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  • Premiers trophées de la santé mobile

    Grand trophée à SAM SEP de Merck Serono, journal pour les patients atteints de sclérose en plaque.
    Trophée encore pour iChemoDiary de MSD destiné à la gestion des effets secondaires , iPansement de Elevate SAS, Ma grossesse de Doctissimo et Diabphone, carnet d’auto-surveillance du diabète. Dix-neuf prix*, quatre trophées et un grand trophée, la soirée organisée par dmd Santé pour la remise des premiers Trophées de la santé mobile, au forum des Images (forum des Halles) a duré plus de trois heures et encore, quelques prix n’ont pu être attribués faute d’applications intéressantes ! La sélection soumise à un jury indépendant n'a conservé en effet que les applications ayant obtenu 16/20 selon les critères de la plate-forme d’évaluations de dmd Santé (dmdpost.com). Soit une centaine d’applications à départager.
    La Santé mobile (il existerait 750 applications santé en France) y a en tout cas gagné ses galons après une table-ronde animée par Jérôme Bonaldi, réputé notamment pour sa présentation de gadgets insolites à la télévision !

    Des applis smartphones aux objets connectés

    Mais tous les intervenants prennent la santé mobile très au sérieux. L’Ordre des médecins est entré dans le monde numérique et la médecine 2.0, a rappelé le Dr Jacques Lucas, son vice-président. Les consultations étant trop courtes, le patient n’a pas le temps de poser de question et les applications de coaching peuvent améliorer l’efficacité des traitements, a souligné son confrère le Dr Pierre Simon, spécialiste de télémédecine. Les laboratoires pharmaceutiques l’ont d’ailleurs bien compris : sur les douze applis grand public primées, neuf ont été conçues par des laboratoires qui les mettent gratuitement à la disposition des patients. Des patients qui entendent, de plus en plus, être associés à leur réalisation. Il faut encourager les plus intéressés à exprimer leurs besoins, confirme Claire Viguier-Petit (Sanofi diabète) Une appli réussie répond à un besoin avec une utilisation ergonomique. Et le médecin peut en devenir prescripteur.
    Prochaine étape, les objets santé connectés (Withings et iHealth étaient présents) qui auront leur trophée l’an prochain. Nous sommes dans un moment de bascule, estime Bernard Benhamou (Proxima Mobile), de vrais objets médicaux arrivent (NDLR. comme le Cardiolab testé par Buzz Médecin). Pas de panique, ces objets relèvent des dispositifs médicaux qui font déjà l’objet d’une réglementation spécifique. Ce sont surtout les données de santé qu’il faut sécuriser et les échanges médicaux car ce qui est mobile c’est l’information. On partage ses données de « fitness ». On doit apprendre à ne pas aller plus loin. En France, il existe des hébergeurs de données de santé agréés par le ministère de la Santé (HADS). Et puis les patients ne vont tout de même pas se transformer en support de dispositifs connectés, ni les médecins en analystes de données. Il faudra donner aux médecins les moyens d’utiliser ces données (problèmes d’interopérabilités à résoudre…). Les praticiens deviendront un jour aussi prescripteur de dispositifs connectés. Lorsque ceux-ci auront prouvé qu’ils améliorent les soins. Des appareils connectés et sans fil commencent d’ailleurs à être intégrés dans des essais cliniques.
    Rendez-vous est déjà pris pour les 2e Trophées de la santé mobile le 26 janvier 2015.

    *Ont reçu des prix, pour les applications destinées aux professionnels : Vidal Mobile, Gastromobile, MAPAR, Memo-Pilules, Guide des thérapeutiques inhalées, Oncoscale, iPansement et pour les applications grand public : Ma Grossesse, Diabphone, Automesure tensionnelle, Mon journal positif pour tablette, Alerte Pollens, SAM SEP, C Time, Happli Day, Mictionary, Lili et le potager magique, Brosse-toi les dents avec Ben le Koala
     

  • HelloDoc racheté par CGM

     

    C’est tombé comme ça vendredi sur RTTNews.com, un fil spécialisé dans les informations financières… “CompuGroup Medical AG (CMPVF.PK), a provider of eHealth solutions, said it has entered into an agreement to acquire Imagine Editions and Imagine Assistance, both based in Soulac Sur Mer in France, including their software HelloDoc”. L’équipe dirigeante d’Imagine Editions l’avait appris la veille de la bouche de Marilyne Minault, présidente de la société. Et c’est par un communiqué conjoint à en tête de CGM diffusé ce mardi 14 janvier que les clients HelloDoc ont été avertis qu’ « Imagine Editions et Imagine Assistance rejoignent CompuGroup Medical AG ». « Rien ne va changer chez HelloDoc, assure-t-on, tout le personnel reste en place. Vos contacts…restent inchangés. Vos contrats restent valables sans aucune modification. HelloDoc…est votre logiciel et restera votre logiciel ». Des précisions importantes car les tarifs de maintenance vont presque du simple au double entre HelloDoc et AxiSanté, le logiciel phare de CGM Solutions, la filiale française du groupe allemand.


    L’accord entre Mme Marilyne Minault, présidente- fondatrice d’Imagine Editions en 1987 avec son mari Philippe aujourd’hui décédé, et CGM, sera scellé jeudi par la venue à Soulac-sur-Mer de Frank Gotthardt, CE0 (PDG)-fondateur de CGM en 1987.
    Et s’il ne connaît pas le coin, le CEO sera dépaysé par ce bout du monde qu’est la pointe de la Gironde.
    Il n’empêche, pour Soulac-sur-Mer dont Imagine, avec 110 personnes, est le principal employeur, c’est la deuxième onde de choc après les intempéries de ces derniers jours où les vagues des grandes marées ont encore emporté un bout de la dune littorale fortement entamée par la tempête Xynthia en 2010.

    HelloDoc + AxiSanté = 40 000 médecins

    Avec l’acquisition du parc d’HelloDoc, la part de marché de CGM en France va doubler pour atteindre quelques 40 000 médecins, en faisant le leader incontesté du secteur, devant son rival CLM (Cegedim Logiciels Médicaux). CGM, c’est une base de 400 000 professionnels de santé dans 43 pays. Le groupe est implanté dans 19 pays et emploie 4000 personnes. En 2010, son chiffre d’affaires était de 312 millions d’euros. Celui d’Imagine était de 7,5 millions en 2011 et de 7,2 en 2013 (chiffre cité par RTT News pour 2013). Appartenir au groupe CGM ouvre « de nouvelles opportunités » pour HelloDoc avec les solutions intégrées patients, la connectivité et la mobilité, souligne le communiqué. Ce qu’attendent les clients d’HelloDoc, après les problèmes rencontrés par la version certifiée HAS début 2013, c’est une version 6 de leur logiciel avec l’abandon des bases Access pour SQL. L’objectif de sortie d’HelloDoc 6 est désormais fixé à 2015.
    Marilyne Minault va continuer en tant que consultante à nous accompagner, précise Frank Gotthardt, en se disant particulièrement heureux d’avoir pu convaincre Mme Minault de « notre engagement fort pour HelloDoc ». On ne sait pas quand les discussions ont commencé, ni quel est le montant de la transaction mais on gage que la dynamique fondatrice d’HelloDoc, qui aimait se prévaloir de son indépendance face aux grands groupes, ne s’est pas séparée de sa société sans état d’âme, ni sans négocier pied à pied.
    Une page de l’informatique médicale vient encore de se tourner. La concentration du secteur continue. Et n'en déplaise à notre ministre Montebourg, c'est l'Allemand qui a racheté la Française.

    Hello Marilyne !

    Voir aussi les projets de Marilyne Minault et ceux de Franck Fryer, PDG de Compugroup Medical france

     

  • Un conseil numérique pour l’Académie de Médecine

     

    L’Académie de médecine annonce dans un communiqué en date du 13 janvier qu'elle vient de se doter officiellement d’une instance de conseil numérique.

    Il s'agit d'un groupe (voir sa composition en fin d'article), ouvert et pluridisciplinaire, rassemble à la fois des académiciens et des professionnels de l'ensemble des domaines du numérique santé (internet, smartphones, télémédecine, logiciels médicaux...). Il y a même un représentant du monde du logiciel médical et de la communication professionnelle en la personne de Régis Sénégou (Sephira).

    Le Conseil "a pour mission d'alerter l'Académie sur les questions, notamment éthiques, que pose l'expansion aujourd'hui difficilement contrôlable de l'innovation numérique, aussi bien à l'intention des professionnels de santé que du public. L'Académie attend de ce groupe qu'il apporte aux commissions et aux groupes de travail la dimension numérique indispensable aujourd'hui dans tous les domaines de la médecine et de la santé publique. Ce groupe lui proposera aussi des pistes de réflexion afin que l'Académie de médecine puisse jouer dans cette nouvelle approche de la santé publique le rôle pédagogique qui lui incombe pour pallier les risques liés à l'absence de toute réglementation institutionnelle en la matière." lit-on dans le communiqué.

    Comme elle s'était émue en son temps de l'arrivée de l'Internet Médicale avec la mise à la disposition des patients d'informations de plus ou moins bonne qualité, l'Académie s'empare du sujet des objets médicaux connectés et des applis sur smartphone. Mais le temps a passé et cette fois, les académiciens font dans la prospective : il s'agit d'anticiper sur l'essor du numérique santé et de "participer à l'évolution nécessaire de la médecine vers un nouveau modèle connecté plus près du patient" .
    Le conseil numérique et santé va d'ailleurs apporter sa contribution au colloque "Développer l'éducation thérapeutique du patient" organisé demain à l'Académie de Medecine.

    Par cette initiative, l'Académie entend bien participer à la nouvelle stratégie nationale de santé.

    Composition du  Conseil « NUMÉRIQUE ET SANTÉ » (au 12 janvier)
     

    Prs André AURENGO, Michel COSSON, Fabien KOSKAS
    membres de l'Académie nationale de médecine
    Pr Françoise BRION, Paris-Descartes, membre de l'Académie nationale de Pharmacie,
    Pr Joel BELMIN, chef du service de gériatrie Hôpital Charles Foix (Ivry-sur-Seine) ;
    Pr Isaac AZANCOT, cardiologue Unité de Traitement de l'Information Médicale - Hôpital Lariboisière ;
    Monique ROMON, présidente de la Société Française de nutrition ;
    Bernard d'ORIANO, Marianne CIMINO, Yannick MOTEL / Fédération LESISS (regroupant plus d'une centaine d'entreprises du numérique santé) ;
    Paul VERDIEL / H2AD ( télésanté) ;
    Régis SENEGOU / GROUPE SEPHIRA ( télétransmission médicale)
    Frédéric FAURENNES / IDS santé (Conception et développement de solutions innovantes pour stimuler le dialogue médecin-patients)
    Jean-Philippe RIVIERE / VIDAL.fr (recherche et développement en informatique de santé)
    Dominique GOUGEROT / Berger-Levrault
    Jean-François GOGLIN / Conseiller SIS FEHAP
    Jean-Luc TREILLOU / Association pour la prévention du cardiométabolisme

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Au CES de Las Vegas, la santé digitale en plein lancement

    Le « Digital Health summit » du CES (Consumer Electronic Show) qui s’est ouvert le 7 janvier à Las Vegas le montre clairement. Si les objets connectés qui représentent un marché de 1,6 milliard en 2013 (selon le cabinet américain Gartner) estimé à 5 milliards dès 2015, occupent près de 40% des stands, la plus forte croissance est attendue du côté de la e-santé. De la e-bonnesanté surtout.
    Pour ne prendre en exemple que trois sociétés françaises présentes à Las Vegas avec leurs innovations June, Aura et iMedipac

     Eviter les brûlures, améliorer son sommeil

    Jusqu’ici spécialisé dans les stations météo et les thermostats connectés (Android et iPhone), Netatmo lance June, un bijou qui mesure en temps réel votre exposition au soleil et vous avertit quand il faut mettre de la crème pour éviter les brûlures.

     

     

     

    Withings affiche clairement ses ambitions dans le domaine de la e-santé et a dévoilé au CES son « Aura », un système pour suivre et améliorer son sommeil qui a reçu un CES Innovation Awards 2014 (catégorie « Health & Fitness »).
    Sous le matelas se glisse le capteur de sommeil tandis que sur la table de nuit se pose une sorte de lampe bien différente de la lampe de chevet. Ce dispositif surveille l’environnement de la chambre et en lien avec les informations du capteur (stades du sommeil, mouvement du corps, rythme cardiaque, respiration), adapte des programmes lumineux et sonores. Suivant l’horloge biologique, les LED diffusent une luminosité de différentes couleurs et des séquences sonores imitent les fréquences et la structuration du rythme circadien. Relaxant pendant la phase d’endormissement, sons et lumières interviennent comme stimuli pendant la phase de réveil. Philips proposait déjà une lampe de réveil tout en douceur. Il existait déjà des capteurs à porter de nuit pour surveiller ses phases de sommeil (dont le Pulse de Withings justement) mais c’est le mérite de Withings de révolutionner le concept en unissant dans « Aura » plusieurs technologies. Le cofondateur de Withings.,Cédric Hutchings, le précise : « nous nous sommes lancés le défi de concevoir un système qui non seulement analyse et enregistre mais qui a une incidence réelle et positive sur la qualité du sommeil » (Disponible au printemps 2014 au prix de 299 euros). (prochain test sur Buzz medecin)

    Pilulier communicant

    Autre exemple révélateur, Medissimo qui a mis au point depuis quelques années un dispositif de pilulier inviolable prérempli par les pharmaciens ou les soignants (PDA, Préparation des doses à administrer) à destination des EHPAD notamment, innove avec iMedipac. Ce pilulier sécurisé de 28 alvéoles pour une semaine (fermeture étanche) est doté d’une puce NFC. Inséré dans le Smart Pill Box, le pilulier et son usager sont reconnus. Au moment défini sur la plate-forme sécurisée iMedipac, l’alvéole à perforer s’éclaire et le soignant (ou l’entourage) peut être éventuellement averti de la prise. Si la prise n’est pas effectuée, le signal lumineux s’éteint au bout d’un certain temps et une alerte sonore se déclenche. Le pilulier peut-être interrogé depuis une appli sur Smartphone. Le Smart Pill Box a été couronné d’un CES Innovation Awards 2014(catégorie « Health & Fitness »)
     

     

     

    Pour toutes ces sociétés françaises, l’année commence bien, non ?
     

     

  • 13,7 millions de PS dans la base OneKey de Cegedim

     

    Lors de son 4e « Investor Summit » à Boulogne, le 16 décembre, le groupe Cegedim a mis l’accent sur sa base de données « stratégiques » OneKey qui renferme les profils de 13, 7 millions de professionnels de santé de 73 pays (dont les Etats-Unis et la Chine et plus récemment le Japon). Au service notamment de l’industrie pharmaceutique, pour ses études de marché et comme outils de CRM (la relation client), OneKey compte 200 000 utilisateurs et assure 53% du chiffre d’affaire du groupe (488 Millions d’euros sur 922). OneKey contient également 1,7 millions de dossiers patients (anonymisés) provenant des praticiens informatisés qui font partie de panels sélectionnés. Les laboratoires peuvent, par exemple, rechercher dans la base quels sont les médecins prescripteurs de leurs produits, savoir quelles sont leurs préférences en matière de visite médicale (face à face, visite interactive), etc. Répondant à une question, Esther Van Hulten, l’une des responsables de OneKey a précisé que les médecins pouvaient avoir accès à leurs données et donnent une autorisation pour la gestion et la collecte d’informations les concernant. OneKey suit également -c’est une nouveauté- l’activité des médecins sur la Toile (blogs, tweet, réseaux sociaux, etc..). Pour en savoir plus.

    Un agenda en ligne ouvert aux patients début 2014

    Cegedim, c’est aussi un leader européen des logiciels médicaux, de la location d’ordinateurs et des bases de données médicales. (31% du CA) : 78 000 pharmaciens et 145 000 médecins et paramédicaux équipés. Le marché est porté par le P4P présents dans plusieurs pays et rebaptisé en France ROSP, a expliqué le Dr Eric Jarousse, vice-président de CHS (Cegedim Healthcare Software), « le médecin devient un des maillons du dispositifs de soins et le pharmacien aussi ». C’est une tendance mondiale avec un patient acteur reconnu du parcours de soin. Face à ces nouveaux besoins, Cegedim s’apprête à lancer en France son portail Patient déjà opérationnel en Espagne. Un des premiers services proposés sera celui de l’agenda en ligne ouvert au patient, synchronisé avec les logiciels CLM. Autre tendance, celle des objets santé connectés (voir la BuzzLetler de novembre) utilisés par le patient en automesure, des mesures qui ne seront utilisables par le médecin que si elles sont analysées et en quelque sorte prédigérées. Avec ses serveurs sécurisés (HADS en France) et ses logiciels métiers, Cegedim s’estime bien placé sur cette nouvelle activité. « Nous avons les fondations solides nécessaires pour gérer ces écosystèmes ».
    Dernier maillon de cette chaîne de services du secteur santé, les assurances et les mutuelles. Cegedim les informatise et prend en charge la gestion des flux et tiers payant (16% du CA). Dans ce contexte, la généralisation du tiers payant qui se profile en France est plutôt une bonne nouvelle pour le groupe français dont le métier est en train de changer en profondeur, au rythme des mutations de l’industrie pharmaceutique et de la pratique médicale.

     

  • La messagerie MSSanté mise sur les hôpitaux

     

    L’ASIP Santé mise sur les hôpitaux pour le succès de sa messagerie MSSanté. Dès la fin du mois, 15 établissements volontaires vont commencer à mettre en place MSSanté au sein de leurs services. Dès janvier, l’ASIP Santé enverra un courrier aux 3.000 établissements restant les invitant à découvrir MSSanté et les bénéfices qu’ils peuvent en tirer.

    Privée de tête depuis le départ de Jean-Yves Robin le 30 novembre (un recrutement est en cours), une bonne partie de l’Etat-major de l’ASIP a assisté à la présentation à la presse de son action de déploiement de MSSanté dans les établissements. Avec un DMP 2e génération que la ministre Marisol Touraine entend désormais réserver au suivi des pathologies chroniques, le projet prend 5 fois moins d'ampleur (9 millions d’ALD ) et la messagerie sécurisée est devenu « le » dossier important de l’Agence. Jeanne Bossi, secrétaire générale de l’ASIP  Santé, a introduit le sujet, rappelant que l’utilisation d’une messagerie sécurisée pour l’échange des données de santé personnelles était une obligation légale. A suivi une démo de la messagerie dont les spécifications ont été publiées en septembre (voir l'article ) et de son application mobile prévue pour avril (voir la démo ) tout comme l’intégration dans Thunderbird (une « annonce »), puis la présentation de Wladimir Vilter et Claire Lenain, chargés de mission, « redéployés » du déploiement du DMP à celui de MSSanté.

    2.500 PS inscrits, courrier à 3000 établissements

    Ouverte en juin en bétatest la messagerie MSSanté compte aujourd’hui 2.500 professionnels de santé inscrits et elle en vise 1, 2 millions alors qu’environ 55.000 seraient équipés d’une messagerie sécurisée (20.000 avec les applications régionales et 35 000 avec Apicrypt). Il reste encore beaucoup à faire et pour aller plus vite, l’ASIP Santé compte sur les établissements qui « sont au centre de sa stratégie de déploiement MSSanté ».
    « Il y a beaucoup d’attente, estime Wladimir Vilter, après des déplacements dans douze région, mais sans avoir toutefois une idée précise du nombre d’hôpitaux en mesure de dématérialiser des éléments susceptibles d’être envoyés par courriels.
    Les 15 établissements volontaires se sont réunis le 6 décembre à l'ASIP Santé : 5 CHU, 6 CH, 1 ESPIC, 2 cliniques, 1 Centre de lutte contre le cancer ) qui vont passer un contrat avec l’agence . Outre des fiches pratiques, l’ASIP Santé leur apporte son soutien pendant la phase de mise au point (les éditeurs des solutions métiers et les serveurs de l’établissement doivent intégrer les API de la messagerie) avec mise à disposition d’une hotline notamment.  Et surtout l'agence les aidera à communiquer sur les services qu'ils pourront apporter via MSSanté à leurs médecins correspondants. C'est en favorisant les usages que les professionnels de santé s'inscriront sur l'espace de confiance et que leurs éditeurs suivront. Le plan d’accompagnement démarre en janvier avec l’envoi d’un courrier aux 3000 établissements restant, accompagné d’un dépliant sur les avantages d’un espace de confiance commun pour toutes les messageries professionnelles.
    En 2014, MSSanté va continuer à évoluer pour tous les professionnels de santé avec ses versions mobiles et Thunderbird en avril et le retour d’expérience en mai des 15 établissements pilotes. Des éditeurs de logiciels métiers des libéraux et des autres messagerie rejoindront -ils le mouvement ?
     

  • 13 Déc 2013
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  • Objets santé connectés : le médecin reste la référence

    Un Atelier BNP-Paribas sur les objets connectés santé

    Aujourd’hui familiarisé avec le patient internaute qui lui montre les pages imprimées qu’il a trouvées sur le Web et n’hésitant plus à aller surfer sur Internet en consultation, le médecin va devoir compter demain avec des patients munis de leurs résultats de mesures de pression artérielle, de poids, de rythme cardiaque, de taux de saturation en oxygène, du nombre de pas par jour, etc.…Des courbes sur des mois de mesure… Intervenant à une table-ronde organisée le 5 décembre dernier par l’Atelier BNP Paribas, le Dr Nicolas Postel-Vinay qui a contribué à faire avancer le concept d’automesure sur le site éponyme, en est convaincu : « Ce sont les patients qui vont faire évoluer et s’adapter les médecins » à l’utilisation des objets santé connectés. Comme cela s'est produit avec Internet.

    11% des Français possèdent un appareil de mesure connecté

    Une enquête Atelier-IFOP (étude réalisée du 20 au 22 novembre sur un échantillon de 1001 personnes) rendue publique le même jour montre en effet la progression des appareils de mesure connectés dans l’Hexagone : 11% des Français en possèdent un (6% ont une balance, 2% une montre connectée, 2% un tensiomètre). Ils s’en servent à 50% pour surveiller et améliorer leur santé, à 26% comme un coach sportif qui soutient leurs efforts, à 22% pour mieux se connaître. 12% de ceux qui ne sont pas équipés envisagent d’en acheter un et la proportion monte à 25% chez les cadres. A noter, seuls 13% relèvent les mesures quotidiennement et 64% se contentent d’une fois par mois. 25% l’ont peu utilisé et 11% l’ont abandonné. La fiabilité des mesures et la confidentialité des données sont encore un frein. Les 2/ 3 se disent prêts à partager les données recueillies, principalement avec le corps médical. Ce sont les Professionnels de santé qui sont préférés à 63% pour être les acteurs de ce partage de données physiologiques personnelles plutôt que les patients eux (mêmes (42%). Bonne nouvelle « la crédibilité du corps médical n’est pas atteinte »

    Les réticences des médecins

    Pourtant le médecin, s’il finit par devenir prescripteur de ces nouvelles technologies, s’il doit à terme partager la décision avec le patient, n’est pour le moment pas très attiré par la réception de résultats dont il n’est pas à l’origine. Le Dr Postel-Vinay rappelle que sur le site automesure, 7% seulement des 5000 médecins inscrits voulaient recevoir les mesures. Les freins sont à la fois culturels et structurels. Il n’ya pas de temps médical (et pas de rémunération) pour analyser des données même pertinentes. Ce sera au patient d’apprendre à expliquer rapidement au médecin l’analyse de ses résultats.
    Les objets connectés eux-mêmes devront faire la preuve de leur utilité, même si la balance et le tensiomètre sont depuis longtemps des objets médicaux. Certains vont rentrer dans des protocoles C’est le cas de la fourchette connectée HapiFork (voir le test) qui va être testée pour rééduquer la nutrition après une chirurgie bariatrique. La réglementation va devoir évoluer ainsi que les problèmes de responsabilité. La rapidité des évolutions technologiques laisse à penser que les instances officielles auront toujours un train de retard. On rappelle que la FDA américaine s’est penchée sur 100 applications médicales mobiles alors qu’il en existe 90.000 !

     

  • Connaissez-vous la Silver Economie ?

    La Silver Economie a tenu son premier congrès

    Silver Economie. Puisque la langue française ne proposait qu’économie grise (pour les cheveux) ou argentée (pour les tempes), on lui a préféré l’anglais pour désigner l’industrie du vieillissement de la population. Le papyboom des babyboomers a commencé et va battre son plein lorsqu' en 2050 les plus de 65 ans seront 46% par rapport au nombre de travailleurs contre 28% en 2013.
    Si l’expression est toute récente (automne 2012), on peut dire qu’elle a fait florès et qu’il n’a fallu que quelques mois au ministère du Redressement productif en collaboration avec celui de la Santé pour s’en emparer et en faire une filière industrielle soutenue par le gouvernement. La Silver Economie a déjà sa Silver Valley (lancée le 1 juillet autour de la pépinière de la (future) plate-forme Charles Foix ou comment rentabiliser les compétences de la gériatrie qui devient un Pôle allongement de la vie) , son syndicat (l’Asipag) avec des entreprises qui portent le logo, son portail (silvereco.fr), son premier congrès qui s’est tenu le 6 décembre dans le cadre du Salon des services à la personne à la Porte de Versailles. La veille, Mme Michèle Delaunay, ministre déléguée chargée des personnes âgées et de l’autonomie (ministère de la santé) s’est vu remettre le rapport du Commissariat général à la stratégie et à la prospective sur « la Silver Economie, une opportunité de croissance pour la France ». Ses propositions sont très diverses : livret argenté réservé aux seniors pour orienter leur épargne vers la croissance, ciblage des 10% de seniors les plus aisés pour faire démarrer la filière avant le passage au marché de masse et au développement de l’offre médicosociale (comprendre : ne pas attendre les prises en charge pour démarrer), standardisation des échanges et dispositif générique, etc.… Le 12 décembre, c’est la signature officielle du contrat de filière Silver Economie entre l'Etat et les entreprises (6 axes 49 actions)

    Dispositifs de la vie pratiques et high-tech

    Présentes sur les stands, toutes sortes d’offres innovantes ou déjà existantes mais estampillées « acteur de la Silver Eco ». On y trouve aussi bien des dispositifs pour faciliter les soins ou la vie quotidienne que de la haute technologie. Ombistoking pour l’enfilage des bas de compression, Hamac-Senior, des sous vêtements anti-fuite, et Vertigo de MK Santé pour les transferts assis-debout, sont cette année les lauréats de la 10e bourse Charles-Foix. Au sein du Salon des services à la personne, la Maison du Mieux-Vivre regroupait les robots de téléprésence et d’assistance, les tablettes et ordinateurs simplifiés (Ordissimo, EasyPC…), les smartphones pour seniors (voir le test du modèle Doro), les plates-formes de services de téléassistance de plus en plus sophistiquées (BlueLinea notamment), le patch détecteur de chutes Vigi’Fall de Vigilio, les montres connectées, etc. « L’innovation d’excellence au profit des seniors ».
    Il faudra bien que les médecins de tous ces seniors connecté soient aussi intégrés à ces nouveaux écosystèmes. Leur place reste encore à définir.
    En attendant Buzz medecin les informera pour qu'ils puissent informer à leur tour leurs patients et leur famille.

     

  • Télémédecine (ANTEL 2013) : les libéraux s’y mettent

    Le 6e congrès européen de l’Association nationale de télémédecine (ANTEL) s’est penché les 15 et 16 novembre sur la place de la télémédecine dans le parcours de soins. Mettant ainsi en lumière l’implication croissante des médecins ville, sans attendre les financements de l’acte de télémédecine qui vont faire l’objet d’une préfiguration pendant quatre ans…

    Préfiguration de tarifs d'acte sur 4 ans

    Intervenant en vidéo lors de l’ouverture du congrès, Marisol Touraine l’a précisé : l’expérimentation (prévue dans le cadre du PLFSS) porte sur le déploiement de solutions de télémédecine (téléconsultation, télé-expertise, télésurveillance) pour les prises en charge en ville ou dans les structures médico-sociales comme les Ehpad. Cet essai va durer 4 ans dans plusieurs régions. Cela permettra de mieux impliquer les acteurs de la ville au delà des murs de l’hôpital et de mettre en place des financements de préfiguration. Il faut lever l’obstacle que constitue, pour l’implication des libéraux, l’absence de tarifications des actes de télémédecine Les deux exigences : la qualité des soins, l’efficience dans la prise en charge et pour la collectivité. Mais s’il faudra attendre encore quatre ans…
    L’implication des libéraux apparaît en effet aujourd’hui indispensable à tous.

    Des libéraux formés et intéressés

    Pour son monitoring de HTA avec six mesures quotidiennes, le Dr Patrick Dary du CH de Saint Yrieix a développé le protocole technique avec 5 maisons médicales. Cela permet en effet au médecin de réévaluer son traitement (Valsartan) en fonction des résultats des mesures. 90 % des patients ont adhéré au protocole et font les mesures qui sont transmises par téléphone. La télémédecine est un levier de nouvelles coopération entre médecine de ville et hôpital devait aussi expliquer le Dr Puech, du Havre, en en prenant pour exemple le projet de téléradiologie qui fait travailler ensemble radiologues du Havre et de Dieppe, médecins libéraux comme lui, hospitaliers et experts de la CGTR opérateur privé en téléradiologie. La CGTR permet en effet d’assurer les gardes et permanences nocturnes. Une fois le cadre juridique trouvé avec une convention d’exercice de téléradiologie signée par les trois parties, le plus long à résoudre, ce furent les contraintes ordinales, les confrères ne voulant pas participer au réseau ayant déposé un recours… Le cabinet de téléradiologie réunit douze radiologues qui y travaillent une fois par semaine. Avec PIMPS (plate-forme interactive médecins patients santé), le Dr Patrick Jourdain du CH de Pontoise a mis en place avec ses confrères de l’hôpital Georges Pompidou et du CHU de Nancy Brabois l’utilisation de l’automesure à domicile d’un biomarqueur (le BNP) chez des patients insuffisants cardiaques. Les patients reçoivent une balance, une box par laquelle sont envoyés les résultats et un dispositif de mesures. Pour le moment c’est une étude clinique portant sur 330 patients randomisés qui seront suivi pendant un an. Les médecins généralistes sont invités à collaborer : ils ont été formés et ont accès au dossier de leurs patients. Ils sont amenés à modifier leur traitement en fonction des événements.
    Dans ces associations ville hôpital, le médecin libéral peut devenir collaborateur occasionnel du service public, ce qui transfert sa responsabilité vers l’établissement, rappelle Lina Williatte, juriste ( barreau de Lille).
    Télémedinov dans le Nord ouest de la Vendée, lauréat d’un des appels à projets forme un réseau ville-hôpital avec 40 médecins libéraux, une pharmacie rurale une douzaine d’Ehpad et une La pharmacie de Commequiers s’est équipé d’une petite salle de téléconsultation et a déjà testé la télédermatologie (pour des plaies) et la téléophtalmologie. C’est la phase 1 d’un vaste projet destiné à mobiliser toute une zone géographique.
    Tirant un premier bilan de l’action du GCS e-santé Picardie, le Dr Christine Boutet-Rixe explique l’évolution vers Comedi-e, la plate-forme urbanisée du service régional de télémédecine. « Pour le moment une centaine de professionnels de santé sont montés dans le train, souligne-t-elle, aujourd’hui nous avons par exemple, des infirmières qui prennent des photos chez les patients pour une expérience de télédermatologie ». La région Aquitaine équipe les Maisons de santé pluridisciplinaires en tablettes.
    Le décloisonnement vers la médecine de ville a peut-être été mal compris au départ, mais ce n’est plus le cas.

     

  • Symptosite : le suivi clinique en ligne des patients

    Psychiatre à Nancy et passionné de nouvelles technologies, Marc Ounnoughoune a eu l’idée de Symptosite en se demandant avec d’autres confrères comment alléger le travail des praticiens et leur faire gagner du temps. L’arrivée du « cloud » permet en effet de développer de nouveaux services en ligne utiles aux médecins et à leurs patients. En développement depuis 2012, le site est ouvert depuis mars 2013.

    Le suivi clinique avant et après la consultation

    « Les logiciels de suivi clinique que nous avons développés servent en pré-consultation dans les disciplines où les patients doivent répondre à des questionnaires et en suivi clinique lorsque les patient doivent remplir des notes sur leur comportement ou leurs symptômes ». Plusieurs modules ont donc été conçus dans des domaines comme les troubles alimentaires (cahier alimentaire), la pathologie du sommeil (agenda du sommeil), les troubles de l’humeur, la douleur chronique, l’asthme et l’insuffisance respiratoire chronique, etc. Les modules rassemblent des outils de notation, des questionnaires anamnestiques spécifiques ainsi que des échelles validées de pratique courante. Le médecin créé un compte patient sur la plate-forme et prescrit une notation au patient qui se connecte de chez lui (une fonction de rappel par mail est prévue pour soutenir la notation). Il peut aussi proposer un questionnaire sur tablette à remplir dans la salle d’attente pour gagner du temps de consultation. Le Dr Laurence Gérard, expert en troubles des conduites alimentaires a ainsi réalisé 284 expertises entre septembre 2012 et septembre 2013 en utilisant Symptosite. 92,6% des patients ont accepté de réaliser des pré-bilans par Internet. La durée de la première consultation a ainsi été réduite à 30 minutes au lieu d’une heure en évitant les répétitions fastidieuses. Le médecin récupère des fiches de synthèse en PDF qu’il peut ajouter dans ses dossiers patients. Ce test a fait l’objet d’un poster lors du dernier congrès de l’ANTEL car le suivi en ligne, ce n’est rien d’autre que de la télémédecine au quotidien. Symptosite est par exemple utilisé par des praticiens du réseau Morphée.
    Le Dr Ounnoughene est bien sûr l’un des premiers utilisateurs de sa plate-forme pour son activité de psychiatre. Ce module comporte un protocole d’évaluation en trois séances (Une consultation d’une heure et deux de 30 minutes) et offre toutes les échelles (Chalvin, Young, etc..) « Le psychiatre peut voir la fiche de son patient avant la consultation ».

    Pilotée par les professionnels de santé

    Son objectif est faire de Symptosite une plate-forme sur Internet pilotée par les professionnels de santé eux-mêmes et dont le panel de modules couvre tout le champ de la médecine clinique. Il lui faudra alors migrer sur un hébergeur de données de santé agréé (HADS) encore « trop cher pour une start-up », précise–t-il. La sécurité des données est déjà assurée par l’utilisation du protocole sécurisé HTTPS pour le transfert, par un accès login-mot de passe crypté et par des droits d’accès définis par un profil de connexion.
    www.symptosite.com, création de la société Actiset. Les services de Symptosite sont proposés en abonnement annuel sous trois formes Modules (Pack de base) Evolution, Clinipass (questionnaire sur mesure en fonction des besoins). A partir de 40 euros/an