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  • Doctors 2.0 : les epatients de plus en plus consultés

    Doctors 2.0 &you, la conférence internationale de la santé digitale, qui s’est tenue pour la troisième fois les 6 et 7 juin à la cité universitaire de Paris a mis les epatients au centre, comme l'a constaté Buzz Medecin pendant ces deux jours.
    C’est bien à eux, les patients que doivent s’adresser les médecins quand ils mettent en ligne un site Internet personnel comme les y a invités le Dr Jeannot, un généraliste suisse, assurant à ses confères qu’inciter un patient à se rendre sur Internet est bien plus « performant » que de lui remettre une fiche papier. « Moi + Internet, c’est encore mieux » dit le webmaster de www.cabinet12.ch. Des patients mieux informés sont aussi des patients plus engagés qui suivent mieux leur traitement.

    Des epatients invités

    Pour représenter ces patients engagés, Doctors 2.0 avait invité quatre femmes qui siègent souvent dans les tables rondes au côté des représentants officiels, quatre epatientes. Catherine Cerisey (sur la photo à gauche) est l’une d’elle, une patiente experte à force de fréquenter Internet et les médias sociaux. C’est à la suite d’un cancer du sein, qu’elle a eu envie de faire partager son expérience. Son blog apres mon cancer du sein (http://catherinecerisey.wordpress.com/) connaît un grand succès avec 20 000 visites par mois. Catherine Cerisey  a également investi Twitter où elle a 1 933 suiveurs. Volontiers incisive sur Twitter, elle alimente son blog avec des comptes-rendus d’études et de publications. Liza Bernstein, qui a eu son premier cancer à 28 ans, est une autre twitto convaincue. Sur le net elle n’a trouvé pour discuter que des forums où chacun racontait ses misères. Sur Twitter, elle a trouvé beaucoup de gens pour discuter ; les cancérologues lui répondent en direct et elle donne rendez-vous à ses abonnés pour des « tweet chat », le lundi soir (chacun est en ligne et les échanges sont en direct). Pour Kathi Apostolidis, « médecins et epatients doivent travailler ensemble, c’est un effort mais lorsqu’on soigne ou que l’on subit une maladie chronique qui dure des années, il faut développer et entretenir des relations de confiance. « Les médecins ne proposent pas toujours toutes les alternatives aux patients, ils ne connaissent pas ses préférences
    Les epatients réclament une médecine plus participative. Elles ont bien conscience de représenter les patients les plus avancés. Leur figure de proue : Yvanie Caillé (sur la photo à droite), fondatrice de renaloo.com. Lorsqu’elle a commencé à subir une dialyse à l’automne 2001, celle-ci s’est précipitée sur Internet. Mais à l’époque elle n’a trouvé qu’un site américain, celui d’un patient journaliste lui même greffé. Aussi a –t-elle décidé après sa greffe en mai 2002 de consacrer sa convalescence à l’élaboration du site renaloo.com ouvert le 30 septembre 2002, avec des infos, des conseils pratiques, un forum etc. Un site qui depuis n'en finit pas de grandir et attire de plus en plus de partenaires et de rédacteurs.

    L’exemple du NHS

    Le NHS (National Helath Service) britannique encourage depuis longtemps la communication vers les patients et l'usage des SoMe (social media). Et l’on trouve sur son site une liste de communautés auxquelles peuvent adhérer les patients. Mais aucune pour la maladie de Crohn dont souffre Michael Seres. Cet epatient tient donc un blog. Lors de sa greffe des intestins à l’hôpital Universitaire d’Oxford, les soignants s’étonnent de cet étrange patient qui déambule dans les couloirs avec son ordinateur pour envoyer ses posts. Lui même a souvent l’impression que les patients viennent de Mars et les professionnels de santé de Venus… Le Dr Marion O’Connor, de l’équipe de transplantation correspond avec Michael. Elle a aussi son blog et retrouve ses epatients sur la ligne Twitter récemment ouverte pour les greffés du rein. Pour elle, les epatients et les cliniciens doivent travailler tous ensemble. C’est une évidence. Même si les professionnels se retrouveront plutôt sur le web professionnel pour les soins et la lecture des revues et les patients plutôt sur les réseaux sociaux pour discuter et s’informer. « L’utilisation d’un media social en santé fait gagner du temps au soignant et augmente la satisfaction de tous. » conclut le Dr O’Connor.

    Toujours respecter ses patients sur les blogs et surtout sur Twitter

    Quand on est en confiance, on s’exprime sur les medias sociaux. Mais les médecins qui s’y expriment doivent y respecter leurs patients. La première parole de consultation, le hashtag #PPCS, sou vent sujet de plaisanterie entre les médecins qui viennent aussi se détendre sur les réseaux comme Twitter (on y recence moins de 400 médecins français identifiés). Le Dr Jacqueline Rossant, conseiller ordinal, a rappelé à ce propos que même sous pseudonyme un médecin restait tenu par le secret professionnel et le respect de ses patients. Si un blog est la maison du médecin où il raconte ses histoires de médecins, il n’en est pas de même sur Twitter où les échanges sont « Je ne dois pas parler de mes patients et surtout ne pas en parler d’une manière qui puisse les faire se sentir humiliés ou méprisés.
    Reste que le sujet préféré des médecins sur les réseaux (sécurisés) c’est leur patient. Plusieurs orateurs ont souligné que l’aide au diagnostic et la discussion sur des cas était le service phare des réseaux sociaux en santé, qu’il s’agisse d’une communauté anglophone (Sermo où 10.000 cas ont été résolus), des médecins chinois (Dxy.com) ou même du site d’un laboratoire pharmaceutique (Dermaweb).
    Ces epatients prendront de plus en plus en charge leur santé avec des applications smartphone et des appareils de mesure connectés comme le glucomètre iBG Star. Les nouveaux sites patients comme peoplewho qui cherche à créer des communautés développe d’ailleurs pour chaque pathologie des apps smartphone reliées à un data center. Plus besoin d’être malade puisqu’il est question de rester en forme dans une démarche préventive. C’est le « quantified self » où l’on porte sur soi  des capteurs (et des appareils connectés) qui prennent toutes sortes de mesure.
    A Doctors 2.0, on testait une fourchette qui veut apprendre à mieux manger (voir le test).
    (11 juin 2013)

  • Salons santé et autonomie : reco vocale, smartphones, messagerie et gros sous

    Mardi 28 mai, journée d’ouverture des salons de la santé et de l’autonomie, premiers du nom qui regroupent Hôpital Expo, Geront-Handicap expo et HIT toujours sous l’égide de la FHF et à la Porte de Versailles et où l’on attendait 20 000 visiteurs. Les trois salons s’entremêlent en effet de plus en plus car les TIC envahissent jusqu’aux lits d’hôpitaux devenus intelligents qui s’intégrent dans le système d’information hospitalier (pour indiquer s’ils sont occupés ou non et si le ménage a été fait) . Ce sont évidemment les stands de HIT que Buzz Medecin a parcouru tout au long de la journée.

    Grosse appétence pour la reconnaissance vocale

    10h30 rendez-vous avec Nuance sur le stand de Softway, dont la dernière version d’Hopital Manager est le premier SIH à intégrer la reconnaissance vocale en mode hébergée. Démonstration avec la saisie à la voix d’une fiche d’observation patient structurée : description des soins, « aller à poids, aller à taille, aller à température et ainsi de suite jusqu’à objectif des soins pour finir par sauvegarder formulaire. A nos coté, le responsable d’un SI hospitalier confirme la forte attente des médecins pour ce type d’application. Mais il y a toujours le problème budgétaire… Même si à la même heure, Marisol Touraine tentait de rassurer les directeurs d’hôpitaux, rappelant que la santé est une des filières d’avenir privilégiée par le plan d’investissement gouvernementaux. Le stand d’Orange Healthcare résume la panoplie de l’hôpital numérique et sans fil : offre triple play pour les chambres des patients, tag RFID (pour retrouver un appareil ou un patient !), stockage dans le Cloud des données numériques (imagerie en particulier dans ses data centers agréés HDS. Orange a aussi développé une solution alternative à la CPS en mobilité. L’utilisateur se connecte à un portail avec sa CPS et indique son numéro de mobile. Un code est attribué à cette identification. Code qui sera ressaisi pour accéder à un service à partir du mobile. Une expérimentation est prévue avec le CHU de Clermont Ferrand pour l’accès aux résultats d’analyse de laboratoire.

    MS Santé pour fin 2013

    Cela doit aussi intéresser l’ASIP Santé qui a choisi de s’exprimer cette année sur la nouvelle messagerie MS Santé (voir article précédant) qui sera proposée dans un premier temps sous forme de webmail accessible par CPS en liaison avec les Ordres. Il n’est plus question de chiffrer les messages mais d’ouvrir un espace de confiance avec un annuaire des PS. Les opérateurs et les éditeurs pourront faire homologuer leurs services de messagerie compatibles. Les proxy des hôpitaux, les webmails régionaux, les messageries comme Apircrypt sont concernées. Première homologation en novembre 2013. Généralisation en 2014. Mais il n'y aura pas d'obligation. L’ASIP estime à 60.000 le nombre d’adresses mail sécurisés ouvertes à ce jour par des professionnels de santé. 60 000 sur un potentiel d’1 million c’est peu mais combien de temps faudra-t-il à MS Santé pour avoir autant d’utilisateurs ? L'ASIP recrute des médecins testeurs.
    En tout cas, il est déjà prévu d’utiliser MS Santé en mobilité via un smartphone. Plus besoin de CPS mais un système de code d’accès à usage unique (comme on en reçoit parfois de sa banque pour un paiement). Les smartphones parlons-en, une conférence était consacrée à la M-Santé. Il y a été question des smartphones comme élément de la chaîne Télémédecine et des SMS pour les messages de santé publique mais aussi pour le rappel automatique (et ciblé selon les services) d’un rendez-vous avec des informations sur les documents à apporter. Avec ce système, l’hôpital de Villefranche sur Saône estime récupérer 93% des rendez-vous autrefois ratés en IRM, soit 10 000 euros d'économie…
     

  • Forte progression des tablettes et d’Android chez les médecins

    94% des médecins utilisent leur smartphone à des fins professionnelles ou mixte. C'est le premier constat du 2ème baromètre  de l’Observatoire des usages numériques en santé Vidal-CNOM (avril 2013)*.  Cette proportion n'a pas bougé depuis la précédente enquête de février 2012.
    66% des médecins équipés d’un smartphone ont un iPhone (contre 70% en 2012), 27% un Android (contre 18% en 2012), BlackBerry et  Windowsphone perdent encore du terrain avec 2,6 et 2,1% d'utilisateurs.
    Les tablettes ont le vent en poupe : 56% des utilisateurs de smartphones en ont une (contre 37% en 2012)  et 20% de ceux qui n'en ont pas, comptent s'équiper dans l'année. Apple domine avec 81% d'iPad, laissant 16,6% à Android (en progrès).
     

    Des apps médicales dans un smartphone sur deux

    Plus d'un médecin sur deux  équipés d'un smartphone utilisent des applications médicales. A 89%, il s'agit d'une base de données de médicaments (+ 20% sur un an) dont 75,5% se servent pour les interactions médicamenteuses (+ 10% en un an). 35% des participants font de leur smartphone un outil d'accompagnement à la prescription. (voir les différentes bases disponibles). 61% ont payé cette application. A noter par les éditeurs : 57% des médecins souhaiteraient pouvoir accéder à leur logiciel métier via leur mobile !

    Enfin, le mobile fait desorrmais partie de la relation médecin -malade :  86% des médecins laissent leur smartphone allumé en consultation et 81% n'hésitent pas à répondre. Plus de la moitié des praticiens communique d'ailleurs son numéro de mobile à ses patients.  Le Dr Jacques Lucas, vice-président du CNOM, délegué général aux systèmes d'information en santé, souligne que "l'uitilisation du smartphone est ancrée désormais au coeur de la pratique quotidienne des médecins" . Elle renforce le lien de confiance entre médecin et patient. 8% des médecins recommandent des applications santé à leur patient; ils seraient sans doute davantage si l' offre n'apparaissait pas trop large et pas toujours fiable. C'est en tout cas un début.

    *enquête par mail en avril  2013 auprès de 3138 médecins (généralistes et spoécialiste, exerçant en ville et à l'hôpital)équipés d'un smartphone, l'enquête de février 2012 concernait 2.131 médecins équipés de smartphones)

  • Messagerie Sécurisée de Santé : bétatest à partir du 1er juin

    ,  c'est parti...

    Quelques médecins privilégiés en ont eu la primeur : l’ASIP santé recrute des bétatesteurs pour MSSanté, la messagerie sécurisée de santé qui sera en test à partir du 1er juin prochain.
    Ce service web de messagerie interopérable avec les autres messageries existantes  ( Apicrypt ou les messageries homologuées CPS), sous réserve d'un développement, sera donc disponible avant fin 2013 pour les professionnels de santé. Buzz medecin l’avait annoncé dès le 19 décembre dans son blog (voir l'article)

    Le 7 mai, l’ASIP a publié sur son site les spécifications du système MSSanté et notamment de ses interfaces d’accès (voir la publication) afin d’engager la concertation jusqu’au 16 juin 2013 avec les professionnels et les industriels.
    Il est promis que les échanges se feront en quelques clics.
    MSSanté sera réservée aux professionnels de santé, qui auront par ailleurs à leur disposition l'annuaire national de tous les professionnels de santé. L’ASIP Santé travaille à la mise au point de ce service en liaison avec les sept ordres nationaux (médecins, sage-femme, chirurgiens dentistes, pharmaciens, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes et pédicures-podologues)

    Pour participer au bétatest à partir du 1er juin
    http://www.mssante.fr/index.php
     

  • 13 Mai 2013
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  • iHealth Pro : des appareils médicaux professionnels connectés et sans fil

    iHealth qui vient d’ouvrir sa filiale française en mars, lance, à partir de mai, sa gamme iHealth Pro, une série d’appareils médicaux sans fil Bluetooth en connection avec une tablette ou un smartphone qui devraient permettre aux médecins de faire d’avantage de prévention en leur donnant notamment la possibilité de mesurer facilement l’IPS. L’interface professionnelle optimisée pour iOS devrait être disponible à la mi-mai. La version Android sortira ensuite.
    A l’origine de la conception de ces appareils, Uwe (prononcer uvé) Diegel, allemand d’origine né en Nouvelle Zélande, ayant vécu en Afrique du Sud où il a rencontré sa femme, d’origine taïwanaise. Il vit aujourd’hui entre la Chine, la Californie et Paris où il est installé avec ses deux enfants. On l’imagine ingénieur et on apprend qu’il a mené une carrière de pianiste de concert jusqu’à ce qu’un accident, à l’âge de 27 ans, le prive partiellement de l’usage de son bras droit.
    Après une première expérience, fructueuse, dans la fabrication de lait sans lactose, c’est la rencontre, lors d’une réunion familiale à Taiwan, d’un inventeur de thermomètre digital, Ky Lin, qui le fait plonger dans l’univers du biomédical. Il importe d’abord des produits de Taiwan puis créé sa propre marque, Microlife, avec un siège en Suisse. C’est l’heure des campagnes de récupération des thermomètres à mercure. Les ventes de Microlife explosent et la société est cotée en bourse en 2002 et rachetée en 2003. « Une erreur stratégique, reconnait-il aujourd’hui, car il en perd les commandes et donc, la capacité d’innover en fonction de ses intuitions. N’importe, il rachète la marque Spengler, vénérable maison strasbourgeoise, spécialiste du tensiomètre depuis qu’en 1907, elle s’était associée aux Pr Vaquez et Laubry pour inventer cet appareil. Il noue des relations avec des partenaires chinois et rencontre au salon Medica de Düsseldorf, le fabricant chinois Andon qui vient d’être privatisé. En 2007, Spengler fête ces 100 ans et Uwe Diegel, trouve la solution aux problèmes des tensiomètres numériques : « l’instrument magique » l’iPhone est devoilé le 9 janvier 2007. Uwe Diegel peut enfin concevoir un appareil médical connecté, selon ses vœux : pratique et élégant. Désormais adossé à Andon*, il co-créé iHealth en 2009 dans la Silicon Valley (en face de chez Apple). Le BP3 arrive en France début 2011; c’est un tensiomètre électronique présenté comme un instrument d’automesure. Mais il est encore connecté par un fil.

    Les appareils anciens revisités par le numérique

    La nouvelle gamme de dispositif médicaux lancée en France par iHealth est sans fil, communiquant avec le smartphone ou la tablette via Bluetooth : deux nouveaux tensiomètres brassard ou poignet, des balances qui mesurent le poids mais aussi l’IMC, la masse graisseuse, la masse osseuse, etc., des glucomètres. Tous ces produits sont déjà disponibles sur le site www.ihealthlabs.fr.
    Président de iHealthLabs Europe, Uwe lance également en 2013 la gamme professionnelle, iHealth Pro sans fil, destinée cette fois aux médecins avec une interface professionnelle. Le tensiomètre brassard BP 5 (voir le test) en fait partie ainsi qu’un oxymétre de pouls (99€), un ECG (à deux électrodes) et innovation importante, le Wireless CardiovascularLab qui permettra de mesurer et enregistrer simplement et rapidement l’Index de Pression Systolique (IPS) dans le cadre de la prévention des artériopathies (AOMI). « C’est le meilleur prédicteur de morbidité cardiovasculaire, souligne Uwe Diegel, mais il est très peu pratiqué faute de temps ». Le CadiovascularLab sera commercialisé à partir de fin mai autour de 500 €. Test dans la prochaine Buzz Letter nous l’espérons.
    Uwe Diegel promet pour bientôt un glucomètre sans bandelette, un tensiomètre sans brassard et un tensiomètre en continu. Il dit puiser une partie de ses idées dans sa collection d’instruments médicaux (collection 0'Brien/HealthWorks) pour laquelle il a ouvert en 2011 une vitrine sur Internet (bloodpressurehistory.com).
    « Le CardiovascularLab, assure-t-il, est basé sur l’oscillomètre de Pachon ».

    *Andon a cinq divisions de produits connectés : iBaby (surveillance des bébés y compris in utero avec un échographe doppler pour enregistrer les battements du cœur !), iCar (voitures télécommandées par iPhone), iSmartHome (capteurs pour la maison), iHealth (grand-public) et iHealthPro.
     

  • Au CH de Compiègne, le patient créé son DMP sur une borne interactive

    Depuis quelques semaines, au CH de Compiègne, les patients peuvent créer eux mêmes leur DMP sur une borne interactive équipée d’un lecteur de carte vitale installée dans le hall d’accueil. C’est la société ULTIMedia, spécialiste des bornes interactives depuis 20 ans, qui a conçu ce produit spécifique pour la santé. Jusqu’à présent, la création du DMP était réalisée lors de l’admission, par le personnel d’accueil ou lors d’une consultation, après avoir reçu le consentement du patient. L’utilisation de la borne représente un précieux gain de temps pour le personnel hospitalier. Une fois la Carte Vitale insérée dans le lecteur de la borne, l’usager n’a plus qu’à se laisser guider par l’interface conviviale et à utiliser l’écran tactile pour renseigner les informations requises. Cela prend 1 à 2 minutes seulement. « Avec cette borne interactive placée stratégiquement dans l’entrée du Centre Hospitalier, explique Brigitte Duval, directrice du Centre Hospitalier Compiègne‐Noyon, le patient est lui-même impliqué et acteur de la création de son dossier médical personnel. Il peut aussi disposer de toutes ses données médicales et de façon sécurisée sur la borne interactive.” Pas moins de 50.000 DMP ont déjà été créés au total en Picardie, région pilote sur ce projet. Tant que le DMP ne dépasse pas les bornes…
    (Source : communiqué de presse ULTIMedia)

     

  • Applications smartphones : comment elles vous suivent à la trace

     

    Qu’est ce qui se cache dans les boites noires des 24 millions de smartphones utilisés en France ? La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) et l’INRIA ont mené l’enquête en construisant l’outil Mobilitis. Un programme capable de détecter et d’enregistrer les accès à des données personnelles par des applications du téléphone. Mobilitis a été installé sur six iPhones appartenant au laboratoire de la CNIL et mis à la disposition de volontaires pendant 3 mois pour les utiliser comme s’il s’agissait de leur téléphone personnel. Résultats : 9 Go de données récoltées, 189 applications utilisées. Premiers constats : 9 application sur 10 accèdent à Internet ce qui n’est pas toujours justifié, 46% accèdent à l’identifiant unique Apple (UDID), 31% détiennent les données de géolocalisation, la donnée la plus consommée, 16% recueillent le nom de l’appareil sans qu’on puisse savoir très bien à quoi ça sert, 8% accèdent au carnet d’adresse, 2% au compte Apple et 2% au calendrier…

    Des traceurs envahissants

    Ce qui apparaît le plus clairement, c’est que les outils d’identification et de traçage envahissent les smartphones. Sur les 87 applications qui ont accédé à l’UDID, 33 l’ont transmise en clair plusieurs fois à l’éditeur de l’application. 
    Apple a déjà annoncé que, prochainement, il ne permettrait plus aux développeurs d’accéder à cette information mais a introduit de nouveaux identifiants dédiés, eux, au ciblage publicitaire dont on ne sait si on pourra les effacer (comme on  le fait avec les cookies des ordinateurs). Il apparaît aussi que les développeurs ne sont pas toujours conscients qu’en prenant certains systèmes, ils se lient à des analyseurs de données… L’INRIA et la CNIL, qui doivent rencontrer Apple, vont suggérer des réglages aux fournisseurs du système d’exploitation et vont poursuivre leurs investigations avec des smartphones Android, cette fois. 
    Des applications à surveiller d’autant plus près qu’elles se multiplient dans le domaine de la santé connectée avec des appareils de mesures physiologiques.

     

  • Comment évaluer les apps médicales ?

    On a déjà connu ce problème quand les informations sur la santé sont arrivées en masse sur Internet. Comment allait-on distinguer l’information de qualité ? Qu’allait devenir la relation médecin patient ? Aujourd’hui qu’il existe 40.000 applications médicales disponibles pour les smartphones et les tablettes, voire 100.000 si l’on inclut la santé et le bien- être en général, ce souci récurrent de la qualité se déplace vers le nouveau marché de la santé mobile. Un marché qu’un rapport américain évalue à 25,6 milliards de dollars en 2017 (The mobile health global market report 2013-2017, mars 2013). Un marché qui comprend les dispositifs médicaux connectés. Ici on prend sa tension, là on mesure son poids et son rythme cardiaque, là on pré-diagnostique les otites, ailleurs on fait son analyse d’urine (l’appareil photo du smartphone analyse la couleur des languettes), etc.…Tout ça se vend sur Internet. Les médecins branchés attendent avec impatience l’ECG sur smartphone déjà en vente aux USA.
    Alors que les dispositifs médicaux sont soumis à une réglementation contraignante, les apps surgissent de partout au point que la FDA (Food and drug administration) américaine a toujours une technologie de retard. Lorsque demain le patient va arriver avec ses mesures déjà faites, quel crédit leur apporter ?
    Pour trouver une app médicale, le professionnel de santé se rend sur les stores d’Apple ou de Google qui ont aujourd’hui une catégorie « médecine » plus ou moins séparée du fourre-tout « forme et santé ». Les apps sont également triées en gratuites et payantes ce qui constitue un premier critère de sélection. Ensuite le nombre d’étoiles et les commentaires peuvent guider. Mais sans aucune garantie.

    Des initiatives

    C’est pourquoi, Buzz médecin propose, classées en cinq catégories, une sélection d’apps qui ont toutes été testées par des journalistes spécialisés ou des médecins, et que vous, médecins et professionnels de santé, pouvez continuer à commenter tout en en suggérant de nouvelles. Nous nous efforçons de dégager les points importants : la présentation et l'ergonomie, la fréquence de mise à jour et la qualité de l'auteur, et finalement le rapport qualité/prix par rapport aux concurrents. Buzz Médecin commence aussi à tester les matériels connectés (voir le test de la nouvelle balance de Withings).
    Un nouveau site, dmd-sante.com, créé il y a quelques mois par deux médecins et un ingénieur en santé, s’est donné comme objectif ambitieux d’évaluer et labelliser les applications, qu’elles soient destinées au grand public ou aux professionnels. Une liste de  13 critères ont été définis ce qui permet à une équipe de testeurs bénévoles (médecins généralistes et spécialistes, et un pharmacien, agés en moyenne d’une trentaine d’années) de noter les applications. Celles qui ont plus de 16 sont recommandées par le site. Il y en a déjà 80 au total à destination des professionnels. Elles devraient être 180 pour la prochaine version du site qui sort à la mi-mai.
     

  • Pratique médicale : la Génération Apps

    28 ans, interne en Pharmacie à l'AP-HP (3ème année), actuellement en stage à l'Hôpital de la Pitié Salpêtrière, Benoit Brouard, fait partie de la génération Apps des professionnels de santé. Ce passionné de technologie qui est allé jusqu’aux Etats-Unis acheter son premier iPhone avant même qu’il soit disponible en France, a commencé sa pharmacie à Montpellier et en est déjà à sa troisième application pour smartphone.

    Risque SIDA,Gaz du Sang, Infectioguide

    « La première, destinée aux personnes ayant eu un rapport sexuel non protégé, a été réalisée dans le cadre d’un projet pour le DU d’éducation thérapeutique. Risque SIDA est toujours disponible sur l’AppStore. Puis en collaboration avec un Interne en Biologie médicale, j’ai sorti Gaz du Sang pour interpréter automatiquement les Gaz du Sang à partir de la saisie des paramètres.
    Ensuite mon travail d’interne m’a fait percevoir les besoins en infectiologie, où il n’existait pas d’outil pratique et rapide avec les recommandations. C’est une application beaucoup plus ambitieuse en termes de contenu. Elle m’a demandé un an de préparatifs. Je conçois l’interface graphique et utilisateur, et je réalise l’aspect graphique avec les icônes, Je m’y connais un peu en informatique mais la programmation est réalisée par un développeur lui aussi encore étudiant. Moi, je lui prépare le travail, je débugue, etc.…Cette fois, l’application est disponible d’emblée sur les deux plates-formes iOS et Android », souligne l’interne équipé du dernier iPhone 5 et d’une tablette Android.

    Avec sa première application payante, Benoit Brouard a pris le statut d’autoentrepreneur. Un statut qu’il aimerait bien conserver tout en menant une carrière de pharmacien hospitalier. Sa prochaine app sera présentée en mai au congrès d’hygiène hospitalière (29-31 mai 2013) ; c’est sur l’hygiène des mains. « Mais je vais surtout me consacrer à Infectioguide dont je voudrais faire un référentiel concernant tout ce qui a trait au domaine des pathologies infectieuses. Plusieurs mises à jour ont déjà eu lieu en fonction des demandes des utilisateurs. Je viens d’ajouter les antifongiques et des vidéos. Il manque encore les antiseptiques et une section destinée davantage aux infirmiers avec les modes d’administrations des antibiotiques. »

    M.-F.P.

    L'application coûte 6,99 euros. Elle a déjà été téléchargée 3 à 400 fois. Voir le test

     





     

     

  • Nouveautés Vidal et BCB pour votre smartphone

    De nouvelles versions sous Android

    Reflet de l’évolution global du marché ( Android a représenté en France en 2012, 60% des ventes de smartphones contre 20 à 25% pour iOS qui est remonté avec la sortie de l’iPhone 5), plusieurs applications santé viennent de sortir leur version Android.
    Ainsi l’un des succès de l’Appstore Santé avec 125 000 téléchargements depuis son lancement en 2009, Vidal pour Voyageur sort en version Android (voir le test). Tandis que Vidal qui prépare une nouvelle version de son site Vidalonline pour les professionnels de santé, s’apprête à sortir  son Vidal Mobile sous Android . 
    Cela nous était demandé, confirme Christophe Descamps chez Resip (groupe Cegedim) . Resip a développé la nouvelle version mobile de la base Claude-Bernard BCB Dexther sous les deux OS (voir le test) ainsi qu’une nouvelle application grand public ScanPharma, qui en gérant l’armoire à pharmacie du particulier, donne un accès plus ludique à l’information sur les médicaments (voir le test).

    Nouveau module interactions sur Vidal Mobile

    C'était un manque sur l'application Vidal Mobile pourtant téléchargée 36.000 fois selon l'éditeur. Le voilà comblé. Vidal Mobile dispose depuis le 4 mars d'un module Interactions médicamenteuses pour sécuriser une ordonnance virtuelle et rechercher une alternative thérapeutique en cas de détection d'interaction. Buzz Médecin donne son avis dans son test de Vidal Mobile pour iPhone.