a fait le bilan des six derniers mois de la Délégation du numérique en santé. L’ouverture de Mon Espace Santé qui débute en janvier par des envois de courriers/mails aux assurés sera la grande affaire de 2022 . L’assurance Maladie a déjà prévu une conférence de presse le 6 janvier et le ministère avec l’Agence du Numérique en santé vers la mi-janvier

La Délégation du numérique en santé mise en place il y a 3 ans, fonctionne en mode projets avec enthousiasme et motivation avec une organisation assez atypique dans l’administration française. Ses cinq piliers : être positif et ouvert, agir, déterminé et pragmatique, proche du terrain, partager les informations et faire preuve de solidarité.
De fait, on observe le décollage de projets longtemps embourbés comme le DMP ou la messagerie de santé sécurisée…
Le mouvement et la présence de financement semblent avoir entraîner les administrations, les industriels, les établissements et même peut-être les professionnels de santé avec la promesse de rémunération à la clef.

Ouverture progressive de Mon Espace Santé (MES)

Que les professionnels de santé se rassurent, tous leurs patients ne vont pas débarquer le 3 janvier avec un espace santé ouvert à leur nom. Les ouvertures seront progressives.
A partir de janvier, les assurés seront sollicités par mail ou par courrier pour leur annoncer l’ouverture automatique de Mon Espace santé dans les six semaines (sauf refus de leur part). Les créations automatiques débuteront en mars avec l’objectif de couvrir toute la France en juin.
Les assurés trouveront le Dossier médical partagé qui sera composé de documents et le profil médical, un outil à leur disposition pour renseigner par eux-mêmes des mesures (poids, taille etc.) et des particularités tels qu'allergie, traitement etc. Ce profil sera exportable vers un professionnel de santé.
Ceci en attente des VSM (volets de synthèse médicale) envoyés par le médecin traitant qui ne seront pas encore présents dans le DMP (l’avenant 9 prévoit, rappelons-le une rémunération pour les médecins).
Le certificat SIDEP pour la vaccination anti-covid sera également disponible.
La messagerie sécurisée commencera à être testée doucement pour mesurer l’appétence du public (et des professionnels) pour cette fonction.
L’alimentation de MES par les professionnels de santé libéraux et surtout en établissement pour commencer, a fait l’objet de simulation mensuelle : de 50 documents envoyés à partir de janvier pour aboutir à 350 à partir de septembre. Soient les prescriptions, les comptes-rendus, les courriers, les parcours de soins simplifiés, les prises en charge et les accompagnements prévus à la sortie de l’hôpital. La phase pilote a été, rappelons, considérée comme réussie avec 364 888 docuements ajoutés dans les 3,4 millions de MES créés.
Du côté des professionnels de santé, quatre services socles seront en place : l’accès au DMP, l’accès à la messagerie, l’intégration dans les dossiers , la portabilité des données avec les logiciels référencés Ségur.
La messagerie pourra servir à envoyer des rappels ou des consignes des profils médicaux avant consultation, et après consultation ou hospitalisation, à envoyer des ordonnances et des documents thérapeutiques, des questionnaires de satisfaction.

Le catalogue de services référencés

Gratuits ou payants, émanant d’acteurs privés ou publics, ce sont des applications ou des sites Web dont la finalité est d’améliorer la santé. Trois thématiques : la santé, la prévention, le bien être. Certaines applications pourront envoyer des données dans le DMP si elles sont autorisées (comme cela se passe sur les iPhone). Sont déjà candidats, les plates-formes de prises de rendez-vous ou de téléconsultation, les bases de données de médicaments, etc.
Une commission de référencement est en cours de constitution qui évaluera les services selon cinq critères : urbanisation (ergonomie et facilité d’emploi), interopérabilité, sécurité, éthique et conformité à la Loi Informatique et Libertés. La procédure est expliquée sur le site du GIE SESAM-Vitale

Tout ce déploiement se fait, bien entendu, dans une démarche d’ « inclusion numérique ». A cette fin, 40 ambassadeurs bénévoles ont été formés et recrutés dans chaque région, France Service va recruter 4000 conseillers numériques. Toutes les administrations sont sollicitées.

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