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  • Cybersécurité : les hôpitaux à l’exercice

    Si à SantExpo, l’avenir de l’hôpital s’écrit toujours en numérique, une ombre se dessine désormais au tableau : la cyberattaque. Face à cette menace, après l’autopsie des incidents, les exercices de crise apparaissent de plus en plus indispensables.

    Les établissements hospitaliers sont des cibles de choix pour les pirates informatiques du fait notamment de leur ouverture au public et de systèmes d’information éparpillés dans les services. De plus, les données de santé sont bien valorisées !
    Les exemples d’intrusion s’accumulent : en avril 2023 au CH de Bourg en Bresse, en mars 2023 au CHU de Brest, en décembre 2022 aux CH d’Argenteuil et de Versailles, en octobre 2022 à la maternité des Bleuets à Paris sans oublier qu’en août 2022 le CH Sud Francilien de Corbeil Essonne a subi un vol de données qui se sont retrouvées en vente sur le dark web (le web clandestin).
    Dans Le Figaro du 20-21 mai dernier, un dossier consacré à la cybersécurité détaille la cyberattaque du CH André Mignot à Versailles. Un véritable cauchemar : le 3 décembre, vers 21h, tous les écrans se sont éteints et les centaines d’imprimantes réparties dans les services se sont mises à cracher du papier jusqu’à épuisement du stock avec le même message « Your data are stolen and encrypted » signé LockBit, un gang de cybercriminels avec une adresse codée. Tout était devenu inaccessible avec retour obligatoire au papier crayon mais tous les SIH ayant été débranchés dans l’heure, aucun vol de données n’a été observé. Six mois plus tard, le CH versaillais en subit encore les conséquences.
    Car les logiciels ne sont restaurés que peu à peu dans les différents services.

    Autopsie d’un incident

    Sur son stand , l’Agence du numérique en santé (ANS) présentait justement le retour d’expérience d’un incident concernant le CHU de la Réunion, (1900 lits, 7300 personnes dont 700 médecins). Un dimanche d’avril dernier, une attaque ayant exploité des vulnérabilités de sécurité a permis un vol d’identifiants. Il n’y a pas eu de pertes de données ni de demande de rançon mais des conséquences importantes sur le fonctionnement, car le premier souci des responsables informatiques est de limiter les dégâts en imposant un confinement le plus fin possible avant toute investigation. Il faut ensuite signaler l’incident aux autres hôpitaux avec lesquels on ne communique plus. Et alerter l’ANSSI (Agence nationale de sécurité des systèmes d’information) pour entrer en contact à distance (3h de décalage) avec les experts de CERT( Computer Emergency Response Team) Santé.
    Il y aura 50 réunions sur un mois pour gérer la crise et établir un plan de sortie. « On ne compte pas les heures supplémentaires mais il faut éviter la fatigue, souligne le responsable SI du CHU, car un incident ce n’est pas un sprint mais un marathon. On a pu détecter l’incident rapidement et on avait déjà finalisé des outils en cas d’incident que l’on a pu tester. Mais aujourd’hui encore toutes les restrictions ne sont pas levées. Et dans deux semaines, on refera des exercices de crise ; c’est indispensable ! »

    Faire des exercices

    Ainsi, le 24 mai, s’est déroulé en Guyane un exercice de simulation visant à reproduire une panne informatique aux conséquences multiples et graves dans tous les hôpitaux du territoire…
    Le GIP d’informatique hospitalière Mipih et SIB ont annoncé à Santexpo qu’ils allaient en proposer aux établissements en s’appuyant sur un groupe de 30 experts.
    Le ministère de la santé a récemment publié un document sur la doctrine cyber dans le monde de la santé faisant des tests de dispositifs de crise une obligation tandis qu’une task force dédiée à la cybersécurité en santé s’est constituée, comme l’évoque le dernier numéro (mai 2023) de DSIH, le magazine de la transformation numérique dans la santé. Ce groupe de travail piloté par la Délégation numérique en santé (DNS) veut apporter des réponses coordonnées et mutualisées entre les établissements.
    Il ne faut pas oublier que le montant des dégâts, même lorsqu’il n’y a ni vol de données, ni demande de rançon, peut se chiffrer en centaines de milliers d’euros, du fait du temps passé et des contre-mesures futures. Une cyberattaque, c’est un hôpital paralysé pendant une longue période. En février 2021, un plan « renforcement cybersécurité des établissements de santé » a été annoncé, doté de 136 millions d’euros auxquels se sont ajoutés 20 millions après le vol de données du CH Sud Francilien. Mais la mise en place des contre-attaques prend du temps.

    Dernière minute : l'ANS a publié le 1er juin sur son site le rapport de l'observatoire des incidents de sécurité des systèmes d'information dans les secteurs santé et médico-social.. Moins de rançongiciels mais plus d'interventions du CERT Santé.
    Voir la synthèse et le rapport

    Pour en savoir plus la rubrique cybersécurité du ministère de la Santé

  • La téléexpertise entre dans les mœurs des professionnels de santé

    Un an après le décret du 3 juin 2022, la téléexpertise entre médecins se développe et depuis peu, les paramédicaux tels les infirmières et les kinésithérapeutes peuvent aussi requérir un médecin. Des solutions techniques se sont mises en place pour apporter sécurité et facilité à ces échanges désormais pris en charge.

    On peut estimer que 80% des médecins généralistes contactent un spécialiste entre 2 et 7 fois par semaine et que 80% des spécialistes sont contactés entre 5 et 10 fois par semaine par des généralistes*. A raison de 5 minutes par échange au téléphone ou par mail (pas toujours sécurisé) ou WhatsApp, cela représente entre 1 à 2h hebdomadaire…non rémunérée.
    Avec l’entrée de la téléexpertise (TE) dans le droit commun, sa prise en charge et son ouverture à l’ensemble des professionnels de santé, ces échanges plus ou moins informels se sont transformés en actes à facturer ( 20 euros pour le requis et 10 euros pour le requérant , pour les médecins, avec la limite de 4 TE par patient pour un même médecin).
    Des solutions clés en main sont donc apparues sur le marché, proposant aux professionnels de santé requérants une inscription généralement gratuite et des abonnements payants aux spécialistes libéraux ou aux services hospitaliers et équipes de soins spécialisées. 
    Tous les professionnels de santé pouvant aujourd'hui devenir requérants,  les médecins généralistes et les sage-femmes vont également faire partie des requis. Cela se met en place progressivement dans le cadre des conventions. Ainsi, l’avenant 9 des infirmières est paru le 18 novembre 2022,

    Deux approches de la téléexpertise

    Avec 30.000 téléexpertises par mois, la start-up Omnidoc, première à avoir occupé le créneau, en reste le leader. Pour Omnidoc, la téléexpertise relève d’abord d’un projet médical, inscrit dans l’organisation des soins, en traitant les urgences et évitant les déplacements, même si 40%des TE se terminent par un consultation. Un spécialiste libéral abonné sera ouvert à son réseau de correspondants avec des filtres. L’application mobile Omnidoc facilite les contacts.
    Une équipe spécialisée ou un service hospitalier va davantage répondre aux besoins d’un territoire où les spécialistes sont absents ou surchargés (des mois de délais pour obtenir un rendez-vous). Omnidoc a doublé de taille passant de 9 personnes en 2022 à 18 personnes en 2023. Elle s’adresse aujourd’hui à 150 organisations médicales dont 60 hôpitaux. 33.000 médecins libéraux et hospitaliers sont inscrits sur sa plate-forme (1/3 de requis et 2/3 de requérants). Une montée des infirmières s’observe depuis quelques mois.
    La démarche « équipe de soins » est encore plus accentuée chez Conex Santé fondé en 2020, qui propose des téléexpertises rapides de 1er, 2e et 3e recours, un spécialiste pouvant solliciter un autre spécialiste. «La téléexpertise est un projet médical avant d’être une solution ». Conex Santé s’adresse plus spécifiquement aux équipes de soins spécialisées et pluridisciplinaires. L’entreprise de 32 personnes assure également des téléconsultations assistées avec une infirmière et du télésoins.
    A noter, CompuGroupMedical a annoncé lors du dernier SantExpo, un partenariat avec ces deux entreprises. Omnidoc devrait être intégré dans les logiciels pour libéraux (Hellodoc, Axisanté, Acteur) et Conex Santé offrir notamment des consultations assistées avec une infirmière ( le logiciel Vega pour IDEL et kiné fait partie de CGM).

    La deuxième approche consiste à utiliser une messagerie instantanée sécurisée pour faire de la téléexpertise.
    Comme Maiia Connect lancée en 2022 par Cegedim Santé. Livrée de base dans les logiciels Cegedim, cette messagerie instantanée est disponible pour tous les médecins même non abonnés à Maiia. Elle permet des échanges avec pièce jointe jusqu'à 4Go et des conversations en vidéo. L’application smartphone est en cours de production. L’ envoi d'un justificatif PDF permet de conserver la trace de la téléexpertise. Chaque mois, la secrétaire peut transmettre les actes correspondants qui seront facturés 20 euros Cette fonctionnalité n’a pas échappé au CH d’Avignon et à son service de cardiologie. Pour que cela fonctionne, les services de Maiia doivent convier l’ensemble des correspondants habituels requérants de chaque cardiologue à s’inscrire gratuitement sur Maiia. Avec aussi des possibilités de filtre. Dans les hôpitaux, l’enjeu n’est pas tant économique qu’organisationnel : mieux gérer les urgences et éviter des RV inutiles car les services sont tous surchargés. Mais pourquoi pas en profiter pour rentabiliser ce qui se faisait autrefois par téléphone ou messagerie non sécurisée.
    Aux dernières nouvelles, Doctolib n’a pas encore finalisé la téléexpertise avec sa messagerie instantanée Team qui remporte un beau succès.
    *ces chiffres sont cités sur le site de Conex Santé

    Les modalités de la téléexpertise sont détaillées sur le site Ameli.
    Le patient doit toujours donner son consentement.
    Tarifs : Omnidoc gratuit pour les requérants, 50 euros HT pour une ligne d’avis (il en faudra plusieurs, s’il y a beaucoup de TE) et 20 euros HT par médecin requis . Prix indicatifs selon le nombre.
    Conex Santé 1,20 TTC/ acte pour le requérant, 15% TTC du montant pour les requis

  • Suivi du Ségur : décalage du calendrier face aux difficultés d’usage des médecins (et des hôpitaux)

    Malgré des résultats encourageants comme la forte croissance du nombre de documents dans Mon Espace Santé, le déploiement des logiciels référencés Ségur rencontre des difficultés d’usage sur le terrain, notamment chez les médecins. Des délais supplémentaires sont prévus

    Le 7ème comité de suivi du Ségur du numérique en santé qui s’est tenu début avril n'a pu qu'en faire le constat.
    D’un côté, des chiffres plutôt satisfaisants : 12% des patients ont activé Mon Espace Santé alors qu’il n’y avait que 6 millions de documents dans les DMP en 2021, ,il y en aura 250 millions fin 2023 si le rythme actuel se poursuit. Les professionnels de santé en ont poussé plus de 10 millions au mois de mars. A l’hôpital, 60 à 70% des logiciels ont été mis à jour et l’alimentation est automatique (comptes-rendus, etc.) mais pas encore complète (voir plus bas), la biologie médicale est en retrait avec 20 à 30% de déploiement, les cabinets de radiologie se situent entre 30 à50% et chez les médecins, le taux de commandes est monté à 70% des médecins bénéficiant du forfait structure, soit 51 000 praticiens sur les 73626 qui l’ont touché en 2022. Les logiciels commandés ont été déployés à 75% soit environ 40 000 Médecins équipés « Ségur ». Les professionnels de santé se sont donc massivement inscrits dans la démarche mais les usages restent en deçà des prévisions.
    De l’autre, comme Buzz Médecin l’annonçait dans sa Buzzletter de mars, le déploiement des logiciels Ségur s’accompagne de difficultés d’usage : présence de bugs et trop nombreux clics pour la création de l’INS (identifiant national de santé) et la connexion au DMP.
    L’ANS ( Agence du Numérique en Santé) se dit parfaitement consciente de cette situation . « Il ne faut pas se cacher les problèmes quand ils arrivent et rester optimiste »
    Pour les éditeurs, qui se sont engagés massivement (130 solutions référencées Ségur), le déploiement est complexe dans les structures et chez les libéraux, la prise en main n’est pas immédiate. « Plusieurs correctifs sont nécessaires et l’ANS a revu ses procédures de qualification de l’iNS pour les adapter aux cabinets libéraux ». Des pages Sentinelle et Transparence sont ouvertes sur le portail de la e-santé de l’ANS

    Déploiement des logiciels Ségur jusqu’au 20 septembre

    Les éditeurs de logiciels de gestion de cabinet se sont engagés à déployer des versions stabilisées et améliorées de leurs logiciels Ségur au plus vite (améliorations qui feront l’objet d’un suivi rapproché..) et dès le mois de mai pour certains.
    Mais, les industriels ont désormais jusqu’au 20 septembre prochain pour installer les mises à jour Ségur (et jusqu’au 31 octobre pour la prestation de transcodage LOINC, (nouvelle norme pour les résultats d’analyse)

    Des délais supplémentaires et des taux d'usage abaissés pour les établissements

    Par ailleurs, une instruction publiée le 30 mars au Bulletin Officiel rallonge les délais pour l’obtention des indicateurs que doivent atteindre les établissements pour bénéficier de financements (programme SUN-ES) en matière d’usage du DMP et de la messagerie MSSanté. Des délais supplémentaires ont été accordés ainsi que des baisses dans les objectifs fixés Par exemple, Le taux de lettres de liaison versées dans le DMP est passé à 55% (contre 69%), le versement des comptes-rendus de biologie se limite à 50% et les comptes rendus d’imagerie à 45% En octobre 2022, un nombre important d'établissements avaient en effet signalé leurs difficultés à respecter le jalon d'atteinte des cibles d'usage fixé au 31 décembre 2022"
    Voir l'article de TIC Santé à ce sujet

  • Equasens acquiert Pratilog et Speech2Sense

    Après le rachat de Prokov (Medistory) et d’ICT (Chorus-Medilink), le Groupe Equasens poursuit son marché sur le segment des logiciels médicaux et infirmiers et met un pied chez les kinésithérapeutes avec l’acquisition de Pratilog et de la start-up Speech2Sense, spécialisée dans la technologie vocale et la mobilité.

    Pratilog est un sympathique petit éditeur nantais fondé en 1992 par Stéphane Hacout et Sébastien Guchet. Trente ans après, sans publicité par le bouche à oreille, ses logiciels MediPratik, InfiPratik et KinéPratik équipent environ 2000 professionnels de santé : 800 médecins, 400 infirmières et 800 kinésithérapeutes (en cabinet groupés).
    L’éditeur a souvent mis son point d’honneur à arriver le premier pour les agréments réglementaires tels que l’addendum 8 de SESAM-Vitale et l’appli carte Vitale. Il permet notamment la facturation des actes techniques aux praticiens hospitaliers ayant une activité libérale.
    Medipratik n’était pas encore référencé Ségur.
    Speech2Sense a développé Atout Care, une application mobile infirmière intégrant sa solution de reconnaissance vocale médicale structurée basée sur l’intelligence artificielle ainsi qu’un module d’optimisation des rendez-vous et des tournées.
    Atout Care est ainsi le premier assistant vocal destiné aux IDEL (Infirmier Diplômé d'Etat Libéral). L’application Atout Care comprend, transcrit, extrait les informations importantes et classe les données dans les dossiers patients. Cet outil soulage la charge mentale des infirmières et leur fait gagner en temps et en efficacité. Les données sont sécurisées sur des serveurs HDS.
    La technologie de Speech2Sense est capable de comprendre des phrases courtes, sans verbe, déstructurées, au vocabulaire médical spécifique, ce qui est impossible pour les algorithmes de transcription du marché et correspond aux besoins des professionnels de santé en mobilité. Les infirmières sont des pionnières.
    Les deux sociétés vont rejoindre la division Medical Solutions d’Equasens, dirigée par Damien Valicon et qui compte déjà Medistory et Medilink.

    Pour en savoir plus sur Equasens
    Le bilan 2022 d'Equasens s'établit avec un CA de 214,07 millions d'euros et un résultat net de 48,70 millions d'euros (+ 18,25%)

  • CMGF : Des données structurées pour participer à la recherche en médecine générale et au projet P4DP(2)

    Lors du CMGF, le thème des données structurées a été abordé à plusieurs reprises. Lors de l’atelier de la Société Française de Médecine Générale sur la structuration du dossier médical ainsi qu’en session plénière sur « Le numérique au service de la santé » avec la présentation du projet P4DP qui va solliciter d'ici à 2025, 2000 médecins généralistes dans 35 villes.

    P4DP comme Platform for Data in Primary Care. Lancé officiellement le 15 décembre 2022, ce projet s’inscrit dans la partie Santé numérique de France 2030 et va bénéficier d’un financement de 14,38 millions d’euros (dont 9,73 provenant de France 2030 sur 3 ans) Il est porté par un consortium regroupant Loamics (société spécialisée dans le regroupement de données hétérogènes), le Health Data Hub, le Collège National des Généralistes Enseignants, les universités Côte d’Azur et Rouen Normandie ainsi que le CHU de Rouen.
    « En France,la recherche porte essentiellement sur les patients des CHU, explique le Pr David Darmon vice-président Santé de l’université Cote d’Azur, mais pas sur les données de ceux des cabinets comme les motifs de consultation, les résultats de consultation, les actions avisées. Données que l’on peut coupler avec les données de l’Assurance maladie. Nous pourrons mieux comparer nos pratiques, orienter les besoins en FMC".
    Des P4DP régionaux ont servi de tests. En Côte d’Azur tout d'abord avec une réplication au CHU de Rouen.
    Des partenariats ont été noués avec les éditeurs de deux logiciels . Un panel de 70 médecins a fourni les données de 3, 5 millions de consultations provenant de 180 000 Dossiers patients. Les médecins ont reçu des tableaux de bord. « Nous avons par exemple sorti des tableaux grippe , assez identiques à ceux du réseau sentinelle ». Ce qui a validé la démarche tout en soulignant les améliorations à apporter.
    Comme la réalisation d'une brique à proposer à tous les éditeurs de logiciels.

    2000 médecins généralistes à recruter

    Pour constituer cet entrepôt de données de santé en soins primaires qui seront chaînées aux données de l’Assurance Maladie dans le cadre du système national de données de santé (SNDS), il faut recruter 2000 médecins ainsi que des assistants en qualité de données dans 35 villes, 
    Pour que les médecins généralistes y trouvent une plus value, ils se verront proposer de la formation et des restitutions individuelles.
    Pour les MSP, ce seront des outils de pilotage.
    On peut en attendre une amélioration de la qualité des soins et de la prise en charge du patient.
    Au niveau régional, les ARS n’ont jusqu’à présent que très peu de données sur la médecine de ville. La surveillance épidémiologique s’en trouvera renforcée. Avec une identification des signes précoces lors des crises sanitaires.
    Le P4DP apporte également un soutien à la recherche et aux essais cliniques.
    Enfin, "le P4DP, c’est la preuve que la médecine générale est capable de monter des projets de taille industriel, conclut le Dr Pascal Charbonnel, l’un des modérateurs de la session.

    Voir le premier article sur la structuration du dossier médical

  • CMGF : Des données structurées pour avoir des tableaux de bord de son activité et participer à la recherche en médecine générale (1)

    Lors du CMGF des 23-25 mars derniers, le thème des données structurées a été abordé à plusieurs reprises.
    Lors de l’atelier de la Société Française de Médecine Générale sur la structuration du dossier médical  qui fait l'objet du présent article (1)
    ainsi qu’en session plénière sur « Le numérique au service de la santé » avec la présentation du projet P4DP (2)
    De quoi convaincre les médecins généralistes (et leurs éditeurs de logiciels) que le jeu du codage en vaut vraiment la chandelle (du pilotage de son cabinet et de la recherche en soins primaires)

    « La structuration des données, c’est un outil au service de notre discipline ». Pour la SFMG, société savante qui fête ses 50 ans en 2023, c’est une évidence depuis longtemps.
    Pour les médecins généralistes, beaucoup moins. Et pourtant, ils rencontrent déjà des données codées lorsqu’ils utilisent un logiciel d’aide à la prescription. Les bases de médicaments sont codées et elles font appel pour les contre-indications à certains éléments du dossier (allergies, grossesse, insuffisance rénale, etc.) préalablement codés par la CIM10 (classification internationale des maladies).et parfois la CISP (classification internationale des soins primaires), au fil de l’eau, de manière indolore.
    Les données peuvent également être structurées par des questionnaires ou des maquettes proposés par les logiciels mais cette structuration est souvent « propriétaire » et n’est pas facile à exploiter.
    Moyennant quoi, souligne la SFMG, la description d’un élément de santé dans sa globalité et dans la durée n’est pas toujours réalisable dans les Logiciels de gestion de cabinet (LGC) actuels.
    Dans sa version 3 qui arrive cette année2023, la CISP va permettre une meilleure description en offrant des outils. Et c’est dans cette optique la SFMG a développé le Dictionnaire des Résultats de Consultations (DRC) qui regroupe les cas, de fréquence régulière, qu'un médecin généraliste rencontre en moyenne au moins une fois par an. Il est mis à jour chaque année.
    L’ensemble des Résultats de consultation (RC) représente plus de 97% des situations cliniques prises en charge en médecine de premier recours et qu’un médecin généraliste rencontre au moins une fois par an.
    Ce n’est pas un codage mais sa structuration permet d’aligner la sélection d’un titre et de critères à un code CIM 10 et à un code CISP.
    Un certain nombre de logiciels l’ont intégré.*

    Vous aimez ces tableaux, vous allez adorer la structuration de vos données
    En dévoilant ces tableaux des problèmes de santé d'un patient et de leur suivi, les orateurs de la SFMG se sont taillés un beau succès aurprès des médecins généralistes présents : c'est ça que je veux dans mon logiciel !
    Plus qu'un long discours, ces tableaux synthétiques montrent combien les étapes de structuration sont précieuses pour la gestion des épisodes de soins et le suivi des patients appréhendés d'un seul coup d'oeil
     Aux éditeurs de travailler !
    De toute façon, la structuration des dossiers médicaux va être fortement encouragée par l’arrivée du projet P4DP (Platform for Data in Primary Care), le premier entrepôt de données de soins de la médecine de ville. 100% Français mais avec un sigle en anglais !
    (voir l'article suivant sur le P4DP)

    *Ont le label DRC : éO Médecin, éO MSP, WEDA, X-Med, Medistory
    Ont intégré, Chorus, HelloDoc, HyperMed, Medimust, Shaman, MAIDIS (en cours)
    Axisanté a intégré les RC mais sans les définitions, Cegedim santé serait intéressé et Doctolib n’a pas donné suite pour le moment

     

     

     

  • Swing : l’appli du remplacement clés en main

    Présentée pour la première fois au Congrès Médecine générale France (CMGF), l’application Swing lancée par la start-up montpellieraine du même nom prend en charge les remplacements, de la recherche jusqu’au paiement. Du clé en main en exclusivité pour les médecins généralistes avant son déploiement pour les spécialistes et les établissements.

    C’est en effectuant lui-même des remplacements que le Dr Damien Pasquier, chirurgien urologue à Montpellier, s’est aperçu que la recherche et la gestion administrative d’un remplaçant restaient une opération chronophage pour le médecin.
    Et c’est ainsi qu’il s’est lancé il y a deux ans avec Thibault Delgery, infirmier coordinateur aujourd'hui DG de Swing, dans la réflexion puis la réalisation d’une application web et mobile capable d’une prise en charge globale du remplacement.
    Quelques levées de fond plus tard (BPI, Private Equity avec la participation de professionnels de santé, bourse French Tech), et bien sûr le savoir-faire technique de la société Gomera Wecoop, voici Swing pour iPhone et Android et sur le Web.

    Aucun abonnement, ni paiement à l’inscription, et une garantie pour le remplaçant

    Les principes sont simple :
    - Un espace remplacé où le médecin décrit avec des questionnaires, son profil (RPPS), les créneaux et dates de remplacement demandés, les équipements (dont le logiciel utilisé) et activités du cabinet, un argumentaire en texte libre, et le chiffre d’affaires estimé. L’urgence du remplacement. Et il crée une annonce qui va être renseignée automatiquement et sera supprimée dès son succès.
    - Le remplaçant crée lui aussi son profil : il s’identifie avec RPPS, photo éventuelle, diplômes (Thèse ou non), remplacements déjà effectués, il donne ses critères de recherche (localisation souhaitée, rémunération minimale, périodes de disponibilités, etc.).
    Sans évoquer le Matching comme sur le site docndoc, l’application rapproche les critères qui correspondent et le médecin à remplacer reçoit une ou des notifications qu’il peut accepter ou non. Lorsque la candidature est retenue, le contrat est formalisé par signature électronique (Docu Sign). Swing s’occupe de la rétrocession d’honoraires et prélève 8% de commission sur le chiffre d’affaires généré lors du remplacement (partenariat MangoPay). Le remplacé conserve 15% et le remplaçant touche 77%.
    Bien plus, en cas de baisse d’activités, Swing garantit au remplaçant 80% des 77% du CA estimé. Les médecins remplacés ne sont donc prélevés que si le remplacement a lieu et le service est gratuit pour tous les remplaçants. Les remplacements récurrents sont notés avec un pouce par les remplaçants !
    Il faut bien sûr amorcer la pompe avec l’inscription de nombreux médecins…Swing a bon espoir que cela se fera rapidement. Sur son stand du CMGF, l’équipe a servi 600 cafés lors de la première journée ! Une bonne mesure de son succès ...
    Le déploiement pour les spécialistes est prévu en juin, puis pour les services hospitaliers.
    www.swingsante.fr            contact@swingsante.fr

  • Doctovue, la première cabine d’ophtalmologie connectée installée à Evreux

    C’est à la Maison de la santé à  Evreux qu’a été installée en janvier dernier la première cabine Doctovue, cabine d’ophtalmologie connectée qui permet des bilans visuels à distance suivis par une téléconsultation avec un ophtalmologue.

    « Doctovue c’est la possibilité d’un rendez-vous rapide en téléconsultation associée à un bilan ophtalmologique complet » explique le Dr Etienne Gardea, ophtalmologue à Rouen et fondateur de la société Eyeneed qui commercialise la cabine Doctovue, conçue en Normandie.
    Eyeneed a été fondée en 2018 pour développer une plate-forme cloud de prise de rendez-vous auprès des ophtalmologues, des orthoptistes et des opticiens qui s’y abonnent et peuvent y échanger prescriptions et protocoles en mode sécurisé.
    Le projet Doctovue de cabine connectée a démarré en 2020 avec de nouveaux investisseurs pour aboutir à l’inauguration de la première cabine à la Maison de la Santé d’Evreux avec le soutien de la région Normandie en lien avec l’ARS, la CPAM 27, et les acteurs locaux de santé.
     Doctovue est en fait une cabine de préconsultation qui respecte le parcours de soins. Le patient, soit parce qu’il souffre de problèmes de vision, soit parce qu’il est envoyé par un médecin, prend un rendez-vous (créneau d’une demi-heure) sur le site doctovue.fr mais aussi grâce à deux bornes connectées qui font partie de l’installation. Aidé par un agent d’accueil, il s’installe à son arrivée dans la cabine et échange par vidéoconférence avec un orthoptiste (salarié de Doctovue) qui le guide pour la réalisation des examens médicaux.
    Une dizaine d’examens sont possibles en utilisant les quatre appareils présents*. Les résultats d’examen (bilan ophtalmologique complet : myopie, presbytie, hypermétropie, ordonnances lunettes, suivi pathologie, DMLA, etc.) sont ensuite envoyés en ligne à un ophtalmologue qui n’a plus qu’à les interpréter. Il peut aussi les télécharger sur son ordinateur du cabinet. C’est ce médecin spécialiste qui  propose une téléconsultation au patient et si une pathologie est découverte, une consultation à son cabinet. Il facturera l’acte, incluant les examens. Le patient reçoit une feuille de soins et une note d’honoraire.

    Doctovue collabore donc avec des ophtalmologues qui exerce sur le même territoire que la cabine installée (ils sont trois autour d’Evreux). Pour le spécialiste, c’est un gain de temps . Sur son créneau de téléconsultation (2h), il « examine » 10 à 12 patients. La plate-forme reçoit une rétribution à chaque acte. Pour les patients, c’est moins de déplacement et un rendez-vous plus rapidement.
    Depuis le 11 janvier, explique à Buzz Médecin, Benoit Sourdon, directeur général d’Eyeneed, Doctovue a réalisé 187 bilans sur un mois (sur une capacité de 260) et 15% de pathologies ont été détectées.
    Doctovue a d’autres installations en projet,  toujours dans des lieux publics ou des structures de santé. Toujours avec la participation des collectivités et de la région pour financer l’achat de la cabine (166 000 euros HT + contrat de maintenance)

    https://doctovue.fr/ophtas pour les spécialistes intéressés 

    *instrument de diagnostic ophtalmologique Luneau VX650, système de réfraction binoculaire dynamique Luneau Eyerefract, afficheur de test à polarisation linéaire Luneau VX25 Space saving chart, frontofocomètre Luneau VX40 Fronto autowavefront ,

  • MedinTechs, CMGF, AvecSanté : les congrès et salons du mois de Mars

    Le mois de mars est particulièrement riche en événements e-santé et congrès médicaux . Rapide tour d’horizon de ce qui concerne la santé numérique.

    Après un lancement très réussi l’an dernier, la 2e édition de MedinTechs , salon de l’innovation médicale se tient les 13 et 14 mars au Parc Floral à Vincennes. Toujours la même ambition : réunir l’écosystème de santé, les experts, les nouvelles technologies et les citoyens autour de ce qui nous fera vivre plus longtemps en bonne santé. Deux cents acteurs sont pressentis tant dans les conférences que dans les villages : prévention, urgences, innovation chirurgicale et interventionnelle, cybersécurité, emploi, tiers lieux d’expérimentation. Démonstrations et manipulations pour les visiteurs. Les professionnels de santé seront spécialement intéressés par la conférence sur la prévention : « une prévention efficace est-elle possible ? » avec le Dr Alain Toledano, président de l’Institut Raphaël ainsi que par la table ronde présidée par le Pr Gérard Friedlander, délégué général de la Fondation université Paris Cité sur l’intelligence artificielle en santé, explorant notamment le champ d’applications à la santé mentale.
    Inscription gratuite sur https://www.medintechs.com

    Les 17 et 18 mars, le Palais du Grand Large de Saint Malo accueille les rencontres AVEC les équipes, le congrès des équipes de soins et des MSP qui ont toujours le vent en poupe (AVEC comme AVenir des Equipes Coordonnées). Le ministre François Braun et le directeur de la CNAM Thomas Fatôme font le déplacement pour des plénières animées. Les éditeurs de logiciels labellisés MSP sont presque tous présents. Et on note parmi les conférences au choix du samedi matin, le thème du système d’information avec les paramédicaux, un sujet au cœur de l’organisation des structures pluridisciplinaires.
    Inscription sur https://www.aveclesequipes.fr

    Enfin du 23 au 25 mars, c’est le 16e CMGF (Congrès Médecine générale France) organisé par le Collège de la médecine générale. Un congrès de formation pour les généralistes (prise en charge FAF PM) accompagné d’un grand nombre de stands d’exposants. Nombreuses thématiques dont « Intérêt du numérique en médecine générale » que Buzz Médecin va suivre tout spécialement. Outre les institutionnels, les visiteurs retrouveront sur les stands les éditeurs de logiciels et de solutions d’agenda ou de facturation en ligne. https://www.congresmg.fr

    Bons congrès !

  • Feu vert pour la télésurveillance médicale remboursée

    Avec la publication le 31 décembre au Journal Officiel de deux décrets, la télésurveillance entre dans le droit commun et l’expérimentation ETAPES prend fin au 1er juillet 2023. La télésurveillance sera donc remboursée sous certaines conditions. Mais les tarifs ne sont pas encore fixés. Encore en discussions, ils feront l’objet d’un arrêté ultérieur.

    Dans quelques mois, les médecins pourront prescrire de la télésurveillance à certains patients pour une durée de six mois renouvelables. Et ce sera pris en charge par l’assurance maladie en droit commun. La France devenant ainsi, comme la note la Haute Autorité de Santé (HAS) dans un communiqué, « le premier pays à rembourser, hors expérimentation, les solutions de télésurveillance médicales qui apportent un bénéfice clinique ou améliorent l’organisation des soins ».
    Tout cela bien évidemment sous certaines conditions.

    Que disent les décrets ?

    Ces décrets dont le principe de publication était inscrit dans le PLFSS 2022 (article 36) paraissent avec un peu de retard pour prendre la suite du programme ETAPES (Expérimentations de télémédecine pour l’amélioration des parcours en santé) qui a permis de pratiquer depuis 2018 la télésurveillance de quelque 150 000 patients souffrant de pathologies chroniques ( 25 000 environ en insuffisance cardiaque, respiratoire ou rénale et diabète) et porteurs de prothèses cardiaques (la majorité). Une centaine de projets sont en cours sur l’ensemble du territoire. Cette phase de prise en charge s’arrêtera le 1er juillet prochain 2023.
    Le premier décret porte sur les modalités d’évaluation et d’inscription au remboursement.
    Le second détaille la déclaration des activités de télésurveillance des équipes soignantes aux ARS (Agences régionales de santé).
    L’évaluation sera du ressort de la Commission d’évaluation des dispositifs médicaux et technologies de santé de la HAS, la CNEMDITS, qui se prononcera sur les indications revendiquées par les entreprises. Les solutions doivent obligatoirement suivre les normes d’interopérabilité édictées par l’ANS (Agence du numérique en santé)

    Quel remboursement ?

    Un arrêté doit paraitre pour fixer les tarifs de prise en charge sous forme de forfait pour un semestre. Lors d’une réunion organisée par le SNITEM en décembre, on évoquait des propositions très en deçà des forfaits d’ETAPES et une clause de radiation en cas de solutions mieux disantes, ne donnant pas aux entreprises le temps de se mettre à niveau. Or la cinquantaine de sociétés qui se sont lancées sur le créneau de la télésurveillance à l’occasion d’ETAPES ont bâti leur modèle économique sur les crédits alloués pour les expérimentations à savoir un forfait de 300 euros/semestre et par patient.  Plusieurs associations de cardiologues et de patients s'inquiètent dans une lettre ouverte du 23 janvier d'une baisse des tarifs qui mettraient en difficultés les entreprises*.
    Pour les médecins opérateurs, le forfait ne devrait guère changer et rester autour de 110 euros/patient/semestre. Il existe en outre un forfait d’accompagnement thérapeutique de trois séances/semestre (60 euros/patient/semestre) qui pourrait relever des compétences des infirmières de pratique avancée (IPA) ou d’un médecin formé.
    Plusieurs études sont en cours pour continuer à évaluer les bénéfices de la télésurveillance. L’IRDES (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé) est à la tâche. L’oncologie, qui ne faisait pas partie d’ETAPES est sur les rangs avec de premiers résultats suggérant 15% d’hospitalisation en moins et une meilleure qualité de vie. Le patient se sentant mieux pris en charge, est moins inquiet, surtout après une hospitalisation. Il manque encore une reconnaissance de l’impact clinique.

    En pratique : une collaboration médecins-infirmières- plates formes et patients

    La télésurveillance permet, rappelons-le à un professionnel de santé d’interpréter à distance, en utilisant un dispositif numérique, les données recueillies au domicile du patient, afin d’améliorer sa prise en charge et sa qualité de vie. Elle concerne bien souvent des personnes qui ont besoin d’une période de suivi médicale après une sortie d’hospitalisation ou pour prévenir une hospitalisation. Les données sont transmises à des plates-formes dont les algorithmes déclenchent des alertes en cas de données anormales. Des infirmières gèrent les premières alertes et téléphonent aux patients. Les médecins sont prévenus et ont accès à toutes les données. Ces infirmières peuvent gérer jusqu’à 400 patients. Pour l’insuffisance cardiaque, par exemple, les soignants ont le temps de réagir. Il n’y a pas de risque médico-légal comme il peut y en avoir pour les infirmières de rythmologie à l’hôpital.
    On s’aperçoit que la réussite de la télésurveillance repose beaucoup sur la discipline du patient, qui apprend à devenir plus autonome et  sur celle de l’équipe de soins. C’est une sorte de contrat entre le médecin et le patient et une diminution du stress et de la charge mentale pour les deux.

    L’exemple de l’insuffisance cardiaque

    Ainsi lors des dernières Journées européennes de la Société française de cardiologie, on pouvait comparer plusieurs solutions de télésurveillance des insuffisants cardiaques visant à anticiper les décompensations . Ils seraient 1,5 million d’insuffisants cardiaques et seulement 11.000 en télésurveillance. Sont éligibles les patients en classe NYHA2 avec un taux de peptides natriurétiques élevé.
    Satelia, start-up bordelaise de 80 personnes dont 45 infirmières, a pris en charge 6500 patients répartis dans 250 centres, CH, clinique et cabinets de cardiologie. 500 praticiens enrôlés. Pas d’objet connecté mais une pesée une à quatre fois par semaine et un questionnaire. Soit le patient envoie un mail, soit il reçoit l’appel d’une infirmière qui recueille les mesures de poids et de tension et pose les questions. Ce qui permet d’inclure des patients peu à l’aise avec le numérique. 
    Chez Newcard, créé par des cardiologues et installée dans le Nord, la file active de 3000 patients reçoit une tablette, une balance et un tensiomètre connectés. Les données sont transmises quotidiennement. Viatris a également misé sur les objets connectés pour sa solution « Opti Soins » , 30 variables surveillables et 1000 patients iclus.
    L’ensemble des données est transmis à une plate-forme avec un algorithme qui déclenche des alertes si besoin. Au cours du suivi, le praticien reçoit des notifications des évènements médicaux et peut accéder à l’ensemble des données de la plate-forme.
    A la télésurveillance peut s’ajouter le télé soin, avec par exemple une diététicienne qui appelle le patient.
    La télésurveillance est prescrite sur une ordonnance simple avec un nom d' industriel par un médecin hospitalier à la sortie de l’hospitalisation ou par un cabinet de ville
    La télésurveillance en cardiologie 
    En savoir plus sur ETAPES

    * Voir l'article de TIC Santé au sujet de cette lettre